Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
Hermine a écrit :vous êtes plusieurs à parler de regard complice mais ça je ne le comprends que dans les livres, sinon dans la vraie vie je ne crois pas pouvoir le déceler. Un regard c'est... perforant ? Piquant ? Je me comprends !
J'ai dit ça, mais à vrai dire j'en sais rien du tout... J'arrive pas à l'imaginer, je connait : regard gentil, regard méchant... Voilà
mashka a écrit :Je me fiche que les gens me regardent . Que ce soit la famille ou des inconnus .
Par contre je ne regarde pas du tout les gens dans les yeux. Même quand je leur parle . Ce qu'on me reproche souvent.
Pareil me fiche du regard des autres et ma femme est parfois perplexe car je peux faire un truc en lui parlant ou l'écoutant et ça doit l'énerver. Il m'arrive souvent de m'excuser face a un client pour justifier le faite que je soit toujours accroché a mon écran alors qu'il me parle.
J'en éprouve pas le besoin si on me parle alors qu'on a rien a me montrer...
Mais en public j'essaye de faire de plus en plus attention et j'ai parfois tendance a savoir éviter le regard des autres par contre quand j'ai pas envie de tenir un contact visuel et leur parler. J'ai l'impression de me contredire. Ce qui peut au final me gêner c'est de devoir parler a une personne avec laquelle je suis pas a l'aise.
M B
Intelligence is the ability to adapt to change.
Stephen Hawking
Avec le temps, j'ai appris à soutenir le regard des autres, pas par plaisir, mais pour m'adapter tant bien que mal, à cause d'une sorte de pression sociale, pour qu'on ne me dise plus "tu m'écoutes quand je te parle ?" ou ce genre de chose. Alors qu'en général je suis particulièrement vif et attentif justement, contrairement aux apparences ^^ Sauf quand je perd mes moyens ou que je sature
Plus jeune le regard des autres me faisait tout à fait perdre mes moyens, c'était une catastrophe.
Encore maintenant, ce n'est pas ça et il ne faut pas que ça dure, mais je m'y force, pour contenter les autres...
Autrement, j'ai parfois du mal avec ce qui accompagne le regard, les haussements de sourcil, les petits sourires en coins etc Quand j'y perçois un manque de respect, je peux être susceptible, vite blessé pour des riens, j'aime bien qu'on me respecte, quoi...
« La vie, c’est très drôle, si on prend le temps de regarder. »
Jacques Tati>>>>>Non diagnostiqué et a abandonné ce genre de démarches, être humain quand même Présentation
quand je me sens bien , je me sens comme si je pouvais parler a plein de monde sans aucune gêne .
si je me sens mal , j'ai le sentiment de voir mes joues gonflées comme si elles était piquées par une allergie qui me fait paraître tout croches . je ressemble au poisson qui se gonfle d'air pour faire peur au autre poisson . dans c'est moment la je voudrais me cacher pour passer le plus inaperçu possible .
philippe diagnostiqué syndrome asperger .
vivant au Québec
Je suis gêné par le regard des gens, quand je fais une bêtise, quand je fais quelque chose et qu'on me regarde (donc que d'autres personnes ne le font pas, comme pour la plage, marcher vers l'eau alors que beaucoup restent sur la plage quand je passe devant eux, j'ai peur qu'on me juge, ou bien pour faire les courses, peur qu'on me juge au moment de la caisse notamment).
Enfin, j'ai du mal à placer mon regard dans la rue, et donc j'ai l'impression que desfois on veut me dire et "ne me regarde pas"...ce que j'ai le plus peur c'est qu'un jour je tombe sur des violents.
Le regard, s'il est neutre, ça ne me dérange pas mais si il est différent de celui là, la oui car un, je ne sais pas ce qu'il signifie, il faut alors se concentrer sur l'ensemble du visage ce qui est fatiguant et de deux, j'ai alors toujours comme première impression que c'est un jugement ou une moquerie...
