Spoiler : Extrait :Pour se protéger du risque éthique (boycott, scandale, procès), les entreprises en arrivent en effet parfois à des démarches contre-productives qui visent uniquement à réduire le risque légal et judiciaire – au détriment de pratiques plus vertueuses. C’est l’une des principales caractéristiques de la « légalisation des organisations », phénomène soulignant la place croissante donnée à l’argument légal au détriment de l’argument managérial. Cela se traduit par une utilisation plus fréquente d’outils et de processus standardisés et formels, comme les codes de conduite concernant l’éthique des affaires.
[...]
Légalistes et moralistes
La première approche est qualifiée de « légaliste ». Elle considère l’éthique des affaires comme la mise en œuvre de règles et de normes souvent issues de la réglementation en vigueur. Le respect de la loi et des règles constitue l’élément clé et cet argument guide les décisions. Elle constitue une manière de se prémunir d’un risque éthique, conduisant à un scandale ou encore des sanctions judiciaires.
[...]
L’autre perspective peut être qualifiée de « moraliste ». Elle consiste à considérer l’éthique comme un concept évolutif, nécessitant une analyse au cas par cas à travers la discussion et les échanges. Les valeurs, telles que le respect, l’intégrité ou encore le doute, sont ici la clé de toute démarche éthique.
L’idée est donc d’inciter au maximum à l’échange et l’auto-questionnement : plus on reste isolé face à son dilemme éthique, plus le risque éthique augmente. Certes, la loi reste un élément à prendre en compte, mais ce n’est pas l’unique argument qui guide les décisions puisque dans de nombreuses situations, la loi n’apporte pas de réponse.
[...]
En voulant réduire le risque éthique, les entreprises en viennent donc à gérer le risque légal et judiciaire associé à l’éthique. Le piège est alors de créer une situation de « loi sans justice » où les considérations légales écrasent l’argument humain et social prôné par une vision moraliste de l’éthique des affaires.
[Index Travail] Management, gestion...
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Re: [Index] Travail et management
Éthique - comment, comme Orpea, les entreprises :
Spoiler : Extrait :
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: [Index] Travail et management
La participation des salariés améliore le pouvoir d’achat :
Spoiler : Extrait :
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Re: [Index] Travail et management
Pourquoi les mauvais cadres :
Extrait :
Extrait :
Sa première piste est le parcours d'évolution de carrière généralement suivi dans la grande majorité des organisations. Il est en effet communément admis qu'à un certain niveau de l'avancement d'un employé, une promotion doit nécessairement impliquer l'accès à une position managériale.
À lire aussiPour le boss de Wizz Air, les pilotes épuisés doivent travailler plus
Terminer une brillante carrière sans diriger d'autres employés est quasi-impensable: augmentations et responsabilités sont synonymes d'escalade dans la hiérarchie.
Mais être compétent dans son domaine et obtenir d'excellent résultats personnels ne signifie pas forcément être bon à superviser d'autres personnes.
[...]
En plus de cela, selon la psychologue, le problème des leaders «toxiques» n'est pas uniquement qu'ils et elles parviennent à gravir les échelons malgré leur mauvais management, mais qu'ils y arrivent grâce à lui.
Selon elle, les entreprises qui ont un problème dans leur culture de management en ont conscience... Et c'est justement pour cela qu'elles n'ont pas envie de le regarder de plus près. «Ils ne veulent pas soulever le couvercle, parce que s'il le font, ce sont eux qui devront en assumer les conséquences», explique-t-elle.
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Re: [Index] Travail et management
Secteur bancaire et financier :
Extrait :
Extrait :
Pour les salariés du secteur bancaire et financier, un « monde d’après » Covid est bien apparu. Cependant, il ne semble pas à la hauteur des promesses d’une meilleure qualité de vie au travail (QVT) qui ont émergé pendant la pandémie et les périodes de télétravail subi. En effet, comme nous le relevons dans un article de recherche publié en septembre 2022, les télétravailleurs sont désormais exposés à de nouvelles formes de contrôle managérial qui traduisent un manque de confiance lorsque les salariés exercent leurs tâches à distance.
Avant la crise de la Covid-19, dans « l’ancien monde », le télétravail s’accompagnait d’une hausse du contrôle par les résultats. Les managers n’ayant plus leurs collaborateurs sous les yeux, ils ne pouvaient plus contrôler ni leurs horaires ni leur comportement (les visioconférences étant encore peu répandues) et augmentaient les objectifs quantitatifs et, en conséquence, le nombre de livrables. Les salariés l’acceptaient en contrepartie d’une plus grande liberté et d’une plus grande autonomie de travail chez soi.
Or, pendant la crise de la Covid-19, nous avons observé une baisse du contrôle par les résultats et l’émergence de nouvelles formes de contrôle, notamment du comportement des équipes à distance. Nous avons en outre observé le renforcement d’une forme d’« autocontrôle » au sein des organisations, déplaçant la responsabilité du contrôle de l’activité des managers vers les collaborateurs eux-mêmes.
