[Index Psy] Jasons psychologie, psychiatrie...

Pour les gens qui ont simplement envie de discuter sans souhaiter faire passer d'information particulière.
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Tugdual
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Re: [Index Psy] Jasons psychologie, psychiatrie...

Message par Tugdual »

Évacuer sa colère :
Spoiler : Extrait : 
L'idée d'évacuer sa colère remonte au moins à Aristote, mais c'est Freud qui a vraiment popularisé la notion de catharsis. La majeure partie de ce que nous pensons sur le besoin de «laisser sortir» vient de ses affirmations sur le danger des sentiments non exprimés. Selon sa théorie du «modèle hydraulique», la frustration et la colère s'accumulent chez les personnes et, à moins d'être régulièrement libérées par petites vagues, cela finit par exploser.

[...]

À partir des années 1960, cette théorie a été démentie par tant d'expériences en laboratoire que la chercheuse Carol Tavris a fini par conclure en 1988: «Il est temps de tirer une balle en plein cœur de l'hypothèse de la catharsis, afin de l'achever une bonne fois pour toutes.»

[...]

Les neurosciences (en particulier les études portant sur la neuroplasticité) expliquent pourquoi laisser aller sa colère renforce les émotions négatives. Imaginez que les circuits de votre cerveau sont comme des sentiers de randonnée. Ceux qui sont les plus utilisés deviennent au fil du temps plus larges et plus plats, plus facilement praticables, car la végétation est écrasée sous les pas, repoussée sur les côtés. Au contraire, les chemins neuronaux qui sont peu ou pas fréquentés deviennent de plus en plus impraticables.

Une expression américaine dit que «les pensées que l'on arrose sont celles qui poussent». C'est également valable pour les émotions, comme le ressentiment, et la façon dont nous les entretenons, comme en évacuant sa colère. Plus on laisse aller sa colère, plus l'on devient susceptible de la laisser aller à l'avenir.

[...]

Mais pourquoi le faisons-nous encore? Tout d'abord, extérioriser ses sentiments peut revenir à gratter une piqûre de moustique. Au début, on a l'impression que ça fait du bien. Des études ont montré une baisse de la pression artérielle diastolique de 1 à 10 points après un épisode de «défoulement». Cependant, elles n'ont pas montré de baisse concomitante de l'hostilité. On a l'impression de se décharger de sa colère ou de sa frustration, mais en réalité ce n'est pas le cas. Même si nous ne ressentions pas cet apaisement temporaire, il faut garder en mémoire que les sentiments négatifs se dissipent naturellement avec le temps.

[...]

En termes plus généraux, accepter nos émotions ne signifie pas les exprimer, et toutes les formes d'expression ne se valent pas. Se rendre compte que l'on est en colère (ce qui est toujours acceptable) est totalement différent que de dire à quelqu'un que l'on est en colère (ce qui est parfois acceptable) et c'est encore d'un autre niveau que de hurler sur un proche parce qu'il vous a mis en colère (ce qui n'est pas acceptable).

Pourtant, la psychologie telle qu'elle est présentée dans les grands médias ne fait pas toujours aussi clairement ces distinctions.

[...]

Et c'est probablement le moteur le plus important de l'extériorisation des émotions. Faire preuve de retenue est difficile. Protéger les personnes qui nous entourent du poids de sa frustration –qui est presque toujours motivée par la peur, les insécurités et l'anxiété sous-jacentes– demande de faire des efforts. Il est facile de se laisser aller à l'envie de se complaire dans son malheur, d'y entraîner les autres et même de les blesser.

Nous pouvons également nous sentir plus proches des autres lorsque nous mettons nos émotions brutes à nu, et s'il existe une vérité immuable sur la psychologie humaine, c'est que nous désirons tellement nous rapprocher des autres que nous sommes prêts à accepter ce rapprochement sous une forme négative si nous ne parvenons pas à l'obtenir sous forme positive.

[...]

Lorsque nos pensées se polarisent sur la façon dont nous avons été blessés ou frustrés, nous nous sentons moins forts et moins en contrôle de nos émotions. Fred Luskin, chercheur spécialisé dans le pardon à l'université de Stanford, surnomme cela un «récit de doléances». Dans une étude réalisée en 2006, Luskin et ses collègues ont découvert que rejouer un récit de doléances, à la fois intérieurement et extérieurement, maintient notre corps dans un état de menace.

[...]

