Comment faire lorsqu'un parent n'accepte pas ?

Discussions portant plutôt sur le point de vue des parents d'enfants autistes ou Asperger, par exemple : j'ai un problème avec mon enfant, que puis-je faire ?
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manu
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Re: Comment faire lorsqu'un parent n'accepte pas ?

Message par manu »

Je ne répond qu'a ce qui est dit, et aux logiques qui apparaissent ou pas.

J'aurais répondu strictement la même chose en supposant que derrière le pseudo soraan c'est un mythomane de 75 ans qui essaye de s'inventer une histoire.
Présumer de ce qui est par delà les mots posé ne rime effectivement a rien.

C'est pour ça que je n'utilise pas les appuis tendu comme des véritées, mais que je ne traite dans mes réponse ici, et ailleurs aussi je crois, que de structure logique, de mécanisme d'ensemble, de la teneur logique qui émergent des mots.


J'entre pas dans la bataille sur le micro-détail censé représenter le vrai.
Je dis que sur les base de la description faite, de l'histoire présenté ici, la mère n'a pas a être tenue de voir ce qu'elle n'a pas vue, et qu'il me semble pas logique de lui reprocher, sur l’hôtel du fait qu'elle est dite "psy de profession".

On peut en causer pendant des années, les mots sont là : le "refus d’accepter" présuppose capacité à le faire + refus.
Hors l’histoire présenté montre que le présupposé n'a pas lieu d'être.
Réalité ou pas peut importe, cet ensemble là reste illogique.
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Soraan
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Re: Comment faire lorsqu'un parent n'accepte pas ?

Message par Soraan »

Nos points de vue divergent donc et si nos logiques le font également dans ce contexte, c'est probablement du fait d'une compréhension des choses basée sur des informations différentes.


Sinon, nous sommes.... renversées, ma mère et moi.

Voyez vous, nous nous sommes ce matin rendues à l'hôpital pour clarifier les choses. Nous avons introduit la question de l'Asperger afin de comprendre ce qui les avait poussé à refuser (je dis bien refuser, il a été clairement dit que pour eux il s'agissait d'un épisode psychotique et leurs "je ne vous crois pas"/cette piste ne vous apportera rien vous n'avez pas assez de soucis de communication lorsque j'expliquais mon fonctionnement ne laissent que peu place au doute quant à leur point de vue) cette hypothèse.

"Ha mais c'est évident que vous êtes autiste, on a vu ça tout de suite."

... Heu, pardon ? Quoi ? Comment ?
Et surtout : POURQUOI ?

Pourquoi 8 mois à nier/balayer/ignorer cette soit disant évidence ?

"Pour ne pas que vous pensiez trouver une identité dans le diagnostic. De plus cela aurait provoqué une fusion supplémentaire avec la mère..."

Sidération.

Il parait que le PREMIER infirmier qui m'a vue a parlé d'un "lourd tableau" autistique, mais aucune communication, aucune prise en charge explicite, juste du Risperdal pour socialiser et des groupes de collage pour la motricité ? Tout cela SANS indiquer les objectifs. Donc du Risperdal et du collage, mais SANS savoir pourquoi. Et ce pendant... Tout ce temps.
Avec un effet opposé, ofc. Ont-ils conscience du fait que leur pseudo théorie est dangereuse ? Que ce n'est pas forcément évident pour tout le monde, et qu'un refus venant du soignant équivaut à un refus de la possibilité par le corps médical pour certains ?

Bien entendu, j'ai conscience du fait que les choses sont clarifiées et que nous pouvons avancer. Je ne suis ni énervée ni rancunière, à vrai dire, juste consternée. Et c'est agaçant, parfois j'envie ceux qui peuvent juste détester quand on leur fait du mal.
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meï
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Re: Comment faire lorsqu'un parent n'accepte pas ?

