GRISS : Normandie. AVENCO : PACA.Manichéenne a écrit :En ce moment je fais le pari de la deuxième option. Sans réellement avoir le choix, je l'admets, puisque les 4 sociétés spécialisées autisme sont en IdF à ma connaissance.
Conseils et ressources pour l'emploi
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Re: Conseils et ressources pour l'emploi
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: Conseils et ressources pour l'emploi
Ce qui me semblerait ideal c'est que tu arrives a motiver un 'independant' qui fasse la tournee des entreprises qui t attirent.Manichéenne a écrit :D'où la question : vaut-il mieux tenter de passer par une société supposée sérieuse au sujet du SA puis espérer qu'elle propose un poste intéressant et en adéquation avec nos souhaits, ou vaut-il mieux trouver des offres d'emploi classiques qui correspondent puis espérer qu'ils sachent s'adapter à un profil particulier ?
En ce moment je fais le pari de la deuxième option. Sans réellement avoir le choix, je l'admets, puisque les 4 sociétés spécialisées autisme sont en IdF à ma connaissance.
(je suis à nouveau en recherche)
Je ne crois pas que ce type de service soit developpe mais tu ne risques rien a leur demander (comme les grandes boites ont des sieges en rp, ca peut aider de prendre quelqu'un de Paris, meme pour un poste ailleurs.)
Identifié Aspie (広島, 08/10/31) Diagnostiqué (CRA MP 2009/12/18)
話したい誰かがいるってしあわせだ
Être Aspie, c'est soit une mauvaise herbe à éradiquer, soit une plante médicinale à qui il faut permettre de fleurir et essaimer.
話したい誰かがいるってしあわせだ
Être Aspie, c'est soit une mauvaise herbe à éradiquer, soit une plante médicinale à qui il faut permettre de fleurir et essaimer.
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Re: Conseils et ressources pour l'emploi
Emploi et handicap : le bilan « amer » du quinquennat Hollande
Modifié le 11/11/2016 http://www.ouest-france.fr/sante/handic ... de-4604695
La 20e Semaine de l'emploi des personnes handicapées s'ouvre lundi. L'occasion pour les associations de saluer une avancée dans l'accompagnement dans l'emploi, mais aussi de dresser un bilan « amer » du quinquennat Hollande, marqué par une forte hausse du chômage des invalides.
Les personnes handicapées sont en moyenne plus âgées et moins qualifiées que l'ensemble des demandeurs d'emploi. Leur taux de chômage est de 18 %, presque le double du tout public (10 %).
À fin juin 2016, 480 000 demandeurs d'emploi handicapés étaient inscrits à Pôle emploi (+2,3 % par rapport à juin 2015), soit 8,6 % de l'ensemble des demandeurs d'emploi (petite activité comprise), selon l'Agefiph (Association pour la gestion du fonds pour l'insertion professionnelle des personnes handicapées).
Plus de 800 jours de chômage
Leur durée moyenne d'inscription au chômage dépasse les 800 jours, 200 jours de plus que l'ensemble des inscrits, souligne la présidente de l'Agefiph, Anne Baltazar.
« Depuis 2012, des choses bougent », concède Alain Rochon, président de l'Association des paralysés de France (APF), citant par exemple le domaine de la formation.
Mais « le constat est toujours aussi amer » à ses yeux, car le chômage des personnes handicapées continue de progresser « à un rythme supérieur » à celui de la population valide. De la fin 2011 à la fin 2015, il a augmenté de 65 % et « bat aujourd'hui tous les records ».
«L'emploi accompagné » en pointe
Dans ce contexte morose, les associations saluent un point positif, la reconnaissance de « l'emploi accompagné » dans la loi Travail promulguée en août 2016. Les décrets d'application sont attendus d'ici le prochain comité interministériel sur le handicap, prévu début décembre.
Ce dispositif, très innovant en France alors qu'il existe depuis longtemps dans de nombreux pays européens, vise à faciliter l'accès et le maintien dans l'emploi des personnes handicapées, en milieu de travail ordinaire. Un conseiller dédié, un « job coach », est chargé d'accompagner aussi bien le salarié que son entreprise, aussi longtemps que nécessaire.
Avoir pour la première fois un cadre législatif va permettre à ces actions d'accompagnement de s'inscrire « dans la durée », estime Eric Blanchet, directeur général de Ladapt, association organisatrice de cette semaine de mobilisation ponctuée de forums et conférences.
« Ponctions » financières
« Une belle idée, mais qui arrive un peu tard » dans le quinquennat, observe pour sa part M. Rochon. Selon l'APF, 5 millions d'euros ont été budgétés pour l'amorçage de ce dispositif, ce qui va permettre de financer l'accompagnement dans l'emploi d'environ « 500 personnes ».
L'APF, tout comme la Fnath (association représentant les accidentés de la vie), regrettent par ailleurs que les Fonds destinés à l'insertion professionnelle des personnes handicapées (Agefiph pour le secteur privé, FIPHFP pour la fonction publique), aient vu leurs réserves financières affaiblies par des décisions gouvernementales.
Les universités ont en effet été autorisées à ne pas verser la totalité de leur contribution au FIPHFP, dégageant ainsi 30 millions d'euros pour assurer leur sécurité face au risque terroriste.
En outre, des « ponctions » ont été effectuées trois années de suite dans les caisses de ces fonds pour financer des emplois aidés, soit 174 millions d'euros qui manquent pour financer des mesures spécifiques aux demandeurs d'emplois handicapés.
5,5 millions de personnes concernées
Selon un sondage Opinionway pour Ladapt (1 002 personnes interrogées en ligne les 6 et 7 octobre), 84 % des Français pensent que les pouvoirs publics ne se préoccupent pas, ou pas assez, de l'insertion professionnelle des personnes handicapées.
En 2013, 2,4 millions de personnes de 15 à 64 ans disposaient d'une reconnaissance administrative d'un handicap.
Si on ajoute les personnes déclarant souffrir d'un problème de santé durable les limitant depuis au moins 6 mois dans leurs activités quotidiennes, on estime que 5,5 millions de personnes sont concernées par le handicap, soit 14 % de cette tranche d'âge, selon la Dares (Direction statistiques du ministère du Travail).
Modifié le 11/11/2016 http://www.ouest-france.fr/sante/handic ... de-4604695
La 20e Semaine de l'emploi des personnes handicapées s'ouvre lundi. L'occasion pour les associations de saluer une avancée dans l'accompagnement dans l'emploi, mais aussi de dresser un bilan « amer » du quinquennat Hollande, marqué par une forte hausse du chômage des invalides.
Les personnes handicapées sont en moyenne plus âgées et moins qualifiées que l'ensemble des demandeurs d'emploi. Leur taux de chômage est de 18 %, presque le double du tout public (10 %).
À fin juin 2016, 480 000 demandeurs d'emploi handicapés étaient inscrits à Pôle emploi (+2,3 % par rapport à juin 2015), soit 8,6 % de l'ensemble des demandeurs d'emploi (petite activité comprise), selon l'Agefiph (Association pour la gestion du fonds pour l'insertion professionnelle des personnes handicapées).
Plus de 800 jours de chômage
Leur durée moyenne d'inscription au chômage dépasse les 800 jours, 200 jours de plus que l'ensemble des inscrits, souligne la présidente de l'Agefiph, Anne Baltazar.
« Depuis 2012, des choses bougent », concède Alain Rochon, président de l'Association des paralysés de France (APF), citant par exemple le domaine de la formation.
Mais « le constat est toujours aussi amer » à ses yeux, car le chômage des personnes handicapées continue de progresser « à un rythme supérieur » à celui de la population valide. De la fin 2011 à la fin 2015, il a augmenté de 65 % et « bat aujourd'hui tous les records ».
«L'emploi accompagné » en pointe
Dans ce contexte morose, les associations saluent un point positif, la reconnaissance de « l'emploi accompagné » dans la loi Travail promulguée en août 2016. Les décrets d'application sont attendus d'ici le prochain comité interministériel sur le handicap, prévu début décembre.
Ce dispositif, très innovant en France alors qu'il existe depuis longtemps dans de nombreux pays européens, vise à faciliter l'accès et le maintien dans l'emploi des personnes handicapées, en milieu de travail ordinaire. Un conseiller dédié, un « job coach », est chargé d'accompagner aussi bien le salarié que son entreprise, aussi longtemps que nécessaire.
