Conseils et ressources pour l'emploi
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Re: Conseils et ressources pour l'emploi
Je suis tout à fait d'accord, c'est juste que dans la presse, on nous parle que d'informatique à chaque fois généralement. Du coup ça fait plaisir de lire que des boîtes comme Specialisterne travaillent quand même aussi un peu dans d'autres domaines.
Détectée HQI dans l'enfance, diagnostiquée TSA de type syndrome d'Asperger en juillet 2015.
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Re: Conseils et ressources pour l'emploi
On peux faire tous les métiers, après dès l'adolescence, le projet professionnel doit se centrer sur ce que veux la personne autistes, ses points forts, ses axes de progrès, ses points faibles. Il ne s'agit pas de se plier aux désires imaginaires d'une tierce personne qui se base sur une projection erronée de la personne autiste. Je rejoins Jean . On parle de l'informatique, on pourrait parler des métiers de la comptabilité et de l'audit ou il y'aurait tant de choses à dire .
En parcourant le sujet, je n'ai pas vu de réfléxions sur comment changer le préjugé bien répendu dans les acteurs de l'emploi que autiste qui veux travailler= handicapé mental. Pourquoi ne pas créer une autre classification administrative de handicap sensoriel ou on y mettrait l'autisme? Cela couperait l'herbe sous le pieds de tout ces préjugés et l'opinion verrait d'un oeil plus enthousisaste et positif de travailler avec quelqu'un qui a un handicap sensoriel.
Joseph parle du job coaching comme idée salvatrice. Oui mais justement dans les pays anglo saxons ,nordiques le job coaching coûte cher parce qu'il faut payer un intervenant extérieur et que ce qu'il fait dans l'entreprise peux être réalisé par un salarié qui recevra une formation adéquate. Nous français ,qui avons du retard, on trouve cela formidable de promouvoir l'intervention d'un spécialiste ou d'une spécialiste exterieur sur l'autisme. Il ne faut pas confondre la compréhension du besoin du travailleur autiste et donc la recherche d'adaptations de postes à faire et la compréhension du mode de fonctionnement autistique. Pour ma part la première chose n'a rien à voir avec la deuxième. Quand je demande à un futur employeur de me préparer un éclairage additif, une règle pour mes enregistrements et un tutorat ce n'es pas pareil que de devoir lui expliquer sans utiliser de mots scientifiques ce qui se passe en tant qu'autiste et quelles incidences sur le travail les relations avec les collègues.
Pour avoir cottoyé beaucoup d'entreprises, elles ont peut être une obligation d'emploi des travailleurs handicapés mais ont une vision du handicap très restreinte à une vision administrative restrictive. Souvenez vous du scandale de la semaine pour l'emploi des personnes handicapés en 2012, année de l'autisme reconnu grande cause nationale, es ce que l'association qui a gérer cet évènement avait changer quoi que ce soit dans ses campagnes? Que neni.
Ici le vécu de la journée du 18 novembre 2011 par un aspie
http://www.martinwinckler.com/spip.php?article1095
Même si c'était avant l'année 2012 ou il y'a eut autisme grande cause nationale( dieux sait si autisme france à du batailler pour convaincre le 1er ministre François Fillon de l'intérêt de le faire) et aussi le film le cerveau d'Hugo de Sophie Revil, combien d'adultes autistes ont vécu ce genre de situations?
En parcourant le sujet, je n'ai pas vu de réfléxions sur comment changer le préjugé bien répendu dans les acteurs de l'emploi que autiste qui veux travailler= handicapé mental. Pourquoi ne pas créer une autre classification administrative de handicap sensoriel ou on y mettrait l'autisme? Cela couperait l'herbe sous le pieds de tout ces préjugés et l'opinion verrait d'un oeil plus enthousisaste et positif de travailler avec quelqu'un qui a un handicap sensoriel.
