Pour parler du burn-out, venez ici !
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Re: Pour parler du burn-out, venez ici !
Pleurer à chaque fois qu'on pense à son boulot, se sentir la dernière des incapables, ne vouloir y retourner pour rien au monde, être épuisée après 2 semaines d'arrêt/vacances, ça peut ressembler à ça le burn-out ?
Maman de R (20 ans, atypique), N (18 ans, Asperger) et A (8 ans, TSA).
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Re: Pour parler du burn-out, venez ici !
Ça en a le goût et la couleurFidjiTiwi a écrit :Pleurer à chaque fois qu'on pense à son boulot, se sentir la dernière des incapables, ne vouloir y retourner pour rien au monde, être épuisée après 2 semaines d'arrêt/vacances, ça peut ressembler à ça le burn-out ?
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Re: Pour parler du burn-out, venez ici !
Je dirais que ça dépend : si c'est ainsi depuis toujours, ça veut surtout dire que ce travail ne convient pas.
Si c'est une situation nouvelle, une dégradation significative par rapport à une situation ultérieure, alors oui ça peut être ça (est-ce la charge de travail qui te mène à ces pensées, ou autre chose ?).
Dans les deux cas, c'est en tout cas le signe que quelque chose ne va pas, et il faut réagir.
Si c'est une situation nouvelle, une dégradation significative par rapport à une situation ultérieure, alors oui ça peut être ça (est-ce la charge de travail qui te mène à ces pensées, ou autre chose ?).
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Re: Pour parler du burn-out, venez ici !
Bon ben depuis je suis en arrêt... pour burn-out ! Enfin c'est à confirmer par un psychiatre mais pour le généraliste y'a pas trop de doute. Il m'a dit que la dernière personne qu'il a vue comme ça a été arrêtée un an !
Et effectivement c'est ça qui me faisait tiquer : j'ai toujours adoré mon boulot.
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Re: Pour parler du burn-out, venez ici !
Repose-toi autant que possible alors. Prends le temps de faire des choses pour toi (c'est ce qu'on me répète, alors ça doit être un bon conseil).
Diagnostiquée Autiste Asperger et TDA.
Mère de 3 enfants : fils Aîné TDAH et TSA atypique, cadet TSA de type Asperger, benjamin en cours d'évaluation neuropsy.
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Re: Pour parler du burn-out, venez ici !
Manichéenne a raison, d'ailleurs c'est ce qui me manque, le temps de faire des choses pour moi. Parfois aussi de savoir quelles choses j'aimerais faire "pour moi" - puisque je vis l'équitation comme une contrainte actuellement et que la seule chose que j'ai envie de faire, c'est dormir.
Si seulement ce n'était pas tellement difficile d'aller demander un arrêt de travail... *soupire*
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Détectée HQI dans l'enfance, diagnostiquée TSA de type syndrome d'Asperger en juillet 2015.
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Re: Pour parler du burn-out, venez ici !
Probablement le meilleur conseil possible pour enfermer une personne dans la dépression (bon j'exagère) une personne en burn out ne sait faire QUE son boulot... alors oui faire des choses pour soi mais alors il faut y aller petit à petit parce que après un burn out c'est le vide completManichéenne a écrit :Repose-toi autant que possible alors. Prends le temps de faire des choses pour toi (c'est ce qu'on me répète, alors ça doit être un bon conseil).
Je n'ai pas de diagnostic /!\
Ce que tu as la force d'être, tu as aussi le droit de l'être - Max Stirner
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Re: Pour parler du burn-out, venez ici !
Merci beaucoup, parce que là tu m'expliques exactement pourquoi je suis de plus en plus mal. Je m'étais dit que c'était le moment idéal pour refaire toutes les choses que j'avais abandonnées depuis 3 ans, et maintenant je m'en veux de ne pas arriver à faire tout ce que je voulais faire. Et je comprends pourquoi j'étais à cran tous les week-ends quand je n'ai plus de trucs hyper-urgent-important à faire et que je dois juste profiter de l'instant présent (mais comment on fait ???? )Ixy a écrit :Probablement le meilleur conseil possible pour enfermer une personne dans la dépression (bon j'exagère) une personne en burn out ne sait faire QUE son boulot... alors oui faire des choses pour soi mais alors il faut y aller petit à petit parce que après un burn out c'est le vide completManichéenne a écrit :Repose-toi autant que possible alors. Prends le temps de faire des choses pour toi (c'est ce qu'on me répète, alors ça doit être un bon conseil).
