Non, je n'étais pas mort, mais pas loin de la sortie non plus.En te lisant, dans les premières lignes, ça m'a également un peu fait penser à un récit d'expérience de mort imminente, mais si tu n'étais pas mort cliniquement à ce moment là ça ne s'applique sûrement pas...
Sans doute comateux.
Je ne sais pas: je me souviens avoir été déposé, par la personne qui me tenait dans ses bras, sur un plan surmonté de ce cône, qu'il y avait de la lumière assez forte et puis cette vision de moi et de l'environnement, mais pas le souvenir d'entendre quoi que ce soit, plutôt un film muet et l'impossibilité d'interagir autrement qu'en faisant le spectateur.Étais-tu sous anesthésie ? Je ne sais pas si c'est possible mais si ça avait été le cas tu aurais pu reconstituer les choses à l'aide des voix et des sons autour de toi lorsque tu commençais à "planer" et ainsi avoir ces impressions ?
Quand ils m'ont emporté dans une chambre, une fois les examens terminés ( si j'en crois ma mère, j'ai eu droit à ce moment là , quand je planais, à une ponction lombaire, une sorte d'exposition à des rayons de chais pas quoi (cobalt : j'ai ce mot associé à cette période dans la tête ,sans savoir de quoi il retourne vraiment) et durant tout ce temps, j'étais endormi (comateux?).
Le problème avec ma mère, c'est qu'elle ne veut pas parler de chose qu'elle ne comprend pas et c'est difficile de remettre certains sujets sur le tapis ( j'ai vu cette attitude, notamment pour mon rêve/éveillé avec la forme de l'ours dans ma chambre : sur mon fil, si tu ne l'as pas lu) ,car elle élude de suite.
Et bien, non, il n'y a pas de folie, la dedans, juste de l’imagination et une référence qui t'est personnelle, dans la transformation que tu lui fais prendre.Je vois des "mondes" tout comme toi, mais sous un angle unique**. J'appelle ça des tableaux, mais je suis la plupart du temps externe à ces paysages/environnements, je pense qu'ils sont tout simplement vus par mes yeux et que donc je ne me vois pas moi-même à l'intérieur.
(« C'est quoi exactement l'amour pour toi ? - C'est quand la personne que j'aime va bien avec mes paysages ! » Ou comment passer pour une folle )
Ces mondes que l'on s'invente, sont des refuges, par lesquels on peut passer provisoirement pour déstresser, pour se rassurer, ou bien parce que l'ennui est tellement fort qu'il faut une matière à dévorer pour l'esprit, toujours affamé, toujours en quête d'autre chose.
Ces terres nouvelles, sans cesse à reconquérir, parce que perdues dés que le réel s'invite dans les yeux, sont essentielles à un équilibre interne : c'est du moins ainsi que je vois les choses.
Ne rester en permanence que dans un seul de ces mondes, serait peut être bien ce quelque chose approchant la folie, si tant est que ce terme recouvre vraiment quelque chose de défini ?
Mais se servir de cette capacité de projection est agréable pour « dégrisailler » le quotidien et éloigner les angoisses.
Il faut que j'essaie de rester dans le sujet, car j'ai une propension à m'en écarter facilement...