[2014/11/15] Conférence de Josef Schovanec à Lyon

[Tugdual]

Ça fait plaisir de lire tout ça ...

[Mars]

Merci pour le CR, c'est encourageant de voir que ces rencontres se passent naturellement bien

[yael]

Je me rends compte seulement maintenant que ce samedi matin m'a beaucoup touchée. Mon garçon en est sorti vraiment heureux. Il a eu l'idée tout seul d'aller remercier Josef Schovanec à la fin (et l'a fait, je n'ai sutout pas checké devant combien de personnes il est passé comme un malotru ).

C'est la première fois qu'on lui donne la possibilité de rencontrer des personnes adultes asperger (je parle de vous tous, au dernier rang de la conf ) . C'est rassurant pour lui de pouvoir se projeter : merci beaucoup, à tous.

[Lilette]

C'est super dis donc, bravo à ton petit garçon d'être allé parler à Josef, je n'aurais jamais osé moi !

Il est super ton ptit bonhomme

[yael]

Oui, il est vraiment super. Il s'est battu pour vivre avant même de naître et c'est impressionnant de le voir continuer à avancer. On l'a vu tomber et se relever (c'est une image, je parle d'évènements difficiles dans sa vie) bien des fois et garder malgré tout cela son optimisme et sa curiosité. Je ne comprends pas comment il fait... même avec les mauvais jours, c'est un privilège d'accompagner un pareil enfant pour qu'il grandisse.

[KoaKao]

Cool le compte rendu!

Ça me donne envie de m'y rendre la prochaine foi (si prochaine foi il y a )..

[Lilette]

Oui, il est vraiment super. Il s'est battu pour vivre avant même de naître et c'est impressionnant de le voir continuer à avancer. On l'a vu tomber et se relever (c'est une image, je parle d'évènements difficiles dans sa vie) bien des fois et garder malgré tout cela son optimisme et sa curiosité. Je ne comprends pas comment il fait... même avec les mauvais jours, c'est un privilège d'accompagner un pareil enfant pour qu'il grandisse.

Ça me parle ce que tu dis, chouette petit bonhomme alors

[freeshost]

Youhou, tout le monde,

Je suis sur le forum. Je vais commencer mon compte-rendu.

[Ixy]

En attendant ton compte-rendu, moi je tiens à dire que la conférence était vraiment excellente, je trouve J. Schovanec toujours meilleur avec le temps.
Il y a eu de très bons conseils (bien sûr limités en nombre à cause du temps), des réflexions très intéressantes, il est très bon orateur et en plus de ça son discours devient de plus en plus engagé.
Très heureux d'avoir pu l'écouter en vrai.

Je suis très content d'avoir rencontré les autres membres du forum, c'était pas évident (en fait pour moi ça a été l'aventure ce samedi (avec les transports avant/pendant/après, l'hôtel, Lyon ville inconnue) je suis heureux de l'avoir fait) , Merci à G.O.B pour l'organisation, c'était impeccable.

[freeshost]

Bon, voici le compte-rendu :

vendredi 14 novembre à 14h30 commencent les habiletés sociales à Cery. Comme d'habitude avec les trois autres Asperger (dont les deux Valaisans qui aiment bien les jeux audiovisuels, ce qui n'est pas trop mon truc, vous l'avais-je dit). On parle de comment sortir du cercle vicieux de Cungi. On a regardé comment chacun de nous faisait pour en sortir (par exemple : moi, je ne réagis pas, je fais comme si de rien n'était, j'attends que l'autre se lasse quand il me lance des vannes ou des insultes), comment chacun de nous réagissait dans une situation "d'attaque" (quand une personne nous lance des vannes, des insultes). Bon, nonante minutes, c'est vite passé, surtout quand on est quatre. Bon, celui qui a tendance à beaucoup parler a légèrement moins parlé, tandis que j'ai posé plus de questions alors que j'ai tendance à écouter plus qu'à parler. Il nous reste alors une séance en cette fin 2014. Bon, je n'ai pas tardé avec juste après le cours, parce que je devais prendre le train pour rejoindre isra à la gare de Morges. Ensuite, nous sommes allés à Lyon, sans encombres. Bon, on n'avait pas de tire-bouchon , mais ce détail n'était pas si grave, comme vous le lirez ci-dessous.

