Le diagnostic : comment ça s'est passé pour vous ?
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Re: Comment avez-vous été diagnostiqués
Bonjour,
Alors diagnostic 1 en libéral
Étape 1 pré diagnostic avec une psychologue.
Il y a eu le RDV préalable (1h)
Les tests + questionnaires (3h il me semble)
Étape 2 le psychiatre
2 RDV d'1 espacés de 15 jours.
Diagnostic 2 au CRA
RDV 1 psychiatre 3h
RDV 2 : psychologue 2h je crois
RDV 3 : restitution par le psychiatre 1h.
J'ai eu pour les deux un compte rendu, qui m'a servi à obtenir la RQTH.
Alors diagnostic 1 en libéral
Étape 1 pré diagnostic avec une psychologue.
Il y a eu le RDV préalable (1h)
Les tests + questionnaires (3h il me semble)
Étape 2 le psychiatre
2 RDV d'1 espacés de 15 jours.
Diagnostic 2 au CRA
RDV 1 psychiatre 3h
RDV 2 : psychologue 2h je crois
RDV 3 : restitution par le psychiatre 1h.
J'ai eu pour les deux un compte rendu, qui m'a servi à obtenir la RQTH.
HPI (2018)
TSA (février 2020 en libéral, décembre 2021 au CRA)
TDAH (avril 2023)
TSA (février 2020 en libéral, décembre 2021 au CRA)
TDAH (avril 2023)
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Re: Comment avez-vous été diagnostiqués
Me concernant : Tout fait en CRA après plusieurs recommandations de professionnels et plusieurs éléments très alarmants qu'on a laissé traîner et qui ont induit un contact en urgence avec le CRA. Mon diagnostic a fait l'objet d'un cas d'urgence en fait.
-Premier contact avec le CRA lancé par 1 proche pour expliciter la situation et l'urgence.
-Consultation de pré-évaluation psychiatrique au CRA avec 1 médecin psychiatre spécialisé TSA et 1 psychologue sur une matinée.
-Délibération dans la même journée entre ces 2 professionnels pour connaître la nécessité de passer les bilans : Ce qui a induit à une nécessité de passer les bilans avec un pré-diagnostic de TSA par le CRA.
-Phase de bilans au CRA sur une semaine entière :
-ADOS-2 avec 1 éducatrice spécialisée qui s'occupait de me faire faire les activités tout en analysant et 1 psychologue qui tenait le rôle d'examinatrice derrière la caméra, posait des questions en analysant et remplissant le formulaire. (Sur 1 matinée)
-Bilan orthophonique avec 1 orthophoniste. (Sur 1 aprem)
-ADI-R pour mon parent avec 1 psychologue, bilan auquel je n'ai pas assisté mais qui a été super long. (Sur 1 matinée)
-Bilan psychologique complet avec 1 psychologue plus qu'extraordinaire ( certains savent ), on y a passé 5h mais ça valait le coup. (Sur 1 aprem)
(Entre temps, réunion de l'équipe pluridisciplinaire, visionnage des vidéos, rassemblement des éléments de chaque professionnels pour chaque bilan)
-Restitition du compte-rendu des bilans par le médecin psychiatre spécialisé TSA avec explications, pose du diagnostic de TSA, discussion des préconisations, prises en charges et aides à demander... (dans la matinée)
-En compte-rendu, j'ai eu droit à un gros dossier d'une 40aine de pages tout relié, avec couverture plastifiée à l'avant, belle couverture cartonnée au dos avec tous les détails de chaque bilans.
-Ayant d'autres troubles à côté dont 1 autre TND en plus du TSA, au niveau des aides, le CRA m'a imprimé directement le formulaire de demande de dossier MDPH pour commencer à faire les démarches pour demander des aides.
Au niveau de l'université et des études, j'ai pu fournir les bilans au format numérique au pôle handicap afin d'améliorer les aménagements.
Je bénéficie d'une AAH, d'un 100% ALD et de prises en charge par des professionnels qui connaissent le TSA (bon, ça c'est plutôt un coup de chance de les avoir trouvé) et d'un accompagnement par une association qui possède des structures SESSAD TSA + SAMSAH TSA (intervention d'un éducateur spécialisé pour le moment, sûrement un peu d'ergothérapie de prévue et intervention des jobcoach).
-Etant suivie en clinique psychiatrique par 1 médecin psychiatre spécialiste dans les TSA, cela m'a permis de pouvoir traiter les comorbidités (trouble anxiodépressif, notamment) avec un traitement qui a été posé de manière très progressive et adaptée à mon cas, en étant à l'écoute de mes particularités et du fait que les traitements peuvent être néfastes chez les personnes TSA.
-Premier contact avec le CRA lancé par 1 proche pour expliciter la situation et l'urgence.
-Consultation de pré-évaluation psychiatrique au CRA avec 1 médecin psychiatre spécialisé TSA et 1 psychologue sur une matinée.
-Délibération dans la même journée entre ces 2 professionnels pour connaître la nécessité de passer les bilans : Ce qui a induit à une nécessité de passer les bilans avec un pré-diagnostic de TSA par le CRA.
-Phase de bilans au CRA sur une semaine entière :
-ADOS-2 avec 1 éducatrice spécialisée qui s'occupait de me faire faire les activités tout en analysant et 1 psychologue qui tenait le rôle d'examinatrice derrière la caméra, posait des questions en analysant et remplissant le formulaire. (Sur 1 matinée)
-Bilan orthophonique avec 1 orthophoniste. (Sur 1 aprem)
-ADI-R pour mon parent avec 1 psychologue, bilan auquel je n'ai pas assisté mais qui a été super long. (Sur 1 matinée)
-Bilan psychologique complet avec 1 psychologue plus qu'extraordinaire ( certains savent ), on y a passé 5h mais ça valait le coup. (Sur 1 aprem)
-Bilan psychomoteur et sensoriel avec 1 psychomot. (Sur 1 matinée)Spoiler :
-Bilan social avec 1 assistante sociale et 1 stagiaire qui m'ont d'abord reçue en solo puis ensuite avec ma mère. (1 matinée)Spoiler :
(Entre temps, réunion de l'équipe pluridisciplinaire, visionnage des vidéos, rassemblement des éléments de chaque professionnels pour chaque bilan)
-Restitition du compte-rendu des bilans par le médecin psychiatre spécialisé TSA avec explications, pose du diagnostic de TSA, discussion des préconisations, prises en charges et aides à demander... (dans la matinée)
-En compte-rendu, j'ai eu droit à un gros dossier d'une 40aine de pages tout relié, avec couverture plastifiée à l'avant, belle couverture cartonnée au dos avec tous les détails de chaque bilans.
