Ça me parle aussi beaucoup, ne pas ressentir la nécessité de voir ses amis.
Je ne sais pas "donner de nouvelles", cela ne me poserait aucun problème de ne pas voir quelqu'un pendant même des années, pour moi on est toujours amis, c'est "acquis".
Par exemple j'ai une cousine, je me suis rendue compte qu'elle est très certainement elle-même atypique, on se voit en moyenne tous les 4 ou 5 ans (elle vit à l'étranger). Quand on se voit, on discute comme si on s'était quittées peu de temps avant. Elle ne m'a jamais reproché de ne jamais l'appeler. Et on est toujours heureuses de parler ensemble.
Mais très peu de gens fonctionnent de cette façon, je pense.
Avec mon mari, en revanche, pendant la journée on s'envoie plein de messages. Pas pour dire "n'oublie pas d'acheter le pain" (quoique ça peut arriver aussi) mais pour partager quelque chose qui nous a fait rire ou réfléchir, qui nous a plu. Il m'arrive aussi de lui raconter des situations sociales que je pense avoir mal comprises, il m'aide à décrypter et cela m'évite souvent des ruminations interminables.
Tu as raison Freeshost, c'est très important d'être heureux avec soi-même.
Je trouve que je m'améliore plutôt en vieillissant. Faut bien y trouver un avantage !
Intérêts restreints/spécifiques (définitions, etc) :)
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Re: Intérêts restreints/spécifiques (définitions, etc) :)
TSA (diagnostic par psychiatre spécialisée, septembre 2020)
"Le plus clair de mon temps, je le passe à l'obscurcir, parce que la lumière me gêne." Boris Vian
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Re: Intérêts restreints/spécifiques (définitions, etc) :)
J'ai lu plusieurs témoignages qui vont dans ce sens. Ils y a plusieurs personnes ici dont les couple fonctionnent bien sur la base d'une ressemblance. Je suis à l'extrême inverse. Le seul type de relation qui m'attire, c'est la relation d'altérité.
Sur un autre post je disais qu'enfant je faisais le tour des immeubles en essayant d'ouvrir les portes des domiciles et que j'entrais chez les gens quand je trouvais une porte ouverte. Être là où je ne devrais pas, ça m'a toujours fasciné. Ça se décline de toute les façons, être avec des gens que je n'aurais jamais du rencontrer, avoir des idées que je n'aurais jamais dû avoir, faire des choses que je n'aurais jamais dû faire. J'en connais le sens mais c'est pas le propos ici. Ma première compagne je l'ai rencontré au front national alors que je me situais plutôt à l'extrême gauche à l'époque, ma compagne actuelle c'est une personne sportive, physique, active qui n'est pas dans la réflexion. Je suis son opposé. J'ai un respect infini pour ceux qui acceptent et apprécie l'altérité. C'est la base du développement de l'empathie pour moi. Être avec quelqu'un qui me ressemble, ça me fais plaisir, mais ça m'ennuie très vite. C'est pour ça que je ne comprends pas l'intérêt du voyage. Je ne comprends pas cette débauche de moyen pour chercher un ailleurs qui se trouve à quelques pas. S'arrêter dans la rue, m'assoir près d'un sans-abri qui me racontera sa Roumanie natale ou allez boire une bière au Fouquet's avec un directeur d'agence bancaire qui me raconte son quotidien, c'est bien plus précieux pour moi que de dépenser des milliers d'euros durement gagner au prix d'un esclavage salariale pour partir à des milliers de Kilomètre et sympathiser avec le touriste parisien avec qui je partage des intérêts. Cette attitude m'a posé beaucoup de problème éthique à une époque. Par contre, c'est ce qui me permet d'être "tout terrain" de façon relationnelle et me sentir à l'aise dans le contact avec les gens. J'ai une grosse boite à outil de savoir être relationnel dans des domaines variés. J'ai pas de sympathie mais je m'imprègne vite des attitudes d'autrui par mimétisme.
Pour ma femme, c'est cette altérité qui nous sépare. Moi je croyais que c'est ce qui faisait notre force. Je suis déçu.
Questionnement jugé pertinent par le CRAIF - Non diagnostiqué
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Re: Intérêts restreints/spécifiques (définitions, etc) :)
Je crois qu'il faut un peu des deux. Des points communs et des différences dans lesquelles on se complète (mon mari est très bricoleur, moi pas du tout; en revanche je fais de bien meilleurs gâteaux que lui). Et si les points communs sont peu nombreux, il faut être capable de s'intéresser un minimum à l'univers de l'autre et surtout de comprendre et de respecter les différences.
A mon avis, si les différences sont trop importantes, c'est difficile à tenir une relation sur la durée. Il faut quelque chose dans quoi on peut se retrouver. J'ai connu un couple qui n'avait pas beaucoup d'intérêts en commun, mais en revanche ils aimaient tous les deux le soir échanger sur ce qu'ils avaient fait la journée. Ça suffisait pour eux pour maintenir le lien et le dialogue.
D'ailleurs LE truc fondamental dans un couple, c'est en fait le dialogue.
(Je peux lire pendant que je sèche la vaisselle propre, mais pas quand je la lave. )
A mon avis, si les différences sont trop importantes, c'est difficile à tenir une relation sur la durée. Il faut quelque chose dans quoi on peut se retrouver. J'ai connu un couple qui n'avait pas beaucoup d'intérêts en commun, mais en revanche ils aimaient tous les deux le soir échanger sur ce qu'ils avaient fait la journée. Ça suffisait pour eux pour maintenir le lien et le dialogue.
D'ailleurs LE truc fondamental dans un couple, c'est en fait le dialogue.
(Je peux lire pendant que je sèche la vaisselle propre, mais pas quand je la lave. )
Détectée HQI dans l'enfance, diagnostiquée TSA de type syndrome d'Asperger en juillet 2015.