Message par meï »

pas facile...
a vrai dire je pense que lorsque je me suis faite hospitalisée pour mes crises extremement fortes d'angoisses, à l'epoque,(je ne mangeais plus ni ne pouvais boire de l'eau ds un verre..)je suis sure qu'ils otn eu des theorie sur une forme d'autisme, ca n'est aps possible d'etre passé à coté à ce point.et ils otn du "oublier" de m'en parler (de toue façon je n'ai jamais rien eu comme infos de leur part, soignants, psys, etc ..) un grand vide, des medicaments à la pelle, et pas poser de questions.

ça me semble à moi abherrant que els soignats ne disent ps les choses telles qu elles sotn /ils les ressentent au patient (ou son entourage moi c'etait pratique 'jen avais pas ou presque rien.) le laissant aisni "patauger" entre temps...
mes années de galère pour stabiliser mon quotidien, entre les crises d'angoisses et agoraphobies, et "traits" autistiques, je les ai faites seule (contre tous en fait puisque la "bisarre", le "folle" sur les bords..meme pour mon ex mari.)en fouinant plus tard sur le net, j'ai découvert le mot agoraphobie et ca a éét un premier choc..pour en arrivr lus tard a asperger, bcp plus tard.mais entre temps, des années de méconnaissance de moi et de soupçons terribles sur qui j'étais.

je me doute que ça ne t'avance pas Soraan, mais ça me fait penser à ca votre RV;.. :roll:
bref...ça ira dans un sens meilleur maintenant. :D
1973 ( TSA, hpi, diag CRA 2012) de 4 enfants (tsa/ hpi, tdah, hpi et autres.)...)
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Soraan
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Re: Comment faire lorsqu'un parent n'accepte pas ?

Message par Soraan »

Comment peut-on être aussi léger et à la fois dans le dramatique déplacé ?

Je ne comprends pas. C'est vrai que ce n'est pas possible qu'ils soient passés à côté de l'angoisse ici non plus... ce qui me tue c'est qu'ils disent "non" quand on leur pose la question tout en disant qu'il s'agit d'un lourd tableau...
Et le "c'est étonnant un regard à ce point précis, critique et clinique chez un autiste"... je sais pas pour vous mais les aspies que je vois ont quasi tous cette façon de faire.

C'est sûr qu'ils n'ont pas aidé pour ce qui est d'apprendre réellement le sens des choses au delà de l'imitation, contrôler le dégoût face à la nourriture + boulimie, les angoisses, l'hyperacousie, problèmes spatiaux-temporels, motricité...
En fait ils ont aidé à me remettre en replis autistique, quel exploit :|

J'imagine bien que ça a dû être un choc d'enfin voir quelque chose dans le tas d'atypique, quelque chose de défini, clair, verbalisé et partagé...
Je ne comprends pas cette haine du diagnostic, ou plutôt de l'étiquette.
Ce qui nous compose permet d'avoir une identité, et le nom qu'on donne à ces choses permet d'avoir une identité sociale... Ce n'est pas la question de faire du diagnostic l'identité mais de pouvoir la communiquer...

Au final je pense que l'hosto pourrait être une bonne chose, mais pas dans ces conditions... J'aurais vraiment voulu pouvoir apprendre là bas, apprendre ce que j'avais compensé/imité/perroqueté et ce qui m'était "naturel", réapprendre à penser depuis son propre angle de vue... Il m'a fallu du temps pour tout départager et retravailler de façon logique et bénéfique. Ils ont juste ralenti le processus et enfoncé toute la famille dans la m*rde de l'ignorance impuissante. :shock:
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Benoit
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Re: Comment faire lorsqu'un parent n'accepte pas ?

Message par Benoit »

Si l'identification de la "tranche haute" de l'autisme que représente les Aspi(e)s et apparentée date de l'immédiat après guerre, sa "popularisation" par les écrits d'abord d'Attwood puis chez nous les travaux de Peeters et Baron-Cohen n'est que très récente à l'échelle d'une carrière de soignant.
La formation continue professionnelle étant dans le délabrement que l'on sait, il ne faut pas s'attendre à ce que les quarantenaires y connaissent quoi que ce soit.