Avoir pour la première fois un cadre législatif va permettre à ces actions d'accompagnement de s'inscrire « dans la durée », estime Eric Blanchet, directeur général de Ladapt, association organisatrice de cette semaine de mobilisation ponctuée de forums et conférences.
« Ponctions » financières
« Une belle idée, mais qui arrive un peu tard » dans le quinquennat, observe pour sa part M. Rochon. Selon l'APF, 5 millions d'euros ont été budgétés pour l'amorçage de ce dispositif, ce qui va permettre de financer l'accompagnement dans l'emploi d'environ « 500 personnes ».
L'APF, tout comme la Fnath (association représentant les accidentés de la vie), regrettent par ailleurs que les Fonds destinés à l'insertion professionnelle des personnes handicapées (Agefiph pour le secteur privé, FIPHFP pour la fonction publique), aient vu leurs réserves financières affaiblies par des décisions gouvernementales.
Les universités ont en effet été autorisées à ne pas verser la totalité de leur contribution au FIPHFP, dégageant ainsi 30 millions d'euros pour assurer leur sécurité face au risque terroriste.
En outre, des « ponctions » ont été effectuées trois années de suite dans les caisses de ces fonds pour financer des emplois aidés, soit 174 millions d'euros qui manquent pour financer des mesures spécifiques aux demandeurs d'emplois handicapés.
5,5 millions de personnes concernées
Selon un sondage Opinionway pour Ladapt (1 002 personnes interrogées en ligne les 6 et 7 octobre), 84 % des Français pensent que les pouvoirs publics ne se préoccupent pas, ou pas assez, de l'insertion professionnelle des personnes handicapées.
En 2013, 2,4 millions de personnes de 15 à 64 ans disposaient d'une reconnaissance administrative d'un handicap.
Si on ajoute les personnes déclarant souffrir d'un problème de santé durable les limitant depuis au moins 6 mois dans leurs activités quotidiennes, on estime que 5,5 millions de personnes sont concernées par le handicap, soit 14 % de cette tranche d'âge, selon la Dares (Direction statistiques du ministère du Travail).
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Re: Conseils et ressources pour l'emploi
París Normandie
Portrait croisé de deux jeunes autistes entrepreneurs à Rouen
Publié 18/11/2016
Rencontre. Une table ronde sera organisée jeudi 24 novembre sur le thème « Le handicap invisible en milieu professionnel ». Portrait croisé de deux jeunes entrepreneurs autistes - Anne Charrier, écrivaine et Romain Brifault, créateur styliste - dont les parcours n’ont pas forcément été simples. Ils se sont accrochés pour réaliser leurs rêves.
Romain et Anne aux côtés des dirigeants de Griss, Simon Beck et Adeline Mazier
Romain Brifault, créateur styliste
Anne Charrier, écrivaine
Romain, styliste et autiste
Romain Brifault (23 ans) est styliste. Son atelier privé est installé rue Alsace-Lorraine, où il crée des robes de mariée, des robes de soirée et taille entièrement sur mesure. Après ses années de maternelle en milieu normalisé, Romain a été déscolarisé après le CP. Diagnostiqué autiste Asperger, il a ensuite été suivi pendant plusieurs années à l’institut de jour Alfred-Binet (Darnétal). « Les Asperger ont une façon particulière de penser », explique Romain. « Nous marchons beaucoup au sensoriel. Nous sommes obligés de passer par la vie réelle pour apprendre. » Romain décrit avec ses mots : « Avant, je ne pouvais pas décrypter les visages humains, le sens des émotions des autres : la surprise, la peur, un sourire narquois ou bienveillant... Le monde du travail est un milieu en effervescence permanente. Il y a une partie comportementale pas évidente pour nous ».
À 14 ans, Romain intègre le collège Jean-Baptiste-de-La-Salle, avec l’aide d’une auxiliaire de vie scolaire à plein-temps. Puis il entre en bac pro « métiers de la mode et vêtement » à la Providence, près de la préfecture. « À l’origine, je voulais être designer, créer des objets du quotidien, mais toutes les écoles étaient à Paris. Ma singularité réside dans l’envie permanente de créer. » Pendant son cursus, les enseignants le soutiennent. Plusieurs stages étaient obligatoires et « se sont bien déroulés, sauf celui pour lequel je n’avais volontairement pas voulu préciser que j’étais autiste. Je voulais savoir si je pouvais conquérir le monde, savoir si mon handicap serait une barrière pour les autres ». Romain raconte avec le sourire le début de son stage catastrophe, mais l’échec a été sérieux. Son stage de terminale - chez Gérard-Darel - s’est, en revanche, révélé « incroyable, un changement radical dans ma vie ». Sa créativité est alors reconnue par les professionnels.
Avec son frère Alexandre (étudiant à Neoma Business school) - et le soutien de son grand-père - Romain monte son entreprise dès la sortie du lycée, son bac pro en poche. « C’est important d’être entouré, sans la famille on n’est rien. Je dis toujours que mes parents sont le bateau, moi le moteur, et que nous faisons un très beau voyage... », confie Romain qui aimerait - comme Anne Charrier - « sensibiliser sur la différence, Asperger est un handicap invisible. Le handicap ce n’est pas seulement les fauteuils roulants ». Dans deux ans, Romain a prévu de lancer sa marque de vêtements pour hommes.
Maison de couture Romain Brifault, tél. 06 52 38 58 56.
Anne Charrier, écrivaine
Aujourd’hui âgée de 22 ans, Anne Charrier a été diagnostiquée autiste Asperger à l’âge de 10 ans « grâce à la maman de Romain, qui a vu des similitudes entre nous deux ». Une scolarité dans les normes et « la chance énorme d’échapper à l’hôpital de jour », Anne a su qu’elle voulait écrire depuis le CM1. Inscrite à l’institution Rey (Bois-Guillaume), la lycéenne a obtenu son bac L. « La particularité d’Asperger n’était pas reconnue. Quand ma mère exprimait des doutes face à l’autisme, on lui répondait, mais non, ce n’est pas ça, ta fille parle ! ».
Les autistes Asperger ont tendance à prendre tout au pied de la lettre. Pas de second degré. « Enfant, à la traditionnelle question : « Elle est de quelle couleur ta chatte ? », j’ai donné la couleur de notre chatte. Insultes, moqueries, c’était difficile. Aujourd’hui, quand je ne comprends pas, je demande qu’on m’explique ».
Hypersensibilité tactile
Souvent, les personnes Asperger développent une hypersensibilité dans une ou plusieurs matières. « La mienne est tactile, explique Anne. Quand je souffre physiquement, c’est décuplé par rapport aux autres. » Une excellente mémoire et un sens aigu du détail font aussi partie de ses autres qualités.
Après un DUT « métiers du livre » au Havre, puis un bac + 3 à Grenoble « littérature et documentation », Anne Charrier a écrit deux ouvrages en littérature jeunesse : les aventures de Mira et Perle (en 2015), puis celles de Mira et Angel (en juillet 2016). Le troisième tome est en cours d’écriture. « Pendant ces années d’études supérieures, j’ai vécu en autonomie », précise fièrement la jeune femme.
Quand elle regarde en arrière, Anne évoque des souvenirs de scolarité difficile, d’incompréhension avec ses camarades ou certains enseignants. « À l’université, il y a eu une grosse différence : tout le monde se respectait. J’avais de l’aide pour la prise des notes, car je souffre de difficultés en motricité fine. »
Anne ne vit pas (encore) de son métier d’écrivaine, elle cherche actuellement un emploi de bibliothécaire en littérature jeunesse.
Table ronde
Dans le cadre du mois de l’économie sociale et solidaire, une table ronde sera organisée sur le thème « Le handicap invisible en milieu professionnel ». L’entreprise Griss - basée à Seine Innopolis - qui intègre des autistes (notre édition du 5 mai 2016) propose ce rendez-vous en partenariat avec l’entreprise Romain Brifault. Ont été invitées des personnes autistes, des familles, des entreprises, des institutions et collectivités. L’objectif des organisateurs est de « présenter la question du handicap invisible en milieu professionnel et la singularité de leur modèle économique, fondé sur la valorisation des talents des personnes autistes ».
Table ronde jeudi 24 novembre, de 9 h 30 à 11 h 30, 72 rue de la République au Petit-Quevilly (Seine Innopolis). Entrée libre et gratuite, sur inscription : griss@griss.tech ou 06 88 11 83 97.
