La marijuana comme traitement pour l'autisme ?
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Re: La marijuana comme traitement pour l'autisme?
Ah beh...si c'est pour la recherche scientifique...je suis partante
Suzanne, la vieille qui blatere, maman de Loic 29 ans
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Re: La marijuana comme traitement pour l'autisme?
mais pas si vous êtes enceinte, hein
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Re: La marijuana comme traitement pour l'autisme?
Ah bon, faut que je fasse un test avant ? Ou est-ce que je vais trouver une pharmacie d'ouverte à cette heure là ???
Luna TMG
http://www.flickr.com/photos/lunatmg/?details=1 / détails
https://www.flickr.com/photos/lunatmg// vue d'ensemble
"Dans la photographie, il y a une réalité si subtile qu'elle devient plus vraie que la réalité" - Alfred Stieglitz
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Re: La marijuana comme traitement pour l'autisme?
Mais c'est peut etre la solution...;vu que la faute est toujours jeté sur la mere, et en plus pendant la grossesse, si elle est totalement space pendant la grossesse elle risque pas de communiquer ses angoisses au bébémais pas si vous êtes enceinte, hein
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Re: La marijuana comme traitement pour l'autisme?
Je découvre aujourd'hui les articles dont vous parlez.
Je ne prône pas l'usage du cannabis, qui reste illégal, mais je pense qu'il serait grand temps de faire des études sur le sujet pour une utilisation thérapeutique de ce dernier.
Je ne prône pas l'usage du cannabis, qui reste illégal, mais je pense qu'il serait grand temps de faire des études sur le sujet pour une utilisation thérapeutique de ce dernier.
Modifié en dernier par weirda le jeudi 9 mai 2013 à 17:57, modifié 2 fois.
Asperger diagnostiquée à 30 ans... (pré-diag en 2013 - diag officiel en 2014)
Depuis, a réalisé une licence de psychologie, un master de neuropsychologie et neurosciences et une thèse sur l'autisme.
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Re: La marijuana comme traitement pour l'autisme?
Le fait que l'usage du cannabis soit illégal n'est absolument pas une raison de ne pas faire des recherches sur le sujet. Au contraire : si cet usage a un effet positif, il doit être pris en compte pour décider de son caractère illégal.
Mais il ne s'agit pas d'une discussion scientifique au sens le plus noble (chimie, sociologie, psycholgie et ...). Il s'agit d'une discussion politique, qui implique le rapport de forces dans la société.
Mais il ne s'agit pas d'une discussion scientifique au sens le plus noble (chimie, sociologie, psycholgie et ...). Il s'agit d'une discussion politique, qui implique le rapport de forces dans la société.
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Re: La marijuana comme traitement pour l'autisme?
j'ai retrouvé un petit bouquin sur le sujet (pas récent, de déc. 2000).
en vrac et pour faire vite, voilà l'état des lieux à l'époque :
- ça protège la myeline (utile pour les SEP)
- c'est un anti-inflammatoire / analgésique (idem pour le chocolat, cela dit)
- un anti-nauséeux (anti-émétique utilisé après les chimio ...)
- anti-convulsants (epilepsie grand mal, sep, ...)
- baisse de la pression intra occulaire (glaucome ...)
- ça baisse l'agressivité (dans le sens automutilations)
- à forte dose, ça provoque la somnolence (insomnie, difficulté d'endormissement)
- [edit] : ça provoque un effet "euphorique" -évidemment-, et ça doit jouer contre l'anxiété (?)
...
et on sais aussi que,
- ça augmente le rythme cardiaque,
- augmente la pression sanguine,
- couplé au tabac, l'inhalation "c'est mal"
- à long terme, il y a clairement un affaiblissement intellectuel
- et des difficultés praxiques
- ça baisse les reflex, et donc provoque des accidents (route, domestique ...)
et
- c'est illégal !
en vrac et pour faire vite, voilà l'état des lieux à l'époque :
- ça protège la myeline (utile pour les SEP)
- c'est un anti-inflammatoire / analgésique (idem pour le chocolat, cela dit)
- un anti-nauséeux (anti-émétique utilisé après les chimio ...)