Arrivés à Lyon vers 20h00, nous arrivons à l'hôtel Ibis Budget, juste à côté de la gare de Lyon-Part-Dieu (à à peine deux minutes à pied). Cela dit, isra a acheté un GPS qui n'obéit pas aux ordres. Donc, c'est comme si on n'avait pas eu de GPS. Bon, pour moi, ça ne change rien, je ne suis pas très fan des GPS. Je préfère les cartes papier et rechercher, observer le trajet que nous allons faire, le nom des rues importantes. Le GPS peut bugger, être autiste, être à la ramasse, avoir une crise cardiaque... Si la carte n'est pas le territoire, le GPS n'est pas la carte. Bref, on arrive à l'hôtel Ibis Budget. Pas cher pour une réservation à l'avance 36 euros la chambre à deux-trois personnes. Bon, quelques observations : pour l'ascenseur, il faut mettre la carte de chambre (magnétique) pour que l'ascenseur aille où nous voulons (il ne suffit pas d'appuyer sur la touche 1 du premier étage). Il faut aussi mettre la carte dans un endroit pour allumer la lumière dans la chambre... la douche n'est pas très intime : directement à côté du couloir, une seule porte, avec un trou sous la poignée. Heureusement que nous ne sommes pas voyeuristes. Sinon, l'internet fonctionne bien, il suffit de mettre son nom, son prénom et son pays pour cliquer et se connecter "à discrétion". Une fois nos affaires posées, nous allons manger... à notre brasserie favorite : la Brasserie du Parc, sise entre la gare Lyon-Part-Dieu et le parc de la Tête d'Or, où nous étions déjà allés quand nous avons rencontré Autisme et d'autres personnes liées à l'autisme. Nous prenons le menu business (entrée, couloir, sortie), pour 15 euros. Pas cher, que nous nous disons, alors nous ajoutons un apéritif et un digestif. On a pris la petite bouteille de Guigal (vin rouge ; 37.5 cl ; 14 euros) parce qu'isra pensait que 75 cl, c'était trop. Vers la fin du repas, isra me dit qu'on aurait dû la grande bouteille (75 cl ; 22 euros). Cela dit, très bon repas. Quand nous sommes arrivés à l'étage, c'était calme, nous étions presque seuls. Très sympa a priori pour des Asperger. Mais... vers 22h00, du monde a commencé à venir. Je me suis dit... hou ! pour des Asperger, ça va moins bien passer. Je suis Asperger, certes, mais un peu exceptionnel, j'y reviendrai plus tard. Bref, on a bien mangé. On ne s'est pas connecté au net ; on aurait pu. On a pris des photos, je vous les montrerai cette semaine. Comme digestif, j'ai goûté la Chartreuse, que je ne connaissais pas, qu'isra connaissait déjà. Tout cela a bien passé. Mais... à minuit, le temps passant, nous avons du lever le pied du tapis rouge. Nous sommes allés donc vivre nos quelques cycles de sommeil, bien vécus mais insuffisants, puisque levés à sept heures.

Bon, vers cinq heures... isra me demande ce qu'est "ce bruit" ? "Mon ordinateur", réponds-je ! je ne suis pas sûr que Josef Schovanec aurait aimé l'entendre la nuit. Bon, pour ma part, je m'y suis habitué. Mais, vous l'avais-je dit déjà, je suis un peu une exception, sur certains points, parmi les Asperger. Elle ne me demande pas de l'éteindre. Bon, isra et moi nous rendormons respectivement jusqu'à 07h00 et 07h30. Je sais déjà que je ne laisserai pas l'ordinateur allumé la prochaine nuit si nous y dormons.

Au réveil... ah ! au fait, le soir, on avait mis quelques bouteilles, avec ou sans alcool, sur le rebord de la fenêtre, qui donne sur les voies juste à côté de la gare de Lyon. Je me dis que des gens vont prendre des photos quand ils vont voir ça. Nous, en tout cas, nous en avons pris. Wait and see. Juste un truc, avant de partir, je demande un tire-bouchon à G.O.B. par sms, mais, comme je ne suis pas branché sur le réseau français, il ne recevra mon message que quand... je redétecterai le réseau suisse, c'est-à-dire, dimanche après-midi. Bref, le matin, nous partons vers la gare Lyon-Part-Dieu, et y découvrons Atom. isra avait, juste avant, cru voir Atom en une autre personne. Bref, nous attendons Lilette. Au fait, pas de serrage de main ni de bises. Et, je vous le dis déjà , il n'y en aura pas plus jusqu'à la fin. J'ai déjà un aperçu in situ du quotidien Asperger. Bref, Lilette nous rejoint devant le Mexx. On va pogner la voiture au stationnement de la Villette. Au moment de donner le billet à la machine, isra ne le retrouve pas. Elle fouille dans ses affaires. Nada ! Niente ! Nothing ! Nichts ! Rien ! Nüt ! Elle retourne à la machine, et se rend compte qu'elle y a oublié le billet. Bref, on a pu se libérer ! Nous nous dirigeons vers l'hôpital psychiatrique St-Jean de Dieu. Nous y trouvons G.O.B., WinstonWolfe, Ixy et Liya. Comme lors de la conférence de Josef Schovanec à Lausanne, nous somme tout derrière. La salle est, cela dit, plus grande (environ 300 personnes, contre 120 environ à Lausanne). La conférence coûte 15 euros (à Lausanne, c'était gratuit ) par personne. Joseph continue d'utiliser Ubuntu, même s'il parle de FaceBook. [Seules les personnes qui connaissent mon humour et mes affinités - et il y en a sur ce forum ! - peuvent vraiment comprendre cette dernière blague.] Josch' - je vais l'appeler ainsi dans ce message, même si on peut critiquer ce choix peu élaboré - parle de différentes personnes Asperger, de la neuro-diversité au sein de ce groupe, que les Asperger n'apparaissent pas toutes et tous de la même manière. Chacune comme chacun a ses intérêts restreints. Puis, me dis-je, vaut mieux avoir chacune et chacun ses spécificités que toutes et tous les mêmes intérêts (tous des moutons !). Au fait, il y a une pause. Mais bonne chance pour recevoir un autographe ou une dédicace. Certes, il aurait pu y avoir plus de monde, mais c'est déjà pas mal, surtout pour des Asperger. Josch' nous parle aussi des différences de perceptions des Asperger, de l'hypersensibilités, avex l'exemple de deux vidéos : dans l'une, sur un chemin, une personne sans autisme marche tranquillement en regardant droit devant ; dans l'autre, une personne autiste voit tout de manière plus éblouissante (notamment les flaques d'eau, des surfaces métalliques de voitures, etc.), n'arrête de bouger son regard sur les bouches d'égout (intérêt restreint ?) et des roues de voiture, sur des détails, réagit à des bruits perçus de manière plus stridente. Pour finir, la conférence se termine un peu plus tard que prévu (midi). Comme il dit, la problématique de l'autisme est très large. Trois heures sont de loin insuffisantes pour en donner un aperçu aussi précis que large, à plus forte raison avec une pause. Mais, au moins, une partie de l'auditoire non négligeable aura été conscientisée sur ce sujet de société non négligeable (environ 1% d'autiste, sans compter les "sans-papiers"). En passant, nous avons brièvement croisé yael (sur le forum) et son fils Asperger.

Après la conférence, nous huit (Atom, G.O.B., isra, Ixy, Lilette, Liya, WinstonWolfe et moi) sommes allés nous sustenter à un restaurant où G.O.B., notre guide touristique, que je remercie encore une fois, nous a réservé une table : le restaurant Ferroux ! Chaque personne commande son mouille-babine. Je commande quand même une bouteille de vin rouge (le moins cher est de Lyon, bon vin, après dégustation). On se régale. Ixy et moi discutons de mathématique (avec le nombre d'or). G.O.B. commence à nous initier aux algorithmes du Rubik's Cube. D'ailleurs, il a demandé à Ixy et moi de trouver le nombre de configurations différentes possibles. Pas mince affaire, mais nous allons nous y atteler. Bon... pas de photos de groupe, puisque la majorité ne semble pas en vouloir. Dommage. Bon, je reprends espoir : chacun paie le huitième du total. Ah ! oui, il faut noter quelques différences entre la restauration suisse en général et celle de ce restaurant : le "café" que vous demandez en Suisse équivaut, en ml, à un "grand café" de ce restaurant ; à côté du café, vous demandez si vous voulez de la crème ou du sucre si vous en voulez, alors que, en Suisse, un sachet de sucre et un mini-gobelet de crème sont fournis sur la sous-tasse ; le serveur ne fait pas le premier service de tout le monde ("Qui déguste ?" puis il sert à chaque personne de la table qui ne dit pas NON) dans ce restaurant, contrairement à la Suisse. Et nous devons payer à une caisse, au lieu de laisser l'argent sur la table ou d'appeler la serveuse ou le serveur. Reste que... à certains moments, la table était silencieuse... isra a même remarqué des étonnements de la table d'à côté... Expérience mémorable ! Et toutes et tous avons mangé différentes viandes et des frites. Mais ce qui m'étonnera le plus est à venir...