Portrait croisé de deux jeunes autistes entrepreneurs à Rouen
Publié 18/11/2016
Rencontre. Une table ronde sera organisée jeudi 24 novembre sur le thème « Le handicap invisible en milieu professionnel ». Portrait croisé de deux jeunes entrepreneurs autistes - Anne Charrier, écrivaine et Romain Brifault, créateur styliste - dont les parcours n’ont pas forcément été simples. Ils se sont accrochés pour réaliser leurs rêves.
Romain et Anne aux côtés des dirigeants de Griss, Simon Beck et Adeline Mazier
Romain Brifault, créateur styliste
Anne Charrier, écrivaine
Romain, styliste et autiste
Romain Brifault (23 ans) est styliste. Son atelier privé est installé rue Alsace-Lorraine, où il crée des robes de mariée, des robes de soirée et taille entièrement sur mesure. Après ses années de maternelle en milieu normalisé, Romain a été déscolarisé après le CP. Diagnostiqué autiste Asperger, il a ensuite été suivi pendant plusieurs années à l’institut de jour Alfred-Binet (Darnétal). « Les Asperger ont une façon particulière de penser », explique Romain. « Nous marchons beaucoup au sensoriel. Nous sommes obligés de passer par la vie réelle pour apprendre. » Romain décrit avec ses mots : « Avant, je ne pouvais pas décrypter les visages humains, le sens des émotions des autres : la surprise, la peur, un sourire narquois ou bienveillant... Le monde du travail est un milieu en effervescence permanente. Il y a une partie comportementale pas évidente pour nous ».
À 14 ans, Romain intègre le collège Jean-Baptiste-de-La-Salle, avec l’aide d’une auxiliaire de vie scolaire à plein-temps. Puis il entre en bac pro « métiers de la mode et vêtement » à la Providence, près de la préfecture. « À l’origine, je voulais être designer, créer des objets du quotidien, mais toutes les écoles étaient à Paris. Ma singularité réside dans l’envie permanente de créer. » Pendant son cursus, les enseignants le soutiennent. Plusieurs stages étaient obligatoires et « se sont bien déroulés, sauf celui pour lequel je n’avais volontairement pas voulu préciser que j’étais autiste. Je voulais savoir si je pouvais conquérir le monde, savoir si mon handicap serait une barrière pour les autres ». Romain raconte avec le sourire le début de son stage catastrophe, mais l’échec a été sérieux. Son stage de terminale - chez Gérard-Darel - s’est, en revanche, révélé « incroyable, un changement radical dans ma vie ». Sa créativité est alors reconnue par les professionnels.
Avec son frère Alexandre (étudiant à Neoma Business school) - et le soutien de son grand-père - Romain monte son entreprise dès la sortie du lycée, son bac pro en poche. « C’est important d’être entouré, sans la famille on n’est rien. Je dis toujours que mes parents sont le bateau, moi le moteur, et que nous faisons un très beau voyage... », confie Romain qui aimerait - comme Anne Charrier - « sensibiliser sur la différence, Asperger est un handicap invisible. Le handicap ce n’est pas seulement les fauteuils roulants ». Dans deux ans, Romain a prévu de lancer sa marque de vêtements pour hommes.
Maison de couture Romain Brifault, tél. 06 52 38 58 56.
Anne Charrier, écrivaine
Aujourd’hui âgée de 22 ans, Anne Charrier a été diagnostiquée autiste Asperger à l’âge de 10 ans « grâce à la maman de Romain, qui a vu des similitudes entre nous deux ». Une scolarité dans les normes et « la chance énorme d’échapper à l’hôpital de jour », Anne a su qu’elle voulait écrire depuis le CM1. Inscrite à l’institution Rey (Bois-Guillaume), la lycéenne a obtenu son bac L. « La particularité d’Asperger n’était pas reconnue. Quand ma mère exprimait des doutes face à l’autisme, on lui répondait, mais non, ce n’est pas ça, ta fille parle ! ».
Les autistes Asperger ont tendance à prendre tout au pied de la lettre. Pas de second degré. « Enfant, à la traditionnelle question : « Elle est de quelle couleur ta chatte ? », j’ai donné la couleur de notre chatte. Insultes, moqueries, c’était difficile. Aujourd’hui, quand je ne comprends pas, je demande qu’on m’explique ».
Hypersensibilité tactile
Souvent, les personnes Asperger développent une hypersensibilité dans une ou plusieurs matières. « La mienne est tactile, explique Anne. Quand je souffre physiquement, c’est décuplé par rapport aux autres. » Une excellente mémoire et un sens aigu du détail font aussi partie de ses autres qualités.
Après un DUT « métiers du livre » au Havre, puis un bac + 3 à Grenoble « littérature et documentation », Anne Charrier a écrit deux ouvrages en littérature jeunesse : les aventures de Mira et Perle (en 2015), puis celles de Mira et Angel (en juillet 2016). Le troisième tome est en cours d’écriture. « Pendant ces années d’études supérieures, j’ai vécu en autonomie », précise fièrement la jeune femme.
Quand elle regarde en arrière, Anne évoque des souvenirs de scolarité difficile, d’incompréhension avec ses camarades ou certains enseignants. « À l’université, il y a eu une grosse différence : tout le monde se respectait. J’avais de l’aide pour la prise des notes, car je souffre de difficultés en motricité fine. »
Anne ne vit pas (encore) de son métier d’écrivaine, elle cherche actuellement un emploi de bibliothécaire en littérature jeunesse.
Table ronde
Dans le cadre du mois de l’économie sociale et solidaire, une table ronde sera organisée sur le thème « Le handicap invisible en milieu professionnel ». L’entreprise Griss - basée à Seine Innopolis - qui intègre des autistes (notre édition du 5 mai 2016) propose ce rendez-vous en partenariat avec l’entreprise Romain Brifault. Ont été invitées des personnes autistes, des familles, des entreprises, des institutions et collectivités. L’objectif des organisateurs est de « présenter la question du handicap invisible en milieu professionnel et la singularité de leur modèle économique, fondé sur la valorisation des talents des personnes autistes ».
Table ronde jeudi 24 novembre, de 9 h 30 à 11 h 30, 72 rue de la République au Petit-Quevilly (Seine Innopolis). Entrée libre et gratuite, sur inscription : griss@griss.tech ou 06 88 11 83 97.
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Re: Conseils et ressources pour l'emploi
Pari réussi pour une start-up qui donne sa chance à des autistes
15 nov.
Par Pierre-Olivier Casabianca Publié le 12/11/2016 à 17:14, mis à jour le 12/11/2016 à 17:21 - © France 3 Côte d'Azur
A Nice, la start-up Avencod fait travailler des personnes handicapées et notamment 8 autistes. Des personnes qui ont un potentiel cognitif bien supérieur au commun des actifs mais qui ont eu du mal à trouver leur place dans le monde du travail. Ces salariés particuliers sont des développeurs informatiques, mais aussi des testeurs de logiciels. Ils sont en quête d'excellence, toujours très concentrés sur leur mission. A tel point qu'ils ont du mal à partir du bureau, tellement absorbés par leur tâche. Il n'est pas rare qu'ils quittent leur fonction vers 21h ou 22h. Alors chaque lundi matin la direction leur envoie un mail pour les obliger à récupérer les heures supplémentaires...
Une vidéo de France 3 : http://www.avencod.fr/2016/11/15/pari-r ... -autistes/
L'inauguration d'Avencod le 16 septembre 2016
15 nov.
Par Pierre-Olivier Casabianca Publié le 12/11/2016 à 17:14, mis à jour le 12/11/2016 à 17:21 - © France 3 Côte d'Azur
A Nice, la start-up Avencod fait travailler des personnes handicapées et notamment 8 autistes. Des personnes qui ont un potentiel cognitif bien supérieur au commun des actifs mais qui ont eu du mal à trouver leur place dans le monde du travail. Ces salariés particuliers sont des développeurs informatiques, mais aussi des testeurs de logiciels. Ils sont en quête d'excellence, toujours très concentrés sur leur mission. A tel point qu'ils ont du mal à partir du bureau, tellement absorbés par leur tâche. Il n'est pas rare qu'ils quittent leur fonction vers 21h ou 22h. Alors chaque lundi matin la direction leur envoie un mail pour les obliger à récupérer les heures supplémentaires...