- anti-convulsants (epilepsie grand mal, sep, ...)
- baisse de la pression intra occulaire (glaucome ...)
- ça baisse l'agressivité (dans le sens automutilations)
- à forte dose, ça provoque la somnolence (insomnie, difficulté d'endormissement)
- [edit] : ça provoque un effet "euphorique" -évidemment-, et ça doit jouer contre l'anxiété (?)
...
et on sais aussi que,
- ça augmente le rythme cardiaque,
- augmente la pression sanguine,
- couplé au tabac, l'inhalation "c'est mal"
- à long terme, il y a clairement un affaiblissement intellectuel
- et des difficultés praxiques
- ça baisse les reflex, et donc provoque des accidents (route, domestique ...)
et
- c'est illégal !
Modifié en dernier par zad le vendredi 10 mai 2013 à 1:37, modifié 2 fois.
TSA
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Re: La marijuana comme traitement pour l'autisme?
A privilégier donc par rapport au packing ?had a écrit :- ça baisse l'agressivité (dans le sens automutilations)
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Re: La marijuana comme traitement pour l'autisme?
alors oui Jean, je suis complètement d'accord avec ce que tu dis
merci had pour ton petit résumé des avantages/inconvénients
Pour faire un parallèle, les neuroleptiques peuvent aussi calmer l'agressivité... Leurs effets secondaires sont aussi: troubles praxiques, arythmie cardiaque, diminution de la taille du cerveau et des capacités cognitives lors d'une utilisation prolongée + plein d'autres trucs qui font très très peur... Pourtant, ces médicaments sont très utilisés...
Le cannabis a été diabolisé pour je ne sais quelle raison; je pense, comme le dit Jean, que le problème actuellement n'est pas tant scientifique que politique et je pense qu'il est très complexe (je crois de plus que le cannabis rapporte beaucoup à l'état; j'avais vu un reportage sur le malêtre de certains agents de police; dans ce reportage, un agent expliquait qu'il était dépité car depuis que Mr Sarkozy avait mis en place une politique du chiffre dans la police, les agents concentraient leur travail sur la sanction de fumeurs de cannabis pour faire leur quotas, plutôt que de rechercher les gros dealers... )
merci had pour ton petit résumé des avantages/inconvénients
Pour faire un parallèle, les neuroleptiques peuvent aussi calmer l'agressivité... Leurs effets secondaires sont aussi: troubles praxiques, arythmie cardiaque, diminution de la taille du cerveau et des capacités cognitives lors d'une utilisation prolongée + plein d'autres trucs qui font très très peur... Pourtant, ces médicaments sont très utilisés...
Le cannabis a été diabolisé pour je ne sais quelle raison; je pense, comme le dit Jean, que le problème actuellement n'est pas tant scientifique que politique et je pense qu'il est très complexe (je crois de plus que le cannabis rapporte beaucoup à l'état; j'avais vu un reportage sur le malêtre de certains agents de police; dans ce reportage, un agent expliquait qu'il était dépité car depuis que Mr Sarkozy avait mis en place une politique du chiffre dans la police, les agents concentraient leur travail sur la sanction de fumeurs de cannabis pour faire leur quotas, plutôt que de rechercher les gros dealers... )
Modifié en dernier par weirda le jeudi 9 mai 2013 à 17:55, modifié 1 fois.
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Re: La marijuana comme traitement pour l'autisme?
C'est possible, mais il faudrait pour cela créer une nouvelle catégorie. Ce ne pourrait pas être sans garantie minimale de pouvoir s'exprimer sans risque légal, pour autant.weirda a écrit :d'ailleurs, avis aux modérateurs, est-il possible que ce sujet ne soit accessible qu'aux membres du forum?
Pour l'instant, le choix d'Asperansa est d'avoir un forum accessible à tous, sans inscription préalable.
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Re: La marijuana comme traitement pour l'autisme?
D'accord Jean, merci pour ta réponse.
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Re: La marijuana comme traitement pour l'autisme?