-Ayant d'autres troubles à côté dont 1 autre TND en plus du TSA, au niveau des aides, le CRA m'a imprimé directement le formulaire de demande de dossier MDPH pour commencer à faire les démarches pour demander des aides.
Au niveau de l'université et des études, j'ai pu fournir les bilans au format numérique au pôle handicap afin d'améliorer les aménagements.
Je bénéficie d'une AAH, d'un 100% ALD et de prises en charge par des professionnels qui connaissent le TSA (bon, ça c'est plutôt un coup de chance de les avoir trouvé) et d'un accompagnement par une association qui possède des structures SESSAD TSA + SAMSAH TSA (intervention d'un éducateur spécialisé pour le moment, sûrement un peu d'ergothérapie de prévue et intervention des jobcoach).
-Etant suivie en clinique psychiatrique par 1 médecin psychiatre spécialiste dans les TSA, cela m'a permis de pouvoir traiter les comorbidités (trouble anxiodépressif, notamment) avec un traitement qui a été posé de manière très progressive et adaptée à mon cas, en étant à l'écoute de mes particularités et du fait que les traitements peuvent être néfastes chez les personnes TSA.
TSA sans déficience intellectuelle et sans altération du langage + trouble anxiodépressif associé - CRA régional (2021)
Ce n'est qu'en essayant continuellement que l'on finit par réussir.
Plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. ~ Les Shadoks
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Re: Le diagnostic : comment ça s'est passé pour vous ?
Pour moi, cela c'est passé en deux journées.
La première journée, ma mère à été convoquée. Avec des photos de moi enfant, et des questions sur ma jeunesse. J'étais convoqué aussi.
La deuxième journée à quelques semaines près, c'était pour mesuré les différentes compétences. Je ne critique personne, la neuropsychiatre était très gentille. Mais j'ai vécu ça comme un viol. J'étais dans le déni. Ce que j'ai détesté c'est de me sentir pris pour un hamster qui court dans une roue.
Finalement on a quelques semaines après le diagnostic final.
La première journée, ma mère à été convoquée. Avec des photos de moi enfant, et des questions sur ma jeunesse. J'étais convoqué aussi.
La deuxième journée à quelques semaines près, c'était pour mesuré les différentes compétences. Je ne critique personne, la neuropsychiatre était très gentille. Mais j'ai vécu ça comme un viol. J'étais dans le déni. Ce que j'ai détesté c'est de me sentir pris pour un hamster qui court dans une roue.
Finalement on a quelques semaines après le diagnostic final.
TSA, diagnostic établi à mes 33 ans par le CRA de ma région.
"Ce syndrome est caractérisé chez ce patient par l’absence de détérioration intellectuelle, un syndrome dysexécutif, un déficit d'attention"
"Ce syndrome est caractérisé chez ce patient par l’absence de détérioration intellectuelle, un syndrome dysexécutif, un déficit d'attention"
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Re: Le diagnostic : comment ça s'est passé pour vous ?
Bonjour,
Mon parcours a été le suivant (en libéral uniquement) :
- j'ai consulté un psychologue clinicien pour un mal-être diffus avec une anxiété très prononcée et un fort déficit d'estime et de confiance en moi. Au bout de 6 séances d'une heure chacune, basées sur des échanges au cours desquels j'ai relaté mon vécu et répondu à quelques questions, il a évoqué le fait que je sois très probablement "TSA à tendance asperger de niveau faible à modéré"... Aucune explication complémentaire, aucune orientation de quelque nature que ce soit, rien pour me suggérer quoi faire pour obtenir un diagnostic vu qu'un psychologue n'est pas habilité à en poser un...
- en parallèle, je consultais déjà un psychiatre depuis plusieurs mois qui me traitait pour syndrome anxio-depressif. Lorsque le psychologue m'a fait son annonce, ne comprenant pas pourquoi le psychiatre ne m'avait rien dit de tel, je suis allé le voir. Je lui ai posé la question, sans évoquer le psychologue, et il a confirmé...
- afin de pouvoir me situer très précisément sur le spectre, il m'a orienté vers un cabinet de psychologues/neuropsychologues spécialisés pour passer les tests du bilan. Les résultats ont confirmé : je suis bien sur le spectre re.
Tout ceci est résumé très succinctement sous ma signature.
Les aides obtenues sont d'ordre administratif :
- la RQTH, pour lorsque je pensais pouvoir encore travailler...,
- l'intégration à un dispositif d'emploi accompagné qui ne m'a été que d'un très faible secours vu que la job-coach n'était pas formée au TSA, ne faisait pas l'effort de se former et estimait que ce n'était pas son rôle de sensibiliser l'équipe que j'ai intégrée lorsque j'ai trouver, seule, un CDD,
- l'AAH avec une restriction substantielle d'accès au monde du travail.
Pour le moment, je n'ai aucune aide humaine régulière vu que localement il n'y a pas de professionnels compétents, c'est-à-dire formés dans l'accompagnement et le suivi de personnes TSA.
J'ai, depuis quelques mois, un suivi, tous les 2 à 3 semaines, avec une psychologue compétente. Les séances ont lieu en visioconférence, son cabinet n'étant pas à proximité, mon département étant totalement dépourvu...
Toutes les démarches, les recherches, la collecte d'informations je les ai faites quasiment seule ou presque : c'est épuisant, anxiogène et très energivore.
Le parcours a débuté en mars 2019...
Bon courage
Modération (Tugdual) : Suppression de balises HTML.
Mon parcours a été le suivant (en libéral uniquement) :
- j'ai consulté un psychologue clinicien pour un mal-être diffus avec une anxiété très prononcée et un fort déficit d'estime et de confiance en moi. Au bout de 6 séances d'une heure chacune, basées sur des échanges au cours desquels j'ai relaté mon vécu et répondu à quelques questions, il a évoqué le fait que je sois très probablement "TSA à tendance asperger de niveau faible à modéré"... Aucune explication complémentaire, aucune orientation de quelque nature que ce soit, rien pour me suggérer quoi faire pour obtenir un diagnostic vu qu'un psychologue n'est pas habilité à en poser un...