Une vidéo de France 3 : http://www.avencod.fr/2016/11/15/pari-r ... -autistes/
L'inauguration d'Avencod le 16 septembre 2016
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Re: Conseils et ressources pour l'emploi
Les adultes avec autisme de haut niveau passent en moyenne 26 heures par semaine sur leurs intérêts particuliers.
http://auticonsult.fr/blog/interets-particuliers/
Une étude de la Freie Universität à Berlin suggère que les adultes avec autisme de haut niveau passent en moyenne 26 heures par semaine sur leurs intérêts particuliers. Les intérêts particuliers sont d’intenses « hobbies » qui peuvent révéler un talent cognitif typiquement autistique.
On estime que 75 à 90% des adultes avec syndrome d’Asperger ont un ou plusieurs intérêts particuliers – le nombre d’intérêts particuliers augmentant souvent avec l’âge. Certains adultes avec autisme expliquent que l’engagement dans leur(s) activité(s) de prédilection les aide à alléger le stress et à se détendre. Cette étude publiée en 2014 à la Freie Universität de Berlin suggère que les adultes avec autisme de haut niveau passent en moyenne 26 heures par semaine sur leurs intérêts particuliers.
Faire correspondre ces intérêts poussés avec un plan de carrière individuel crée un réel potentiel pour les employeurs. Les demandeurs d’emploi avec autisme et leurs intérêts particuliers représentent une réelle valeur pour le marché de l’emploi. Selon les scientifiques, les intérêts autistiques ont souvent trait au systématique, aux structures logiques, même si certaines personnes s’engagent plutôt dans des activités plus créatives et non-systématiques.
Référence:
Kirchner, J.C. & Dziobek, I. (2014). Toward the successful employment of adults with autism: A first analysis of special interests and factors deemed important for vocational performance. Scandinavian Journal of Child and Adolescent Psychiatry and Psychology, 2 (2) 77-85.
http://auticonsult.fr/blog/interets-particuliers/
Une étude de la Freie Universität à Berlin suggère que les adultes avec autisme de haut niveau passent en moyenne 26 heures par semaine sur leurs intérêts particuliers. Les intérêts particuliers sont d’intenses « hobbies » qui peuvent révéler un talent cognitif typiquement autistique.
On estime que 75 à 90% des adultes avec syndrome d’Asperger ont un ou plusieurs intérêts particuliers – le nombre d’intérêts particuliers augmentant souvent avec l’âge. Certains adultes avec autisme expliquent que l’engagement dans leur(s) activité(s) de prédilection les aide à alléger le stress et à se détendre. Cette étude publiée en 2014 à la Freie Universität de Berlin suggère que les adultes avec autisme de haut niveau passent en moyenne 26 heures par semaine sur leurs intérêts particuliers.
Faire correspondre ces intérêts poussés avec un plan de carrière individuel crée un réel potentiel pour les employeurs. Les demandeurs d’emploi avec autisme et leurs intérêts particuliers représentent une réelle valeur pour le marché de l’emploi. Selon les scientifiques, les intérêts autistiques ont souvent trait au systématique, aux structures logiques, même si certaines personnes s’engagent plutôt dans des activités plus créatives et non-systématiques.
Référence:
Kirchner, J.C. & Dziobek, I. (2014). Toward the successful employment of adults with autism: A first analysis of special interests and factors deemed important for vocational performance. Scandinavian Journal of Child and Adolescent Psychiatry and Psychology, 2 (2) 77-85.
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Re: Conseils et ressources pour l'emploi
Faire correspondre ces intérêts poussés avec un plan de carrière individuel crée un réel potentiel pour les employeurs.
Merci Jean.
Vieux geek non diagnostiqué
CIM10 F84
Insight Aspie (?) +Aphantasie, prosopagnosie, écholalie, mutisme électif....
Fan de super héros, Daredevil le pygmalion de mon fonctionnement social
Mes doigts sur un clavier communiquent plus de mots que ma bouche...
CIM10 F84
Insight Aspie (?) +Aphantasie, prosopagnosie, écholalie, mutisme électif....
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Mes doigts sur un clavier communiquent plus de mots que ma bouche...
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Re: Conseils et ressources pour l'emploi
Les vidéos de la conférence de Lorient
4 vidéos - 2 autres à suivre
« Comment préparer l’avenir professionnel des étudiants avec autisme », par Charlotte Lemoine, déléguée générale, et Anaïs Garnault, Job Coach, Handisup Haute-Normandie (guide Simon).
http://www.asperansa.org/presentation_lorient_2016.html
Merci à Pierre Jaouen et au cinéma associatif de Saint-Renan, merci aux aspies ou autistes de haut niveau qui ont fait bénévolement les montages vidéos.
4 vidéos - 2 autres à suivre
« Comment préparer l’avenir professionnel des étudiants avec autisme », par Charlotte Lemoine, déléguée générale, et Anaïs Garnault, Job Coach, Handisup Haute-Normandie (guide Simon).
http://www.asperansa.org/presentation_lorient_2016.html
Merci à Pierre Jaouen et au cinéma associatif de Saint-Renan, merci aux aspies ou autistes de haut niveau qui ont fait bénévolement les montages vidéos.
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Re: Conseils et ressources pour l'emploi
ENTREPRISE DE LA SEMAINE : AVENCOD (NICE)
Cinq questions à Laurence Vanbergue Avencod
QUEL EST LE PROFIL DE VOTRE ENTREPRISE ?
Avencod se définit comme une entreprise adaptée spécialisée dans le développement informatique réalisé par des personnes en situation de handicap. Notre activité s’exerce dans le domaine de la programmation informatique en sous-traitance de grandes entreprises ayant des besoins en développement d’applications logicielles. Nos clients sont à la fois des entreprises grands comptes comme Amadeus, des éditeurs de logiciels et aussi des start-ups. Plus récemment nous avons ajouté à ce premier domaine de compétences les tests d’applications informatique avec l’initiative « Talents@Work ».
Nous souhaitons mettre l’accent sur l’aspect sociétal de notre entreprise et sur sa particularité. Une entreprise adaptée est une entreprise dont 80% du personnel est en situation de handicap pour bénéficier de ce statut défini par un agrément de la DIRECTTE. Actuellement en dehors des fondateurs toutes les personnes recrutées soit 9 au total sont des personnes porteuses de handicaps. Notre credo est qu’il est possible pour toute entreprise d’avoir des collaborateurs en situation de handicap sans que cela ne compromette l’activité de l’entreprise.
Il faut savoir que 80% des handicaps surviennent à l’âge adulte après la formation initiale des salariés. Un accident de la route qui réduit l’autonomie d’une personne dans ses déplacements physiques ne pose aucun problème dans son activité professionnelle si cette personne exerce son activité devant un ordinateur. Dans d’autres cas c’est souvent au prix d’une modification minime du poste de travail qu’une personne handicapée peut continuer d’apporter sa contribution à son entreprise. Il faut aussi souligner que certaines pathologies peuvent parfois constituer un avantage pour l’accomplissement de certaines tâches. On constate ainsi que des autistes atteints du syndrome d’Asperger développent des capacités de concentration et de sérieux nettement supérieures à la moyenne.
QUELLE EST VOTRE VALEUR AJOUTÉE ?
Notre expérience professionnelle totalement différente avec Laurent Delannoy nous permet une synergie particulièrement importante pour cette activité qui suppose une double compétence. Celle de la maitrise des projets informatiques et celle du recrutement. Une particularité de notre entreprise est que nos clients ont la possibilité de proposer un poste en C.D.I. après une période de 24 mois, afin de minimiser les freins à l’intégration, en les accompagnant dans ce processus, tout en leur donnant la garantie de les faire revenir chez Avencod si cette insertion ne réussissait pas.
QUELS SONT VOS OBJECTIFS EN 2016/2017 ?
2016 est l’année de lancement, car Avencod a été créée en mars et nous avons déjà dépassé nos objectifs de cette première année. Pour 2017, l’enjeu est de réussir dans ce nouveau domaine qu’est le test d’applications logicielles. Mais aussi de passer à 12 personnes, ce qui parait un objectif très raisonnable compte tenu de notre croissance en 2016. La question du test des logiciels est cruciale pour les développeurs et le test du zéro défaut est long et contraignant. Nous apportons donc une solution technique particulièrement importante aux entreprises. A moyen terme notre ambition serait d’essaimer le concept d’Avencod, car bien sûr c’est partout en France que des personnes porteuses de handicaps ont besoin d’être aidés pour retrouver un emploi.
