Page de mon site sur le Packing

[Jonquille57]

Jean Thevenet, je suis à 100% d'accord avec ce que tu dis.

Par contre, le serrement a, pour les NTs, une connotation affective qui dérange et donc difficile à accepter. C'est pour cela que la machine est proposée en remplacement. Mais je suis d'accord avec toi : c'est une solution blessante...

[Jonquille57]

J'ai du expliquer au centre où est mon fils que les étreintes qu'il réclame pour le calmer n'ont rien à voir avec un vrai " câlin " !

[Jean]

Ce n'est pas évident à faire cette distinction.

[Jonquille57]

Pour les NT, apparemment non, mais pour Mysterio, c'est tout à fait clair...

[Jean]

Il arrive à faire la distinction entre les câlins à sa copine et aux autres ?

[JT [profil supprimé]]

il y a bien de l'affection aussi en jeu, mais sur un autre plan... je ne saurais comment dire.
Se sentir très enfant quand on la reçoit, petit. À mon avis c'est une connexion directe avec l'enfance de moins de 3 ans..
en cela subtilement derrière les effets physiques.

les NT peuvent peut être ressentir ça dans les pratiques de tantras, d'après témoignages, mais ordinairement c'est profondément enfouis dans l'inconscient, ou symbolisé.

On dirait que l'autisme, au fond c'est une frustration extrême de ce genre de contact.

L'affection vous dites ? Un de mes premiers soupçons vers les causes de l'autisme et de votre syndrome seraient soit une carence énorme en affection ou un traumatisme quelconque de l'enfance ou les perceptions de l'affection et/ou de l'attention auraient étés altérées gravement.

J'ai tendance à croire, selon une echelle de causes à effet psychologique, que certaines formes d'autisme pourraient être, en fait, une forme très complexe et aigue de narcissisme. C'est à dire que le narcissique est replié psychotiquement sur lui même alors que l'autiste le serait encore plus. Les deux étants issus de traumatismes graves dans la petite enfance. M'enfin... tout ça n'est qu'embryon de théorie pour l'instant.

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j'ai un mal fou à faire comprendre ce besoin.

[Jonquille57]

Il arrive à faire la distinction entre les câlins à sa copine et aux autres ?

Sur ce plan là, je ne me fais pas trop de soucis pour lui...

Jean Thevenet, l'affection dont tu parles ne serait-il pas ce que l'on pourrait appeler de la chaleur humaine ? ( au sens figuré, bien sûr... ). La chaleur humaine apporte du réconfort. C'est un sentiment différent à l'affection que l'on peut ressentir sans serrer les gens et sans se sentir serrer.

[omega]

On dirait que l'autisme, au fond c'est une frustration extrême de ce genre de contact.

Je trouve cette idée intéressante, mais quant à moi, je ne ressens pas cela comme du narcissisme exacerbé. Plutôt le sentiment permanent de chercher quelque chose au-dehors, que je ne trouve pas. La frustration est là.

[JT [profil supprimé]]

Non, c'est un truc énergétique qui se sent dans le contact rapproché avec quelques personnes.
Il me semble que ce flux circule avec les gens qui n'ont pas comblé leur enfance et n'ont pas fini de construire leur sexualité et ont donc un "amour d'enfant" à échanger, à combler.
Il faut aussi que les gens aient dépassé les clichés culturels (se prendre dans les bras → on se saute)
Dans le tantrisme (pour 4000 euros 50 heures genre de déviance commerciale) ils font les pratiques pour retrouver cet amour d'enfant qui est en fait "l'amour divin", et divers écrits parlent que les sages et les yogis retrouvent d'abord ceci pour pouvoir continuer.

