Vie à deux

[mathieu frank]

je m'en tiens a mes observations , et non a des interprétations

pour schématiser a l’extrême et c'est voulu , une femme va sur un site de rencontre elle aura des messages sans rien faire , que ces messages soit digne d’intérêt pour elle c'est un autre débat , un homme lui qui dit honnêtement sa situation ( la mienne en l’occurrence ) n'en a pas
déja c'est a l'homme de solliciter , de le faire correctement , de manière personnaliser et pas trop banale
il faut se vendre , et donc avoir quelque chose a vendre , si vous n'avez rien , on vous donne rien

les foutaises du genre:le plus important c'est l'humain , les valeurs , ca va cinq minute
au bout d'un moment il faut accepter les réalités de ce ce que nous sommes , des êtres égoïste
encore une fois , ce n'est pas un jugement de valeur , juste une réalité

encore une fois , ce n'est pas pour dire que c'est plus facile pour les uns ou les autres , c'est juste le fonctionnement des mécanismes de séduction homme -femme
je souligne juste les différence d'attentes , de pércéptions du couple entre les sexes

a notre époque ou tout devrait etre égal et transposable a chacun , ce qui est fondamentalement faux , m’exaspère

[lucius]

une femme va sur un site de rencontre elle aura des messages sans rien faire

Je ne suis pas totalement certain.

J'ai partagé des bureaux avec des jeunes hommes qui viennent de décrocher leur premier boulot. Ils passent leur temps sur tinder, once.... aux pauses. C'est même usant car ils ne parlent que de ça ou de foot (réel ou du jeu mon petit gazon). Je les entends dire "elle pas question; elle non!; non; non..." en zappant de profils
D'après ce que j'ai compris, l'abus des filtres (qu'utilisent certaines les rebutent) et certaines photos (ils appellent cela "sourire en cul de poule" ou dans une voiture), cela les refroidit. Sans compter qu'il disent entre-eux à haute-voix les textes sur les profils pour rigoler.
Ils disent aussi "ça c'est un faux-profil!" très souvent (dés qu'ils voient un snap ou un 06).

Ce qui m'étonne c'est qu'ils paient au final un abonnement pour quasiment rejeter tous les profils.

J'imagine que du côté des femmes, elles doivent en avoir marre des photos de types décérébrés et obsédés montrant leurs biceps ou en maillot de bain avec des émoticons vulgaires comme texte sur le profil de types lourd dingues. Je les plains.

[mathieu frank]

je ne peux pas te dire l'inverse
mon analyse portait sur les sites dit classique du genre meetic , oui je suis vieux

et encore une fois , je sais que il y a des exceptions a tout

bon je suis peut étre moche aussi , mais cela montrerait que c'est une foutaise de plus , le physique ca compte
on peut etre moche mais avec une bonne situation, mais moche et sans situation
ce qui est normal
comme j'ai dit on a rien sans rien

[lucius]

comme j'ai dit on a rien sans rien

C'est vrai. Mais avec ma maladie, j'ai renoncé à la vie à deux il y a longtemps car espérer et se battre pour rien au final, cela finit par nous blesser.

[Flower]

Je pense que peu importe dans quel sens, c'est juste compliqué. Ça l'est déjà pour les neurotypiques, alors pour nous... Dans mon cas particulier, j'ai constaté que je pouvais avoir pas mal de succès auprès d'hommes atypiques, mais il fallait quand même aller chercher ceux-là. Du coup j'ai tendance à ne pas considérer mon mari comme "neurotypique", il a trop galéré avec ces derniers ! Et d'ailleurs quand nous nous sommes rencontrés, à travers un forum, lui n'y croyait plus vraiment. Ça fait 7 ans maintenant.

[mathieu frank]

comme j'ai dit on a rien sans rien

C'est vrai. Mais avec ma maladie, j'ai renoncé à la vie à deux il y a longtemps car espérer et se battre pour rien au final, cela finit par nous blesser.

pareil , tout pareil

[lucius]

Je pense que peu importe dans quel sens, c'est juste compliqué. Ça l'est déjà pour les neurotypiques, alors pour nous...

Je le pense aussi! Je le vois en regardant les autres. Ils ont réussi à me donner de solides raisons pour renoncer.

Ça l'est déjà pour les neurotypiques, alors pour nous...

Pour moi, je voyais déjà cette difficulté en tant que personne ayant un handicap (maladie) bien avant de connaitre mon TSA. J'ai compris, au final, que si j'avais la chance d'être en couple, ma situation serait assez injuste pour ma potentielle partenaire de devoir me supporter.

[Artemisia69]

Pour moi j'étais assez vite partie dans l'idée que je vivrais seule. Je me sentais tellement à mille lieues des personnes qui tentaient de nouer des relations avec moi que pas une seconde je n'aurais pu envisager qu'elles durent, alors vivre avec quelqu'un...

Et puis j'ai rencontré un homme atypique, qui m'a lui-même avoué que c'était la première fois qu'il se sentait réellement compris par quelqu'un. Et nous sommes dit que ça valait peut-être la peine d'essayer de construire quelque chose ensemble. C'est sans doute plus facile avec un partenaire qui nous ressemble, même si les tensions sont inévitables. Ma pensée rigide, notamment, doit être assez insupportable au quotidien, et il trouve souvent que je me noie dans un verre d'eau et que je n'ai aucun sens des priorités... Mais les intérêts spécifiques il comprend, il en a aussi, et le diagnostic a rendu la communication plus fluide. Du coup il est encore là après 25 ans (et deux enfants TSA)

J'avoue que j'ai un peu craqué pendant le confinement, il devenait insupportable de devoir partager le même espace tout le temps. D'habitude il voyage pas mal pour son travail et ça me crée les plages de solitude dont j'ai besoin. Là heureusement c'est reparti, youpi!

La question "est-il plus facile pour un homme de vivre avec une TSA que le contraire", honnêtement je ne sais pas... Ca dépend de l'homme ! S'il a lui-même quelques traits ça doit aider, mais comme disait Flower c'est déjà compliqué à la base, alors...

La femme TSA a sans doute, du moins dans sa jeunesse, plus de facilités à se camoufler et à se conformer à ce qu'on attend d'elle, du moins à l'extérieur. Mais c'est à double tranchant car elle peut probablement tomber plus facilement sur des partenaires avec qui cela ne pourra pas marcher sur du long terme. Les hommes autistes que je connais m'ont souvent paru plus ouvertement "différents" que les femmes, cela restreint peut-être leurs possibilités de rencontres mais au moins l'image renvoyée est moins brouillée par le camouflage (je ne fais pas de généralités, cela ne reflète que mon vécu).

Et je pensais aussi qu'il y avait plus de pression sociale sur la femme au niveau de l'apparence (un homme mal fagoté peut passer pour un joyeux excentrique, une femme ce sera juste un sac), jusqu'à ce que mon fils TSA, qui porte très souvent des vêtements féminins de seconde main, m'explique qu'il les préférait parce que les tissus et les formes sont souvent beaucoup plus confortables et agréables à la peau... Comme quoi

[lucius]

La question "est-il plus facile pour un homme de vivre avec une TSA que le contraire", honnêtement je ne sais pas... Ca dépend de l'homme ! S'il a lui-même quelques traits ça doit aider, mais comme disait Flower c'est déjà compliqué à la base, alors...

Cette question, en tant qu'homme qui a toujours souffert de problémes de santé, je serai incapable d'y répondre car je me suis construit en surmontant mes difficultés en me basant juste sur ma maladie. C'est comme me demander de séparer du violet le bleu et le rouge en ayant toujours cru que c'était du bleu un peu différent. Alors savoir ce que c'est pour un autre homme TSA ou une femme TSA? Ce n'est pas dans mes capacités. je n'aurai pas l'impudence de répondre à leur place. Déjà que deux hommes ou deux femmes sont différents en général dans les symptômes (plus ou moins variés). On ne peut pas comparer deux sportifs si l'un est boxeur et l'autre footballeur.

[Dehlynah]

Idem, je ne pense pas que ce soit plus facile pour l'un ou l'autre, les attentes sociales sont fortes pour les deux, arriver déjà à s'accepter, s'aimer un minimum est déjà une étape, et puis entrer en relation ok mais dans quel type de relation ? Car si on ne se connaît pas, si on ne sait pas mettre ses limites, c'est la porte ouverte aux relations toxiques et maltraîtantes...
Être en couple déjà ok mais "comment" être en couple surtout...
N.B Les réseaux sociaux sont peuplés de prédateurs, donc admettons qu'1 nana ait plus de réponses q'un mec (et tout dépend de son âge) la question est sur QUI elle risque de tomber surtout ...

Pour moi une chose est claire : vivre 1 relation mais sans cohabitation -j'ai 1 copain plus ou moins NT et pour lui "vivre en couple" c'est le Graal, pas pour moi, surtout pas!! Je tiens trop à ma solitude, mon rythme...J'ai trop perdu d'énergie dans la cohabitation conjugale- s'il trouve 1 nana qui recherche aussi ça, il ira sans doute de ce côté, pas grave, je suis prête, j'assume.