Cela ne veut pas dire que l'on doit taire ses émotions, ne jamais se plaindre auprès de nos proches ou nous livrer à ce que Whitney Goodman décrit dans son livre Toxic Positivity. En réalité, des études sur le «partage social» montrent que se défouler de la sorte peut être productif, mais seulement en fonction de la manière dont on le fait.

[...]

Comme l'affirme l'auteur, aucune étude empirique ne soutient l'hypothèse selon laquelle la verbalisation d'une émotion permettrait de résoudre le problème. Nous «assimilons le soulagement émotionnel à la guérison émotionnelle», mais ce n'est pas la même chose, explique-t-il, ce qui donne beaucoup plus de sens à cette baisse de la pression artérielle temporaire.

[...]

Cela dit, dans l'article de 2019, il était expliqué que discuter avec des amis peut permettre de tourner la page lorsqu'ils aident à reconstruire un événement et pas simplement à le relater. Comment cette reconstruction est-elle possible? Il faut se demander pourquoi vous pensez que l'autre a agi de cette manière, s'interroger pour savoir s'il y a quelque chose à apprendre de cet événement et tout simplement élargir sa perspective pour voir «la situation dans son ensemble».

Malheureusement, cette façon de rechercher le sens des choses est loin d'être courante en dehors du cadre d'une thérapie, si l'on en croit Bernard Rimé, car les conversations de partage social offrent généralement à la personne qui s'exprime un sentiment accru de proximité et un «sentiment de soulagement, mais qui n'a aucun effet sur sa guérison émotionnelle».

[...]

Il existe de nombreuses autres choses à faire lorsque l'on se sent submergé par une émotion négative. Vous pouvez essayer la «respiration carrée» (quatre inspirations et quatre expirations), afin de mettre un terme à un énervement excessif. Si cet exercice ne fonctionne pas, voici une autre astuce qui nous a été donnée par un instituteur: croisez les bras sur votre poitrine (comme si vous en étiez aux étapes 5 et 6 de la Macarena), fermez les poings comme si vous teniez un bouquet d'une main et une bougie de l'autre, inspirez en respirant le parfum des fleurs et expirez pour éteindre la bougie.

Les psychologues appellent ce genre de techniques «distanciation psychologique», et les études montrent qu'elles constituent un moyen efficace de désamorcer les émotions qui nous perturbent, comme la colère. Lorsqu'un minimum de calme revient, essayez d'identifier l'origine de votre frustration en vous demandant pourquoi cet événement vous contrarie tant.

En fin de compte, la colère est comme de la fumée. Vous devez vous tourner vers ce qui alimente le feu.
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Tugdual
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Re: [Index Psy] Jasons psychologie, psychiatrie...

Message par Tugdual »

Trouble de rêverie inadaptée :
Extrait :
La rêverie inadaptée (« maladaptive daydreaming ») pourrait représenter un meilleur diagnostic que le trouble de déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) pour certaines personnes, selon une étude publiée en mars 2022 dans le Journal of Clinical Psychology.

La rêverie diurne inadaptée est une condition dans laquelle les gens s'engagent dans des rêveries très détaillées et réalistes qui peuvent durer des heures au détriment du fonctionnement normal.

Elle n'est pas reconnue comme un syndrome psychiatrique formel. Nirit Soffer-Dudek du Département de psychologie de l'Université Ben-Gurion de Néguev (Israël), l'un des plus grands experts de cette condition, espère qu'elle sera ajoutée à la prochaine édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (1), ce qui favorisait les recherches rigoureuses sur le sujet.

« "Certaines personnes qui deviennent dépendantes de leurs rêveries fantaisistes éprouvent de grandes difficultés à se concentrer et à focaliser leur attention sur des tâches scolaires et professionnelles, mais elles trouvent qu'un diagnostic de TDAH et le plan de traitement qui s'en suit ne les aident pas nécessairement" », explique le chercheur.

Des études précédentes ont observé des niveaux élevés de TDAH chez les personnes présentant une rêverie diurne inadaptée, soulevant ainsi la question de savoir si celle-ci est distincte du TDAH.
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: [Index Psy] Jasons psychologie, psychiatrie...

Message par Tree »

Le fonctionnement de l'hôpital après l'élection sera... comme avant l'élection pour la psychiatrie...
https://www.liberation.fr/societe/sante ... ASP56RSIY/
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PetitNuage
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Re: [Index Psy] Jasons psychologie, psychiatrie...