Joseph parle du job coaching comme idée salvatrice. Oui mais justement dans les pays anglo saxons ,nordiques le job coaching coûte cher parce qu'il faut payer un intervenant extérieur et que ce qu'il fait dans l'entreprise peux être réalisé par un salarié qui recevra une formation adéquate. Nous français ,qui avons du retard, on trouve cela formidable de promouvoir l'intervention d'un spécialiste ou d'une spécialiste exterieur sur l'autisme. Il ne faut pas confondre la compréhension du besoin du travailleur autiste et donc la recherche d'adaptations de postes à faire et la compréhension du mode de fonctionnement autistique. Pour ma part la première chose n'a rien à voir avec la deuxième. Quand je demande à un futur employeur de me préparer un éclairage additif, une règle pour mes enregistrements et un tutorat ce n'es pas pareil que de devoir lui expliquer sans utiliser de mots scientifiques ce qui se passe en tant qu'autiste et quelles incidences sur le travail les relations avec les collègues.
Pour avoir cottoyé beaucoup d'entreprises, elles ont peut être une obligation d'emploi des travailleurs handicapés mais ont une vision du handicap très restreinte à une vision administrative restrictive. Souvenez vous du scandale de la semaine pour l'emploi des personnes handicapés en 2012, année de l'autisme reconnu grande cause nationale, es ce que l'association qui a gérer cet évènement avait changer quoi que ce soit dans ses campagnes? Que neni.
Ici le vécu de la journée du 18 novembre 2011 par un aspie
Je l'ai trouvé sur le site de Martin Winckler"Bien habillé, rasé, enthousiaste : il voit toutes ces entreprises cotées.
Génial !
Mais, hélas, si l’objectif est d’avoir un entretien [1] : il ne faut pas en parler.
Il va falloir feinter.
Le mot d’ordre est clair : on ne parle ni d’autisme ni d’asperger.
Le pouls monte donc...
Il fait un tour, les regards se croisent. Il essaie de trouver des stands ou des postes collent à son profil. Il y va.
Le regard tombe.
Les personnes varient : enthousiastes et chaleureuses, hypocrites mais positives, fermes et insensibles.
Tous ces efforts à fournir, ces adaptations simultanées.
Il a lu activement des livres préparant à l’entretien, il en connaît un rayon sur les entreprises et leur univers.
Les poignées de main sont échangés. Notre canddiat joue la carte du pragmatisme : spontané et franc, il essaie d’en savoir plus tout en essayant de faire bonne impression en face.
Les entretiens s’enchaînent ; Il en a fait quatre, cinq...
Le pouls remonte : il n’est plus concentré comme avant. La tête fait mal, mais il veut continuer. Quitte à s’épuiser, il ira jusqu’au bout.
Il fait d’autres stands. Certains recruteurs ne lui manifestent pas trop d’empathies...
Il essaie de creuser mais ses interlocuteurs se retranchent derrière la ligne corporate « oui mais vous comprennez on reçoit 2000 CV donc on peut pas tous les faire. Je prend le votre et je vous réponds mardi prochain »
« Bon monsieur, c’est quoi votre handicap ? » Dit-elle, de façon insolente...
Notre ami joue la diplomatie. Il explique, demande, tout simplement de la bienveillance de la part de son équipe dirigeante ;
Séquelles liés à sa naissance très prématurée...
Il revient voir des entreprises qu’il a déjà contacté ; L’une s’est montré assez impatiente en lui demandant d’aller démarcher d’autres stands, elle n’avait rien à lui proposer. Elle était agacée et possessive.
« tu fais telle et telle entreprise. Écoute moi. Celles en France »...
Tiens, jusqu’à présent, il se faisait vouvoyer... Maintenant le tutoiement...
Il sort. Un entretien l’attend au centre de recherche L’impression qu’il a : « bof j’en sais rien ce que ça a donné. Je veux oublier. Se pourrait-il qu’ils sachent ? Non c’est impossible. »
Il titube, il n’en peux plus. Fatigué, affamé, il doit souffler. Sa recherche l’a épuisé.