Had, je pense que dans les effets 'positifs', il y a également le fait que cela donne faim et je crois que le cannabis est utilisé pour les troubles alimentaires également
Quant aux effets négatifs, je pense qu'il peut aussi avoir un danger pour la santé mentale de certains (paranoïa, schizophrénie). Comme toute substance psychotrope, elle ne saurait convenir à tout le monde...
Quant aux effets négatifs, je pense qu'il peut aussi avoir un danger pour la santé mentale de certains (paranoïa, schizophrénie). Comme toute substance psychotrope, elle ne saurait convenir à tout le monde...
Modifié en dernier par weirda le jeudi 9 mai 2013 à 18:13, modifié 1 fois.
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Re: La marijuana comme traitement pour l'autisme?
Fumeuse de joints assidue à mes 19 ans, mes hallucinations auditives ( j'entendais des voix quoi)
m'ont "obligée" à arrêter car cela nuisait à ma vie sociale, comme tout un chacun peut le concevoir.
Je pense qu'on n'a jamais éclaici la zone d'ombre entre utilisation médicamenteuse ou drogue douce, voire dure.
D'une manière générale, il y a plein de subtances dont la prise à petite ou forte dose change l'usage.
Je me rangerai donc à l'avis de Manu
http://www.slate.fr/monde/64475/colorad ... -marijuana
Le Colorado et l'Etat de Washington légalisent la vente et la consommation de cannabis
C'est une première pour les Etats-Unis. Une mesure similaire a été rejetée dans l'Oregon.
Les résidents du Colorado et de l'Etat de Washington ont voté en majorité pour Barack Obama, mais ils viennent aussi de valider la légalisation du cannabis par référendum. Une mesure similaire a été rejetée dans l'Oregon.
Dans ces deux Etats de l'Ouest, la production et la vente de marijuana seront supervisées par les autorités locales, alors que la consommation et la possession deviendront légales pour les plus de 21 ans.
Dans le Colorado, le maximum autorisé est de 28 grammes de marijuana et six plantes à la maison; il est de 28 grammes aussi pour Washington, mais sans plantes. Il ne sera nulle part permis de fumer des joints en public. Dans l’Oregon, la loi n’indiquait aucune limite de quantité, et cette approche plus laxiste a probablement contribué à son échec.
Ces deux lois locales vont plus loin que la légalisation mise en place aux Pays-Bas, où les ventes sont limitées en quantité. Mais ne sautez pas tout de suite dans un avion pour ouvrir un coffee shop à Seattle: il faudra attendre près d'un an avant que ces mesures ne soient mises en place.
Taxer la marijuana pour construire des écoles
A Denver, la capitale du Colorado, il y a déjà plus de dispensaires de cannabis thérapeutique que de Starbucks, et plus de 120.000 résidents de l’Etat ont leur carte d'utilisateur de marijuana médicale. Un magazine local a même embauché un critique «cannabique» spécialisé, qui décrit les saveurs de ses joints comme des grands vins.
Au-delà du folklore, l'argument principal mis en avant par les défenseurs de la légalisation est très pragmatique et raisonnable. Il s’agit de taxer les ventes d’herbe et de réinvestir cet argent dans des projets publics, comme la construction d’écoles, la santé et même la prévention de la toxicomanie.
Dans le Colorado, une publicité pour le oui expliquait les choses clairement:
«Utilisons l’argent généré par les ventes de marijuana pour améliorer nos écoles, pas pour enrichir des criminels mexicains.»
En effet, selon le ministère de la Justice mexicain, la moitié des revenus des cartels mexicains vient du trafic de cannabis. La grande majorité de leurs clients sont aux Etats-Unis, et ces ventes de drogue douce leur rapportent chaque année des milliards de dollars aux cartels.
Ne dites pas «légalisation» mais «régulation»
Bien rodés à la communication politique, les pro-légalisation ont fait très attention à ne pas prononcer le mot «légalisation», trop effrayant pour l’électeur moyen. Dans le Colorado, le mot d’ordre était de «réguler la marijuana comme l’alcool», la campagne de l'Oregon parlait «d’impôt sur le cannabis» et celle de Washington était pudiquement intitulée «nouvelle approche».