Message par PetitNuage »

Quel dommage !
Spoiler : 
De toutes façons, le bien-être est quelque chose de tabou en France, que ce soit en psychiatrie ou en éducation.

"Diagnostic de traits obsessionnels handicapant les relations aux autres"
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Comte_Pseudonyme
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Re: [Index Psy] Jasons psychologie, psychiatrie...

Message par Comte_Pseudonyme »

Le seul endroit où l'on parle de bien être, dans ce pays, à ce que j'en sais, c'est dans des livres à la con en librairie, avec des philosophes à la ramasse et les coachs. Russel, Maslow et autres : adieu !

Ah oui, certaines sectes aussi. Ou des entreprises. Même chose au fond. :innocent:
En espérant avoir été utile et constructif. Reste ouvert à nouveaux éléments, pour mieux être, mieux faire.
Identifié HQI, après suspicions de TSA. Troubles anxio-dépressifs chroniques. TPOC?
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Tugdual
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Re: [Index Psy] Jasons psychologie, psychiatrie...

Message par Tugdual »

Franck Ramus - que dit le classement QS 2022 sur la psychologie :
Spoiler : Extrait : 
L'institut Quacquarelli Symonds (QS) fait partie de ceux qui produisent des classements mondiaux des universités, sur la base de critères toujours discutables et âprement débattus. Il ne faut évidemment pas prendre ces indicateurs pour argent comptant, et toujours être bien conscient de ce qui est mesuré, de ce que cela reflète, et de ce que cela ne reflète pas.

[...]

1er constat:

Les universités françaises brillent par leur absence du Top 100 en psychologie, alors même que plusieurs d'entre elles y sont présentes dans de nombreuses autres disciplines ainsi que dans le classement global (PSL, Polytechnique, Sorbonne, Paris-Saclay).

2ème constat:

Cette performance en psychologie est d'autant moins glorieuse que d'autres pays francophones bien plus petits que la France font beaucoup mieux. Notamment, la Belgique (6 fois moins d'habitants) place 3 universités dans le Top 100. Aucun universitaire connaissant les départements de psychologie dans ces différentes universités ne sera surpris.

3ème constat:

C'est sans doute le résultat le plus contre-intuitif: les deux universités françaises qui se classent le mieux (entre la 101ème et la 150ème places) sont des universités qui n'ont pas de département de psychologie et ne forment aucun psychologue!

Comment expliquer un tel paradoxe? Examinons les deux universités en question.

Sorbonne Université n'a pas d'UFR de psychologie, mais elle a l'une des plus importantes facultés de médecine de France, incluant donc la psychiatrie, et elle possède l'un des principaux centres de recherches français en neurosciences cognitives et cliniques (l'Institut du Cerveau). Un examen dans la base de données Scopus des publications des 5 dernières années de Sorbonne Université dans la catégorie Psychologie confirme que ces publications sont principalement issues des services de psychiatrie de l'hôpital universitaire Pitié-Salpêtrière, de l'Institut du Cerveau, et secondairement d'un institut de robotique et d'un institut d'épidémiologie. C'est donc par les disciplines connexes à la psychologie que Sorbonne Université parvient à dépasser la production de recherche en psychologie des plus grandes UFR de psychologie françaises.

L'Université PSL n'a pas non plus d'UFR de psychologie. Ses recherches en psychologie se situe principalement au sein du Département d'Etudes Cognitives de l'Ecole Normale Supérieure-PSL, et secondairement dans un laboratoire de l'Ecole Pratique des Hautes Etudes-PSL, ce que confirme à nouveau l'analyse des publications.

Le fait que ces deux universités sans département de psychologie dominent le classement français ne peut que souligner la faiblesse de la recherche en psychologie dans les universités françaises, déjà évidente dans la comparaison internationale.

[...]

Explications possibles

Il serait difficile de prétendre expliquer en quelques mots les raisons de la faiblesse de la recherche en psychologie en France, et je n'ai pas toutes les compétences ni les sources historiques qui me permettraient de le faire bien.