Hello j'ai besoin de savoir comment vous sentez le regard des autres, ce qu'ils pensent de vous, de votre différence, est ce qu'on vous à dit déjà que vous aviez l'air "normal" que c'est un peu surprenant quand vous annoncez a quelqu'un votre syndrome? ou au contraire est ce que kles gens remarquent tout de suite cette particularité?
je vous explique pourquoi je me pose cette question, La psy a dis que mon fils est a son avis probablement asperger (enfin elle en est bien convaincu ^^)
il semble aussi etre hyperactif et inattentif donc soupcon de tdah, hypertonique et difficulté a syncroniser ses mouvement surtout en motricité fine, tombe souvent, refait les meme erreur sans apprendre (se brule et recommence, tombe au meme endroit et recommence etc) soupcon de dyspraxie et dysgraphie
enfin il a une tres bonne mémoire et présente des centre d'interet reduits (a 3 ans connais ses livre par coeur mot pour mot , les logo des magasin, tres interessé par les panneaux et le temps -heures- et climat) les camions poubelle et bus, par contre, il ne sais pas jouer normalement , a besoin qu'on lui repete plein de fois la meme question ou phrase souffre du bruit de la lumière, n’aime pas jouer avec d'autres enfants etc etc
bref
pas mal d'autres choses mais je la fait courte
il n'empeche j'ai quand meme pas l'impression qu'il soit autiste (ou peut etre n'ai je pas envie d'y croire je ne sais pas ou peut etre je me fait une mauvaise idée de l'autisme) mais il a l'air presque normal alors je me demandais si c'est possible qu'il soit asperger alors que les gens qui le rencontre le trouve "normal" et sage et même poli et il parle tres tres bien "comme il est gentil et sage ce petit" ...
il nous regarde même si parfois on doit lui demander de le faire, ou de le toucher , ou qu'on doit l'appeller 10 fois pour qu'il réagisse, je trouve que dans l'ensemble il cré bien le contact visuel quand on a une conversation, si je fait une grimace il le fait aussi (me demande pourquoi je fait ca , pourquoi j'ai fait un clin, d'oeil, pourquoi je fronce les sourcils, si je suis faché, si je suis contente si je me suis fait mal)
A l"ecole il est juste inattentif et un peu solitaire, mais maitresse n'a pas premarqué de choses spéctaculaires (comme les crise hystérique a la maison pour lemoindre petit détail qui ne lui plait pas ou la moindre frustration) possible d'avoir une attitude complétement décalée?
j'ai besoin de votre avis sur votre experience personnelle est ce qu'on peut avoir l'impression qu'il est "normal" alors qu'il est autiste? je me sentirait presque mal de mettre en marche toutes les démarchent pour diagnostiquer un autisme alors qu'il n'y a rien,et m'inquieter , et lui mettre la pression avec tous ces tests... les rdv si et ca , c'est assez lourd et dur a vivre je pense j'aimerais pourvoir lui épargner , mais je pense que ca va etre necéssaire, enfin si vous me dites que ca ne correspond pas, je vais peut etre éviter d'aller au cra si je peut le lui épargner...
je ne sais pas si c'est bien clair, si j'ai assez expliqué mon angoisse et cette impression qu'il est trop normal pour être autiste contrairement a l'avis de ma psy .
C'est un sujet compliqué parce que la perception de la normalité et de la qualité de l'interprétation est très personnelle.
Il me semble que très jeune, une personne Asperger va comprendre que les autres ont un problème avec ses comportements et attitude, et sous la pression décider de jouer la comédie pour "faire comme toute le monde". En tout cas en dehors du cercle familial/des proches.
Le problème est que cet effort d'interprétation, même s'il est rendu systématique (par ex méthodes comportementales pour les autistes non aspies), coûte à peu près autant que rentrer à plein temps dans un rôle de composition pour un acteur. Avec la fatigue nerveuse que cela implique, et bien sûr la frustration de comprendre que votre vie va être un mensonge permanent.
De toute façon, cela finit la plupart du temps par exploser, souvent à l'adolescence, un peu plus tard pour les filles dont l'attitude 'passive' peut passer inaperçu vis à vis des convenances sociales (ce n'est pas moi qui l'invente, mais T. Attwood).