[mathieu frank]

c'est les exceptions qu'il faut trouver
idem pour moi , pas possible de vire sous le meme toit , et il n'est pas question d'enfants ( ou je serais le géniteur)

je sais qu'elles existent , tu en es la preuve , mais pas simple a rencontrer

[Artemisia69]

Pour moi une chose est claire : vivre 1 relation mais sans cohabitation -j'ai 1 copain plus ou moins NT et pour lui "vivre en couple" c'est le Graal, pas pour moi, surtout pas!! Je tiens trop à ma solitude, mon rythme...J'ai trop perdu d'énergie dans la cohabitation conjugale- s'il trouve 1 nana qui recherche aussi ça, il ira sans doute de ce côté, pas grave, je suis prête, j'assume.

Je suis d'accord, la cohabitation peut être énergivore si chacun n'a pas son espace et ses moments de solitude (ça, ça me paraît juste la condition sine qua non). Mais d'un autre côté un partenaire adéquat peut être un sacré soutien : le mien se charge de certaines tâches que je suis incapable de gérer, me pousse parfois à sortir de ma zone de confort pour découvrir de nouveaux endroits ou de nouvelles personnes, et on partage le même humour pourri (parfois je vois tellement la vie sans nuances qu'il m'aide à me détendre un peu)...

Donc oui, j'ai tendance à penser que si ça n'avait pas été lui, ça n'aurait été personne (quand je disais que la nuance, c'est pas mon fort ), et que là, même si la vie à deux, c'est clairement pas évident pour moi, (je ne vais pas non plus prétendre que notre parcours est idyllique et qu'il n'y a jamais de tensions entre nous), eh bien quand je mets les choses dans la balance j'y trouve quand même mon compte

[Monstera]

En ce qui me concerne, je vis avec ma compagne depuis près d'un an, et j'ai vécu avec ma conjointe précédente pendant 6 ans. Dans les deux cas, une chose a grandement facilité la cohabitation pour moi (et toujours aujourd'hui) : nous avons chacun notre chambre. Cela nous permet d'avoir chacun notre propre espace, de pouvoir choisir d'être seul ou non en fermant la porte. On ne dort quasiment jamais ensemble, et c'est pour nous une grande satisfaction. On a chacun notre rythme et on n'impacte pas l'autre avec.

Comme tu le dis Artemisia, avoir chacun son espace et ses moments de solitude, c'est pour moi une condition sine qua non à la vie en couple.

[Dehlynah]

Et on parle pas de vie de famille là...
Épuisant...Boulot, couple, enfants - cette vie m'a terrassée.
Seule avec 2 enfants une semaine sur 2 j'ai enfin trouvé mon rythme, mon équilibre - précieux (après 3 ans de dépression et difficultés sans nom), je ne peux pour le.moment de me projeter autrement - c'est sans doute possible de créer une chouette vie avec quelqu'un d'autre mais quelqu'un de mature (surtout), bienveillant et tolérant, et dans un grand espace -ça fait bcp de conditions à réunir donc pour l'instant je profite de ce que je vis, ça me plaît bien et j'y trouve mon équilibre, pour mon copain c'est assez insécurisant je crois cette forme d'indépendance que j'ai (si je le vois tant mieux, vraiment j'en suis heureuse, mais sinon ben j'ai toujours plein de choses passionnantes à faire - seule) lui il voit le.couple surtout comme une coopération globale (ce que je voyais comme ça aussi et dans un sens avec mon ex mari on se complétait bien, mais ses pbs d'impulsivité et de violence ont tout gâché...On se complétait mais nous 2 ça faisait aussi un cocktail explosif.)

[Artemisia69]

C'est sûr que la situation que tu décris avec ton ex devait être ingérable, je pense qu'on a aussi besoin d'un partenaire stable, et que si ça n'est pas le cas... Mieux vaut seul(e) que mal accompagné(e).

Et la vie de famille oui, c'est épuisant. J'y ai laissé des plumes aussi, surtout qu'avec d'autres personnes ayant des problèmes avec les fonctions exécutives à la maison je me sentais parfois totalement submergée. Il y a eu des passages très difficiles pour les enfants aussi, mais maintenant mon aîné est stable, il a pris son indépendance et ne vit plus avec nous, et la cadette, à 21 ans, est plus ou moins autonome, mais on est là pour eux quand ils en ont besoin.

Et oui, ton copain doit pouvoir comprendre que de ne pas vivre avec toi, ça te donne de l'espace, et ça peut aussi lui éviter quelques inconvénients. Perso je ne m'ennuie jamais quand je suis toute seule, et je peux aussi "m'effondrer tranquille" sans avoir l'impression d'être un poids pour qui que ce soit.