D'autre part, cette identification constitue une sorte de rupture philosophique (j'utilise ce terme faute de mieux) par rapport au dogme précédent des autistes très différents de la "normalité" en instituant un continuum, un spectre sur lequel tout le monde est placé.
Toute rupture de dogme est combattue par le conservatisme ambiant. Il faut souvent plus d'une génération pour y parvenir (par la disparition des gens croyant à l'ancien :roll: ).
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manu
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Re: Comment faire lorsqu'un parent n'accepte pas ?

Message par manu »

Soraan a écrit :Nos points de vue divergent donc et si nos logiques le font également dans ce contexte, c'est probablement du fait d'une compréhension des choses basée sur des informations différentes.
Certes.
Soraan a écrit :Sinon, nous sommes.... renversées, ma mère et moi. (...)
Donc maintenant elle accepte mais l'institution n’accepte toujours pas, mais elle s'indigne déjà avec toi que l'institution n'accepte pas alors que il y a quelque jours elle partageait leurs avis.

Elle a une capacité formidable de remise en cause et d’intégration des nouvelles bases cette maman là.

Sur la base de mes informations j'entrave plus que dalle. Je ne vois décidément plus qu'une mise en scène d'un autisme indiscutable mais refusé par tous. Je devine déjà une méga happy end avec the diagnostique qui viendra clouer le bec des incrédules.

Tu m'en voudra certainement pas si je quitte cette salle par ce que j'ai déjà vu le film.
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Soraan
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Re: Comment faire lorsqu'un parent n'accepte pas ?

Message par Soraan »

Je ne comprends décidément pas ce qui semble si "curieux".
Ce qui l'indigne, c'est cette forme de rétention d'informations basée sur des théories douteuses et bien peu logiques qui ont en participé à son refus de l'hypothèse TED.

Ce qui m'a laissée perplexe, c'est qu'ils nient/ignorent ce que je pouvais dire à propos de moi tout en déclarant ensuite qu'ils ne voulaient juste pas que je "fasse du syndrome une identité".

Cela dit, libre à toi d'envisager mon témoignage comme tu le souhaites, c'est un forum après tout, je ne vois pas comment je pourrais prouver quoi que ce soit.

Benoît : C'est sûr que si on pense que le Risperdal est un instrument de socialisation hors pair et que les aspies sont incapables de prendre du recul par rapport à leur état on ne risque pas d'aller très loin dans le domaine :lol:
J'ose espérer que les informations qui commencent à circuler seront exploitées et que les jeunots se débarrasseront de ces dogmes.
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Jean
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Re: Comment faire lorsqu'un parent n'accepte pas ?

Message par Jean »

Les enfants de la psychanalyse
Marion Mari-Bouzid. Mon Petit Éditeur (Paris), 2012, 308 pages, 25 €
Image
Note de lecture de Jacques Van Rillaer - SPS n°303, janvier 2013

Version intégrale sur le site Science et Pseudo-sciences

Extrait :
L’ouvrage montre que les psychanalystes sont, dans l’ensemble, convaincus de leur utilité. Bien plus, ils sont très engagés dans leur profession, ils y pensent en permanence, ils fréquentent avant tout des collègues. Certains affirment vouloir cantonner leur pratique à la sphère professionnelle, mais tous leurs enfants sont imprégnés de freudisme et souvent également de lacanisme. Ces enfants sont pris dans la « toile » psychanalytique. Ils perçoivent le monde à travers les lunettes freudiennes : tout a toujours un autre sens que celui qui apparaît, rien n’est anodin, rien n’arrive par hasard, le moindre acte manqué déclenche le réflexe d’interprétation du sens « refoulé », les relations pères-filles sont problématiques car chacun « sait » que des tendances incestueuses sont « immanquablement » à l’œuvre.

Les enfants d’analystes interrogés passent beaucoup de temps à s’analyser.
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans