Pluie de Granit a écrit :Je me suis souvent demandé pourquoi je devais quasiment agir en musique dès que cela était possible, les travaux ménagers, le bricolage, le jardinage, et bien d'autres choses encore.
Comme une soif intense de se remplir de musique, comme si j'allais me déshydrater très rapidement si je n'avais pas ce liquide musical vital.
Je ressens cela aussi.
Souvent en faisant des tâches ménagères je mets un livre audio aussi (uniquement ceux que je connais très bien et repasse en boucle). Ça emplit mon espace pour éviter de cogiter, de m’ennuyer aussi dans la tache.
Sans le cocon de la musique j'ai l'impression de devoir m'adapter à des signaux extérieurs qui m opressent (mots pressés ? Maux pressent ?)
Quand je suis dehors (en ville) c’est exactement ça. La musique m’enveloppe de son voile et je fonds dans son univers. Je suis moins envahie par l’extérieur ainsi.
En plus avec la magie du numérique on peut instantanément avoir le titre de son choix. Je dispose alors du précieux interrupteur on off pour basculer vers un autre état d'esprit.
J’achetais énormément de cd avant. Depuis plusieurs années j’ai un abonnement qui me permet d’écouter tout ce que je veux quand je veux, sans être déçue si des titres ne me plaisent pas dans un album. C’est vrai que c’est très pratique. Je peux aussi le faire ressortir sur ma chaîne avec bon ampli. J’aime bien que l’espace soit envahi de musique à tous les coins de la pièce à vivre.
De plus comme j’ai un acouphène incessant à gauche, je l’entends moins avec la musique.
Je travaille aussi avec de la musique (mais uniquement une que je connais, et est très apaisante).
C'est peut-être pour cela aussi que je trouve difficile le moment où je dois m'endormir et accepter le silence de moi-même. Il n'y a plus que soit et c'est parfois dur de ne pas tendre l'oreille. Cet organe en vigilance qui semble répondre à une peur ancestrale. Je ne suis pas sûr de pouvoir exprimer cela de façon intelligible mais je dois lutter parfois pour rester dans le silence.
Je ne peux pas m’endormir sans avoir lu. Un livre pas un forum, des actualités, ou autres. Mon livre. Pour me fondre dans l’univers de l’histoire et ne pas laisser mon cerveau vagabonder dans le noir.
Idem si je me réveille et turbine la nuit. Depuis que je reprends mon livre dans ces moments là, je me rendors plus vite.
Tu peux essayer la musique qui s’éteint au bout d’un moment peut-être ? Le temps de s’endormir.
Dans le train je m’endors si je mets les Suites de Bach au violoncelle. Il y a des morceaux qui peuvent nous emmener dans le sommeil.