Toutes discussions concernant l'autisme et le syndrome d'Asperger, leurs définitions, les méthodes de diagnostic, l'état de la recherche, les nouveautés, etc.
Antigone a écrit : ↑mercredi 8 juillet 2020 à 11:14A titre personnel je ne comprends pas du tout ce que veut dire "se sentir autiste". Moi je suis diagnostiquée et je ne me suis jamais sentie autiste, justement. je pensais que tout le monde fonctionnait comme moi et que j'étais juste très nulle de ne pas réussir ce que tout le monde réussissait
Je ne vois pas non plus ce qu'il y a de confortable à "rester dans le monde de l'autiste", surtout si finalement ce n'est pas le bon. Pour moi, c'est tout le problème de l'autodiagnostic, au delà de l'éventuelle décrédibilisation des "autistes diagnostiqués". C'est que finalement, on refuse de voir la réalité en face. A quoi sert l'auto-diagnostic ? Pour moi l'intérêt du diagnostic c'est justement de trouver une réponse aux problèmes, de m'adresser aux bons spécialistes pour m'aider, de connaître mon mode de fonctionnement pour m'adapter au mieux... et si je n'avais pas été autiste mais autre chose, j'aurai voulu le savoir aussi parce que c'est comme ça que j'aurai pu avancer. J'ai déjà "fait semblant" (de façon inconsciente) d'être NT pendant plus de 30 ans, ça a laissé des traces alors je ne comprends pas l'intérêt de "faire semblant" d'être autiste (même si c'est avec une conviction profonde).
Je suis tellement d’accord avec tout ça...
Antigone a écrit : ↑mercredi 8 juillet 2020 à 11:14Mais j'ai une relation très particulière avec la réalité : je n'arrive pas à la déformer comme je vois beaucoup de gens le faire sur plein de sujet (j'appelle ça prendre ses désirs pour des réalités) pour me rassurer. Je dois absolument savoir les choses comme elles sont, peu importe si c'est douloureux ou non.
Très particulière, je ne trouve pas, en tout cas je suis comme toi et ce n’est-il pas justement un trait assez commun aux autistes ?
EnHans a écrit : ↑mercredi 8 juillet 2020 à 8:21
En même temps, n'importe qui peut débarquer sur le forum, dire qu'il est diag dans sa présentation/signature et il se passe quoi pour lui ??!
Si jamais son diagnostic n'est pas présent dans la base de donnée au moment où se fait la vérification informatique croisée de son email, ça va très mal se passer pour lui ensuite.
Et que se passerait-il exactement ?? Non mais on est où là ?!!
Un diagnostic est un dossier médical confidentiel. Aucun forum/groupe de discussion n'a le droit sur le plan légal d'obliger ses membres à leur inscription de fournir de telles informations ; Asperansa ne le fait pas.
EnHans a écrit : ↑mercredi 8 juillet 2020 à 8:21
En même temps, n'importe qui peut débarquer sur le forum, dire qu'il est diag dans sa présentation/signature et il se passe quoi pour lui ??!
Si jamais son diagnostic n'est pas présent dans la base de donnée au moment où se fait la vérification informatique croisée de son email, ça va très mal se passer pour lui ensuite.
Et que se passerait-il exactement ?? Non mais on est où là ?!!
Un diagnostic est un dossier médical confidentiel. Aucun forum/groupe de discussion n'a le droit sur le plan légal d'obliger ses membres à leur inscription de fournir de telles informations ; Asperansa ne le fait pas.
Je me suis fait avoir aussi... C'était de l'humour. Il n'y a pas de base de donnée. C'est évident après coup...
Il n y a pas que la compréhension litterale dans l autisme, qui d ailleurs s estompe quand on apprend les expressions. Il y a surtout l absence de pensee en mode Nous contre Eux.
Je pense que si on est dans cet état d esprit, on comprend que je ne pouvais écrire ca sérieusement.
ブノワ a écrit : ↑vendredi 9 octobre 2020 à 8:47
Il y a surtout l absence de pensee en mode Nous contre Eux.
Qu'est-ce que tu veux dire par là ?
Diagnostic en cours chez médecin spécialisé.
L'ADOS me place sur le spectre. Trouble de l'intégration sensoriel. Trouble des fonctions exécutives suspecté.
En attente d'investigations supplémentaires avant de conclure à l'autisme.
En fait il existait quand j'étais petit une suspicion jamais infirmé ni confirmé d'autisme léger, c'est écrit noir sur blanc dans mon dossier CMPP. Mais disons les choses clairement: un élève scolarisé à temps plein qui réussit plutôt bien même si le social pose problème, même si il y'a une sensorialité qui n'as rien à voir avec les gens dits "normauxpensants" on ne va pas lui saboter sa scolarité et ce raisonnement qui était valable de mon temps dans la décennie 90 il l'es toujours aujourd'hui( allongement de la scolarité de 3 à 18ans, quel médeçin, professionnel de la petite enfance sachant le fonctionnement du système éducatif français voudra prendre le risque d'étiqueter à ses yeux à vie un enfant dont on ne connais pas sa marge de progression à venir et qui réponds parfaitement aux attentes du système éducatif ?)