Cette "chaleur" est absente des gens qui ont "coupé" et sont devenus "bien adultes"
Elle est présente, mais quand il n'y pas contact elle engendre frustration, là où un NT fait l'échange par des plaisanterie, partage de regard il me faut personnellement une accolade en serrant bien ou un moment consacré à être tranquille dans le bras (rare, seulement 2 hommes et 2 femmes dans ma vie)

Demander cette connexion à ces gens est souvent la remise en question totale → réticence!!!
En effet, leur enfance remonte, ça ne demande que ça quand c'est refoulé.
apparaissent alors leur pulsion homosexuelles, androgyne, incestueuses ou pédophiles refoulées!
Si ils acceptent par contre, c'est de véritables guérisons miracles (de somatisation ou autres, car conscience de ça, comblement de ça = fin du problème).
je pense que c'est cela l'obstacle principal au "se serrer dans les bras" une fois évacué le faux problème "ça fait PD" ou "Je ne fais ça qu'avec ma copine" ou encore "Je ne suis pas ta copine"
les vrais problèmes c'est le plus souvent les fantasmes non verbaux de l'enfant de moins de 4 ans..
Avec les femmes c'est refusé pour pas aller trop loin... J'en ai trouvé 2 qui sont adeptes des tantras et donc acceptent mais le manque de temps rend trop rares les pratiques (il me faudrait un cumul de 8h par mois)

[JT [profil supprimé]]

On dirait que l'autisme, au fond c'est une frustration extrême de ce genre de contact.

Je trouve cette idée intéressante, mais quant à moi, je ne ressens pas cela comme du narcissisme exacerbé. Plutôt le sentiment permanent de chercher quelque chose au-dehors, que je ne trouve pas. La frustration est là.

moi aussi je ne le sens pas ce narcissisme...
mais quand on creuse très profond, on le trouve dans une sorte d'instinct de survie.

Plutôt le sentiment permanent de chercher quelque chose au-dehors, que je ne trouve pas. La frustration est là

là justement c'est la complétude, cette frustration c'est (j'en ai encore discuté avec le psychiatre ce matin) des parties de nous inconsciente et frustrées de la toute petite enfance.
En ce qui me concerne, mes crises de tétanie et de taper la tête contre les murs après avoir entendus de la musique étaient une demande extrême de gosse...
le fait de devoir parler et échanger tendais à me tétaniser. J'ai compris lors d'une de mes crises violentes qu'une forte étreinte (alors faire pour me maitriser) me calmait en me donnant quelque chose d'essentiel que j'avais jamais osé demandé)
Mais ça ne dure jamais assez longtemps. Il a fallu qu'un ami schizophrène en délire me tienne, comme cela une bonne heure devant un film pour que je me "connecte", après, j'en ai fait une thérapie.

pour guérir des crises provoquées par la musique j'ai du faire un court circuit, me mettre dans les bras mais ça ne marchait pas tout de suite jusqu'à jour ou j'ai osé passer un disque que je m'étais mis de coté exprès pour ça, lié à l'enfance...
j'avais en effet évité d'entendre ce disque après l'âge de 10 ans pour qu'il reste associé à l'enfance et j'ai attendu mes 42 ans pour que l'occasion se présente, être dans les bras de quelqu'un que j'aime, mais en forçant le truc, j'ai adoré cet ami en faisant comme des prières et des mantras pour penser le plus possible à lui

Ma copine, en 1999 avait refusé (elle ne voulait pas que je pleure et n'avais pas la force de me tenir), ce fut donc "un copain" aimé très fort... un "jésus"... qui joua ce rôle.
Il me fascinait, me paraissait immense et m'a serré de toute ses forces le temps d'écouter ce disque, j'ai eu comme des orgasmes sur tout le corps..
c'est magique! du jour au laindemain j'ai pu écouter des musiques, sans que ça me tourne en boucle 3 jours dans la tête.
je n'ai plus non plus de départs de musique quand je cherche à me concentrer.
ça n'aurait pas marché avec une machine à serrer, il fallait aussi l'adoration extrême, une facsination, j'ai eu l'impression que le copain et la musique, ainsi que les émotions ne faisait plus qu'un et ne nageais dedans. et je pleurais très fort.
Une sensation proche de celle qui est de se réveiller d'un coma tout en se retrouvant bien entouré.