- en parallèle, je consultais déjà un psychiatre depuis plusieurs mois qui me traitait pour syndrome anxio-depressif. Lorsque le psychologue m'a fait son annonce, ne comprenant pas pourquoi le psychiatre ne m'avait rien dit de tel, je suis allé le voir. Je lui ai posé la question, sans évoquer le psychologue, et il a confirmé...
- afin de pouvoir me situer très précisément sur le spectre, il m'a orienté vers un cabinet de psychologues/neuropsychologues spécialisés pour passer les tests du bilan. Les résultats ont confirmé : je suis bien sur le spectre re.
Tout ceci est résumé très succinctement sous ma signature.
Les aides obtenues sont d'ordre administratif :
- la RQTH, pour lorsque je pensais pouvoir encore travailler...,
- l'intégration à un dispositif d'emploi accompagné qui ne m'a été que d'un très faible secours vu que la job-coach n'était pas formée au TSA, ne faisait pas l'effort de se former et estimait que ce n'était pas son rôle de sensibiliser l'équipe que j'ai intégrée lorsque j'ai trouver, seule, un CDD,
- l'AAH avec une restriction substantielle d'accès au monde du travail.
Pour le moment, je n'ai aucune aide humaine régulière vu que localement il n'y a pas de professionnels compétents, c'est-à-dire formés dans l'accompagnement et le suivi de personnes TSA.
J'ai, depuis quelques mois, un suivi, tous les 2 à 3 semaines, avec une psychologue compétente. Les séances ont lieu en visioconférence, son cabinet n'étant pas à proximité, mon département étant totalement dépourvu...
Toutes les démarches, les recherches, la collecte d'informations je les ai faites quasiment seule ou presque : c'est épuisant, anxiogène et très energivore.
Le parcours a débuté en mars 2019...
Bon courage
Modération (Tugdual) : Suppression de balises HTML.
Pré-diagnostic TSA asperger, de niveau faible à modéré, par psychologue clinicien en 03/2019
Confirmation par psychiatre en 04/2019, à 51 ans
Juin 2020 : tests du bilan diagnostic réalisés dans le privé - QI hétérogène
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Re: Le diagnostic : comment ça s'est passé pour vous ?
Bravo pour ton parcours, Margotton91.margotton91 a écrit : ↑mercredi 22 juin 2022 à 13:02 Bonjour,
Mon parcours a été le suivant (en libéral uniquement) :
- j'ai consulté un psychologue clinicien pour un mal-être diffus avec une anxiété très prononcée et un fort déficit d'estime et de confiance en moi. Au bout de 6 séances d'une heure chacune, basées sur des échanges au cours desquels j'ai relaté mon vécu et répondu à quelques questions, il a évoqué le fait que je sois très probablement "TSA à tendance asperger de niveau faible à modéré"... Aucune explication complémentaire, aucune orientation de quelque nature que ce soit, rien pour me suggérer quoi faire pour obtenir un diagnostic vu qu'un psychologue n'est pas habilité à en poser un...
- en parallèle, je consultais déjà un psychiatre depuis plusieurs mois qui me traitait pour syndrome anxio-depressif. Lorsque le psychologue m'a fait son annonce, ne comprenant pas pourquoi le psychiatre ne m'avait rien dit de tel, je suis allé le voir. Je lui ai posé la question, sans évoquer le psychologue, et il a confirmé...
- afin de pouvoir me situer très précisément sur le spectre, il m'a orienté vers un cabinet de psychologues/neuropsychologues spécialisés pour passer les tests du bilan. Les résultats ont confirmé : je suis bien sur le spectre re.
Tout ceci est résumé très succinctement sous ma signature.
Les aides obtenues sont d'ordre administratif :
- la RQTH, pour lorsque je pensais pouvoir encore travailler...,
- l'intégration à un dispositif d'emploi accompagné qui ne m'a été que d'un très faible secours vu que la job-coach n'était pas formée au TSA, ne faisait pas l'effort de se former et estimait que ce n'était pas son rôle de sensibiliser l'équipe que j'ai intégrée lorsque j'ai trouver, seule, un CDD,
- l'AAH avec une restriction substantielle d'accès au monde du travail.
Pour le moment, je n'ai aucune aide humaine régulière vu que localement il n'y a pas de professionnels compétents, c'est-à-dire formés dans l'accompagnement et le suivi de personnes TSA.
J'ai, depuis quelques mois, un suivi, tous les 2 à 3 semaines, avec une psychologue compétente. Les séances ont lieu en visioconférence, son cabinet n'étant pas à proximité, mon département étant totalement dépourvu...
Toutes les démarches, les recherches, la collecte d'informations je les ai faites quasiment seule ou presque : c'est épuisant, anxiogène et très energivore.
Le parcours a débuté en mars 2019...
Bon courage
Modération (Tugdual) : Suppression de balises HTML.
Ce qui m'énerve, c'est que quand tu es allée voir le psychiatre en disant que tu étais peut-être autiste, le psychiatre t'a confirmé.
Mais pourquoi ne te l'avait-il pas dit avant ? Pourquoi ne t'avait-il pas orienté plus tôt vers le cabinet de spécialistes ? Pffff...
Par contre, le psychologue que tu as vu me semble hyper efficace et franc. Et au moins, il ne t'a pas fait perdre de temps. Il t'a dit rapidement l'hypothèse qu'il avait en tête.
Tree
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Re: Le diagnostic : comment ça s'est passé pour vous ?
Tree,
Il semblerait que mon psychiatre était "embarrassé" pour me parler "ouvertement" du TSA lorsqu'il y a pensé, sans compter qu'à l'époque, il n'était pas au point sur le sujet... C'était en avril 2019. Il ne lui a pas fallu longtemps pour se mettre à jour car il s'est retrouvé, peu de temps après, avec plusieurs patients concernés... D'autres n'auraient pas fait l'effort... Ils ont déjà tellement de patients par ailleurs... Quoiqu'il en soit, avec le recul, je ne lui en veux pas, bien au contraire. Je le consulte toujours. J'y vais dans 3 jours, d'ailleurs. C'est en lui que j'ai le plus confiance... C'est lui qui m'a le plus aidée. Il m'avait dit qu'il m'aiderait, il l'a fait. Tout ce qu'il m'avait expliqué c'est passé comme il l'avait dit.