Dans ce dernier Etat, les défenseurs du oui avaient choisi un porte-parole à mille lieues de la caricature du fumeur de pétards: une mère de famille en gilet bleu et collier de perles.
«Personnellement je n'aime pas la marijuana», confessait-elle à la caméra, avant d’expliquer que c'est une industrie qui génère des millions de dollars, des sommes qui pourraient être taxées pour financer des projets publics.
Soutien de policiers et juges
Dans les trois Etats, ces propositions avaient obtenu le soutien de policiers, de juges, d’entrepreneurs et d’hommes politiques démocrates et républicains. Un autre grand thème de leur campagne était que la police serait plus efficace si elle ne perdait pas son temps avec des affaires de cannabis. La diminution des arrestations permettrait aussi de limiter la surpopulation carcérale.
«Nous savons très bien que des décennies d’arrestation liées au cannabis n’ont pas permis de réduire la consommation. Et ce sont les cartels qui continuent de s’enrichir», expliquait un ancien du FBI dans une publicité pro-légalisation.
Ces lois locales légalisent aussi la culture industrielle du chanvre, jusqu’ici illégale. Une plante qui peut être utilisée pour la production de papier, de textile, de bio-pétrole et de divers aliments.
Le joint = le verre de vin
Pour convaincre, les campagnes ont aussi placé le joint sur le même plan que le verre de vin, d’où une publicité dans laquelle un jeune homme écrivait à son père: «Cher papa… quand je rentre du travail, je préfère fumer un peu de cannabis plutôt que de prendre un verre d’alcool comme toi, en plus la marijuana est moins dangereuse pour ma santé… Parlons-en.» (Il y a aussi une version «Chère maman»).
Alors que ses défenseurs parlent d’un vrai coup de pouce pour l’économie locale, ses opposants avaient rétorqué que la légalisation ternirait la réputation de leur Etat. Les entreprises voudraient-elles encore s’implanter dans le Colorado, en sachant que leurs employés peuvent tranquillement cultiver du cannabis à la maison?
Pour le maire de Denver, la réponse est non, et selon lui, la légalisation repoussera aussi les touristes. Les opposants affirment de plus que la marijuana mène vers les drogues dures, et qu’il ne faut pas donner l’impression aux enfants que fumer des joints est inoffensif.
Au niveau fédéral, le cannabis toujours illégal
Au niveau des lois fédérales, le cannabis sera toujours considéré comme une drogue dangereuse et illégale malgré ces réformes locales. Ceci dit, le ministère de la Justice semble peu enclin à se lancer dans des procès contre les nouvelles politiques de ces Etats, même si elles sont en contradiction avec la loi nationale.
Récemment interviewé sur la chaîne NBC, James Cole, un des responsables du ministère, expliquait qu’il traiterait les problèmes au cas par cas:
«Notre préoccupation principale est que les enfants n’aient pas accès au cannabis, et que les ventes ne soient pas aux mains d’organisations criminelles.»
La marijuana médicale est aussi théoriquement illégale au niveau fédéral, ce qui ne l’a pas empêchée de fleurir dans 18 Etats.
Les gros fumeurs pas contents
Au final, de manière un peu inattendue, les pro-cannabis de l'Etat de Washington ont du faire face à des opposants venus de l’intérieur: les gros fumeurs de marijuana. Ceux-ci sont très mécontents d’une loi qui prévoit de créer un nouveau délit en cas de conduite sous l’influence du cannabis —le seuil charnière est placé à 5 nano-grammes de THC (tétrahydrocannabinol) par millilitre de sang.
Certains jugeaient la mesure trop draconienne, car les fumeurs réguliers (plusieurs joints par jour) ont constamment des taux élevés. Mais pour mettre les choses en perspective, le seuil en France est d’1 nano-gramme de THC par millilitre de sang…
Claire Levenson
À lire aussi : Le cannabis peut-il sauver l'économie américaine ?
http://www.slate.fr/story/2749/lolbama
m'ont "obligée" à arrêter car cela nuisait à ma vie sociale, comme tout un chacun peut le concevoir.