On a caché cette information durant des années sans jamais en tenir informé mes parents,ni même moi ( je ne devais pas savoir,encore moins mes parents, je devais obligatoirement me fondre et devenir normopensant ou du moins donner l'illusion de l'être) .Et puis en grandissant, le décallage est devenu toujours autant perceptible,d'autant plus que mes parents n'étant pas un modèle de sociabilisation (trop de travail et pas l'envie de le faire) ,pour moi et ma soeur ça nous as poser problème,toujours problème de chercher à donner des gages aux autres qu'on était un peu comme eux sans que ca paraisse trop forcé pour que ce soit crédible. Et dans notre petite ville ou tout le monde se connaît, c'est encore plus difficile de le faire quand les autres gardent de toi une image pas méliorative et te renvoient sans cesse à quelqu'un qui était indésirable et peu leur importe de voir de leur propres yeux que de telles considérations ne se justifieraient plus(m'es arrivé ado de dire ni plus ni moins quand je me faisais exclure à ma classe " je sui humain, comme vous, on est pareil, je suis habillé comme vous, je parle comme vous,alors allez y dites le c'est quoi votre problème?" )
J'ai connu ensuite au lycée un gros accident ou j'ai du mener de front deux impératifs: améliorer la propre connaissance de moi même et affuter la connaissance que j'avais de l'autre et de leurs lois sociales en vigueur. L'autisme j'en ai donc entendu parler dans un bouquin sur les thérapies cognitives et comportementales mais je refusais l'idée que je le soit, parce que de un je ne voulais pas revenir à un rapport à l'autre et de moi autocentré et qu'étant dans une phase décisive, j'estimais que c'était une perte de temps. Et puis au fur et à mesure en tatonant, je suis arrivé à envisager cette hypothèse après le bac en pleine classe prépa quand vraiment je me suis dit qu'avec mon vécu et ce que je lisais du phénomène,c'était le plus cohérent. Donc après y'a eut diagnostic par une équipe pluridsciplinaire et pendant cette phase latente je me suis avant tout considéré comme humain. Et puis diagnostic confirmé .
Et j'ai connu justement cette phase "Nous contre eux" . Je suis en pleine écriture d'un roman sous forme de journal intime et celui que j'avais à l'époque suentait pendant de nombreuses années "Moi contre la masse normopensante, moi contre un tyran stupide" . et ce qui m'a aidé à m'en décentrer c'est je dois le dire la pensée communiste ,marxiste, et de lire la génèse de notre histoire sociale et révolutionaire, lire les journeaux locaux , et l'engouement pour le conseil national de la résistance (j'ai toujours sur mon chevet un vieux magazine à l'antologie du général de gaule, c'est le héros de la famille ). J'ai lu bien des ouvrages de grand philosophes avant de savoir que j'étais autiste (platon, aristote, john stuart mill,michel onfray,nietzsche ) vu des films cultes (napoleon, les misérables,ect...) .
Diagnostique autiste par le CRA en mars 2009
Si vi pacem, para bellum
Traduction Latine: Si tu veux la paix, prépare la guerre
Contrôleur des finances publiques 2ème classe en trésorerie municipale.
Modération (Lepton) : Fusion des sujets (message unique).
Bonjour,
Comment s'auto diagnostiquer étant adulte ?
Un médecin à domicile m a déclaré asperger... mais cela sans jamais m avoir vu moi ni mon dossier medical jjste en posant quelques questions...
Mais bon je vois quand même d autres médecins en cabinet pour des problèmes selon eux de stress donc d hypochondrie mais jamais ils ont sorti le terme autiste ou asperger, juste un problème de stress.
Aussi j ai posé cette question un peu partout sur internet et tous disent qu il n est pas possible de s auto diagnostiquer et ça je comprends pas du tout. Un psychiatre comme n importe qui pour diagnostiquer va utiliser un questionnaire, des criteres bien précis, en quoi un psychiatre a quelque chose en plus pour être seul à pouvoir diagnostiquer l autisme ?
À 24 ans, déclaré asperger par un médecin à domicile en quelques questions sans anamnèse de ma part
Blancfaible a écrit : ↑lundi 20 septembre 2021 à 11:25
Un psychiatre comme n importe qui pour diagnostiquer va utiliser un questionnaire, des criteres bien précis, en quoi un psychiatre a quelque chose en plus pour être seul à pouvoir diagnostiquer l autisme ?
Si poser un diagnostic est réservé aux médecins et psychiatres, c'est qu'il ne s'agit pas simplement de cocher des cases dans un questionnaire.
Il y a, derrière les listes de critères qu'on peut trouver dans un DSM (par exemple), tout un background de connaissances, de techniques et de pratiques, c'est à dire des compétences et de l'expérience.
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
Tugdual a écrit : ↑lundi 20 septembre 2021 à 12:35
Blancfaible a écrit : ↑lundi 20 septembre 2021 à 11:25
Un psychiatre comme n importe qui pour diagnostiquer va utiliser un questionnaire, des criteres bien précis, en quoi un psychiatre a quelque chose en plus pour être seul à pouvoir diagnostiquer l autisme ?
Si poser un diagnostic est réservé aux médecins et psychiatres, c'est qu'il ne s'agit pas simplement de cocher des cases dans un questionnaire.
Il y a, derrière les listes de critères qu'on peut trouver dans un DSM (par exemple), tout un background de connaissances, de techniques et de pratiques, c'est à dire des compétences et de l'expérience.
Un exemple ?
À 24 ans, déclaré asperger par un médecin à domicile en quelques questions sans anamnèse de ma part