SI VOUS RECRUTEZ QUELS PROFILS RECHERCHEZ-VOUS ?
Des programmeurs et des analystes à différents niveaux de compétence.
QUELLE EST VOTRE PRIORITÉ DU MOMENT ?
Réussir « Talents@Work », notre nouvelle initiative en matière de tests de logiciels, qui concerne cinq personnes porteuses du syndrome d’Asperger. Il existe un fort potentiel pour cette activité que nous souhaitons vraiment développer.
#repush
CONTACTS
Avencod
61/63 avenue Simone VEIL
06000 Nice
Tél :04 97 80 41 00
http://www.cote-azur.cci.fr/Entreprises ... encod-nice
Cinq questions à Laurence Vanbergue Avencod
QUEL EST LE PROFIL DE VOTRE ENTREPRISE ?
Avencod se définit comme une entreprise adaptée spécialisée dans le développement informatique réalisé par des personnes en situation de handicap. Notre activité s’exerce dans le domaine de la programmation informatique en sous-traitance de grandes entreprises ayant des besoins en développement d’applications logicielles. Nos clients sont à la fois des entreprises grands comptes comme Amadeus, des éditeurs de logiciels et aussi des start-ups. Plus récemment nous avons ajouté à ce premier domaine de compétences les tests d’applications informatique avec l’initiative « Talents@Work ».
Nous souhaitons mettre l’accent sur l’aspect sociétal de notre entreprise et sur sa particularité. Une entreprise adaptée est une entreprise dont 80% du personnel est en situation de handicap pour bénéficier de ce statut défini par un agrément de la DIRECTTE. Actuellement en dehors des fondateurs toutes les personnes recrutées soit 9 au total sont des personnes porteuses de handicaps. Notre credo est qu’il est possible pour toute entreprise d’avoir des collaborateurs en situation de handicap sans que cela ne compromette l’activité de l’entreprise.
Il faut savoir que 80% des handicaps surviennent à l’âge adulte après la formation initiale des salariés. Un accident de la route qui réduit l’autonomie d’une personne dans ses déplacements physiques ne pose aucun problème dans son activité professionnelle si cette personne exerce son activité devant un ordinateur. Dans d’autres cas c’est souvent au prix d’une modification minime du poste de travail qu’une personne handicapée peut continuer d’apporter sa contribution à son entreprise. Il faut aussi souligner que certaines pathologies peuvent parfois constituer un avantage pour l’accomplissement de certaines tâches. On constate ainsi que des autistes atteints du syndrome d’Asperger développent des capacités de concentration et de sérieux nettement supérieures à la moyenne.
QUELLE EST VOTRE VALEUR AJOUTÉE ?
Notre expérience professionnelle totalement différente avec Laurent Delannoy nous permet une synergie particulièrement importante pour cette activité qui suppose une double compétence. Celle de la maitrise des projets informatiques et celle du recrutement. Une particularité de notre entreprise est que nos clients ont la possibilité de proposer un poste en C.D.I. après une période de 24 mois, afin de minimiser les freins à l’intégration, en les accompagnant dans ce processus, tout en leur donnant la garantie de les faire revenir chez Avencod si cette insertion ne réussissait pas.
QUELS SONT VOS OBJECTIFS EN 2016/2017 ?
2016 est l’année de lancement, car Avencod a été créée en mars et nous avons déjà dépassé nos objectifs de cette première année. Pour 2017, l’enjeu est de réussir dans ce nouveau domaine qu’est le test d’applications logicielles. Mais aussi de passer à 12 personnes, ce qui parait un objectif très raisonnable compte tenu de notre croissance en 2016. La question du test des logiciels est cruciale pour les développeurs et le test du zéro défaut est long et contraignant. Nous apportons donc une solution technique particulièrement importante aux entreprises. A moyen terme notre ambition serait d’essaimer le concept d’Avencod, car bien sûr c’est partout en France que des personnes porteuses de handicaps ont besoin d’être aidés pour retrouver un emploi.
SI VOUS RECRUTEZ QUELS PROFILS RECHERCHEZ-VOUS ?
Des programmeurs et des analystes à différents niveaux de compétence.
QUELLE EST VOTRE PRIORITÉ DU MOMENT ?
Réussir « Talents@Work », notre nouvelle initiative en matière de tests de logiciels, qui concerne cinq personnes porteuses du syndrome d’Asperger. Il existe un fort potentiel pour cette activité que nous souhaitons vraiment développer.
#repush
CONTACTS
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père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: Conseils et ressources pour l'emploi
Autisme: travail en usine et vie en foyer, une expérience en Eure-et-LoirJean a écrit :Autisme : le travail d’intégration d’Andros
Francois Gazaix | Le 19/09/2016
http://business.lesechos.fr/directions- ... 214136.php
AFP Publié le 06/12/2016
Des autistes à table après une matinée de travail à Auneau-Bleury-Saint-Symphorien, en France, le 24 novembre 2016
Sept jeunes souffrant de troubles de l'autisme, de modéré à sévère, se mettent à table après leur matinée de travail à l'usine: une scène que l'association Vivre et travailler autrement souhaite voir se multiplier en France après une expérimentation en Eure-et-Loir.
Jordan, Louis, Nicolas, Reinicaer et les autres bénéficient d'un nouveau dispositif d'insertion sociale par le travail en entreprise ordinaire, à Auneau-Bleury-Saint-Symphorien, une commune nouvelle d'Eure-et-Loir.
Jean-François Dufresne, président de l'association Vivre et travailler autrement, lui-même père d'une jeune adulte autiste et également directeur général d'Andros, est à l'initiative de cette innovation.
Les jeunes travailleurs, dont son fils, sont ainsi employés à mi-temps en CDI par l'entreprise agro-alimentaire Novandie, filiale du groupe Andros. L'initiative bénéficie du soutien de l'État et des institutions locales et régionales.
Pour l'heure, c'est la pause déjeuner dans la salle-à-manger de la Maison du Parc, leur lieu de vie. Chacun a sa place autour de la table où sont servis des plats préparés par la cuisinière. Mais ce soir, ce seront eux qui cuisineront.
"L'objectif de l'association est de prouver que l'insertion des personnes autistes par le travail est possible et que c'est une source d'épanouissement pour eux, grâce à un accompagnement éducatif et social et à un hébergement", explique à l'AFP la responsable de l'association Yenni Gorce.
Ils sont accompagnés à l'usine de moniteurs d'ESAT (établissement et service d'aide par le travail) mais aussi d'éducateurs spécialisés de la maison de l'autisme d'Eure-et-Loir.
Un autiste travaille dans une usine à Auneau-Bleury-Saint-Symphorien, en France, le 24 novembre 2016 © GUILLAUME SOUVANT AFP
La plupart des autistes engagés dans ce programme ne savent pas lire, ne communiquent pas ou peu avec des mots et ressentent des intérêts restreints. Ils peuvent aussi faire preuve de comportements répétitifs.
"Ils éprouvent du mal à exprimer ce qu'ils ont à l'intérieur d'eux-mêmes. En revanche, tous possèdent des facultés de concentration exceptionnelles. Ils ont une excellente mémoire et comprennent parfaitement leur environnement de manière visuelle, lorsqu'il leur est adapté", souligne Yenni Gorce.
- environnement adapté -
L'aménagement a été conçu par des spécialistes pour que la compréhension des salariés autistes soit parfaite: à l'usine tout est visuel, calibré, mesuré, structuré. "Les personnes autistes souffrent de l'imprévu et rencontrent des angoisses, voire subissent des crises lorsqu'un phénomène inattendu survient", souligne Mme Gorce.
Un jeune autiste à table à Auneau-Bleury-Saint-Symphorien, en France, le 24 novembre 2016 © GUILLAUME SOUVANT AFP
Ils changent aussi régulièrement de postes de travail, passant d'une ligne de production, où ils doivent insérer des couvercles sur des pots de yaourt, à la réalisation de panachages de produits finis, vendus en lots.
Toutes les consignes de travail et de sécurité sont formalisées par des codes couleurs et des pictogrammes, étape après étape.
"Ce sont des tâches qui étaient remplies auparavant par d'autres salariés de l'usine et par des intérimaires", explique Marie-Amélie Collas, directrice technique chez Novandie.