Il m'a même expliqué, alors que ce n'est pas son rôle, le fonctionnement de la CAF vis-à-vis de son accord ou pas pour l'aspect financier de l'AAH... (Cela, c'est le boulot d'une assistante sociale... Quand j'avais besoin de ces infos, nous étions confinés : impossible de rencontrer une assistante sociale et de parler avec une au téléphone...
En tant que patiente d'un psychiatre, j'ai pu aller le consulter avec une dérogation...
Quant au psychologue, certes, pour poser des mots sur mes maux, il a été efficace et franc mais ce fut des seuls mérites à mon .
Il s'est révélé totalement incompétent pour m'accompagner... Ce n'est pas faute, pourtant de le lui avoir demandé, à plusieurs reprises... Il n'a pas eu l'honnêteté intellectuelle de le reconnaître : pas formé pour cela, pas la curiosité intellectuelle pour faire la démarche et incapable de se remettre en question...
J'ai mis les pieds dans le plat plusieurs fois car à l'époque j'avais confiance en lui. Je pensais, bien naïvement, qu'il s'ameliorerait.
En fait, son objectif était de me rééduquer pour me faire entrer dans le moule imposé de la société... Il voulait aussi m'apprendre ce qu'est la vie... alors que j'ai presque 15 ans de plus que lui...
En fait, la relation était normale jusqu'à ce qu'il me dise qu'elle était la nature de mes difficultés. Cela c'est maintenu encore pendant 2 ou 3 séances et c'est dégradé par la suite...
Sa consœur que je bois désormais m'a expliqué que j'avais été victime de maltraitance psychologique de sa part, que c'est essentiellement dû à sa culture psychanalytique, culture inadaptée pour le suivi et l'accompagnement des personnes TSA.
Mon psychiatre n'est pas de culture psychanalytique...
Il semblerait que mon psychiatre était "embarrassé" pour me parler "ouvertement" du TSA lorsqu'il y a pensé, sans compter qu'à l'époque, il n'était pas au point sur le sujet... C'était en avril 2019. Il ne lui a pas fallu longtemps pour se mettre à jour car il s'est retrouvé, peu de temps après, avec plusieurs patients concernés... D'autres n'auraient pas fait l'effort... Ils ont déjà tellement de patients par ailleurs... Quoiqu'il en soit, avec le recul, je ne lui en veux pas, bien au contraire. Je le consulte toujours. J'y vais dans 3 jours, d'ailleurs. C'est en lui que j'ai le plus confiance... C'est lui qui m'a le plus aidée. Il m'avait dit qu'il m'aiderait, il l'a fait. Tout ce qu'il m'avait expliqué c'est passé comme il l'avait dit.
Il m'a même expliqué, alors que ce n'est pas son rôle, le fonctionnement de la CAF vis-à-vis de son accord ou pas pour l'aspect financier de l'AAH... (Cela, c'est le boulot d'une assistante sociale... Quand j'avais besoin de ces infos, nous étions confinés : impossible de rencontrer une assistante sociale et de parler avec une au téléphone...
En tant que patiente d'un psychiatre, j'ai pu aller le consulter avec une dérogation...
Quant au psychologue, certes, pour poser des mots sur mes maux, il a été efficace et franc mais ce fut des seuls mérites à mon .
Il s'est révélé totalement incompétent pour m'accompagner... Ce n'est pas faute, pourtant de le lui avoir demandé, à plusieurs reprises... Il n'a pas eu l'honnêteté intellectuelle de le reconnaître : pas formé pour cela, pas la curiosité intellectuelle pour faire la démarche et incapable de se remettre en question...
J'ai mis les pieds dans le plat plusieurs fois car à l'époque j'avais confiance en lui. Je pensais, bien naïvement, qu'il s'ameliorerait.
En fait, son objectif était de me rééduquer pour me faire entrer dans le moule imposé de la société... Il voulait aussi m'apprendre ce qu'est la vie... alors que j'ai presque 15 ans de plus que lui...
En fait, la relation était normale jusqu'à ce qu'il me dise qu'elle était la nature de mes difficultés. Cela c'est maintenu encore pendant 2 ou 3 séances et c'est dégradé par la suite...
Sa consœur que je bois désormais m'a expliqué que j'avais été victime de maltraitance psychologique de sa part, que c'est essentiellement dû à sa culture psychanalytique, culture inadaptée pour le suivi et l'accompagnement des personnes TSA.
Mon psychiatre n'est pas de culture psychanalytique...
Pré-diagnostic TSA asperger, de niveau faible à modéré, par psychologue clinicien en 03/2019
Confirmation par psychiatre en 04/2019, à 51 ans
Juin 2020 : tests du bilan diagnostic réalisés dans le privé - QI hétérogène
Confirmation par psychiatre en 04/2019, à 51 ans
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Re: Le diagnostic : comment ça s'est passé pour vous ?
Ah ok.
C'est bien un psychiatre capable de se former aux TSA. Cela prouve une certaine humilité.
Il y a de bons psychiatres même si, par expérience, ils sont rares et en minorité.
J'en vois un depuis quelque temps aussi, il me sert d'éduc parfois... (pas pour me ré-éduquer comme ton psychologue voulait faire, mais pour m'aider à m'organiser).
Je sors un peu du sujet du fil mais depuis 2019, de quoi parlez-vous toi et ton psychiatre ? Parce que je ne sais pas trop ce qu'il faut que je dise au mien quand je le vois. Il attend de moi que je parle, j'ai l'impression. Mais si on ne me lance pas, je n'ai rien à dire.
Peux-tu me dire de quoi vous conversez ? (sans me raconter des choses personnelles)
Est-ce que tu as un objectif / un sujet de conversation avant le rendez-vous ?
Ou est-ce lui qui te lance sur un sujet ?
Y a-t-il eu une évolution depuis 2 ou 3 ans que tu le vois ?
J'aimerais bien avoir un mode d'emploi parce que je rame et pourtant il est bien ce psy. Mais je ne sais pas de quoi parler, de ma situation professionnelle ? de mes passions ? de mes émotions ? de mon humeur du jour ? et par où commencer ?
merci d'avance pour tes conseils
Tree
C'est bien un psychiatre capable de se former aux TSA. Cela prouve une certaine humilité.