Le monde dans l’entreprise n’est pas tendre avec nous. Combien encore d’allers et retours incessants à faire pour des promesses d’embauches jamais tenue ?
On vous trouve un faux prétexte pour vous dédouaner. On ne vous dira jamais que votre handicap ne passait pas, on ne veut pas vous blesser.
Et pour autant le recruteur ne se gêne pas de vous le faire savoir de manière détournée. Même quand vous réussissez à ne pas vous faire démonter.
Vous auriez pu tomber dans le coma, faire une crise cardiaque, ça aurait été une bonne façon de leur laisser un retour : et bien vous m’avez vidé...
Moi, je vous flanque la peur..."
http://www.martinwinckler.com/spip.php?article1095
Même si c'était avant l'année 2012 ou il y'a eut autisme grande cause nationale( dieux sait si autisme france à du batailler pour convaincre le 1er ministre François Fillon de l'intérêt de le faire) et aussi le film le cerveau d'Hugo de Sophie Revil, combien d'adultes autistes ont vécu ce genre de situations?
http://www.autisme-france.fr/577_p_3558 ... naire.htmlJe viens d’être admis à un concours de la fonction publique d’état plutôt exigeant ou je n’ai pas fait savoir à mon oral d’admission ma véritable situation, par crainte d’être stigmatisée d’office.
Parce que je ne veux pas que mon futur employeur, ni les élèves de ma futur promotion ne me stigmatisent, j’ai choisit de ne rien dire.
La société française étant ce qu’elle est, l’autisme y compris ses manifestations les plus légères (ancienne catégorie : syndrôme d’asperger) fait parti de ce qu’on appelle les handicap invisibles ( 86% des demandeurs d’emplois avec RQTH).
Dans tous les salons professionnelles ou beaucoup d’entreprises se targuent d’une image bienfaitrice, une fois le vernis à ongle mélioratif enlevé, il n’y a rien de réjouissant. Toutes les personnes que je connais ayant une situation économique correcte, sont celles qui aujourd’hui ont fait le choix de ne pas en parler et de tout faire pour que employeurs comme collègues de travail ne se rendent compte de rien. Bien sûr, apprendre et appliquer la tromperie universelle à cette échelle est plus complexe que quand il s’agit de discours public ou de carrière politique. C’est aussi complexe quand on a pas un ou une coach spécialiste de ce fait.
Ce qui m’attend donc jusqu’à mon départ en retraite, ce sera un jeu perpétuel de caméléon (Tel jarhod dans la série à succès diffusée il y’a longtemps sur M6). Mais si c’est le prix à payer, et bien soit.
Reste qu’une épée de damoclès flotte au dessus de ma tête et par ce fait, une bonne assistance juridique ne serait pas superflue.
Je constate aussi non pas avec dépit mais avec tout le réalisme nécessaire, que de s’engager en nom propre pour l’autisme m’a décrédibilisé aux yeux de plusieurs employeurs. En effet malgré des expériences réussies au service de plusieurs entreprises, il est apparu qu’un nombre croissant de professionnels du chiffres et des responsables comptables et financiers se sont servi alors de ce prétexte pour refuser de me recevoir lors d’un entretien ou de me retenir quand la question du handicap fût abordée. Bien sûr, ils ne résistent pas à l’idée de me poser une question interdite « c’est quoi votre handicap », à laquelle je réponds en restant positif, pour ne pas être disqualifié.
A l’aube de la journée mondiale de l’autisme, il faut mettre la société française et aussi Ségolène Neuville devant ces faits réels et ne pas faire preuve de déni.
Sachez aussi que des propositions concrètes furent faites aux personnes chargées du suivi du Plan Autisme (meilleure sensibilisation des administrations, pépinières de talents, ect..) mais qu’elles restèrent lettre morte. On peut alors se demander qu’est-ce qui dysfonctionne au niveau de la chaîne de commandement au Ministère de la Santé ?