Si j'ai parlé de perception, c'est parce qu'ensuite, les adultes (jeunes et moins jeunes) asperger peuvent acquérir la conviction d'être devenus "invisibles", parce qu'ils font tous ces efforts, alors qu'en fait on continue de les percevoir de façon complètement déphasée.
Ce n'est que mon avis (après plus de trente ans d'interprétation tout de même).
Je suis complètement d'accord avec ce qu'a écrit Benoit.
On m'a déjà dit quand j'étais jeune, que j'étais sage comme une image. Je bougeais beaucoup mais à l'école j'étais capable d'être tranquille. Je m'entendais bien avec des enseignantes réputés sévères, il me semble. Je ne me souviens pas très bien de tout par contre. J'ai eu une période où je marchais sur la pointe des pieds (sur les orteilles). Je n'avais pas de problèmes de motricité fine. Je ne me souviens pas d'avoir appris par coeur des livres au complet. Ma mère m'avait fait remarquer l'année dernière que j'avais commencé à écrire lorsque j'avais deux ans. Elle ne se souvient probablement pas très bien de tout non plus.
La douance peut (parfois? souvent? tout le temps?) aider à compenser pour certains problèmes dus à l'autisme.
Je ne sais pas vraiment comment les autres me voient. Je pense que l'autisme est un plus, que si c'est assumé, ça va alors éviter de s'empêtrer dans un tissus de mensonges dans les relations avec les autres.
du coup il me semble en effet "faire semblant d'être sage" xD
On peut passer inaperçu jusque très tard dans sa vie, et sois même ne pas s'en rendre compte ? (je parle pour moi du coup car cette histoire me fait douter , je me regarde et je voit des choses qui m'interpellent...
Modifié en dernier par Camdol le mercredi 25 février 2015 à 20:39, modifié 1 fois.
Il y a des gens qui se rendent compte de leur vision différente du monde quand ils font diagnostiquer leurs enfants autistes.
Mais il faut quand même souligner que c'est une condition très dure qu'il ne faut pas vraiment souhaiter.
Il faut aussi souligner que le principe de spectre autistique (c'est à dire le fait que la population n'est pas scindée entre autistes et non autistes, mais bien plus répartie de façon régulière, on parle aussi de continuum) implique qu'il y a beaucoup de gens "à la limite" du spectre mais (heureusement pour eux) non autistes.
(Il y a aussi beaucoup de gens très très loin de la limite, il faut bien dire).
praydatum a écrit :Je suis complètement d'accord avec ce qu'a écrit Benoit.
On m'a déjà dit quand j'étais jeune, que j'étais sage comme une image. Je bougeais beaucoup mais à l'école j'étais capable d'être tranquille. Je m'entendais bien avec des enseignantes réputés sévères, il me semble. Je ne me souviens pas très bien de tout par contre. J'ai eu une période où je marchais sur la pointe des pieds (sur les orteilles). Je n'avais pas de problèmes de motricité fine. Je ne me souviens pas d'avoir appris par coeur des livres au complet. Ma mère m'avait fait remarquer l'année dernière que j'avais commencé à écrire lorsque j'avais deux ans. Elle ne se souvient probablement pas très bien de tout non plus.
La douance peut (parfois? souvent? tout le temps?) aider à compenser pour certains problèmes dus à l'autisme.
Je ne sais pas vraiment comment les autres me voient. Je pense que l'autisme est un plus, que si c'est assumé, ça va alors éviter de s'empêtrer dans un tissus de mensonges dans les relations avec les autres.
Tu as été diagnostiqué? Je me reconnais dans ce que tu dis, surtout les enseignants réputé sévère et sage comme une image même si je pense avoir quelques soucis de motricité fine
hapycius a écrit :Tu as été diagnostiqué? Je me reconnais dans ce que tu dis, surtout les enseignants réputé sévère et sage comme une image même si je pense avoir quelques soucis de motricité fine
J'ai été diagnostiqué officiellement (par une psychologue) l'année dernière. Avant cela j'avais été diagnostiqué par mon médecin.
Je me comprends !
justement, contrairement aux apparences ^^ Sauf quand je perd mes moyens ou que je sature 
Présentation