[...]
Cette tendance semble s’être installée après la crise. Désormais, les points d’équipe hebdomadaires se font en mode hybride, avec des collaborateurs en présentiel et d’autres en distanciel. Les managers et les autres collaborateurs n’hésitent plus à solliciter les salariés en télétravail chez eux, non seulement par téléphone et par visioconférence, mais aussi via des outils de messagerie comme Slack ou WhatsApp. Si ces évolutions semblent être la contrepartie d’une hausse du nombre de jours télétravaillés, elles viennent remettent en cause la relation managériale classique en télétravail fondée sur la confiance et l’autonomie.
Cela ne va pas sans conséquence. Ces pratiques ainsi que l’émergence d’une forme d’autocontrôle plus diffus ont contribué à la co-construction d’une culture d’entreprise fondée sur l’urgence, l’hyperréactivité et un fort sentiment de redevabilité. Or, la surveillance par les pairs n’est pas sans risque.
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Re: [Index] Travail et management
Tugdual a écrit : ↑dimanche 19 juin 2022 à 21:16 Pourquoi les mauvais cadres :
Extrait :Sa première piste est le parcours d'évolution de carrière généralement suivi dans la grande majorité des organisations. Il est en effet communément admis qu'à un certain niveau de l'avancement d'un employé, une promotion doit nécessairement impliquer l'accès à une position managériale.
À lire aussiPour le boss de Wizz Air, les pilotes épuisés doivent travailler plus
Terminer une brillante carrière sans diriger d'autres employés est quasi-impensable: augmentations et responsabilités sont synonymes d'escalade dans la hiérarchie.
Mais être compétent dans son domaine et obtenir d'excellent résultats personnels ne signifie pas forcément être bon à superviser d'autres personnes.
[...]
En plus de cela, selon la psychologue, le problème des leaders «toxiques» n'est pas uniquement qu'ils et elles parviennent à gravir les échelons malgré leur mauvais management, mais qu'ils y arrivent grâce à lui.
Selon elle, les entreprises qui ont un problème dans leur culture de management en ont conscience... Et c'est justement pour cela qu'elles n'ont pas envie de le regarder de plus près. «Ils ne veulent pas soulever le couvercle, parce que s'il le font, ce sont eux qui devront en assumer les conséquences», explique-t-elle.
Ayant une maladie et des soucis en plus, on m'a pré-diagnostiqué Asperger et j'ai eu une confirmation assez incertaine depuis. Résultat, je continue de douter.
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Re: [Index Travail] Management au travail
« Quiet quitting » :
Extrait :
Extrait :
En septembre dernier, l’institut de sondage Gallup avançait que 50 % des salariés à temps plein ou temps partiel de plus de 18 ans aux États-Unis seraient des « démissionnaires silencieux » (« quiet quitters »), qui désigneraient les personnes qui « ne se surpassent pas au travail et se contentent de répondre à la description de leur poste ».
Aussitôt, le terme « quiet quitting » s’est imposé dans le débat public et de nombreux médias français ont exposé cette tendance.
Certes, il reste trop tôt pour mesurer plus précisément et avec une méthodologie fiable les réalités derrière ce mot. L’évolution de la durée du travail, du moins pour les cadres, fournirait par exemple un meilleur indicateur. Cependant, l’apparition de ce « buzzword » reste intéressante car elle signale une forme d’inquiétude des employeurs vis-à-vis du consentement de leurs salariés à s’engager dans leur travail autant qu’ils le souhaiteraient, dans le prolongement du « big quit », (« la grande démission »), qui avait atteint à son paroxysme 4,3 millions de départs dans les entreprises américaines pour le seul mois d’août 2021.
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Re: [Index Travail] Management, gestion...
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Re: [Index Travail] Management au travail
Tugdual a écrit : ↑mardi 18 octobre 2022 à 10:50 « Quiet quitting » :
Extrait :En septembre dernier, l’institut de sondage Gallup avançait que 50 % des salariés à temps plein ou temps partiel de plus de 18 ans aux États-Unis seraient des « démissionnaires silencieux » (« quiet quitters »), qui désigneraient les personnes qui « ne se surpassent pas au travail et se contentent de répondre à la description de leur poste ».
Aussitôt, le terme « quiet quitting » s’est imposé dans le débat public et de nombreux médias français ont exposé cette tendance.
Certes, il reste trop tôt pour mesurer plus précisément et avec une méthodologie fiable les réalités derrière ce mot. L’évolution de la durée du travail, du moins pour les cadres, fournirait par exemple un meilleur indicateur. Cependant, l’apparition de ce « buzzword » reste intéressante car elle signale une forme d’inquiétude des employeurs vis-à-vis du consentement de leurs salariés à s’engager dans leur travail autant qu’ils le souhaiteraient, dans le prolongement du « big quit », (« la grande démission »), qui avait atteint à son paroxysme 4,3 millions de départs dans les entreprises américaines pour le seul mois d’août 2021.