Mais qui aurait intérêt à ne jamais mettre en œuvre ces propositions, pourtant pleines de bon sens et positives pour la France ?
Qui a intérêt au statut quo ?
Ces questions sont encore aujourd’hui sans réponses.
Diagnostique autiste par le CRA en mars 2009
Si vi pacem, para bellum
Traduction Latine: Si tu veux la paix, prépare la guerre
Contrôleur des finances publiques 2ème classe en trésorerie municipale.
Adepte de la course à pied.
Si vi pacem, para bellum
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Re: Conseils et ressources pour l'emploi
Je ne sais pas si ça a déjà été posté: http://www.autismeurope.org/files/files ... online.pdf (Rapport de 2014)
Détectée HQI dans l'enfance, diagnostiquée TSA de type syndrome d'Asperger en juillet 2015.
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Re: Conseils et ressources pour l'emploi
Expérience enrichissante
Des travailleurs autistes pour une ferme de Laval (Québec)
TVA Nouvelles | Publié le 24 août 2016
On sait que l'autisme représente tout un défi pour une personne qui en est atteinte et qui souhaite accéder au marché du travail. Une ferme biologique de Laval a décidé d'employer des autistes d'âge adulte.
Les employés se présentent à la BioFerme Laval du lundi au vendredi, de 9h à 16h. Les tâches sont nombreuses: il faut cueillir les légumes, faire le tri, les nettoyer, mais également prendre soin des animaux qui sont sur place.
«J'aime ça passer la journée dehors au soleil avec les animaux», a expliqué l'un d'eux. «J'aime ça nourrir les animaux», poursuit une de ses collègues, qui dit particulièrement aimer les lapins.
Les employés se voient assigner des tâches différentes chaque jour, mais l'employeur doit s'assurer que ceux-ci fassent bien ce qu'on leur a demandé.
«Si on ne leur fait pas des rappels, ils oublient. Chez McDonald's, ils ne pourraient pas toujours avoir l'employeur derrière lui», de dire Julie Vincent, éducatrice spécialisée.
Germain Lafrenière, directeur général de la Société de l'autisme et des TED, dit que pour ces jeunes et moins jeunes, c'est toute leur vie qui est changée.
«Pour eux, il n'y avait pas d'avenir. Donc, une activité qui les aide à développer une autonomie. L'autisme va toujours être présent, mais pour eux, ça leur donne la chance de faire quelque chose de vraiment dynamique», explique-t-il.
L'agriculture donne la chance aux employés de voir l'accomplissement de leur labeur, du moment où ils plantent une graine au printemps jusqu'au moment où ils peuvent le vendre en boutique à la fin de l'été. «C'est très significatif, concret», ajoute M. Lafrenière.
Des travailleurs autistes pour une ferme de Laval (Québec)
TVA Nouvelles | Publié le 24 août 2016
On sait que l'autisme représente tout un défi pour une personne qui en est atteinte et qui souhaite accéder au marché du travail. Une ferme biologique de Laval a décidé d'employer des autistes d'âge adulte.
Les employés se présentent à la BioFerme Laval du lundi au vendredi, de 9h à 16h. Les tâches sont nombreuses: il faut cueillir les légumes, faire le tri, les nettoyer, mais également prendre soin des animaux qui sont sur place.
«J'aime ça passer la journée dehors au soleil avec les animaux», a expliqué l'un d'eux. «J'aime ça nourrir les animaux», poursuit une de ses collègues, qui dit particulièrement aimer les lapins.
Les employés se voient assigner des tâches différentes chaque jour, mais l'employeur doit s'assurer que ceux-ci fassent bien ce qu'on leur a demandé.
«Si on ne leur fait pas des rappels, ils oublient. Chez McDonald's, ils ne pourraient pas toujours avoir l'employeur derrière lui», de dire Julie Vincent, éducatrice spécialisée.