Il y a de bons psychiatres même si, par expérience, ils sont rares et en minorité.
J'en vois un depuis quelque temps aussi, il me sert d'éduc parfois... (pas pour me ré-éduquer comme ton psychologue voulait faire, mais pour m'aider à m'organiser).
Je sors un peu du sujet du fil mais depuis 2019, de quoi parlez-vous toi et ton psychiatre ? Parce que je ne sais pas trop ce qu'il faut que je dise au mien quand je le vois. Il attend de moi que je parle, j'ai l'impression. Mais si on ne me lance pas, je n'ai rien à dire.
Peux-tu me dire de quoi vous conversez ? (sans me raconter des choses personnelles)
Est-ce que tu as un objectif / un sujet de conversation avant le rendez-vous ?
Ou est-ce lui qui te lance sur un sujet ?
Y a-t-il eu une évolution depuis 2 ou 3 ans que tu le vois ?
J'aimerais bien avoir un mode d'emploi parce que je rame et pourtant il est bien ce psy. Mais je ne sais pas de quoi parler, de ma situation professionnelle ? de mes passions ? de mes émotions ? de mon humeur du jour ? et par où commencer ?
merci d'avance pour tes conseils
Tree
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Re: Le diagnostic : comment ça s'est passé pour vous ?
Vu que cela sort du sujet du fil, réponse en MP...
Pré-diagnostic TSA asperger, de niveau faible à modéré, par psychologue clinicien en 03/2019
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Re: Le diagnostic : comment ça s'est passé pour vous ?
Déjà posté sur ma présentation/ livre de bord, il m'a semblé éventuellement intéressant de rapporter l'expérience ici.
_________________________
Cher forum,
Aujourd'hui, je vais te parler de quelque chose que j'ai occulté jusqu'à présent mais qui pourrait être d'intérêt général.
Tout d'abord, un petit historique résumé de ma situation pour vous donner le contexte.
En Mai 2020, après plusieurs sevrages et une abstinence qui n'a duré au maximum qu'un an dans de grandes difficultés, je décide d'employer les grands moyens pour traiter mon alcoolo-dépendance. Je me fais hospitaliser avec post-cure pour une durée indéterminée.
Le travail avec l'équipe soignante suggère à ma grande surprise le schéma suivant : j'utiliserais l'alcool comme anxiolytique pour contrer un TAG, lui-même étant un trouble associé à un TSA. Je tombe de l'armoire parce que je vais à l'époque sur mes 55 ans et que personne n'a jamais pensé à ça.
Trois mois plus tard, à ma sortie, je me fais suivre par une psychologue de l'ANPAA (aujourd'hui Addictions France) qui confirme pour sa part le TSA. La problématique de l'addiction semble durablement mise à distance depuis ma thérapie de choc et elle me pousse pendant deux ans à me faire dépister pour le TSA dans le but, entre autres, de faire une demande d'AAH puisque je ne m'en sors pas avec le RSA (j'ai une problématique familiale complexe avec un fils borderline en partie à charge) et que la perspective de retravailler de façon classique semble pour le moins peu crédible.
Je suis à ce moment-là totalement convaincu et, parallèlement à un dossier CRA, pour gagner du temps, ma psycho me suggère le nom d'un psychiatre libéral.
Le verdict est sans ambiguïté : TSA avec TAG et TDA/H en troubles associés.
Et c'est là que ça deviens intéressant. Je vis extrêmement mal ce diagnostic. Deux horribles mois où je sors à peine de ma chambre dans un état épouvantable.
Je réalise que je n'ai pas tellement de marge de progression et c'est dur à avaler, en particilier avec le
TDA/H qui me pourrit la vie et dont je pensais les symptômes d'ordre purement psychologique, à la recherche d'un événement déclencheur inexistant depuis des décennies. Les moyens ergothérapiques pour survivre, je les connais déjà puisque je les ai mis au point tout seul depuis longtemps par empirisme : un agenda qui est ma bible et quand je suis face à une action que je trouve complexe à réaliser ou que je suis fatigué, j'écris un process avec un diagramme stratégique et logique de l'ordre des tâches à mener. J'applique peu ou prou les méthodes employées par l'industrie. Ça manque de poésie, c'est chronophage et pas toujours applicable dans l'action et/ou pour les petites choses du quotidien, mais on n'a rien trouvé de mieux à me proposer.
Je viens de sortir de ma phase anxio-dépressive depuis quelques jours et je suis en mesure d'en parler plus sereinement, avec un peu de recul. Ce verdict tant attendu est bien sûr un soulagement, mais il y a un contrecoup. Ça ne passe pas comme une lettre à la poste. Ça m'a aussi mis dans un sale état. J'avais déjà lu ici et là dans tes rubriques, cher forum, ce type de situation. Mais quand on le vit soi-même, c'est autre chose.
Bien à toi cher forum, bizouilles et attention aux virus.
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Cher forum,
Aujourd'hui, je vais te parler de quelque chose que j'ai occulté jusqu'à présent mais qui pourrait être d'intérêt général.
Tout d'abord, un petit historique résumé de ma situation pour vous donner le contexte.
En Mai 2020, après plusieurs sevrages et une abstinence qui n'a duré au maximum qu'un an dans de grandes difficultés, je décide d'employer les grands moyens pour traiter mon alcoolo-dépendance. Je me fais hospitaliser avec post-cure pour une durée indéterminée.
Le travail avec l'équipe soignante suggère à ma grande surprise le schéma suivant : j'utiliserais l'alcool comme anxiolytique pour contrer un TAG, lui-même étant un trouble associé à un TSA. Je tombe de l'armoire parce que je vais à l'époque sur mes 55 ans et que personne n'a jamais pensé à ça.
Trois mois plus tard, à ma sortie, je me fais suivre par une psychologue de l'ANPAA (aujourd'hui Addictions France) qui confirme pour sa part le TSA. La problématique de l'addiction semble durablement mise à distance depuis ma thérapie de choc et elle me pousse pendant deux ans à me faire dépister pour le TSA dans le but, entre autres, de faire une demande d'AAH puisque je ne m'en sors pas avec le RSA (j'ai une problématique familiale complexe avec un fils borderline en partie à charge) et que la perspective de retravailler de façon classique semble pour le moins peu crédible.
Je suis à ce moment-là totalement convaincu et, parallèlement à un dossier CRA, pour gagner du temps, ma psycho me suggère le nom d'un psychiatre libéral.