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Re: Pour parler du burn-out, venez ici !
@fidji
mais comment on fait ???? )
Faut lâcher prise, ne plus tout contrôler et vivre au jour le jour. Ce qui n'est pas fait aujourd'hui le sera demain. C'est super dur.
mais comment on fait ???? )
Faut lâcher prise, ne plus tout contrôler et vivre au jour le jour. Ce qui n'est pas fait aujourd'hui le sera demain. C'est super dur.
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Re: Pour parler du burn-out, venez ici !
Je suis content de pouvoir t'aider un peuFidjiTiwi a écrit :Merci beaucoup, parce que là tu m'expliques exactement pourquoi je suis de plus en plus mal. Je m'étais dit que c'était le moment idéal pour refaire toutes les choses que j'avais abandonnées depuis 3 ans, et maintenant je m'en veux de ne pas arriver à faire tout ce que je voulais faire. Et je comprends pourquoi j'étais à cran tous les week-ends quand je n'ai plus de trucs hyper-urgent-important à faire et que je dois juste profiter de l'instant présent (mais comment on fait ???? )
A mon avis tu retrouveras ton rythme d'il y a 3 ans un plus tard, moi je dirais qu'il faut plutôt considérer qu'il faut partir de 0 . Se calmer, se relâcher, avoir des activités calmes comme la lecture, sortir se ballader mais aussi faire du sport pour se stimuler afin de retrouver un rythme convenable... et surtout faire attention à ce qui se passe en nous... changer ses habitudes qui étaient faites pour que tout soit fait vite et parfaitement... il faut baisser ses exigences, laisser tomber la culpabilité, et faire attention d'avantage à son corps.... pas facile ça se simplifier la vie en un mot, mais ça passe par tout un réapprentissage
Je n'ai pas de diagnostic /!\
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Re: Pour parler du burn-out, venez ici !
T'as vraiment pile les mots qu'il faut. J'ai effectivement l'impression de devoir réapprendre à fonctionner.
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Re: Pour parler du burn-out, venez ici !
Dans ce cas je crois que j'y ai eu droit aussi, il y a quelques années... c'était exactement ça : zéro confiance en soi, crises se larmes à chaque fois que je pensais à tout le retard que je prenais en étant absente (c'était l'année de mon BTS), constamment KO et dodo 16h/ jour...Daredevil a écrit :Ça en a le goût et la couleurFidjiTiwi a écrit :Pleurer à chaque fois qu'on pense à son boulot, se sentir la dernière des incapables, ne vouloir y retourner pour rien au monde, être épuisée après 2 semaines d'arrêt/vacances, ça peut ressembler à ça le burn-out ?
J'ai vu d'abord un généraliste qui m'a prescrit une belle saloperie d'antidépresseur + du xanax avant de m'orienter chez un psychiatre. Lui m'a dit "ouais non, il aurait pas dû, on va arrêter cette saleté" donc il me prescrit un troisième produit en diminuant la dose du premier.
Et en effet, c'était plus ou moins un gros calmant/somnifère, le genre qu'on prend, qui fait s'endormir sur place pendant 12 bonne heures et qu'on est encore KO pendant 6 heures de plus.
Un soir, j'ai oublié de prendre mon xanax (après deux-trois mois de prise régulière). J'ai passé la pire des nuits, j'avais froid, mal partout, j'arrivais pas à arrêter de penser à plein de trucs horribles... et quelques jours plus tard, je me suis rendue compte du pourquoi du comment : c'était une putain de crise de manque.
Après ça, j'ai totalement arrêté les médocs. Tant bien que mal, je suis retournée en cours après un mois et demi d'arrêt, je pense que mes profs ont été très indulgents avec moi et au final j'ai réussi à décrocher ce foutu BTS - mais c'était pas glorieux. Et je me suis ré-orientée.
Pas diag - premier RDV le 7 mars
"T'es tombé de ton chariot, en chantant le Notre Père - T'y croyais dur comme fer, avant de toucher terre
Noyé dans un ruisseau, obligé de te taire - Ta cariole, et tes chevaux, t'ont laissé seul derrière"
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Re: Pour parler du burn-out, venez ici !
Victime d'un burn-out ou épuisement professionnel l'année dernière.