Nous prenons ensuite les voitures (signalons qu'isra avait oublié où elle avait mis le billet de stationnement, qui était entre les deux places de devant ; elle est beaucoup moins distraite quand elle conduit sans autre passager) pour stationner à proximité de la station de métro Stade de Gerland, au sud, pour y prendre le métro jusqu'à la station Fourvière, en changeant à Saxe Gambetta. [Voir le fichier pdf] Nous y visitons le Vieux Lyon, ainsi que gravitons la colline Fourvière à coup de funiculaire, d'où nous pouvons voir tout l'est de Lyon, à coup de photos - j'aurais dû prendre les jumelles aussi ! La descente, nous avons le temps de la prendre à pied, parce que, quand même, Ixy doit prendre sont TGV à 17h30. Après que Liya prenne congé de nous, nous accompagnons Ixy en métro jusqu'à la station Lyon-Part-Dieu, et son train est à l'heure sur la voie H. Ensuite, nous décidons de marcher à... la Brasserie Le Parc (une fois n'est pas coutume). Nous y trinquons et G.O.B. s'efforce d'expliquer à Atom et à moi les algorithme du Rubik's Cube ! Quel défi ! Je redemande le mot de passe au serveur, qu'isra et moi désormais connaissons bien , parce que je ne l'avais pas enregistré dans un fichier habituel... (où je note les mots de passe des Wifi des bars et restaurants...)

Voici maintenant le truc mémorable : l'offrande de la bouteille.

Quand Lilette s'apprête à nous quitter pour marcher jusqu'à Lyon-Part-Dieu (avec son tire-bouchon, que nous n'aurons finalement pas utilisé du samedi), je lui offre une des bouteilles que nous n'avons pas eu l'occasion de partager... (déjà, je n'avais pas le tire-bouchon ; ça ne se fait pas de boire sa propre bouteille dans un bar ou dans un restaurant (sauf exceptions) ; elle avait un tire-bouchon, mais, en France, la consommation sur la place publique est moins tolérée qu'en Suisse, semble-t-il...) alors... comme elle doit marcher encore, et que nous avons déjà bien marché..., et que son sac est déjà plein..., elle décline. Là, ça commence à me titiller. Bref, elle se dirige vers la gare, pendant que nous cinq continuons de discuter, de l'offrande de la bouteille. En fait, avec les autres personnes françaises que j'ai connues jusqu'ici, il n'y a jamais eu de problème d'offrande de bouteille de vin : "Merci beaucoup !" Là, je me demande... "Est-ce que les Asperger réagissent différemment si on leur fait telle offrande ?" ("Est-ce que l'offrande spontanée est un rite de neurotypiques ?") "Est-ce qu les Asperger français sont différents des Asperger suisses au niveau des conventions sociales ?" Maintenant, je me demande : "Est-ce que je suis tombé sur des Asperger moins trinqueurs ?" (après avoir lu que Bubu et Lilas n'étaient pas trop dérangés par la bière et le vin ) "Est-ce que j'ai brûlé les étapes ?" (Est-ce que la bouteille était une offre disproportionnée par rapport à notre relation naissante ?) Bon, bref... je mets le sujet de côté, mais je continue d'insister... G.O.B. me dit n'aimer que le rhum parmi les alcools (je sais quoi lui offrir la prochaine fois que je le rencontre ). A un moment donné, nous remarchons vers Lyon-Part-Dieu pour accompagner Atom avant son train vers la Bourgogne (aussi sur la voie H). Oui, toujours pas de bouteille de vin offerte... mais je garde espoir.

Ensuite, les quatre rescapés reprennent le métro jusqu'à Stade de Gerland, où leurs chars étaient stationnés. Avant de nous séparer, je réussis quand même à offrir une bouteille de vin rouge italien à WinstonWolfe. C'est lui qui me remercie, mais, en même temps, c'est moi qui le remercie, pour le guidage touristique (bien sûr, G.O.B. a été le guide principal, mais j'ai bien essayé de lui offrir du vin, en vain) : il a mentionné la brasserie Le Bourgeois (celle-ci, après rectification), que nous ne manquerons pas de visiter une prochaine fois. isra et moi nous en retournons à l'hôtel. Même si son GPS ne réagit toujours pas, nous commençons quand même à nous familiariser avec l'est de Lyon. Bon, on cherche où manger : isra avait faim, j'avais de la gourmandise. Niet... à 23h30... faut pas s'étonner à trouver grand-chose d'ouvert à proximité de Lyon-Part-Dieu, à part... le Quick (fast food ressemblant un peu au McDonald's), faute de mieux ! A Berne, il y aurait encore des restaurants servant à manger à proximité de la gare, à 23h30. Bon, au Quick : 20% moins cher environ qu'au McDonald's, frites bien moins salées. Mais il fermait à minuit, donc on a été un peu pressé avant de rentrer à l'hôtel, le temps de discuter encore un peu (pas de boire, faute de tire-bouchon). J'oubliais un truc : juste en sortant du Quick, j'entends le groupe Angus & Julia Stone, qui est mentionné dans la toune La Planque A Libellules de la musicienne québécoise Ingrid St-Pierre que m'avait récemment rappelé Idée. Je l'ai plusieurs fois entendu récemment à radio dins magasins. Et puis il jouera à Fribourg (en Suisse) dans la boîte et le jour où je travaille à fin novembre ! (Fri-Son)

Ce matin, réveil à 11h00 environ. Et nous faisons nos "au revoir" à l'hôtel, avant de prendre la route vers la Suisse. Et ce n'est pas encore la fin de nos péripéties ! Voyez plutôt !

Le GPS d'isra fait toujours son muet, sauf pour indiquer que nous dépassons les limitations de vitesse... si bien que... nous ne sortons pas où nous sommes entrés, nous faisons un détour par le sud de Lyon, nous trompons lorsque nous fonçons vers Marseille, faisons alors demi-tour... prenons une autoroute qui nous indique Genève... mais qui n'est pas la plus courte, en fait, et qui nous sanctionne d'un péage supplémentaire (à vrai dire, comme l'autre fois où nous étions venus à Lyon voir Autisme). Morale de l'histoire : regarder toujours soi-même le plan et les trajets ; ne pas faire confiance aux GPS ; ne pas faire confiance aux panneaux bouffe-euros (bouffe-temps et bouffe-essence) en France. Au moins, en Suisse, c'est 40 francs suisses (environ 35 euros) pour l'autoroute et pour une année ! Et ce n'est pas fini, en remontant vers le nord, nous papotons de comptabilité (qu'isra projette d'apprendre), à tel point d'en oublier les panneaux... et d'oublier la bifurcation pour Ambérieu-Genève... et de nous rendre compte, après coup, que nous avons fait fausse route. En effet, une bifurcation suivante (juste à côté de Bourg-en-Bresse) nous propose soit Macon/Paris soit Lons-le-Saunier/Dijon. Ayoye ! rien pour Genève ? Kossé ça ? nous faisons demi-tour à proximité de St-Amour, après qu'isra a remarqué une aire de repos nommée "Poulet-en-Bresse", mais qu'elle n'a malheureusement pas retrouvée au retour. Bref... nous jouissons d'un péage supplémentaire... et revenons direction Genève... mais il reste de moins en moins d'essence... nous aurions pu faire le plein à Bellegarde, mais décidons de prendre le risque de le faire à la prochaine... Or, la distance entre deux stations essence sur l'autoroute française est plus grande que la distance entre deux stations essence sur l'autoroute suisse... on arrive finalement à prendre sur la réserve et à faire le plein à Valleiry (1.86 francs suisses le litre, quand même).