Pour brosser l'historique à grands traits, au XIXème et au début du XXème siècles, la France a compté parmi les pionniers de la recherche en psychologie, avec des figures comme Théodule Ribot, Pierre Janet (qui inspira Freud), Alfred Binet, ou encore Henri Piéron. Leurs recherches étaient parfaitement scientifiques, et solidement ancrées dans la physiologie. Mais leurs laboratoires n'ont jamais fait école dans les universités (1). De fait, les départements universitaires appelés à former massivement les étudiants en psychologie ont été créés au sein des facultés de lettres et sciences humaines, et leurs enseignants-chercheurs étaient principalement issus de la philosophie, et majoritairement hostiles à l'approche expérimentale et scientifique en psychologie. Cette orientation philosophique de la psychologie universitaire a préparé un terrain perméable à l'irruption massive de la psychanalyse dans les années 1960.

C'est là que ces considérations historiques rejoignent les multiples constats que j'ai déjà faits sur la psychologie française, notamment:
  • le hold-up de la psychanalyse sur la psychologie clinique française, tout comme sur la psychiatrie.
  • les recrutements d'enseignants-chercheurs en psychologie: [...]
  • les enseignements proposés en psychologie (analyse des maquettes de masters).
  • la tendance à préférer la publication des travaux en français et dans des livres, plutôt que dans des revues internationales en anglais, ce qui bien sûr ne facilite pas la visibilité des recherches françaises. Cette tendance est particulièrement prégnante en psychanalyse, mais a touché l'ensemble de la psychologie et des sciences sociales françaises, et ne s'inverse que lentement.

[...]

Malgré ce tableau peu flatteur, on a de bonnes raisons de penser que le pire est passé. On peut imaginer que la psychologie française a touché le fond dans les années 70-80. Depuis, elle remonte la pente lentement: la psychanalyse est de plus en plus discréditée, la Haute Autorité de Santé a produit des recommandations pour la prise en charge d'un certain nombre de troubles cognitifs et mentaux, les chercheurs sont de plus en plus incités à publier leurs travaux au niveau international.

[...]

Ne nous méprenons pas, la position dans un tel classement n'est pas un but en soi: c'est juste un indicateur imparfait d'une situation qui est par ailleurs parfaitement bien documentée. Espérons que d'autres universités françaises feront des choix différents, tournés vers l'avenir, vers la psychologie fondée sur des preuves au meilleur niveau scientifique international, au bénéfice des étudiants, des professionnels qu'ils deviendront, et des patients dont ils s'occuperont.
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Re: [Index Psy] Jasons psychologie, psychiatrie...

Message par Tugdual »

Être hypersensible :
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Re: [Index Psy] Jasons psychologie, psychiatrie...

Message par Fluxus »

Simple question : Les thérapies basées sur l'hypnothérapie en psychothérapie sont-elles considérées comme une pseudo science ou peut-on en discuter sur le forum comme une thérapie à part entière ?

EDIT : Je pose la question car j'aimerais créer un sujet sauf si un existe déjà afin d'avoir des retours d'expériences.

Je pourrais dire "hypnose" par abus de langage mais je dis "hypnothérapie" parce que je parle vraiment de l'hypnose utilisée dans le cadre de la psychothérapie et bien-entendu, pas de tout ce qui concerne le milieu du spectacle et tout le b*rdel...
TSA sans déficience intellectuelle et sans altération du langage + trouble anxiodépressif associé - CRA régional (2021)

Ce n'est qu'en essayant continuellement que l'on finit par réussir.
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Re: [Index Psy] Jasons psychologie, psychiatrie...

Message par Tugdual »

Il y a cette discussion (qui commence par quelques liens instructifs) à propos de l'hypnose.
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: [Index Psy] Jasons psychologie, psychiatrie...

Message par Fluxus »

Merci, je vais aller y jeter un œil ! :mryellow:
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Ce n'est qu'en essayant continuellement que l'on finit par réussir.
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Re: [Index Psy] Jasons psychologie, psychiatrie...

Message par Tugdual »

TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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freeshost
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Re: [Index Psy] Jasons psychologie, psychiatrie...

Message par freeshost »

Que peut faire une personne (réfugiée) non autiste pour apprendre à dire NON à ses potes (qui insistent pour qu'elle les suive au bistrot ; réfugiés eux aussi) et à ne pas dépenser ?

Achats compulsifs ? Addiction légère à l'alcool ? Pression sociale ? Peut-elle apprendre seule ou une aide extérieure est-elle nécessaire ?

Elle m'a dit avoir passé sa carte bancaire à sa femme (réfugiée, qui habite dans le pays d'à côté, la France :mrgreen: ). Mais ça ne me semble pas une solution puisqu'elle se met dans une condition de non-choix. Ou, tout au plus, c'est une mesure provisoire.