le psychiatre dit que j'ai rassemblé ma sexualité sur des éléments humains en m'identifiant à la façon d'un bébé. Il faut faire ça d'abord avec le même sexe pour pouvoir y intégrer en soi (prendre en l'autre ce qui manque pour être "soi")..
Si j'ai ensuite suffisamment de masculin par fusion/identification il serait, selon lui possible de "donner" à une femme (continue ça avec ton copain tu pourrais avoir une sexualité complète).
Normalement c'est tout bébé (avant la pensée par le raisonnement) qu'on se construit ainsi quand la mère et le père nous prennent, bien avant ces stades de différenciation sexuelle de l'enfant vers 4-9 ans, on construit ainsi les deux sexe un enfant est donc androgyne avant une seconde étape qui est de choisir son sexe par une identification au désir de son parent de même sexe pour éviter l'inceste. La réussite de cette identification provient peut être aussi de la réussite de la fusion au début de l'enfance (si on n'a pas été touché par le père il est guère possible de s'identifier à son désir sexuel en devenant garçon)
Un autiste perçoit mal ces fusion, pour ma part j'ai fuit ma mère qui me berçait et mon père refusait le contact.
L'autisme ça serait donc des problèmes de frustration sensitive (vécue comme manque ou agression) au stade du foetus puis aggravés avant 3-4 ans...
Ce qui est génétique n'est pas l'autisme, mais peut être, la façon de percevoir qui provoque alors ce traumatisme avant même la naissance...
d'après ce que j'ai revécu c'est bien mon impression... Pas satisfait du confort dans l'utérus, des bercages de maman et pas eu de câlins de père.
mais cette histoire devrait concerner des non autistes? ça ferais quoi comme différence?

[omega]

Ta réponse est intéressante, Jean, mais je suis archi à la bourre là , je te lirai plus attentivement et te répondrai + tard.

[Jean]

L'affection vous dites ? Un de mes premiers soupçons vers les causes de l'autisme et de votre syndrome seraient soit une carence énorme en affection ou un traumatisme quelconque de l'enfance ou les perceptions de l'affection et/ou de l'attention auraient étés altérées gravement.

J'ai tendance à croire, selon une echelle de causes à effet psychologique, que certaines formes d'autisme pourraient être, en fait, une forme très complexe et aigue de narcissisme. C'est à dire que le narcissique est replié psychotiquement sur lui même alors que l'autiste le serait encore plus. Les deux étants issus de traumatismes graves dans la petite enfance. M'enfin... tout ça n'est qu'embryon de théorie pour l'instant.

Ce n'est pas un embryon de théorie, c'est la théorie qui pourrit la vie des autistes et de leur famille depuis des dizaines d'années. Ce n'est pas un embryon, çà a tellement dégénéré que c'est moisi.

C'est un trouble neurodéveloppemental. Terrain sans doute - ou le plus souvent génétique. Mais quand l'environnement joue, c'est pendant la grossesse (pesticides, valium, haschich etc ...). Ce sont des traumatismes biochimiques pré-nataux ou péri-nataux.

[Jean]

demande de droit de réponse au journal psycho média qui fait 5 pages de pub a delion
Le 24 mai 2011
OBJET : demande de droit de réponse
Madame, Monsieur,

Nous sommes un collectif de plus de 150 parents de toute la France, dont les enfants sont atteints d’autisme ou autres troubles apparentés (TED – Troubles Envahissants du Développement).

Un des membres de notre collectif a porté à notre attention un article que vous avez fait paraître dans votre n°29 (mai/juin 2011), dans lequel vous accordez 5 pages d’interview au Pr Pierre Delion, sous le titre « accueillir et soigner la souffrance psychique de la personne ». Dans cette interview, Mr Delion détaille longuement sa méthode du « packing », qu’il emploie avec les personnes autistes enfants comme adultes. Plus généralement il explique sa vision du « soin psychique » adapté aux « personnes psychotiques », qui est la « psychothérapie institutionnelle » dans laquelle le packing peut être mis en oeuvre.

Nous tenons à vous faire part de notre consternation quant à cet article. En effet, vous ne pouvez pas ignorer que la vision de Mr Delion sur l’autisme est largement contestée tant en France qu’à l’étranger et que la plupart des associations de parents d’enfants autistes comme les meilleurs chercheurs français et étrangers considèrent cette méthode « contraire à l’éthique ». Nous vous invitons à consulter la déclaration ci-après, publiée par les plus grands chercheurs et cliniciens du monde entier fin 2010 à Catane lors du congrès de Autisme Europe, et reprise ensuite dans le « JOURNAL OF THE AMERICAN ACADEMY OF CHILD & ADOLESCENT PSYCHIATRY » :
http://www.afg-web.fr/Manifeste-contre-le-PACKING.html