Le verdict est sans ambiguïté : TSA avec TAG et TDA/H en troubles associés.
Et c'est là que ça deviens intéressant. Je vis extrêmement mal ce diagnostic. Deux horribles mois où je sors à peine de ma chambre dans un état épouvantable.
Je réalise que je n'ai pas tellement de marge de progression et c'est dur à avaler, en particilier avec le
TDA/H qui me pourrit la vie et dont je pensais les symptômes d'ordre purement psychologique, à la recherche d'un événement déclencheur inexistant depuis des décennies. Les moyens ergothérapiques pour survivre, je les connais déjà puisque je les ai mis au point tout seul depuis longtemps par empirisme : un agenda qui est ma bible et quand je suis face à une action que je trouve complexe à réaliser ou que je suis fatigué, j'écris un process avec un diagramme stratégique et logique de l'ordre des tâches à mener. J'applique peu ou prou les méthodes employées par l'industrie. Ça manque de poésie, c'est chronophage et pas toujours applicable dans l'action et/ou pour les petites choses du quotidien, mais on n'a rien trouvé de mieux à me proposer.
Je viens de sortir de ma phase anxio-dépressive depuis quelques jours et je suis en mesure d'en parler plus sereinement, avec un peu de recul. Ce verdict tant attendu est bien sûr un soulagement, mais il y a un contrecoup. Ça ne passe pas comme une lettre à la poste. Ça m'a aussi mis dans un sale état. J'avais déjà lu ici et là dans tes rubriques, cher forum, ce type de situation. Mais quand on le vit soi-même, c'est autre chose.
Bien à toi cher forum, bizouilles et attention aux virus.
TSA diagnostiqué en mai 2022
(+ TAG, TDA/H et PS)
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Re: Le diagnostic : comment ça s'est passé pour vous ?
A 52 ans, en pleine gueule de bois post-diag, comme certains l'appellent, voici mon parcours:
Avant :
Je fais l'impasse sur l'enfance et l'adolescence, c'est une suite de clichés: anxiété ++, dépression, stimming contrôlé, découverte de l'alcool et des psychotropes, comportements à risque, auto-mutilation... A l'âge adulte, errances diverses, essais de thérapie avortées, toujours l'impression que les psy sont à côté de la plaque en ce qui me concerne. Il y a 3 ans, suite à un gros passage à vide, mon fils consulte à son tour, et lui rencontre les bonnes personnes: son psy l'oriente rapidement vers un bilan TSA, et le diagnostic est positif. Lecture recommandée aux proches : Tony Attwood. Si vous êtes une femme, pas évident de s'y reconnaître, mais il y a tout de même un début de prise de conscience, du coup je me prends à me demander si (poncif honni) "on ne serait pas tous un peu autistes"... Mon fils se reconstruit, moi je patauge toujours.
Je ne m'habitue pas aux difficultés de mon contexte professionnel notamment, et en 2021, un burn-out plus conséquent me ramène chez... un nouveau psy. Coup de chance, celui-ci vient de voir un reportage sur l'autisme au féminin, et il tilte. De mon côté je poursuis mes lectures, et là force m'est de constater que je coche pas mal de cases. Se pose la question de diagnostic : l'idée me stresse énormément (ok, je suis peut-être autiste, mais qu'est-ce que cela va m'apporter d'en avoir la confirmation? Et si je ne suis pas autiste, alors que suis-je?). Aller-retours et questionnements, je fais une liste de pour et de contre et le pour finit par l'emporter. Mon psy m'encourage à entreprendre la démarche, notamment parce que je continue à me considérer comme une neurotypique défectueuse plutôt que comme une personne avec un fonctionnement différent, avec l'estime de soi catastrophique et les comportements de sabotage que cela implique.
Il faut maintenant trouver la structure qui serait susceptible de me prendre en charge: je ne suis pas en France, donc pas de CRA. Les CHU régionaux ont des "pôles autisme", mais dans ma région on ne prend en charge que les enfants, et ceux des autres régions croulent apparemment sous les demandes et ne sont plus autorisés à prendre en charge les demandes émanant d'autres régions, donc pas d'autre ressource que le libéral... Après deux impasses, je finis par trouver un cabinet spécialisé pas trop loin de chez moi où l'on me met en liste d'attente, et après quelques mois une spécialiste me contacte pour me fixer un premier entretien le 10 mai 2022. Je dois préalablement lui fournir un document listant mes propres observations justifiant la demande, un document émanant d'un proche et un rapport de mon psy.
Pendant:
J'étais tellement angoissée que j'ai failli ne pas me rendre à ce premier rendez-vous. Mais la spécialiste est à la fois bienveillante et très pro, je n'en reviens pas qu'on prenne en compte mes besoins spontanément et qu'on me pose enfin les bonnes questions.
J'ai eu ensuite 4 rendez-vous avec différents tests à passer, pas de bilan psychomoteur ou d'orthophoniste pour moi, il y aura néanmoins des questions sur mes éventuelles difficultés dans ces domaines.
Et le 5 juillet vient le jour de la restitution: évidence d'un profil autiste Asperger. Mon QI peut apparemment être considéré comme supérieur à la moyenne, cependant le test révèle un résultat hétérogène qui rend son interprétation peu pertinente dans ce contexte, caractéristique du profil qui confirme le diagnostic. Une prise en charge psy et des aménagements professionnels sont conseillés. Au revoir, et bonnes vacances.
Après:
C'est maintenant, et c'est assez compliqué. Je suis dans l'enseignement, et j'ai eu les vacances d'été pour digérer. Tant mieux, parce que je me suis jetée dans les lectures qu'on m'a recommandées, qui en ont induit d'autres etc., et j'ai développé un intérêt spécifique sur l'autisme qui me phagocyte la vie, cela vous paraîtra certainement familier... Mais je suis complètement auto-centrée et je culpabilise, malgré le "coming-out" que j'ai bien dû faire à mes proches je me cache encore et je ne sais pas trop comment le dire ni à qui.
