On voit que le rapport aux transports en commun dépend de plein de facteurs :
- les différents facteurs de qualité (propreté, fréquence, etc.) ;
- la fréquentation des transports ;
- la sécurité ;
- l'état de fatigue ;
- la distance parcourue ;
- la comparaison avec les autres transports ;
- la météo ;
- les prix ;
- etc.
Comme exemple, comparons les transports en commun en France et en Suisse, et leurs avantages pour les personnes autistes.
1. La Suisse a une plus grande densité de population (n. d'habitants / km²) mais a l'un des plus denses réseaux (tant en nombres de lignes par km² que de fréquence) de transports en commun (avec le Japon). Suisse > France
2. Les grandes villes comme Zurich ou, encore plus, Paris, ont une très forte fréquentation des transports publics (en fait, de tous les transports : ça bouchonne beaucoup sur l'autoroute autour de Zurich, encore plus sur le boulevard périphérique d'Île-de-France

) France > Suisse
3. Mais les communes avec moins de densité de population (notamment à la campagne) développent moins les transports en commun, ont souvent une fréquence bien plus basse. Suisse = France
4. Par contre, en Suisse, depuis pratiquement tout point de la plaine, on peut trouver un arrêt de ligne de transports en commun à moins de 5 km à vol d'oiseau. Suisse > France
5. Au niveau des prix, tout (ou presque) est plus cher en Suisse qu'en France, qu'il s'agisse de la voiture privée (avec tous les frais : essence, assurance, stationnement, amendes, expertises, etc.), du taxi ou des transports publics. France > Suisse
6. Au niveau de la propreté, les transports publics en Suisse sont bien plus régulièrement entretenus qu'en France. Suisse > France
7. Avoir une place assises ? Ça dépend surtout de la densité de la commune et des heures. Mais, de manière générale, la densité de la population est à la fois plus grande et moins variante (variance plus petite) en Suisse qu'en France. France > Suisse
8. Le respect des règles de circulation sur la route : je ne m'y connais pas assez concernant les habitudes des Français. J'ai juste remarqué que les piétons suisses respectaient plus souvent le feu rouge que les piétons français.

Quant à mettre le signofil gauche ou droite, pas mal de Suisse ne le mettent pas (pour changer de voie, sortir d'un giratoire, etc.). J'espère juste que ce n'est pas comme dans certains quartiers de Montréal où il y a régulièrement des accidents fatals de voitures qui roulent trop vite près d'écoles. Bon, concernant Montréal, c'est aussi une question de manque d'initiative de la commune ("peu de moyens financiers pour mettre des panneaux limitant plus la vitesse" ou des "gendarmes couchés" (rehaussement de la route obligeant les conducteurs à freiner)). Suisse ? France
9. La fatigue comme conducteur d'une voiture. Là, de nouveau, ça me semble être plus fatiguant pour les personnes autistes dans les communes avec beaucoup de pendulaires automobilistes (souvent les communes à grande densité) et aux heures de pointe. France > Suisse
10. La fatigue dans les transports en commun. Plusieurs facteurs : les sardines serrées dans les transports en commun (France > Suisse) ; le mal des transports, il y a plus de virages et de changements d'altitude en Suisse (France > Suisse) ; le paiement, ça dépend des compagnies de transports... ; la violence dans les transports en commun... je ne sais pas pour la France, en Suisse, c'est plus lié à certaines gares...
11. L'avion ? On l'utilise moins intra-Suisse qu'intra-France, mais on l'utilise quand même (aberration écologique). Je n'ai jamais essayé. J'ai peu l'expérience des aéroports (bon, si : huit fois du haut de mes trente-huit ans). Maintenant, la sécurité est très haute à peu près partout. L'expérience de voyage en avion varie peu de la Suisse à la France, peut-être à l'aéroport. L'avantage des avions est qu'ils sont bien plus contrôlés, il y aura donc beaucoup moins de produits anxiogènes. Il y a en général plus souvent du calme dans les avions.
12. Les criminels dans les transports publics. On parle des harceleurs, toucheurs, comme des voleurs. Ça va pas mal dépendre des communes. Est-ce que la présence de contrôleurs en France est toujours plus régulière qu'en Suisse ? En Suisse, elle me semble avoir baissé (économies ?) ces dernières années.
13. Le stationnement des voitures. Je ne m'y connais presque pas, ayant l'habitude des transports publics. Le prix est certainement plus élevé en Suisse, tout comme les amendes. En plus, la densité de la Suisse est plus grande. France > Suisse. Mais est-ce qu'il y a partout en France régulièrement des policiers qui contrôlent les places de stationnement ?
Donc, en gros, c'est au niveau des prix que la France me semble plus favorable aux personnes autistes en France qu'en Suisse. Pour beaucoup de critères, ça me semble surtout être la densité des communes qui va être un facteur déterminant pour les personnes autistes. Cela dit, certaines personnes autistes se sont bien accommodées de Paris, je me demande comment elles font... Certes, il y a l'avantage de la fréquence des transports, mais il y a toutes les surstimulations (bruit, lumière, monde, etc.). Les transports publics ont l'avantage de pouvoir voyager sans être le conducteur, qui doit continûment être attentif, alors que la voiture privée a l'avantage de procurer au conducteur le fait d'être seul dans sa voiture avec plus de tranquillité (en plus de l'avantage de pouvoir modifier son trajet quand on veut). Dans sa voiture, on ne sera pas serré comme des sardines debout. Quant aux coûts, ils peuvent dépendre de nos habitudes de déplacement (toujours le même trajet ou grande variabilité ; vitesse ; heures ; en solo ou en famille ; etc.).