Je précise que l'épuisement était physique et moral, mais que ça n'a pas atteint la dépression : je me suis arrêtée avant que ma tête ne me lâche (en tout cas c'est l'impression que j'avais, je me suis dit que si je continuais de cette façon j'allais devenir folle!)
Je l'avais pressenti l'année précédente, mais quelques changements sur mon poste de travail m'ont fait "tenir" quelques mois de plus.
J'étais vraiment fatiguée, le moral dans les chaussettes. Là c'était dû à une surcharge de travail (j'apprenais mon poste quasi toute seule et il y avait du boulot). Le changement m'a permis de "souffler" une semaine sur deux (autre poste normalement moins sollicitant car moins de choses à faire).
Sauf qu'au bout du compte, les problèmes les + gênants pour moi n'étaient pas en rapport avec la quantité de travail :
- beaucoup de sollicitations verbales, de passages, de discussions autour de moi, (bruit+++)
- le besoin de socialiser des collègues, c'est sympa parfois mais moi ça me fatigue,
- les problèmes ou remarques culpabilisatrices qui me retombent dessus alors qu'à la base le problème ne vient pas de moi -> pourquoi on ne règle pas le problème en amont !!!?? (c'est-à-dire pour mon supérieur de rentrer dans les personnes travaillant à un niveau supérieur au mien et qui m'empêchent de faire mon boulot sereinement)
- les problèmes de valeur (honnêteté versus tricherie et mensonge) dans l'entreprise, et la façon de traiter les employés comme des machines (pointages pour des horaires de jour... et autres bêtises)
Bref, tout ça a fait qu'à un moment mon corps m'a envoyé des signaux : contractures musculaires douloureuses au niveau du dos, des épaules et de la nuque, fatigue, irritabilité, puis angoisse d'aller travailler alors que sincèrement il n'y avait absolument rien à redouter, le boulot je le connaissais, les gens ne me mangeaient pas/ne me faisaient pas de mal...
J'en suis venue à tellement angoisser d'y aller que j'ai fait des insomnies, je ressassais.
Et c'est là que j'ai décidé d'en parler à un supérieur, parce-que quand ça touche le sommeil, et que le corps est détraqué c'est vraiment pas normal.
Je lui ai expliqué ce que j'ai cité précédemment : le trop plein de sollicitations et mes symptômes. La personne m'a conseillé d'aller voir mon médecin pour un arrêt, et je lui suis vraiment reconnaissante de m'avoir prise au sérieux.
Mon médecin m'a prescrit de quoi dormir, mais ça ne marchait pas, et comme j'ai horreur des médicaments j'ai pas cherché mon reste...
Bon j'ai fait qu'un arrêt de 3 jours, je ne supportais pas de laisser ma collègue seule avec "tout le boulot".
J'ai repris pour une semaine, le temps de voir avec la direction ce qu'il était possible de faire.
On m'a laissé réfléchir car j'ai émis la possibilité de partir.
Pendant cette semaine on m'a demandé si ça allait mieux (pfff genre c'est quand on dit les choses qu'on est guéri ok j'aime pas la psychanalyse, je suis démasquée ), on ne m'a pas épargnée j'ai fait le même boulot que d'habitude, eu autant de sollicitations que d'habitude. Bref. Ça m'a confortée dans mon idée de partir.
Il a fallu que j'attende la fin de semaine pour être soulagée car je n'en pouvais vraiment plus. Je tremblais de fatigue et d'angoisse.
Durant ce temps j'ai écrit une lettre dans laquelle j'expliquais tout ce qui ne me convenait pas sur le poste, les problèmes rencontrés, mes ressentis, mes symptômes, et c'est quand la direction l'a lue que j'ai été prise au sérieux.
On a conclu à une rupture conventionnelle.
Mes angoisses ont rapidement diminué, la fatigue est restée, mais le sommeil s'est fait un peu plus correct. L'angoisse revenait quand il fallait y retourner pour des papiers...
Là, à ce jour, je dirais pas forcément que c'est la grande forme. J'ai même l'impression de tomber en dépression. Mais j'ai des activités qui me donnent du baume au coeur, et je m'y raccroche.
Mes recherches sur l'autisme y sont peut-être pour beaucoup...