Phénomène courant apparemment, mes manifestations se sont exacerbées et je me sens "plus autiste qu'avant", mes hypersensibilités me tuent, je suis crevée rien que d'aller faire les courses, je procrastine et j'angoisse, je fuis les contextes sociaux et je ne sais plus comment faire face, ni qui je suis vraiment. Heureusement il paraît que c'est passager, parce que là je ne vois pas comment je pourrai assumer la rentrée dans cet état. L'accompagnement psy va pouvoir reprendre (il était en vacances lui aussi), j'espère que ça va aider, même s'il n'est pas spécialiste il est assez au fait et apprend avec moi...
Quant aux aménagements, je n'ai rien pu faire concrètement car j'avais déjà dû donner mes horaires avant les vacances, il va falloir voir comment ça se passe cette année, mais les années précédentes j'ai énormément somatisé, ce qui m'a "permis" plusieurs arrêts dans l'année avec des certificats médicaux ne mentionnant pas de raison psy. Et je ne me vois pas en parler à mon employeur car je crains qu'avec une telle étiquette, on hésite à me confier des élèves.
Bref, même si ce diagnostic a un côté libérateur et que je découvre avec un intérêt passionné, notamment à travers ce forum, une tribu commune, je ne suis pas encore en mesure d'en apprécier toutes les retombées positives et espère vivement que ça va se décanter...
Avant :
Je fais l'impasse sur l'enfance et l'adolescence, c'est une suite de clichés: anxiété ++, dépression, stimming contrôlé, découverte de l'alcool et des psychotropes, comportements à risque, auto-mutilation... A l'âge adulte, errances diverses, essais de thérapie avortées, toujours l'impression que les psy sont à côté de la plaque en ce qui me concerne. Il y a 3 ans, suite à un gros passage à vide, mon fils consulte à son tour, et lui rencontre les bonnes personnes: son psy l'oriente rapidement vers un bilan TSA, et le diagnostic est positif. Lecture recommandée aux proches : Tony Attwood. Si vous êtes une femme, pas évident de s'y reconnaître, mais il y a tout de même un début de prise de conscience, du coup je me prends à me demander si (poncif honni) "on ne serait pas tous un peu autistes"... Mon fils se reconstruit, moi je patauge toujours.
Je ne m'habitue pas aux difficultés de mon contexte professionnel notamment, et en 2021, un burn-out plus conséquent me ramène chez... un nouveau psy. Coup de chance, celui-ci vient de voir un reportage sur l'autisme au féminin, et il tilte. De mon côté je poursuis mes lectures, et là force m'est de constater que je coche pas mal de cases. Se pose la question de diagnostic : l'idée me stresse énormément (ok, je suis peut-être autiste, mais qu'est-ce que cela va m'apporter d'en avoir la confirmation? Et si je ne suis pas autiste, alors que suis-je?). Aller-retours et questionnements, je fais une liste de pour et de contre et le pour finit par l'emporter. Mon psy m'encourage à entreprendre la démarche, notamment parce que je continue à me considérer comme une neurotypique défectueuse plutôt que comme une personne avec un fonctionnement différent, avec l'estime de soi catastrophique et les comportements de sabotage que cela implique.
Il faut maintenant trouver la structure qui serait susceptible de me prendre en charge: je ne suis pas en France, donc pas de CRA. Les CHU régionaux ont des "pôles autisme", mais dans ma région on ne prend en charge que les enfants, et ceux des autres régions croulent apparemment sous les demandes et ne sont plus autorisés à prendre en charge les demandes émanant d'autres régions, donc pas d'autre ressource que le libéral... Après deux impasses, je finis par trouver un cabinet spécialisé pas trop loin de chez moi où l'on me met en liste d'attente, et après quelques mois une spécialiste me contacte pour me fixer un premier entretien le 10 mai 2022. Je dois préalablement lui fournir un document listant mes propres observations justifiant la demande, un document émanant d'un proche et un rapport de mon psy.
Pendant:
J'étais tellement angoissée que j'ai failli ne pas me rendre à ce premier rendez-vous. Mais la spécialiste est à la fois bienveillante et très pro, je n'en reviens pas qu'on prenne en compte mes besoins spontanément et qu'on me pose enfin les bonnes questions.
J'ai eu ensuite 4 rendez-vous avec différents tests à passer, pas de bilan psychomoteur ou d'orthophoniste pour moi, il y aura néanmoins des questions sur mes éventuelles difficultés dans ces domaines.
Et le 5 juillet vient le jour de la restitution: évidence d'un profil autiste Asperger. Mon QI peut apparemment être considéré comme supérieur à la moyenne, cependant le test révèle un résultat hétérogène qui rend son interprétation peu pertinente dans ce contexte, caractéristique du profil qui confirme le diagnostic. Une prise en charge psy et des aménagements professionnels sont conseillés. Au revoir, et bonnes vacances.
Après:
C'est maintenant, et c'est assez compliqué. Je suis dans l'enseignement, et j'ai eu les vacances d'été pour digérer. Tant mieux, parce que je me suis jetée dans les lectures qu'on m'a recommandées, qui en ont induit d'autres etc., et j'ai développé un intérêt spécifique sur l'autisme qui me phagocyte la vie, cela vous paraîtra certainement familier... Mais je suis complètement auto-centrée et je culpabilise, malgré le "coming-out" que j'ai bien dû faire à mes proches je me cache encore et je ne sais pas trop comment le dire ni à qui.
Phénomène courant apparemment, mes manifestations se sont exacerbées et je me sens "plus autiste qu'avant", mes hypersensibilités me tuent, je suis crevée rien que d'aller faire les courses, je procrastine et j'angoisse, je fuis les contextes sociaux et je ne sais plus comment faire face, ni qui je suis vraiment. Heureusement il paraît que c'est passager, parce que là je ne vois pas comment je pourrai assumer la rentrée dans cet état. L'accompagnement psy va pouvoir reprendre (il était en vacances lui aussi), j'espère que ça va aider, même s'il n'est pas spécialiste il est assez au fait et apprend avec moi...
Quant aux aménagements, je n'ai rien pu faire concrètement car j'avais déjà dû donner mes horaires avant les vacances, il va falloir voir comment ça se passe cette année, mais les années précédentes j'ai énormément somatisé, ce qui m'a "permis" plusieurs arrêts dans l'année avec des certificats médicaux ne mentionnant pas de raison psy. Et je ne me vois pas en parler à mon employeur car je crains qu'avec une telle étiquette, on hésite à me confier des élèves.