"Quand ils ont une tâche à réaliser, ils la font à la perfection. Le travail qui leur est confié est bien mieux réalisé que par les autres salariés, et plus rapidement", estime Mme Collas.
Une fois leur demi-journée de travail terminée, les personnes autistes bénéficient l'après-midi d'activités de vie et de socialisation, toujours très cadrées: cours de médiation artistique, sport, musique, mais aussi des activités plus banales comme le jardinage, les courses au supermarché, la préparation des repas?
Si leurs postes de travail à l'usine sont précisément calibrés, il en est de même sur leur lieu de vie. Le soir, la plupart dorment dans leur studio tandis que deux jeunes adultes rentrent dans leur famille. Les résidents payent sur leur salaire (le Smic) une participation financière à l'association.
"L'objectif de Vivre et travailler autrement est d'essaimer partout sur le territoire ce que l'on est en train de réaliser ici. On veut montrer aux entreprises, collectivités locales et autres qu'il est possible et bénéfique de faire travailler des personnes autistes", explique Mme Gorce.
Selon l'association, la prise en charge des personnes coûterait environ 35.000 euros par an et par personne avec cette expérimentation, contre 80.000 euros dans des structures d'accueil classique type établissements médico-social.
06/12/2016 19:46:13 - Auneau-Bleury-Saint-Symphorien (France) (AFP) -
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: Conseils et ressources pour l'emploi
Superbe initiative !
L'aménagement a été conçu par des spécialistes pour que la compréhension des salariés autistes soit parfaite: à l'usine tout est visuel, calibré, mesuré, structuré.
Fichtre c'est ça qui m'a manqué quand je travaillais en usine, ça aurait été fichtrement plus pratique que les fiches de poste et compagnie ...Toutes les consignes de travail et de sécurité sont formalisées par des codes couleurs et des pictogrammes, étape après étape.
TSA.
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Re: Conseils et ressources pour l'emploi
Nouvelles vidéos du colloque de Lorient le 29 avril
Isabelle Mourriéras, association Actions pour l’autisme, Asperger Bayonne
ESAT Le Chalet pour personnes autistes au zoo de Pont Scorff (56), par Catherine Cathy Bardouil, éducatrice spécialisée, avec le concours du Dr René Tuffreau, psychiatre.
http://www.asperansa.org/presentation_l ... tml#addvid
Isabelle Mourriéras, association Actions pour l’autisme, Asperger Bayonne
ESAT Le Chalet pour personnes autistes au zoo de Pont Scorff (56), par Catherine Cathy Bardouil, éducatrice spécialisée, avec le concours du Dr René Tuffreau, psychiatre.
http://www.asperansa.org/presentation_l ... tml#addvid
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: Conseils et ressources pour l'emploi
Publié le 15 décembre 2016 Le Soleil, Patrice Laroche
La revanche des autistes
Michaël Châteauneuf a réussi à décrocher un emploi où il peut mettre ses compétences à profit. Bien peu d'Asperger y parviennent.
(Québec) CHRONIQUE / Michaël Châteauneuf travaille au ministère du Revenu, en informatique, on lui avait confié un mandat sur l'ordinateur central, on avait calculé qu'il lui faudrait un mois.
Il l'a complété en une semaine.
«Ils s'étaient basés, pour calculer, sur le temps qu'aurait pris une personne normale.» Michaël n'est pas «normal», il est autiste Asperger. Son cerveau a une capacité de concentration et d'analyse que la moyenne des ours n'a pas, il prend des raccourcis que lui seul connaît.
Voyez, on lui a fait faire un exercice pour le «remettre dans le bain» de la programmation, il devait livrer un algorithme pour prévoir les futures dates de Pâques. «Mon modèle fonctionnait mieux, il fonctionnait à 100 %, alors que celui du superviseur, à partir d'une certaine date, n'était plus totalement fiable.»
Pour lui, c'est normal.
On aurait dû lui confier le dossier santé informatisé, qui a engouffré plus de 2 milliards sur 25 ans.
Michaël vient d'avoir 31 ans, il sait depuis une dizaine d'années qu'il est autiste, sa mère se doutait déjà que quelque chose clochait. «On était en train de regarder l'émission La revanche des Nerdz, en 2006, ça parlait de l'autisme, ma mère a comme eu une révélation. Elle a dit : "Ça te ressemble", j'ai dit : "Ben voyons!"»
Le diagnostic est tombé deux ans plus tard. «Il y avait une liste d'attente...» Il est «autiste de haut niveau avec intelligence supérieure».
Un des dénominateurs communs des autistes est d'avoir des «intérêts spécifiques», parfois à la limite de l'obsession. Michaël en avait au moins deux, «les dragons et l'informatique», il a eu son premier coup de foudre avec un Atari ST. Il a suivi, à l'école secondaire, son premier cours de programmation.
Il a étudié en multimédia au Collège Mérici, en conception de jeux vidéo au Campus Ubisoft à Montréal, en programmation de jeux vidéo au Cégep Garneau, deux ans en techniques de l'informatique au Cégep de Sainte-Foy.
Et puis? Rien. Malgré ses diplômes, Michaël a eu toute la misère du monde à décrocher un boulot, jusqu'à ce qu'il atterrisse au ministère du Revenu, d'abord pour la sécurité informatique, puis au développement. «J'aime bien faire les choses. Quand on nous explique clairement, on est des machines à travailler.»
Mais Michaël aurait pu ne jamais travailler, au moins 80 % des Asperger seraient au chômage. Même s'ils ont le diplôme, les compétences, ils sont nuls en entrevue. Ils ont des tics, ils «boquent» sur des détails. Même si c'est justement parce qu'ils «boquent» sur des détails qu'ils sont meilleurs que les personnes «normales».
Microsoft a compris ça l'an passé, la compagnie recrute des autistes parce qu'elle a compris qu'ils sont plus efficaces, plus rapides, plus concentrés. D'autres compagnies de Silicon Valley ont emboîté le pas, en France aussi. Tant pis s'ils bafouillent pendant l'entrevue. Tant pis s'ils ont l'air un peu sauvages.
Si les codes informatiques n'ont pas de secret pour Michaël, les codes sociaux, eux, s'apparentent parfois à du chinois. «Quand j'étais petit, dans un travail d'équipe, je restais souvent seul. Je ne savais pas comment aborder les gens, comment il fallait entrer en relation avec eux.»
Il s'est pratiqué, il y arrive mieux. «Quand j'ai reçu mon diagnostic, ça m'a aidé à comprendre ce qui ne marchait pas, ça a mis des flags. Je me suis dit : "J'ai un trouble en ça, je vais le travailler." Je me suis pris en main.»
Quand je l'ai rencontré, je n'y ai vu que du feu.
Michaël n'y serait pas arrivé tout seul. «J'ai eu de l'aide tout le long du chemin. Mes parents d'abord, puis des conseillers, des directeurs d'école. Il y a un organisme aussi, ÉquiTravail, qui m'a aidé beaucoup pour trouver un emploi.»
Pour notre rencontre, Michaël m'avait préparé le récit de son parcours en deux pages, ses études, ses échecs, ses réussites. Le texte finissait comme ça : «Si j'avais à donner des conseils aux autistes qui se cherchent un emploi, ce serait de ne jamais baisser les bras et de chercher toute l'aide que vous pouvez avoir. Il n'en tient qu'aux employeurs et aux compagnies de s'ouvrir face aux autistes et à leurs capacités afin de leur donner une chance de réaliser leur vie.»
Il rêve du jour où on pourra lire, dans des offres d'emplois : autisme, un atout.
La revanche des autistes
Michaël Châteauneuf a réussi à décrocher un emploi où il peut mettre ses compétences à profit. Bien peu d'Asperger y parviennent.
(Québec) CHRONIQUE / Michaël Châteauneuf travaille au ministère du Revenu, en informatique, on lui avait confié un mandat sur l'ordinateur central, on avait calculé qu'il lui faudrait un mois.
Il l'a complété en une semaine.
«Ils s'étaient basés, pour calculer, sur le temps qu'aurait pris une personne normale.» Michaël n'est pas «normal», il est autiste Asperger. Son cerveau a une capacité de concentration et d'analyse que la moyenne des ours n'a pas, il prend des raccourcis que lui seul connaît.