Elle me dit parfois qu'elle ne peut pas, quand je lui dis qu'elle peut apprendre à dire NON (aux sollicitations des potes).

Bon, il y a un truc... elle semble aussi, comme beaucoup de personnes non autistes, souffrir de la solitude... et donc arrive peu à envisager de faire des activités seule (marcher, pédaler, courir, fitnesser, etc.).

J'ai la chance, me dis-je, de pouvoir faire plein d'activités seul, de ne pas avoir besoin de beaucoup d'interactions sociales quotidiennes. :mrgreen:
Spoiler : Sans langue, tu te languis. : 
Je lui ai répété que je ne serai pas toujours là pour l'aider. Par exemple, cet été, je serai quelques jours dans le nord l'Europe.

Si j'étais amené à vivre dans un pays avec une autre langue, j'investirais en priorité du temps pour apprendre la langue pour bien la comprendre et l'écrire, notamment dans le but de ne pas avoir toujours besoin de demander à une autre personne de m'expliquer. Bon, elle n'aime pas autant les langues que moi (et n'a pas autant de temps libre que moi pour). Bon, ce paragraphe concerne ses demandes pour lui expliquer du courrier. La langue me semble devoir être une priorité : si tu ne la comprends pas assez bien, beaucoup d'aspects de la communication deviennent plus compliqués (lire du courrier administratif, écrire une lettre, lire un livre de science, discuter au comptoir du bistrot ou sur un forum, discuter avec un employé de bureau ou au guichet, etc.).
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.

Diagnostiqué autiste en l'été 2014 :)
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seul
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Re: [Index Psy] Jasons psychologie, psychiatrie...

Message par seul »

Moi de mon côté j'avais un rendez-vous. Je croyais n'être pas capable de dire NON. Ben en fait si. Résultat j'ai lu la Bible et Rosa Luxemburg ce jour-là.
Modifié en dernier par seul le mercredi 18 mai 2022 à 10:22, modifié 1 fois.
Diagnostic d'autisme chez un psychiatre. Pas certain du diagnostic." Glorieuse civilisation, certes, dont le grand problème est de savoir comment se débarrasser des monceaux de cadavres qu'elle a faits, une fois la bataille passée." Marx
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Comte_Pseudonyme
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Re: [Index Psy] Jasons psychologie, psychiatrie...

Message par Comte_Pseudonyme »

La première étape serait peut-être de savoir pourquoi elle ne pense pas pouvoir dire non. Si c'est une peur de l'abandon, de mort, littérale ou sociale, il suffit parfois de comprendre que la peur est non raisonnée, et qu'en principe, les gens ne te lâchent pas pour si peu. En théorie™.
En espérant avoir été utile et constructif. Reste ouvert à nouveaux éléments, pour mieux être, mieux faire.
Identifié HQI, après suspicions de TSA. Troubles anxio-dépressifs chroniques. TPOC?
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Sissi2022
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Re: [Index Psy] Jasons psychologie, psychiatrie...

Message par Sissi2022 »

Dire NON cela s’apprend, on s’entraîne au début avec des mises en situations simples, et avec le temps et l’envie, on y arrive.
Cela me rappelle bêtement un rdv de contrôle chez mon ancienne gynécologue (assez stressée et désagréable), je m’étais préparée à un contrôle simple sans frotti (j’avais mal à chacun de ses frottis, donc je me préparais différemment lorsqu’il devait avoir lieux), et là elle me dit qu’elle veut en faire un ce jour, j’étais fatiguée, et douloureuse, donc une douleur supplémentaire m’est de suite apparue comme trop. Et bien pour la première fois de ma vie, j’ai dit non à un médecin (et je recommencerai si besoin!). Elle a ensuite tenté de me mettre la pression en m’effrayant me rappelant les risques de développer un début de cancer, elle a clairement essayé de me manipuler, ce qui m’a encore plus conforté de refuser.
J’ai ensuite changé de gynécologue car cette femme ne me convenait pas du tout dans ses attitudes.
Et bien il y a qques années, je n’aurai pas été capable de dire non. Cela s’apprend, comme s’écouter et se respecter. Tout s’apprend , avec de l’entraînement et de la pratique.
Tsa,Hp, Tda (Tsa et Hp diagnostiqué à 48 ans, en janvier 2022). Fatigue chronique et fibromyalgie.
Vivant en Suisse, nord vaudois.