Carapa a écrit : ↑lundi 29 janvier 2024 à 22:08
Deoxys a écrit : ↑lundi 29 janvier 2024 à 12:40Je trouve bien d'aborder le sujet des animaux de compagnie car à mes yeux, adopter un animal non-humain ou avoir une descendance, ce sont deux choses qui sont au même niveau optionnellement parlant. Ce sont deux choix de vie qu'on peut faire ou ne pas faire, c'est en option quoi.
Ah mais non, optionnellement parlant ce n'est
pas du tout au même niveau. On peut décider tout seul d'adopter un animal, on ne peut pas décider tout seul de faire un enfant...
Si, on peut si l'on dispose d'un utérus (en France en tout cas la PMA est ouverte aussi aux femmes célibataires [
le texte officiel]).
Non pas qu'utérus = femme systématiquement, mais le texte parle de femmes.
Dans ces cas-là, il faut des gamètes extérieurs pour faire un enfant, pas forcément un·e partenaire. Ou alors ce·tte partenaire peut être de passage, pour plein de raisons différentes, et on se retrouve à gérer l'enfant en solo, que ce soit voulu ou non.
Pour les personnes sans utérus par contre, en considérant les freins à l'adoption, là en effet, les possibilités sont réduites et c'est bien triste...
Après, je parlais surtout d'optionalité égale au sens "trajectoire de vie optionnelle".
Prends un couple hétéro cisgenre si c'est plus clair (il est vrai que c'est le modèle "classique" pour une conception et qu'il est commun). Eh bien, pour ce couple, l'option de prendre un animal et l'option de faire un enfant ne sont finalement que ça : des options de vie.
Le couple peut prendre l'une, ou l'autre, ou même les deux. Pour moi c'est au même niveau car ça relève d'un choix de mode de vie.
Cela dit, les deux expériences ne sont pas les mêmes, j'en parle justement dans mon précédent message ; la parentalité est nécessairement plus complexe. Mais il y a des points communs.
D'ailleurs, grandir avec des animaux est une superbe opportunité pouvant donner lieu à une fraternité dépassant les frontières des espèces.
À des accidents aussi, malheureusement ; il faut évidemment faire attention, et il y a des parents qui font n'importe quoi...
lucius a écrit : ↑lundi 29 janvier 2024 à 22:29Je suis d'accord. J'ai des proches qui n'avaient pas d'enfants mais des animaux de compagnie. Cela les occupaient mais en réalité, ils étaient seuls et isolés. En même temps, je connais des gens qui ont des enfants mais qui sont incapables de comprendre le rôle de parent. et qui ont plus de compassions pour leurs animaux. Et surtout un enfant cela grandit, cela devient autonome. Un chien, cela réclame l'attention de celui qui le nourrit peu importe qui il est.
lucius a écrit : ↑lundi 29 janvier 2024 à 23:30Dans les cas que j'ai cité, c'était des personnes qui avaient soit des chiens car elles étaient totalement isolées et s'ennuyaient (souvent pas d'enfants). Ces personnes n'avaient personne dans leurs vies et avaient perdu de vue une partie de leurs amis. Donc, avoir un chien était un moyen de s'occuper au lieu de rester devant la TV. Elles s'en occupaient comme si elles avaient un tamagotchi. Mais il y en avaient d'autres qui en terme de qualité de parent n'étaient pas terribles. Ils ont pris un chien pour avoir un amour inconditionnel (l'un me l'a dit).
Il est vrai qu'un animal de compagnie peut venir combler un manque. Après, tout est une question de respect de l'animal : si le chien (pour rester dans l'exemple du chien) est effectivement adopté pour cette raison, mais qu'il est bien traîté, que ses besoins sont respectés, qu'il y a un super lien entre lui et son ou sa propriétaire, alors il n'y a pas de souci. Et finalement tant mieux si cela peut améliorer la qualité de vie de ces personnes, dès lors qu'elles assurent celle de leurs animaux.