Germain Lafrenière, directeur général de la Société de l'autisme et des TED, dit que pour ces jeunes et moins jeunes, c'est toute leur vie qui est changée.
«Pour eux, il n'y avait pas d'avenir. Donc, une activité qui les aide à développer une autonomie. L'autisme va toujours être présent, mais pour eux, ça leur donne la chance de faire quelque chose de vraiment dynamique», explique-t-il.
L'agriculture donne la chance aux employés de voir l'accomplissement de leur labeur, du moment où ils plantent une graine au printemps jusqu'au moment où ils peuvent le vendre en boutique à la fin de l'été. «C'est très significatif, concret», ajoute M. Lafrenière.
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Re: Conseils et ressources pour l'emploi
L'autisme, un handicap devenu un atout dans la Silicon Valley
SAN FRANCISCO (awp/afp) - Corey Weiss ne déchiffre peut-être pas bien certains signaux sociaux, mais il s'y connaît en logiciels: l'hyper attention aux détails de cet autiste de 27 ans lui a valu un poste chez MindSpark, une startup cherchant à faire à la fois des affaires et du social.
MindSpark, basée à Santa Monica en Californie, recrute des autistes comme "analystes" pour tester des logiciels.
"Je vois des choses que d'autres ne verraient pas", explique le jeune homme, diagnostiqué autiste dans son enfance. "La plus grande force, c'est que ça me rend davantage tourné vers le détail; je suis plus concentré".
Selon l'organisation américaine Autism Society, environ 1% de la population mondiale est touchée par ce trouble qui peut se manifester à des degrés divers: les plus touchés fuient les contacts visuels, ne parlent pas ou peu; d'autres maîtrisent le langage et ont même l'esprit très acéré, mais restent incapables de comprendre et de respecter certaines normes sociales.
C'est dans ce second groupe d'autistes sans déficience intellectuelle, dits "de haut niveau", que MindSpark recrute. Leur obsession des détails et leur capacité de concentration sont des atouts dans le secteur informatique, explique Chad Hahn, cofondateur de l'entreprise, évoquant un "énorme réservoir de salariés talentueux que peu de monde regarde".
MindSpark compte aujourd'hui 27 analystes, dont 5 à temps plein, payés environ 35.000 dollars par an et même près de 50.000 pour les plus chevronnés.
La startup a raffiné depuis sa création il y a trois ans son modèle d'activité et de recrutement, élargissant progressivement la liste des entreprises qui lui sous-traitent les tests de leurs logiciels. On y trouve par exemple la société multimédia Fox Networks ou l'assureur Liberty Mutual; et MindSpark a commencé cette semaine à proposer ses services à l'international.
"C'est un modèle parfait pour entraîner un changement social. Les entreprises peuvent vraiment réussir en faisant le bien", assure Chad Hahn.
- D'autiste à geek, une fine frontière -
"C'est tellement important que les entreprises technologiques créent un environnement qui prenne en considération les aménagements dont les adultes autistes ont besoin", estime Desiree Kameka, une responsable de la Madison House Autism Foundation. "La plupart n'ont pas accès à un emploi alors qu'ils sont désireux de travailler".
Ils vont en effet être dépassés au travail par les aspects sociaux qui sont des routines pour les personnes "neuro-typiques". D'autres n'ont pas l'encadrement nécessaire à la maison pour s'assurer qu'ils mangent, dorment et se rendent à l'heure au bureau.
Le groupe informatique Microsoft avait estimé qu'environ 80% des autistes restaient sans emploi malgré des talents parfois exceptionnels en sciences, en mathématiques ou en technologie, en lançant l'an dernier un programme pilote visant à en recruter pour des postes à temps plein.
Il s'était fait aider par une organisation danoise spécialisée, Specialisterne, qui a aussi collaboré avec le géant allemand des logiciels professionnels SAP quand il s'est fixé en 2013 l'objectif d'embaucher des centaines d'autistes dans le monde.
