nicolew a écrit :Quand Miss Tigry dit qu'il n'y a pas de trouble mental, elle veut dire qu'il n'y a pas de trouble psychique, que les capacité de jugement, de pensée, de raisonnement sont intactes.
Comment faire la différence ? C'est bien le fonctionnement des neurones qui produit la pensée, le mémoire, le raisonnement...Arrivée des stimulus sensoriels,de l’oxygène par les vaisseaux sanguins, départ des commandes motrices, déclenchement de secrétions hormonales et de neurotransmetteurs etc...beaucoup de choses ont lieu dans la même boite, la boite crânienne, et tout cela se mélange gentiment. Les organes réagissent et renvoient leurs messages en retour. Dans le même temps nous sommes en interactions avec le monde et les êtres vivants qui nous entourent...
Comment voulez vous ne pas y perdre son latin? Je crois que nous sommes loin de connaître le fonctionnement du cerveau et de ses productions. D’ailleurs (avis très personnel) est-ce si important ?
Chaque individu est un tout. Il n'y a pas d'un côté notre cerveau, de l'autre notre corps, d'un côté nos humeurs, de l'autre notre histoire personnelle, sociale, culturelle....
Je pense comme Manu qu'il faut bien à un moment donné travailler avec un dictionnaire commun, tout en sachant que les définitions sont modifiables, modulables.
J'avoue je n'ai pas lu tout le contenu du fil et des passes d'armes de la journée, donc je peux me tromper, mais je m'étonne :
J'ai l'impression que pour toi Miss Tigry, tu différencies un handicap "mental" ou "psychique" qui serait quelque chose "d'inférieur". Pourquoi ?
Toujours cette vieille "honte" quand il s'agit de parler de dépression par exemple? Comme si on le faisait "exprès" ? Comme si on pouvait s'en sortir par la "volonté" ? Seul?
La dépression altère notre perception du monde, comme si on voyait le monde à travers un écran noir, et donc notre jugement, et pourtant c'est neurologique, un défaut dans la circulation des neurotransmetteurs. Parfois déclenché par un stress extérieur...
Par ailleurs Miss Tigry je partage ta révolte de voir que rien ne se fait pour les adultes porteurs de troubles...appelle -les comme tu voudras.
Une révolte bien plus importante et sincère que tu n'imagines, fondée sur des faits précis (mais tu n'es pas obligée de me croire, ce n'est pas la question) ; et qui existerait même si je n'avais pas un fils atypique.
Je pense qu'il y aurait un grand intérêt à vous regrouper pour vous défendre, du moins pour ceux, comme toi, qui ont accès à l'écrit, à la culture, à internet...Pour cela il me semble qu'un peu moins d’agressivité serait plus porteur pour ton message ( mais là encore ce n'est que mon avis)
Bonne chance pour ton combat, en tout cas. Ce serait génial s'il était fédérateur.