J'ai également quitté plusieurs boulots, en prétextant ennui, stress, dépression, mal-être... Je me demande si ce n'était pas en lien avec le trop-plein des "à-côté" (trop de sollicitations, d'attentes) et la sensation de ne pas être à ma place au milieu de tous ces gens pressés...
Je précise que l'épuisement était physique et moral, mais que ça n'a pas atteint la dépression : je me suis arrêtée avant que ma tête ne me lâche (en tout cas c'est l'impression que j'avais, je me suis dit que si je continuais de cette façon j'allais devenir folle!)
Je l'avais pressenti l'année précédente, mais quelques changements sur mon poste de travail m'ont fait "tenir" quelques mois de plus.
J'étais vraiment fatiguée, le moral dans les chaussettes. Là c'était dû à une surcharge de travail (j'apprenais mon poste quasi toute seule et il y avait du boulot). Le changement m'a permis de "souffler" une semaine sur deux (autre poste normalement moins sollicitant car moins de choses à faire).
Sauf qu'au bout du compte, les problèmes les + gênants pour moi n'étaient pas en rapport avec la quantité de travail :
- beaucoup de sollicitations verbales, de passages, de discussions autour de moi, (bruit+++)
- le besoin de socialiser des collègues, c'est sympa parfois mais moi ça me fatigue,
- les problèmes ou remarques culpabilisatrices qui me retombent dessus alors qu'à la base le problème ne vient pas de moi -> pourquoi on ne règle pas le problème en amont !!!?? (c'est-à-dire pour mon supérieur de rentrer dans les personnes travaillant à un niveau supérieur au mien et qui m'empêchent de faire mon boulot sereinement)
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Bref, tout ça a fait qu'à un moment mon corps m'a envoyé des signaux : contractures musculaires douloureuses au niveau du dos, des épaules et de la nuque, fatigue, irritabilité, puis angoisse d'aller travailler alors que sincèrement il n'y avait absolument rien à redouter, le boulot je le connaissais, les gens ne me mangeaient pas/ne me faisaient pas de mal...
J'en suis venue à tellement angoisser d'y aller que j'ai fait des insomnies, je ressassais.
Et c'est là que j'ai décidé d'en parler à un supérieur, parce-que quand ça touche le sommeil, et que le corps est détraqué c'est vraiment pas normal.
Je lui ai expliqué ce que j'ai cité précédemment : le trop plein de sollicitations et mes symptômes. La personne m'a conseillé d'aller voir mon médecin pour un arrêt, et je lui suis vraiment reconnaissante de m'avoir prise au sérieux.
Mon médecin m'a prescrit de quoi dormir, mais ça ne marchait pas, et comme j'ai horreur des médicaments j'ai pas cherché mon reste...
Bon j'ai fait qu'un arrêt de 3 jours, je ne supportais pas de laisser ma collègue seule avec "tout le boulot".
J'ai repris pour une semaine, le temps de voir avec la direction ce qu'il était possible de faire.
On m'a laissé réfléchir car j'ai émis la possibilité de partir.
Pendant cette semaine on m'a demandé si ça allait mieux (pfff genre c'est quand on dit les choses qu'on est guéri ok j'aime pas la psychanalyse, je suis démasquée ), on ne m'a pas épargnée j'ai fait le même boulot que d'habitude, eu autant de sollicitations que d'habitude. Bref. Ça m'a confortée dans mon idée de partir.
Il a fallu que j'attende la fin de semaine pour être soulagée car je n'en pouvais vraiment plus. Je tremblais de fatigue et d'angoisse.
Durant ce temps j'ai écrit une lettre dans laquelle j'expliquais tout ce qui ne me convenait pas sur le poste, les problèmes rencontrés, mes ressentis, mes symptômes, et c'est quand la direction l'a lue que j'ai été prise au sérieux.
On a conclu à une rupture conventionnelle.
Mes angoisses ont rapidement diminué, la fatigue est restée, mais le sommeil s'est fait un peu plus correct. L'angoisse revenait quand il fallait y retourner pour des papiers...
Là, à ce jour, je dirais pas forcément que c'est la grande forme. J'ai même l'impression de tomber en dépression. Mais j'ai des activités qui me donnent du baume au coeur, et je m'y raccroche.
Mes recherches sur l'autisme y sont peut-être pour beaucoup...