Si des systèmes de soutien se créent sur les lieux de travail pour les autistes, ceux-ci s'avèrent généralement des salariés très fidèles, avec en outre l'avantage d'aborder les problèmes de manière différente du reste des équipes, assure Jan Johnston-Tyler.
Elle-même mère d'un enfant diagnostiqué Asperger, elle est la fondatrice d'EvoLibri, une société de conseil qui aide les autistes, mais aussi d'autres personnes "neurodiverses" (atteintes de troubles déficitaires de l'attention par exemple), à trouver du travail, un cursus scolaire ou des services adaptés.
"Nous avons des gens qualifiés, alors que la Silicon Valley continue de se plaindre de n'avoir pas de candidats qualifiés", regrette-t-elle. "Ils ne veulent pas embaucher les gens parce qu'ils sont différents".
"La Silicon Valley s'est construite sur la neurodiversité; c'est ce qui nous a conduit à la situation actuelle", fait pourtant valoir cette femme de 57 ans.
Elle raconte ainsi être allée à l'école à Palo Alto avec des camarades qui, avec le recul, était probablement autistes, mais juste considérés alors comme des "geeks" aux lunettes réparées avec de la bande adhésive, sans petites amies, mais appréciés des professeurs quand il fallait réparer un vidéo-projecteur.
Jan Johnston-Tyler dit avoir vu des tas d'entreprises ou d'organisations tenter de placer des autistes de haut niveau sur des emplois liés à l'informatique.
D'après elle, une difficulté est toutefois de leur ouvrir les portes de carrières de long terme, au lieu de juste leur déléguer de petites tâches comme la suppression de bugs dans des programmes.
gc/soe/are/gkg
(AWP / 28.08.2016 09h17)
SAN FRANCISCO (awp/afp) - Corey Weiss ne déchiffre peut-être pas bien certains signaux sociaux, mais il s'y connaît en logiciels: l'hyper attention aux détails de cet autiste de 27 ans lui a valu un poste chez MindSpark, une startup cherchant à faire à la fois des affaires et du social.
MindSpark, basée à Santa Monica en Californie, recrute des autistes comme "analystes" pour tester des logiciels.
"Je vois des choses que d'autres ne verraient pas", explique le jeune homme, diagnostiqué autiste dans son enfance. "La plus grande force, c'est que ça me rend davantage tourné vers le détail; je suis plus concentré".
Selon l'organisation américaine Autism Society, environ 1% de la population mondiale est touchée par ce trouble qui peut se manifester à des degrés divers: les plus touchés fuient les contacts visuels, ne parlent pas ou peu; d'autres maîtrisent le langage et ont même l'esprit très acéré, mais restent incapables de comprendre et de respecter certaines normes sociales.
C'est dans ce second groupe d'autistes sans déficience intellectuelle, dits "de haut niveau", que MindSpark recrute. Leur obsession des détails et leur capacité de concentration sont des atouts dans le secteur informatique, explique Chad Hahn, cofondateur de l'entreprise, évoquant un "énorme réservoir de salariés talentueux que peu de monde regarde".
MindSpark compte aujourd'hui 27 analystes, dont 5 à temps plein, payés environ 35.000 dollars par an et même près de 50.000 pour les plus chevronnés.
La startup a raffiné depuis sa création il y a trois ans son modèle d'activité et de recrutement, élargissant progressivement la liste des entreprises qui lui sous-traitent les tests de leurs logiciels. On y trouve par exemple la société multimédia Fox Networks ou l'assureur Liberty Mutual; et MindSpark a commencé cette semaine à proposer ses services à l'international.
"C'est un modèle parfait pour entraîner un changement social. Les entreprises peuvent vraiment réussir en faisant le bien", assure Chad Hahn.
- D'autiste à geek, une fine frontière -
"C'est tellement important que les entreprises technologiques créent un environnement qui prenne en considération les aménagements dont les adultes autistes ont besoin", estime Desiree Kameka, une responsable de la Madison House Autism Foundation. "La plupart n'ont pas accès à un emploi alors qu'ils sont désireux de travailler".