Bref, même si ce diagnostic a un côté libérateur et que je découvre avec un intérêt passionné, notamment à travers ce forum, une tribu commune, je ne suis pas encore en mesure d'en apprécier toutes les retombées positives et espère vivement que ça va se décanter...
Modifié en dernier par Artemisia69 le jeudi 18 août 2022 à 19:43, modifié 1 fois.
Former alien, regular autistic person (diagnostic reçu le 5.07.22), deux (grands) enfants TSA
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Re: Le diagnostic : comment ça s'est passé pour vous ?
J'avais vraiment envie de faire ce diagnostic, car j'avais vraiment besoin de savoir ce qui n'allait pas avec moi.
J'ai accepté de faire tous les tests nécessaires.
J'étais à moitié satisfait en apprenant que le diagnostic était positif.
D'un côté, le fait de savoir que ce que l'on a vraiment, de connaitre les obstacles, c'est important.
Pour le travail, car je ne recherchais des postes que pour les personnes "normales", en essayant de paraitre moi-même "normal", et je n'avais aucune chance. J'avais besoin de la RQTH, et je l'ai eue. Le CRA a aidé pour le dossier MDPH.
Pour les psychologues, car j'en ai essayé plusieurs, mais aucun n'était adapté, ne semblait être capable d'aider les autistes, mais j'ai pu en trouver une qui est spécialisée.
Mais d'un autre côté, cette situation était un peu dure à accepter. C'est un signe que je vais avoir beaucoup de difficultés dans toutes les étapes de la vie.
J'ai accepté de faire tous les tests nécessaires.
J'étais à moitié satisfait en apprenant que le diagnostic était positif.
D'un côté, le fait de savoir que ce que l'on a vraiment, de connaitre les obstacles, c'est important.
Pour le travail, car je ne recherchais des postes que pour les personnes "normales", en essayant de paraitre moi-même "normal", et je n'avais aucune chance. J'avais besoin de la RQTH, et je l'ai eue. Le CRA a aidé pour le dossier MDPH.
Pour les psychologues, car j'en ai essayé plusieurs, mais aucun n'était adapté, ne semblait être capable d'aider les autistes, mais j'ai pu en trouver une qui est spécialisée.
Mais d'un autre côté, cette situation était un peu dure à accepter. C'est un signe que je vais avoir beaucoup de difficultés dans toutes les étapes de la vie.
Diagnostiqué TSA / Asperger en 2019 à l'âge de 30 ans.
TDA non diagnostiqué mais probable.
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Re: Le diagnostic : comment ça s'est passé pour vous ?
Pour moi, c'est encore en cours. J'ai des doutes depuis au moins 4 mois depuis qu'une amie Aspi s'est dite convaincue que je l'étais aussi. Son opinion a été corroborée par divers tests sur internet. Ma psychiatre a évoqué elle même l'hypothèse du TSA mais ça prendra du temps avant, en admettant que cela se vérifie. En effet, je dois passer un bilan neuropsychologique et je vais devoir attendre 6 mois avant de voir un spécialiste.
Atteint de TAS, TPE, TSA,dyspraxie constructive visuo-spatiale.
Sors de dépression nerveuse.
En attente de diagnostic TDAH et/TPB et de TAG/TP.
THPI potentiel.
Hyperimpulsif.
Hypersensible.
Sors de dépression nerveuse.
En attente de diagnostic TDAH et/TPB et de TAG/TP.
THPI potentiel.
Hyperimpulsif.
Hypersensible.
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Re: Le diagnostic : comment ça s'est passé pour vous ?
45 min au CRA avec un psychiatre et un interne .... pour me dire non vous n'êtes pas autiste .....
J'ai pas vraiment vu de compétences dans ces personnes (dont l'interne n'a pas décroché un mot), et poser un diagnostique en moins de 45 mn ... heu faut le faire.
Si c'était si facile, n'importe quel psy pourrait le faire...
J'ai pas vraiment vu de compétences dans ces personnes (dont l'interne n'a pas décroché un mot), et poser un diagnostique en moins de 45 mn ... heu faut le faire.
Si c'était si facile, n'importe quel psy pourrait le faire...
Suspicion de TSA, test HPI concluant (2022)
Pré-diagnostic TSA positif (mai 2023)
Pré-diagnostic TSA positif (mai 2023)
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Re: Le diagnostic : comment ça s'est passé pour vous ?
Même pas d'anamnèses ou de tests ?
Quid du camouflage et des surcompensations ?
Quid du camouflage et des surcompensations ?
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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- Prolifique
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- Enregistré le : mercredi 17 juillet 2019 à 16:14
- Localisation : Essonne (91)
Re: Le diagnostic : comment ça s'est passé pour vous ?
Bonjour,
Une fois de plus, une fois encore, je viens de lire le témoignage édifiant, ci-dessus, d'un d'entre vous, sur son vécu par rapport au diagnostic.
En plus de ma contribution à ce forum, je suis également membre de l'association PAARI (personnes autistes pour une. autodétermination responsable et innovante) qui mène un sondage national sur le diagnostic adulte : "Sondage national "diagnostic TSA et autres TND" adultes 2022", https://www.paari.fr/.
N'hésitez pas à y répondre afin de faire remonter le plus de données possibles sur les disparités qui existent, le but étant de tenter de faire évoluer positivement la situation.
Plus il y aura de participants, mieux ce sera...
Merci
Une fois de plus, une fois encore, je viens de lire le témoignage édifiant, ci-dessus, d'un d'entre vous, sur son vécu par rapport au diagnostic.
En plus de ma contribution à ce forum, je suis également membre de l'association PAARI (personnes autistes pour une. autodétermination responsable et innovante) qui mène un sondage national sur le diagnostic adulte : "Sondage national "diagnostic TSA et autres TND" adultes 2022", https://www.paari.fr/.
N'hésitez pas à y répondre afin de faire remonter le plus de données possibles sur les disparités qui existent, le but étant de tenter de faire évoluer positivement la situation.
Plus il y aura de participants, mieux ce sera...
Merci
Pré-diagnostic TSA asperger, de niveau faible à modéré, par psychologue clinicien en 03/2019
Confirmation par psychiatre en 04/2019, à 51 ans
Juin 2020 : tests du bilan diagnostic réalisés dans le privé - QI hétérogène
Confirmation par psychiatre en 04/2019, à 51 ans
Juin 2020 : tests du bilan diagnostic réalisés dans le privé - QI hétérogène