Je pense qu'on n'a jamais éclaici la zone d'ombre entre utilisation médicamenteuse ou drogue douce, voire dure.
D'une manière générale, il y a plein de subtances dont la prise à petite ou forte dose change l'usage.
Je me rangerai donc à l'avis de Manu
En tout cas économiquement, c'est une affaire qui roule et cela pourrait certainement aider à relancer la croissance, voire l'innovation ?la piste mérite d'être exploré, et bien des petites boites qu'on considère sous l’étiquette "médicament" sont des drogue bien plus dure
http://www.slate.fr/monde/64475/colorad ... -marijuana
Le Colorado et l'Etat de Washington légalisent la vente et la consommation de cannabis
C'est une première pour les Etats-Unis. Une mesure similaire a été rejetée dans l'Oregon.
Les résidents du Colorado et de l'Etat de Washington ont voté en majorité pour Barack Obama, mais ils viennent aussi de valider la légalisation du cannabis par référendum. Une mesure similaire a été rejetée dans l'Oregon.
Dans ces deux Etats de l'Ouest, la production et la vente de marijuana seront supervisées par les autorités locales, alors que la consommation et la possession deviendront légales pour les plus de 21 ans.
Dans le Colorado, le maximum autorisé est de 28 grammes de marijuana et six plantes à la maison; il est de 28 grammes aussi pour Washington, mais sans plantes. Il ne sera nulle part permis de fumer des joints en public. Dans l’Oregon, la loi n’indiquait aucune limite de quantité, et cette approche plus laxiste a probablement contribué à son échec.
Ces deux lois locales vont plus loin que la légalisation mise en place aux Pays-Bas, où les ventes sont limitées en quantité. Mais ne sautez pas tout de suite dans un avion pour ouvrir un coffee shop à Seattle: il faudra attendre près d'un an avant que ces mesures ne soient mises en place.
Taxer la marijuana pour construire des écoles
A Denver, la capitale du Colorado, il y a déjà plus de dispensaires de cannabis thérapeutique que de Starbucks, et plus de 120.000 résidents de l’Etat ont leur carte d'utilisateur de marijuana médicale. Un magazine local a même embauché un critique «cannabique» spécialisé, qui décrit les saveurs de ses joints comme des grands vins.
Au-delà du folklore, l'argument principal mis en avant par les défenseurs de la légalisation est très pragmatique et raisonnable. Il s’agit de taxer les ventes d’herbe et de réinvestir cet argent dans des projets publics, comme la construction d’écoles, la santé et même la prévention de la toxicomanie.
Dans le Colorado, une publicité pour le oui expliquait les choses clairement:
«Utilisons l’argent généré par les ventes de marijuana pour améliorer nos écoles, pas pour enrichir des criminels mexicains.»
En effet, selon le ministère de la Justice mexicain, la moitié des revenus des cartels mexicains vient du trafic de cannabis. La grande majorité de leurs clients sont aux Etats-Unis, et ces ventes de drogue douce leur rapportent chaque année des milliards de dollars aux cartels.
Ne dites pas «légalisation» mais «régulation»
Bien rodés à la communication politique, les pro-légalisation ont fait très attention à ne pas prononcer le mot «légalisation», trop effrayant pour l’électeur moyen. Dans le Colorado, le mot d’ordre était de «réguler la marijuana comme l’alcool», la campagne de l'Oregon parlait «d’impôt sur le cannabis» et celle de Washington était pudiquement intitulée «nouvelle approche».
Dans ce dernier Etat, les défenseurs du oui avaient choisi un porte-parole à mille lieues de la caricature du fumeur de pétards: une mère de famille en gilet bleu et collier de perles.
«Personnellement je n'aime pas la marijuana», confessait-elle à la caméra, avant d’expliquer que c'est une industrie qui génère des millions de dollars, des sommes qui pourraient être taxées pour financer des projets publics.