Ils vont en effet être dépassés au travail par les aspects sociaux qui sont des routines pour les personnes "neuro-typiques". D'autres n'ont pas l'encadrement nécessaire à la maison pour s'assurer qu'ils mangent, dorment et se rendent à l'heure au bureau.
Le groupe informatique Microsoft avait estimé qu'environ 80% des autistes restaient sans emploi malgré des talents parfois exceptionnels en sciences, en mathématiques ou en technologie, en lançant l'an dernier un programme pilote visant à en recruter pour des postes à temps plein.
Il s'était fait aider par une organisation danoise spécialisée, Specialisterne, qui a aussi collaboré avec le géant allemand des logiciels professionnels SAP quand il s'est fixé en 2013 l'objectif d'embaucher des centaines d'autistes dans le monde.
Si des systèmes de soutien se créent sur les lieux de travail pour les autistes, ceux-ci s'avèrent généralement des salariés très fidèles, avec en outre l'avantage d'aborder les problèmes de manière différente du reste des équipes, assure Jan Johnston-Tyler.
Elle-même mère d'un enfant diagnostiqué Asperger, elle est la fondatrice d'EvoLibri, une société de conseil qui aide les autistes, mais aussi d'autres personnes "neurodiverses" (atteintes de troubles déficitaires de l'attention par exemple), à trouver du travail, un cursus scolaire ou des services adaptés.
"Nous avons des gens qualifiés, alors que la Silicon Valley continue de se plaindre de n'avoir pas de candidats qualifiés", regrette-t-elle. "Ils ne veulent pas embaucher les gens parce qu'ils sont différents".
"La Silicon Valley s'est construite sur la neurodiversité; c'est ce qui nous a conduit à la situation actuelle", fait pourtant valoir cette femme de 57 ans.
Elle raconte ainsi être allée à l'école à Palo Alto avec des camarades qui, avec le recul, était probablement autistes, mais juste considérés alors comme des "geeks" aux lunettes réparées avec de la bande adhésive, sans petites amies, mais appréciés des professeurs quand il fallait réparer un vidéo-projecteur.
Jan Johnston-Tyler dit avoir vu des tas d'entreprises ou d'organisations tenter de placer des autistes de haut niveau sur des emplois liés à l'informatique.
D'après elle, une difficulté est toutefois de leur ouvrir les portes de carrières de long terme, au lieu de juste leur déléguer de petites tâches comme la suppression de bugs dans des programmes.
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(AWP / 28.08.2016 09h17)
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Re: Conseils et ressources pour l'emploi
La vidéo de l'AFP - 0 mn 56
L'autisme, un atout plus qu'un handicap dans la Silicon Valley
L'autisme, un atout plus qu'un handicap dans la Silicon Valley
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: Conseils et ressources pour l'emploi
Mon dieu la promiscuité dans l'open space...
Ils ont combien, 5 m² chacun ?
Je crois qu'il est (heureusement) obligatoire de donner plus en France.
Ils ont combien, 5 m² chacun ?
Je crois qu'il est (heureusement) obligatoire de donner plus en France.
Identifié Aspie (広島, 08/10/31) Diagnostiqué (CRA MP 2009/12/18)
話したい誰かがいるってしあわせだ
Être Aspie, c'est soit une mauvaise herbe à éradiquer, soit une plante médicinale à qui il faut permettre de fleurir et essaimer.
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Re: Conseils et ressources pour l'emploi
Etant proche (professionnellement) - travail dans les jardins depuis une dizaine d'années
(aussi de forme autistique plus légère que les personnes de l'article - donc je nuance)
mais néanmoins des éléments qui me concernent et me suis déjà dit
Il est d'autres choses que j'apprécie aussi.