Au moment de passer la frontière, nous voyons un garde-frontière marcher. Je me dis... oups... on a encore des bouteilles de vin... s'il fait un contrôle... on n'a pas les quittances... heureusement, au calcul... nous avons quatre litres au total, ce qui respecte la limite de deux litres par personne en Suisse. (merci WinstonWolfe ) A l'entrée en France, la limite est de quatre litres d'alcool par fermentation par personne. Bon, pas de contrôle, comme la plupart du temps. Nous filons les derniers kilomètres jusqu'à chez isra.

Bon, isra et moi, on se dit qu'on a bien mérité l'apéritif. Alors, on dégote la première bouteille, celle de Sauterne français (50 cl.). Vin effectivement très doux. Ensuite, je commence à essayer le tchatche Asperansa... on s'amuse bien à se commémorer notre journée, à faire des jeux de mots avec evolution650HBn°2... qu'isra apprécie moins. On ouvre la deuxième bouteille (37.5 cl ; vins très doux aussi ; Angeline du Valais). On mange avec isra et déguste la troisième bouteille (Primitivo, vin rouge italien, très bon aussi). On discute encore pas mal de la journée, du forum. Après, je décide de prendre le train de 21.28... mais... il nous file sous le nez... je dois revenir... je me dis que pourrais prendre celui de 22.58., mais il m'aurait fait arriver à 01.33., ce qui est un peu tard, sans compter encore les trente minutes de marche vers l'appartement (avec le gros sac sur le dos ; sans sac, ça prend même pas quinze minutes...). Alors, je décide de rester dormir chez isra. Et on dégote une quatrième bouteille (Gewürzraminer ; 75 cl). Et je commence mon compte-rendu qui se termine maintenant.

Observations résumées sur le syndrome d'Asperger :

- huit Asperger à table et qui discutent peu en mangeant (il y a des périodes de silence), ça change de huit non-autistes ; un non-autistes avec sept autistes serait aussi mal à l'aise qu'un autiste avec sept non-autistes,
- je ne sais pas comment vous avez vécu les transports publics, que G.O.B. a pourtant suggérés, mais ils ne m'ont pas dérangé, étant donné que j'en ai l'habitude, et que,
- il semble que je sois moins sensible au son et à la lumière que la "moyenne" des Asperger (cela dit, j'évite les feux d'artifice du 1er août, fête nationale suisse, ainsi que les pétards),
- les offrandes déclinées de bouteille de vin me sont nouvelles : je vais instiguer divers hypothèses... (tombé sur des personnes moins trinqueuses ; Asperger moins portés sur l'alcool ; Asperger refusant plus facilement des offrandes spontanées (sans sens, ou presque) ; mon offrande était disproportionnée par rapport à la relation nouvellement développée ; etc.) Je n'ai pas eu ce genre d'expérience avec les autres Françaises et Français que j'ai rencontré auparavant. Cela dit, il semble que Bubu, Lilas, isra et d'autres pourraient apprécier de recevoir une bonne bouteille.

Bon, j'arrête là ! une chose est sûre : ce ne sera pas la dernière fois que nous aurons l'occasion de nous rencontrer...

[Lilette]

Bon, j'arrête là ! une chose est sûre : ce ne sera pas la dernière fois que nous aurons l'occasion de nous rencontrer...

J'espère bien

(Et pour la bouteille, j'étais morte de chez morte Freeshost, je savais que ça partait d'une bonne intention, que c'était avec plaisir, mais je ne savais pas/plus comment faire, mon sac était trop lourd, je voulais juste rentrer au calme, mais ne t'inquiète pas suis pas la dernière à trinquer en général, on pourra reboire des verres ensemble pas de souci )

[Cryptobiose]

Merci pour ton compte rendu Freeshost !

A la prochaine, oui

[jutana]

... quel rythme ! ... merci pour ce "petit" compte rendu

[freeshost]

Pas de problème, Lilette. Je reviendrai à Lyon, c'est sûr, avec des bouteilles.

[Idée]

Merci à tous pour vos compte-rendus (petits, moyens, grands et exxxxxxtttttrrrraaaa grands ). C'est chouette à lire.