Je regarde la réaction des gens sur le net (souvent des trolls). Et je me rends compte que beaucoup (dont des journalistes en particulier un de marianne) n'ont pas compris ce que c'était le quiet quitting. C'est pas moins bosser que dans son contrat de travail mais d'arrêter les excès de zèle et d'accepter des réunions à midi où on zappe le repas et a 19h.
Ayant une maladie et des soucis en plus, on m'a pré-diagnostiqué Asperger et j'ai eu une confirmation assez incertaine depuis. Résultat, je continue de douter.
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Re: [Index Travail] Management, gestion...
Comment l’entreprise peut réagir :
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Re: [Index Travail] Management, gestion...
Après le Quiet Quitting, le resenteeism:
Ayant une maladie et des soucis en plus, on m'a pré-diagnostiqué Asperger et j'ai eu une confirmation assez incertaine depuis. Résultat, je continue de douter.
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Re: [Index Travail] Management, gestion...
Travailler oui :
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Re: [Index Travail] Management, gestion...
Les tests de personnalité sont-ils vraiment :
Extrait :
Extrait :
La notion de « personnalité » (ou, plus rarement, de « caractère ») est souvent invoquée lors d’un processus de recrutement. Les psychologues spécialisés en gestion des ressources humaines avancent que les personnalités des employés prédisent en partie leur performance car qu’elles sont stables, difficiles à changer et formées de grandes caractéristiques souvent appelées « traits ». Cette perspective justifie l’existence de tests de personnalité administrés pour identifier les caractéristiques fondamentales affectant la performance des employés et composer des équipes équilibrées.
[...]
Le test de Cattell, connu sous le nom de « 16PF », date de 1949 et peut être considéré comme l’ancêtre des tests de personnalité. Populaire jusque dans les années 1980, il a été depuis supplanté, notamment par le « Big Five » (unesimplificationdu16PF), le HEXACO (tiré du « Big Five ») et surtout le MBTI.
[...]
D’une manière générale, un candidat dont le profil est déséquilibré comme celui ci-dessus n’a que peu de chance d’être sélectionné. En l’espèce, qui a envie de travailler avec quelqu’un de plus intelligent, assertif, confiant, imaginatif, etc. que soi-même ? Un profil « équilibré », « rond » ou « lisse », c’est-à-dire dont la plupart des traits de personnalité ont été mesurés proche de la moyenne, aura lui, nettement plus de chances d’être retenu.
[...]
Quoiqu’il en soit, l’utilisation des tests de personnalité dans le cadre d’un processus d’embauche est peu efficace et juridiquement douteuse. Il est temps de s’en détourner.
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Re: [Index Travail] Management, gestion...
Pour en avoir passé pas mal lors d'entretiens, le même test peut donner des résultats différents selon les lots comme le MBTI. Sans compter que ceux qui les font passer ne sont pas formés (ou 2-3 jours au max) et ne sont ni RH ni psys. Mais cela permet de facturer un max un recruteur.
En plus certains de ces tests sont inadéquates par rapport aux besoins réel du client.
On ne va pas exiger d'un type qui va devoir être autonome car bossant seul de montrer qu'il a l'esprit d'équipe ou de savoir si il a une sensibilité artistique si il est comptable.
En plus certains de ces tests sont inadéquates par rapport aux besoins réel du client.
On ne va pas exiger d'un type qui va devoir être autonome car bossant seul de montrer qu'il a l'esprit d'équipe ou de savoir si il a une sensibilité artistique si il est comptable.
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Re: [Index Travail] Management, gestion...
Ce serait une vraie bonne idée (de s'en détourner).
Je trouve ces tests aussi biaisés que dévalorisants pour des attentes qui ne devraient pas exister sur certains postes.
De plus, comme le dit Lucius, les chargés de missions RH externes ne se gênent pas pour les faire passer (et surtout les facturer).
TSA
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Re: [Index Travail] Management, gestion...
Les effets ambivalents :
Extrait :
Extrait :
Pour autant, la pratique de la mindfulness en entreprise soulève des questions. En premier lieu, par le fait qu’il s’agit d’une pratique individuelle et spirituelle. Si bien qu’une telle pratique semble incongrue dans un cadre organisationnel. En second lieu, car elle interroge le lien qu’il peut y avoir avec une autre pratique en entreprise, celle de l’« empowerment » (autonomisation) psychologique et organisationnel, qui, elle, vise explicitement la performance.
[...]
Cependant, lorsque la mindfulness vient influencer l’empowerment psychologique avec sa dimension spirituelle et désobjectivée, des effets produits peuvent être en décalage avec les attentes des entreprises.
Par exemple, la mindfulness sensibilise l’individu aux écarts entre ses valeurs personnelles et celles prônées par l’entreprise. Alors que l’empowerment organisationnel objectivé tend à atténuer l’intention de quitter l’entreprise, la mindfulness, en tant que pratique purement individuelle et désobjectivée, peut inciter les individus à faire l’inverse. Cela a été le cas pour trois managers sur treize lors de notre étude.
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).