Demain je retourne chez une dame (pour tailler son olivier) - la dernière fois elle m'a dit que j'étais "précieux"
(aussi elle a perdu son mari - que j'eus rencontré l'année dernière à l'occasion d'une intervention dans leur jardin - nous avons discuté un peu - je lui ai fait / rendu son jardin beau - c'est un petit (tout petit) rayon de soleil dans un ciel de nuages - mais petit rayon quand même )
(aussi de forme autistique plus légère que les personnes de l'article - donc je nuance)
mais néanmoins des éléments qui me concernent et me suis déjà dit
J'apprécie que le travail parle pour moi, que c'est visible et que ça voit.Jean a écrit :«J'aime ça passer la journée dehors au soleil avec les animaux», a expliqué l'un d'eux.
«Pour eux, il n'y avait pas d'avenir. Donc, une activité qui les aide à développer une autonomie. L'autisme va toujours être présent, mais pour eux, ça leur donne la chance de faire quelque chose de vraiment dynamique», explique-t-il.
L'agriculture donne la chance aux employés de voir l'accomplissement de leur labeur, du moment où ils plantent une graine au printemps jusqu'au moment où ils peuvent le vendre en boutique à la fin de l'été. «C'est très significatif, concret», ajoute M. Lafrenière.
Il est d'autres choses que j'apprécie aussi.
Demain je retourne chez une dame (pour tailler son olivier) - la dernière fois elle m'a dit que j'étais "précieux"
(aussi elle a perdu son mari - que j'eus rencontré l'année dernière à l'occasion d'une intervention dans leur jardin - nous avons discuté un peu - je lui ai fait / rendu son jardin beau - c'est un petit (tout petit) rayon de soleil dans un ciel de nuages - mais petit rayon quand même )
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Re: Conseils et ressources pour l'emploi
Il n'y a pas de normes d'espace obligatoires.Benoit a écrit :Mon dieu la promiscuité dans l'open space...
Ils ont combien, 5 m² chacun ?
Je crois qu'il est (heureusement) obligatoire de donner plus en France.
A titre indicatif, je crois que la norme -facultative - AFNOR prévoit 9 m2 pour 2 personnes.
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Re: Conseils et ressources pour l'emploi
J'ai l'impression que ces chiffres sont considérés comme un peu plus que facultatifs, en tout cas dans les grandes entreprises.
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Re: Conseils et ressources pour l'emploi
Ils pourraient prévoir :
- au moins cinq mètres de longueur,
- au moins cinq mètres de largeur et
- au moins 4 mètres de hauteur...
... par personne.
- au moins cinq mètres de longueur,
- au moins cinq mètres de largeur et
- au moins 4 mètres de hauteur...
... par personne.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: Conseils et ressources pour l'emploi
Mes souvenirs sont donc datés, mais je me rappelle de ma surprise en voyant que le nombre de m2 mini par personne croît avec le nombre de personnes.Benoit a écrit :J'ai l'impression que ces chiffres sont considérés comme un peu plus que facultatifs, en tout cas dans les grandes entreprises.
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: Conseils et ressources pour l'emploi
Die Unmöglichkeit ist keine Möglichkeit.
L'impossibilité n'est pas une possibilité.
L'impossibilité n'est pas une possibilité.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
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Re: Conseils et ressources pour l'emploi
Il y a cette mention:
à intégrer / interpréter éventuellement dans l'ensemble. De ce que je comprends, une norme très précise mais non obligation d'application précise (minimale) hormis cette mention un peu floue / approximative :Le code du travail n'impose aucune obligation en matière de surface minimale, même s'il fixe des exigences de sécurité et d'hygiène, qui reviennent à réserver un espace minimum (en hauteur et en surface) permettant au salarié de disposer d'une liberté de mouvement suffisante.
L'employeur a l'obligation de prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale de ses salariés.
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Re: Conseils et ressources pour l'emploi
Un exemple d'entreprise adaptée dans l'aéronautique :
http://objectifnews.latribune.fr/entrep ... capes.html
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