Je ne sais pas si c'est un trait autistique que de ne pas aimer parler de la vie intime, la sienne propre et donc logiquement, celle qu'on partage avec d'autres. Quand on le fait, c'est la moindre des choses que la personne mise en cause ait au moins la possibilité de dire que ça ne lui plait pas.
Si on tient absolument à le faire quand même, il faut au minimum éviter de le faire à proximité immédiate.
Personne, je pense, n'aime entendre parler de lui dans son dos. Mais quand en plus, on est fréquemment compris de travers ça prend une tout autre dimension, savoir ce qu'on dit de et sur vous, c'est surtout avoir la possibilité de rectifier ce qui a été mal compris, c'est aussi la possibilité d'apprendre petit à petit comment l'autre vous voit.
Quand il y a de l'autisme, c'est la personne et l'entourage, qui est touché, vouloir faire bande à part pour résoudre un problème d'interaction, c'est antinomique.
Le problème que rencontrent les parents d'autistes n'est pas un problème d'éducation, mais avant tout un problème de reconnaissance de différences qui engendrent des malentendus, des dysfonctionnements, des errements. Il ne peut se résoudre que par des efforts coopératifs de part et d'autre.
D'un côté, et c'est légitime, les parents demandent à leurs enfants de communiquer, ce qu'ils ne peuvent faire qu'en se mettant littéralement à poil parce que le problème est profondément enfoui dans l'intime, et d'un autre, ils voudraient pouvoir frileusement aller se cacher pour communiquer une partie de leur intimité.
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