« Nous sommes parvenus au consensus selon lequel les praticiens et familles à travers le monde devraient considérer cette approche comme contraire à l'éthique. De plus, cette « thérapie » ne prend pas en compte les connaissances médicales et scientifiques actuelles sur les troubles du spectre autistique ; va à l'encontre des paramètres d'études fondées sur les preuves et des lignes directrices de traitement publiées aux Etats-Unis, au Canada, au Royaume-Uni, en Espagne, en Italie, en Hongrie et en Australie ; et, à notre avis, présente un risque réel d’empêcher ces enfants et adolescents d'accéder à leurs droits fondamentaux à la santé et l'éducation. »

Parmi les signataires figurent entre autres Thomas Bourgeron, Joaquin Fuentes, Rutger Jan van der Gaag, ou encore Sally Rogers et Simon Baron-Cohen, que Mr Delion connaît sans doute fort bien.

De surcroit Mr Delion refuse la généralisation dans les établissements de « soin » qu’il dirige des thérapies psycho-éducatives pourtant largement utilisées avec succès à l’étranger depuis 40 ans, en particulier TEACCH et ABA, sans d’ailleurs que dans ces autres pays on n’ait besoin d’utiliser son « packing ». Vous consulterez à ce sujet, par exemple, le guide de bonnes pratiques faisant référence en Espagne (ou la prise en charge de l’autisme est considérée la meilleure d’Europe) :
http://arapi.pagesperso-orange.fr/fichi ... DE-TSA.pdf

Précisons que le packing s'inspire de tests psychiatriques nord américains des années 50, années où se pratiquaient lobotomies et électrochocs au prix de souffrances humaines énormes et sans résultats avérés. Le packing n'est par conséquent pas pratiqué ni même envisagé dans les autres pays, surtout
ceux prônant une psychiatrie moderne , ayant fait le deuil précisément de pratiques considérées d'un autre âge. D’ailleurs la justification donnée par Mr Delion sur le packing considérée comme une alternative au « coma thérapeutique » est proprement terrifiante pour les autistes français.

Pour finir son amalgame entre autistes et psychotiques est erroné et en contradiction avec l’état des connaissances partagées sur les TEDs publié en mars 2010 par la Haute Autorité de Santé.

De plus dans le même numéro de votre journal vous publiez un entrefilet sur le plan autisme 2008-2011 sans mentionner les thérapies psycho-éducatives que j’ai citées plus haut, ni développer le sujet, qui le mérite pourtant amplement.

Aussi nous avons choisi de vous informer que :
- les thérapies prônées par Mr Delion sont fortement contestées par ses pairs et ses patients potentiels
- qu’il en existe d’autres que Mr Delion passe sous silence dans son interview
- que nous sommes prêts à vous fournir toutes les informations utiles sur ce sujet, informations émanant d’organismes officiels français comme étrangers, à l’appui de nos affirmations.

Nous vous remercions, Madame, Monsieur, de prendre en compte notre demande de droit de réponse et de publier ce courrier dans votre prochain numéro. Nous nous tenons à votre disposition afin de vous fournir de plus amples informations sur les TEDs en général ainsi que sur les prises en charges les plus adaptées pour réellement aider ces enfants – sans maltraitance, dans le respect de l’éthique, et en fonction des dernières avancées scientifiques sur le sujet.

Vous pouvez également nous contacter via le groupe Facebook Egalited, ou encore à l'adresse mail :
Col.Egalited@gmail.com.
Bien cordialement.
Le Collectif Egalited
http://www.egalited.org

• l'interview de Pierre Delion en ligne (audio de 16 mn 55) sur http://psychomediamagazine.fr/

Rencontre avec… Pierre Delion 09/05/11
Accueillir et soigner la souffrance psychique de la personne

Pour la sortie de son dernier ouvrage, Pierre Delion introduit la psychothérapie institutionnelle, parle du vécu psychotique des enfants et des adultes et revient sur la mise en place du packing, détaille les différentes étapes de la prise en charge de l’enfant autistique.

Entretien avec Christine Condamin, Maître de conférences en psychologie clinique et pathologique.
Retrouvez cette interview dans PsychoMédia, n°29, mai-juin 2011, p. 61-65.

[bernard]

Il manque un E final à Australie.

[Jean]

Il manque un E final à Australie.

C'est rectifié. C'était un E d'Autruch ou de Kangourou ?