Voyez, on lui a fait faire un exercice pour le «remettre dans le bain» de la programmation, il devait livrer un algorithme pour prévoir les futures dates de Pâques. «Mon modèle fonctionnait mieux, il fonctionnait à 100 %, alors que celui du superviseur, à partir d'une certaine date, n'était plus totalement fiable.»
Pour lui, c'est normal.
On aurait dû lui confier le dossier santé informatisé, qui a engouffré plus de 2 milliards sur 25 ans.
Michaël vient d'avoir 31 ans, il sait depuis une dizaine d'années qu'il est autiste, sa mère se doutait déjà que quelque chose clochait. «On était en train de regarder l'émission La revanche des Nerdz, en 2006, ça parlait de l'autisme, ma mère a comme eu une révélation. Elle a dit : "Ça te ressemble", j'ai dit : "Ben voyons!"»
Le diagnostic est tombé deux ans plus tard. «Il y avait une liste d'attente...» Il est «autiste de haut niveau avec intelligence supérieure».
Un des dénominateurs communs des autistes est d'avoir des «intérêts spécifiques», parfois à la limite de l'obsession. Michaël en avait au moins deux, «les dragons et l'informatique», il a eu son premier coup de foudre avec un Atari ST. Il a suivi, à l'école secondaire, son premier cours de programmation.
Il a étudié en multimédia au Collège Mérici, en conception de jeux vidéo au Campus Ubisoft à Montréal, en programmation de jeux vidéo au Cégep Garneau, deux ans en techniques de l'informatique au Cégep de Sainte-Foy.
Et puis? Rien. Malgré ses diplômes, Michaël a eu toute la misère du monde à décrocher un boulot, jusqu'à ce qu'il atterrisse au ministère du Revenu, d'abord pour la sécurité informatique, puis au développement. «J'aime bien faire les choses. Quand on nous explique clairement, on est des machines à travailler.»
Mais Michaël aurait pu ne jamais travailler, au moins 80 % des Asperger seraient au chômage. Même s'ils ont le diplôme, les compétences, ils sont nuls en entrevue. Ils ont des tics, ils «boquent» sur des détails. Même si c'est justement parce qu'ils «boquent» sur des détails qu'ils sont meilleurs que les personnes «normales».
Microsoft a compris ça l'an passé, la compagnie recrute des autistes parce qu'elle a compris qu'ils sont plus efficaces, plus rapides, plus concentrés. D'autres compagnies de Silicon Valley ont emboîté le pas, en France aussi. Tant pis s'ils bafouillent pendant l'entrevue. Tant pis s'ils ont l'air un peu sauvages.
Si les codes informatiques n'ont pas de secret pour Michaël, les codes sociaux, eux, s'apparentent parfois à du chinois. «Quand j'étais petit, dans un travail d'équipe, je restais souvent seul. Je ne savais pas comment aborder les gens, comment il fallait entrer en relation avec eux.»
Il s'est pratiqué, il y arrive mieux. «Quand j'ai reçu mon diagnostic, ça m'a aidé à comprendre ce qui ne marchait pas, ça a mis des flags. Je me suis dit : "J'ai un trouble en ça, je vais le travailler." Je me suis pris en main.»
Quand je l'ai rencontré, je n'y ai vu que du feu.
Michaël n'y serait pas arrivé tout seul. «J'ai eu de l'aide tout le long du chemin. Mes parents d'abord, puis des conseillers, des directeurs d'école. Il y a un organisme aussi, ÉquiTravail, qui m'a aidé beaucoup pour trouver un emploi.»
Pour notre rencontre, Michaël m'avait préparé le récit de son parcours en deux pages, ses études, ses échecs, ses réussites. Le texte finissait comme ça : «Si j'avais à donner des conseils aux autistes qui se cherchent un emploi, ce serait de ne jamais baisser les bras et de chercher toute l'aide que vous pouvez avoir. Il n'en tient qu'aux employeurs et aux compagnies de s'ouvrir face aux autistes et à leurs capacités afin de leur donner une chance de réaliser leur vie.»
Il rêve du jour où on pourra lire, dans des offres d'emplois : autisme, un atout.
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Re: Conseils et ressources pour l'emploi
Récit
La Semaine pour l’emploi des personnes handicapées est l’occasion de montrer des expériences réussies
La Montagne - Clermont-Ferrand Social - Publié le 21/11/2016
Détenteur désormais d’un CAP d’agent d’entreposage et de messagerie, Niels fait montre de toutes ses compétences à l’agence colis de La Poste, à Clermont-Ferrand.? © photo francis campagnoni
Niels Chambres a été embauché en août à La Poste. Un contrat d’un an et une grande fierté pour lui, ses parents et même l’entreprise dans laquelle il travaille désormais. Car Niels est autiste.
Niels Chambres a 19 ans. Il a signé, en août, un contrat initiative emploi d'un an à l'agence colis de La Poste, aux Gravanches, à Clermont-Ferrand. Cette embauche fait suite à deux ans d'apprentissage dans le même service, qui lui a permis d'obtenir son CAP d'agent d'entreposage et de messagerie en juin 2016.
L'aboutissement d'un long chemin
Cette histoire assez banale pourrait être celle d'un jeune homme ordinaire à un détail près : Niels Chambres est autisme. Cette histoire n'a donc rien d'habituel, bien au contraire. Elle est l'aboutissement d'un long chemin, fait du soutien opiniâtre de ses parents, de rencontres avec des personnes qui ont pris Niels tel qu'il était. Fait de fierté aussi. Celle qu'il a su développer au fur et à mesure des compétences qu'il a acquises. Car cette insertion professionnelle est aussi le résultat de l'implication des trente agents et opérateurs de l'agence colis de La Poste qui travaillent avec lui au quotidien. Sans oublier tous ceux qui l'ont accompagné au Centre de formation d'apprentis spécialisé à Clermont-Ferrand. Séverine Boudoire a été son maître d'apprentissage à La Poste.
Sa voix dissimule mal son émotion quand elle se remémore les étapes de cette « belle expérience » : « Il ne faut pas se mentir, le premier stage de quinze jours n'a pas été simple. Niels est resté très fermé. Suite à une contrariété, il s'est prostré et s'est mis à se taper la tête. Je ne savais pas comment faire Peut-être par une sorte d'élan maternel, je n'ai rien lâché. Je l'ai obligé à me regarder, je lui ai parlé. Des heures s'il le fallait ».
La confiance s'est installée
Et de poursuivre : « La confiance s'est installée. Peu à peu, il s'est rendu compte qu'il pouvait réaliser des choses. On l'a félicité quand il faisait bien, mais on le mettait aussi en face de ses échecs pour qu'il puisse progresser. Aujourd'hui, il donne entière satisfaction. Niels a beaucoup de ressources et de volonté. Et il est très fier de ce qu'il a réussi et d'être aujourd'hui embauché ! ».
Pour en arriver là, Niels a suivi une scolarité presque ordinaire. Du moins sur le papier. Là encore, les rencontres, l'investissement de ceux qui ont été sur son parcours, enseignants, chefs d'établissement comme auxiliaires de vie scolaire La collaboration de tous, avec ses parents, a été décisive. Ainsi, il est passé par l'école Jean-Moulin à Clermont, l'école de Chappes jusqu'au CM2, le collège Sainte-Marie à Riom, puis une troisième préparatoire professionnelle aux Cordeliers à Montferrand.
« Niels savait lire à l'entrée au CP, rappelle sa maman, Emmanuelle. Les autistes ont certaines compétences. Mais comme beaucoup, mon fils a des troubles associés. Dans son cas, la dyspraxie et la dyscalculie. »
« Ici, il a trouvé des collègues qui l'ont accepté tel qu'il est »
Ensuite, à l'initiative de ses parents, Niels a bénéficié du dispositif d'initiation aux métiers en alternance. « Il a pu ainsi déterminer son projet professionnel. Cela place progressivement les jeunes face aux exigences du monde du travail. Niels a vécu cette année comme les autres ! », souligne Marie-Laurence Fourry, déléguée aux entreprises aux CFAS.
Enfin, ce fut ses premiers pas à La Poste. « Son histoire mérite d'être racontée car elle doit avoir valeur d'exemple », rajoute son père, Patrick Chambres. Et de marteler : « Il faut montrer que c'est possible. Vous savez, Niels est très sympa ! Ici, il a trouvé des collègues qui l'ont accepté tel qu'il est. Cela change tout ! »
Pour autant, Niels Chambres n'aime pas raconter lui-même son parcours.