En revanche, si le chien est adopté pour servir de bébé humain ou de "tamagotchi"
[j'ai eu une énormeeeee phase tamagotchi enfant, je jouais avec dans ma trousse à l'école ], là ça n'est pas respectueux de l'animal. Un chien qu'on traîte comme un bébé humain ou un jouet a de fortes chances de souffrir de ne pas pouvoir être pleinement chien — d'une façon ou d'une autre.
Et puis là encore, tout dépend de ce qui nous attire ou non de base. Moi par exemple, une vie avec des enfants ne m'inspire aucune envie et serait pour moi contraire à mon bonheur, mon bien-être.
Moi, une vie "seule et isolée", c'est mon fonctionnement par défaut ; j'apprécie les moments hors civilisation humaine, chez moi, avec mes loisirs et mes deux chats. Et oui, nécessairement, ces deux idiots animent ma vie, mais pas comme une distraction : ce sont deux personnes avec chacun une personnalité unique, et les moments que je passe avec eux sont de vrais moments de partage, mais sans les voir comme des humains ou substituts de. Ce sont bien des chats, et loin de moi l'idée de les voir comme des enfants — si je n'en veux pas ce n'est pas pour en rechercher ailleurs.
Pour ce qui est des gens que tu connais qui n'assurent pas en tant que parents, c'est malheureux (pour les conséquences que ça peut avoir sur les enfants)... Préférer un animal aux enfants que l'on a déjà, ça c'est un problème ; il faut assumer... La parentalité n'était peut-être pas pour ces gens-là ?
Je pense qu'il y a des gens qui ne sont pas aptes à avoir des enfants et se limitent à "j'en veux" alors qu'il faudrait se demander "suis-je en mesure de m'en occuper ?".
Comme pour un chien (je reprends l'exemple encore), finalement. Le nombre de chiens qui, chaque année, finissent abandonnés, ou malmenés, parce qu'on se limite à "j'en veux"...
(Je ne parle nullement de moyens financiers ici, sauf si on est dans une situation tellement critique qu'on peut à peine survivre soi-même ; mais sinon, même un parent ou maître de chien millionaire, s'il est nul, il reste nul).
Ostara a écrit : ↑lundi 29 janvier 2024 à 23:14Un animal ça n'occupe pas car ce n'est pas une activité ni un passe temps,nous entourés de nos animaux on ne se sent pas seuls,après je peut comprendre que certaines personnes ont besoin de contacts humains,
On peut avoir autant de compassion pour les humains que pour les animaux l'un n'empêche pas l'autre hein,pour moi tous les êtres vivant méritent le même degré de compassion (bon j'avoue avoir beaucoup de mal avec la compassion envers les humains,mais ça c'est encore autre chose),
Et un animal est un être qui ressens des choses et aime partager des moments avec son bipède sans forcément que ce soit lié au fait de manger
Un animal qui toilette son humain par exemple,où qui viens pour un moment de câlin,
Oui c'est vrai ils sollicitent les humains pour manger mais pas que,c'est dommage de ne les réduire qu'à cela,les animaux sont bien plus complexe que cela et ressentent des émotions.
Quand j'étais enfant,notre chien Bounty,aider notre cochon d'Inde Louma a monter les marches d'escaliers trop hautes pour elle en se mettant derrière elle et en la suivant et en lui poussant l'arrière train,
Ça demande un processus complexe de solidarité et une forme de compassion,de sensibilité,
Ce n'est pas parce que leurs moyens d'exprimer une forme d'intelligence où des émotions diffère de notre perception humaine,qu'elle est invalide où inexistante.c'est simplement qu'on ne l'a comprend pas encore totalement.
Je suis d'accord ! Après c'est comme pour les enfants : ce n'est pas pour tout le monde... Par contre, cela n'enlève rien à l'individualité des animaux qui est pour le coup totalement objective ; comme tu le dis il y a une intelligence, des émotions, de la sensibilité...
Très mimi l'anecdote sur Bounty et Louma.
[Edit - Ponctuation en trop altérant le sens des mots (j'avais écrit peut-être au lieu de peut être).]