Bonjour Nathan et bonjour à tous,
Nathan, je voudrais te rassurer mais sans trop savoir comment faire. En tout cas ici tu trouveras, j'en suis sûr, du soutien.
WinstonWolfe, j'ai bien aimé ton commentaire juste et sensé. Comme toi, j'ai un peu étudié la question et j'ai constaté que ce que l'on nomme l'empathie n'est pas toujours ce qui serait vraiment l'empathie, après je peux me tromper et d'ailleurs je le fais souvent.
Parfois, l'on nomme l'empathie ce que je nommerais plutôt projection personnelle c'est-à-dire qu'une situation vient nous en rappeler une autre que l'on aura vécue, ainsi, l'on ne ressent pas ce que l'
autre ressent, mais ce que
nous avons ressenti dans le passé face à une situation qui y ressemble.
Il peut arriver que l'empathie soit confondue avec la réaction empathique, or, cette dernière peut être simulée et je crois qu'elle l'est souvent. Ne pas avoir de réaction empathique, ne pas en avoir à un moment pour, peut-être, en avoir une plus tard, ne pas avoir de réaction empathique appropriée ne signifie pas que nous n'avons pas d'empathie, la forme est différente, c'est tout. L'empathie ce n'est pas, à mon sens, la réaction mais le ressenti, ce que l'on ressent mais pas forcément la réaction que l'on a suite à ce que l'on ressent ou à ce que l'on est supposé ressentir.
Aussi, je dirais que l'empathie serait d'être lié avec la substance émotionnelle ambiante. La façon dont on réagit ne me semble pas être lié directement à l'empathie même si souvent ça y est directement lié.
Ce que décris Charles au début de son premier message me fait penser à une chose. La douleur d'autrui peut provoquer chez tout le monde comme elle peut le provoquer chez les Aspergers une forte émotion, voire très forte. Suite à cette émotion la réaction pourra dépendre de notre gestion de l'émotion. Je crois que les Aspergers ont plus de difficultés liées à la gestion de l'empathie qu'à l'empathie-même. Vous n'imaginez peut-être pas à quel point sont nombreuses les personnes, de tout type, qui ne savent pas gérer leurs émotions. Cela s'apprend, dès le plus jeune âge. Maintenant, imaginons une personne Asperger qui ressentira de fortes émotions aussi bien personnelles, liées à elle-même, qu'empathiques, liées aux autres mais qu'elles soient dans un cadre familial qui gère très mal l'émotion. Elle sera sans doute décontenancée face à tout ce qu'elle ressent et, comme une chose gênante qui perturbe le quotidien, aura choisi, consciemment ou inconsciemment de se contenir voire de refouler. Les années passant, elle aura oublié cet épisode de la première enfance, d'autant qu'il se sera passé inconsciemment bien souvent, et, vu qu'elle n'aura pas de réaction ni de ressenti particulier, elle pensera ne pas avoir d'empathie.
Ceci est hypothétique mais c'est ce qui m'est arrivé. J'ai aussi constaté que dire que les Aspergers ont un manque d'empathie c'est faire un gros raccourci qui sera souvent faux, pour ne pas dire tout le temps. On pourra confondre processus mis en place face à un manque de gestion émotionnelle dans un contexte particulier au simple manque d'empathie. Même un enfant non-autiste dans une famille qui n'assume pas ses émotions voire les refoulent pourra devenir un adulte froid car il sera coupé de ses émotions. Alors, si l'on pense qu'un Asperger peut avoir une émotivité démultipliée, on imagine bien que les conséquences peuvent être, elles aussi, démultipliées.
Je me lance...
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