J'ai également quitté plusieurs boulots, en prétextant ennui, stress, dépression, mal-être... Je me demande si ce n'était pas en lien avec le trop-plein des "à-côté" (trop de sollicitations, d'attentes) et la sensation de ne pas être à ma place au milieu de tous ces gens pressés...
Inscrite sur liste d'attente du CRA début 2016 (attente prévue : 3 ans)
Diagnostiquée HPI (2012)
HPI confirmée par le CRA en janvier 2018.
Vous avez dit "Bizarre" ?
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Re: Pour parler du burn-out, venez ici !
C'est mon cas aussi. Du coup, je doute toujours d'être en burnout.elina888 a écrit :Sauf qu'au bout du compte, les problèmes les + gênants pour moi n'étaient pas en rapport avec la quantité de travail
Je ne supporte pas non plus les obligations sociales non directement professionnelles (pauses café, discussions diverses), devoir gérer des réunions téléphoniques avec parfois plus de 10 personnes, être interrompue par téléphone ou messagerie instantanée, avoir des tâches sans rapport avec ce que je sais ou veux faire, le bruit permanent de l'open space...
Je suis arrêtée depuis presque un mois. Je ne suis pas sûre que ça m'aide vraiment. A mon retour je dois passer mon entretien annuel, c'est vraiment le summum de ce que je ne sais pas gérer.
Diagnostiquée Autiste Asperger et TDA.
Mère de 3 enfants : fils Aîné TDAH et TSA atypique, cadet TSA de type Asperger, benjamin en cours d'évaluation neuropsy.
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Re: Pour parler du burn-out, venez ici !
Je ne comprends pas bien, tu doutes dans quel sens ? Le sens de l'être encore (en burn-out), ou bien tu ne penses pas que c'était un burn-out ?Manichéenne a écrit :C'est mon cas aussi. Du coup, je doute toujours d'être en burnout.elina888 a écrit :Sauf qu'au bout du compte, les problèmes les + gênants pour moi n'étaient pas en rapport avec la quantité de travail
[...]
Je suis arrêtée depuis presque un mois. Je ne suis pas sûre que ça m'aide vraiment.
Parce-que si tu doutes d'être encore en burn-out, me concernant je pense l'être encore !
Ça date de l'été dernier, mais je peux te dire que si je devais retourner travailler au même endroit, j'angoisse encore rien que de l'imaginer ! Comme quoi, ça peut prendre du temps. Il faut surtout chercher à impliquer les gens travaillant avec toi ou tes employeurs pour aboutir à de meilleures conditions environnementales pour toi. C'est ce que j'avais commencé à faire avant de partir. Les gens se sont sentis impliqués, concernés par mon mal-être, et ça m'a fait du bien de voir qu'ils étaient là, à chercher des solutions.
Sauf que je ne savais pas forcément que le syndrome d'Asperger pouvait expliquer mes difficultés (je ne sais toujours pas, mais je le présume fortement), et j'imputais grandement ces difficultés à l'entreprise... Ce qui n'est pas une grosse méprise puisqu'il y a énormément de turn-over dans cette société. Et que la personne que je remplaçais est partie elle aussi en mauvais état... Donc il fallait que je quitte cet endroit malsain pour moi.
Comment cela se passe dans ta boîte ? En as-tu déjà passé ? Peux-tu te préparer/t'entraîner à l'avance ?Manichéenne a écrit :A mon retour je dois passer mon entretien annuel, c'est vraiment le summum de ce que je ne sais pas gérer.
Je sais que je ne serais pas rassurée non plus, mais souvent c'est après avoir passé l'épreuve qu'on se rend compte que c'était moins pire que ce que l'on avait imaginé. ( cf. l'histoire du monstre de la montagne, qui hurle tellement fort qu'on n'ose s'en approcher. On avance jusqu'au pied de la montagne et il hurle si fort que tout ce que l'on souhaite c'est prendre nos jambes à notre cou... Mais courageux, on grimpe tout de même, petit à petit, caillou après caillou... Le monstre hurle mais bien moins fort. Alors on poursuit, la peur au ventre mais déterminé, rocher après rocher. Et le monstre ne fait plus que crier seulement. On sue, notre cœur bat fort, notre tête bouillonne de questionnements, on continue de grimper et le monstre miaule dans le vent. Et on avance. On finit par atteindre le sommet de la montagne, où nous attend "le monstre" : une petite fourmi qui, affolée en nous voyant, pousse un tout petit cri de souris...)
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