Soutien de policiers et juges
Dans les trois Etats, ces propositions avaient obtenu le soutien de policiers, de juges, d’entrepreneurs et d’hommes politiques démocrates et républicains. Un autre grand thème de leur campagne était que la police serait plus efficace si elle ne perdait pas son temps avec des affaires de cannabis. La diminution des arrestations permettrait aussi de limiter la surpopulation carcérale.
«Nous savons très bien que des décennies d’arrestation liées au cannabis n’ont pas permis de réduire la consommation. Et ce sont les cartels qui continuent de s’enrichir», expliquait un ancien du FBI dans une publicité pro-légalisation.
Ces lois locales légalisent aussi la culture industrielle du chanvre, jusqu’ici illégale. Une plante qui peut être utilisée pour la production de papier, de textile, de bio-pétrole et de divers aliments.
Le joint = le verre de vin
Pour convaincre, les campagnes ont aussi placé le joint sur le même plan que le verre de vin, d’où une publicité dans laquelle un jeune homme écrivait à son père: «Cher papa… quand je rentre du travail, je préfère fumer un peu de cannabis plutôt que de prendre un verre d’alcool comme toi, en plus la marijuana est moins dangereuse pour ma santé… Parlons-en.» (Il y a aussi une version «Chère maman»).
Alors que ses défenseurs parlent d’un vrai coup de pouce pour l’économie locale, ses opposants avaient rétorqué que la légalisation ternirait la réputation de leur Etat. Les entreprises voudraient-elles encore s’implanter dans le Colorado, en sachant que leurs employés peuvent tranquillement cultiver du cannabis à la maison?
Pour le maire de Denver, la réponse est non, et selon lui, la légalisation repoussera aussi les touristes. Les opposants affirment de plus que la marijuana mène vers les drogues dures, et qu’il ne faut pas donner l’impression aux enfants que fumer des joints est inoffensif.
Au niveau fédéral, le cannabis toujours illégal
Au niveau des lois fédérales, le cannabis sera toujours considéré comme une drogue dangereuse et illégale malgré ces réformes locales. Ceci dit, le ministère de la Justice semble peu enclin à se lancer dans des procès contre les nouvelles politiques de ces Etats, même si elles sont en contradiction avec la loi nationale.
Récemment interviewé sur la chaîne NBC, James Cole, un des responsables du ministère, expliquait qu’il traiterait les problèmes au cas par cas:
«Notre préoccupation principale est que les enfants n’aient pas accès au cannabis, et que les ventes ne soient pas aux mains d’organisations criminelles.»
La marijuana médicale est aussi théoriquement illégale au niveau fédéral, ce qui ne l’a pas empêchée de fleurir dans 18 Etats.
Les gros fumeurs pas contents
Au final, de manière un peu inattendue, les pro-cannabis de l'Etat de Washington ont du faire face à des opposants venus de l’intérieur: les gros fumeurs de marijuana. Ceux-ci sont très mécontents d’une loi qui prévoit de créer un nouveau délit en cas de conduite sous l’influence du cannabis —le seuil charnière est placé à 5 nano-grammes de THC (tétrahydrocannabinol) par millilitre de sang.
Certains jugeaient la mesure trop draconienne, car les fumeurs réguliers (plusieurs joints par jour) ont constamment des taux élevés. Mais pour mettre les choses en perspective, le seuil en France est d’1 nano-gramme de THC par millilitre de sang…
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À lire aussi : Le cannabis peut-il sauver l'économie américaine ?
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"By giving away what we want most (love, money, gratitude), we create a greater abundance of the very commodity we seek. What goes around comes around." ~ Barry Neil Kaufman
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Re: La marijuana comme traitement pour l'autisme?
Madu a écrit :
En tout cas économiquement, c'est une affaire qui roule et cela pourrait certainement aider à relancer la croissance, voire l'innovation ?
Je pense qu'il serait effectivement préférable que les marges faites sur la vente de cannabis (qui sont énormes) aillent plutôt dans les poches de l'état que dans celles des dealers...!
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