Geneviève Thivat
La Semaine pour l’emploi des personnes handicapées est l’occasion de montrer des expériences réussies
La Montagne - Clermont-Ferrand Social - Publié le 21/11/2016
Détenteur désormais d’un CAP d’agent d’entreposage et de messagerie, Niels fait montre de toutes ses compétences à l’agence colis de La Poste, à Clermont-Ferrand.? © photo francis campagnoni
Niels Chambres a été embauché en août à La Poste. Un contrat d’un an et une grande fierté pour lui, ses parents et même l’entreprise dans laquelle il travaille désormais. Car Niels est autiste.
Niels Chambres a 19 ans. Il a signé, en août, un contrat initiative emploi d'un an à l'agence colis de La Poste, aux Gravanches, à Clermont-Ferrand. Cette embauche fait suite à deux ans d'apprentissage dans le même service, qui lui a permis d'obtenir son CAP d'agent d'entreposage et de messagerie en juin 2016.
L'aboutissement d'un long chemin
Cette histoire assez banale pourrait être celle d'un jeune homme ordinaire à un détail près : Niels Chambres est autisme. Cette histoire n'a donc rien d'habituel, bien au contraire. Elle est l'aboutissement d'un long chemin, fait du soutien opiniâtre de ses parents, de rencontres avec des personnes qui ont pris Niels tel qu'il était. Fait de fierté aussi. Celle qu'il a su développer au fur et à mesure des compétences qu'il a acquises. Car cette insertion professionnelle est aussi le résultat de l'implication des trente agents et opérateurs de l'agence colis de La Poste qui travaillent avec lui au quotidien. Sans oublier tous ceux qui l'ont accompagné au Centre de formation d'apprentis spécialisé à Clermont-Ferrand. Séverine Boudoire a été son maître d'apprentissage à La Poste.
Sa voix dissimule mal son émotion quand elle se remémore les étapes de cette « belle expérience » : « Il ne faut pas se mentir, le premier stage de quinze jours n'a pas été simple. Niels est resté très fermé. Suite à une contrariété, il s'est prostré et s'est mis à se taper la tête. Je ne savais pas comment faire Peut-être par une sorte d'élan maternel, je n'ai rien lâché. Je l'ai obligé à me regarder, je lui ai parlé. Des heures s'il le fallait ».
La confiance s'est installée
Et de poursuivre : « La confiance s'est installée. Peu à peu, il s'est rendu compte qu'il pouvait réaliser des choses. On l'a félicité quand il faisait bien, mais on le mettait aussi en face de ses échecs pour qu'il puisse progresser. Aujourd'hui, il donne entière satisfaction. Niels a beaucoup de ressources et de volonté. Et il est très fier de ce qu'il a réussi et d'être aujourd'hui embauché ! ».
Pour en arriver là, Niels a suivi une scolarité presque ordinaire. Du moins sur le papier. Là encore, les rencontres, l'investissement de ceux qui ont été sur son parcours, enseignants, chefs d'établissement comme auxiliaires de vie scolaire La collaboration de tous, avec ses parents, a été décisive. Ainsi, il est passé par l'école Jean-Moulin à Clermont, l'école de Chappes jusqu'au CM2, le collège Sainte-Marie à Riom, puis une troisième préparatoire professionnelle aux Cordeliers à Montferrand.
« Niels savait lire à l'entrée au CP, rappelle sa maman, Emmanuelle. Les autistes ont certaines compétences. Mais comme beaucoup, mon fils a des troubles associés. Dans son cas, la dyspraxie et la dyscalculie. »
« Ici, il a trouvé des collègues qui l'ont accepté tel qu'il est »
Ensuite, à l'initiative de ses parents, Niels a bénéficié du dispositif d'initiation aux métiers en alternance. « Il a pu ainsi déterminer son projet professionnel. Cela place progressivement les jeunes face aux exigences du monde du travail. Niels a vécu cette année comme les autres ! », souligne Marie-Laurence Fourry, déléguée aux entreprises aux CFAS.
Enfin, ce fut ses premiers pas à La Poste. « Son histoire mérite d'être racontée car elle doit avoir valeur d'exemple », rajoute son père, Patrick Chambres. Et de marteler : « Il faut montrer que c'est possible. Vous savez, Niels est très sympa ! Ici, il a trouvé des collègues qui l'ont accepté tel qu'il est. Cela change tout ! »
Pour autant, Niels Chambres n'aime pas raconter lui-même son parcours.
Geneviève Thivat
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: Conseils et ressources pour l'emploi
bbw Autismus-Film: „Auf eigenen Füßen stehen“
Traduction partielle :
Un court métrage montre que les jeunes sur le spectre autistique ont aussi leur place sur le marché du travail. Cette vidéo, espèrent les réalisateurs, donnera des pistes aux médecins pour le conseil (l'accompagnement, l'orientation).
Depuis 2004, le "bbw" situé à Karben en Hesse prépare des jeunes issus du spectre de l'autisme à une formation professionnelle, les forme dans plus de 30 métiers - de l'artisanat au secteur commercial -, puis les soutient dans la recherche d'emploi. Auparavant les personnes concernées étaient longtemps considérées comme "non éducables", signale Mme Beeck. (C'est la porte-parole du centre de formation.)
Conjointement avec quatre autres centres de formation professionnelle, les Hesses du Sud ont commencé il y a plus de 10 ans à s'adresser directement au groupe-cible. Actuellement, 120 jeunes issus du spectre de l'autisme sont en formation ou en préparation à la formation à Karben, explique la directrice Carmen Bergmann.
Ils reçoivent notamment en petits groupes une formation en interaction et communication. Un sujet important est par exemple le contact avec les non-autistes, qui pour beaucoup est difficile. "Souvent il s'agit aussi tout simplement à faire ressortir les forces", explique Andrea Grode du service autisme du bbw dans le nouveau court-métrage. De nombreux jeunes ont eu des expériences de harcèlement et ont d'abord besoin d'un soutien pour renforcer leur confiance en soi.
L'objectif est toujours l'indépendance. "La particularité, c'est qu'on est accompagné en douceur vers l'indépendance", raconte l'apprenti jardinier Lukas Mentges dans la vidéo. Il a toujours des tics aujourd'hui. Le contact avec ses accompagnants et le psychologue du centre l'a toutefois aidé à les gérer. Le travail en contact avec la nature lui apporte beaucoup de plaisir - et il a un objectif ferme: "voler de ses propres ailes", comme le dit le titre du film.
Traduction partielle :
Un court métrage montre que les jeunes sur le spectre autistique ont aussi leur place sur le marché du travail. Cette vidéo, espèrent les réalisateurs, donnera des pistes aux médecins pour le conseil (l'accompagnement, l'orientation).
Depuis 2004, le "bbw" situé à Karben en Hesse prépare des jeunes issus du spectre de l'autisme à une formation professionnelle, les forme dans plus de 30 métiers - de l'artisanat au secteur commercial -, puis les soutient dans la recherche d'emploi. Auparavant les personnes concernées étaient longtemps considérées comme "non éducables", signale Mme Beeck. (C'est la porte-parole du centre de formation.)
Conjointement avec quatre autres centres de formation professionnelle, les Hesses du Sud ont commencé il y a plus de 10 ans à s'adresser directement au groupe-cible. Actuellement, 120 jeunes issus du spectre de l'autisme sont en formation ou en préparation à la formation à Karben, explique la directrice Carmen Bergmann.
Ils reçoivent notamment en petits groupes une formation en interaction et communication. Un sujet important est par exemple le contact avec les non-autistes, qui pour beaucoup est difficile. "Souvent il s'agit aussi tout simplement à faire ressortir les forces", explique Andrea Grode du service autisme du bbw dans le nouveau court-métrage. De nombreux jeunes ont eu des expériences de harcèlement et ont d'abord besoin d'un soutien pour renforcer leur confiance en soi.
L'objectif est toujours l'indépendance. "La particularité, c'est qu'on est accompagné en douceur vers l'indépendance", raconte l'apprenti jardinier Lukas Mentges dans la vidéo. Il a toujours des tics aujourd'hui. Le contact avec ses accompagnants et le psychologue du centre l'a toutefois aidé à les gérer. Le travail en contact avec la nature lui apporte beaucoup de plaisir - et il a un objectif ferme: "voler de ses propres ailes", comme le dit le titre du film.
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans