[Téléfilm] Le cerveau d'Hugo
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Re: le cerveau d'hugo, ça y est, le 27 novembre!..
Ouais je vois... Ils feraient mieux de se reconvertir dans d'autres applications de la psychanalyse lol, plutôt que de s'acharner sur l'autisme, s'ils se gourent...
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Re: le cerveau d'hugo, ça y est, le 27 novembre!..
Je trouve cela dangereux.Laura Ingalls a écrit :Y a quelques trucs qui m'ont interpellés dans cette lettre ouverte
Nulle part, les experts n’évoquent l’angoisse, la souffrance psychique qui habitent ces sujets en permanence et ne la prennent en compte. On cherche à la juguler par ces programmes de conditionnement. La séquence fiction-réalité sur le jeune pianiste "Hugo" (France 2) montre bien pourtant ces bouffées terrifiantes qui assaillent ce garçon. N’aurions-nous donc rien d’autre à proposer que ce spray d’ocytocine pour favoriser ce lien à l’autre ? Ne voir que l’aspect neurologique de cette affection, d’ailleurs non encore prouvé même s’il est probable chez un certain nombre d’entre eux, ne justifie en rien le rejet d’une approche multifactorielle pour ces jeunes. On ne peut qu’être d’accord sur les volets cognitifs à travailler avec eux mais ne penser leur évolution qu’en termes de QI paraît bien réducteur de la personne. Nous soutenons qu’il est fondamental de redonner du sens aux actes, aux comportements, aux émotions, aux ressentis violents que ces patients nous expriment, de refaire du lien psychique, de les aider à habiter leur corps. Cela leur permet aussi de se sentir entendus et non objets de manipulation.A mon sens ils sont à côté du problème. En fait on dirait qu'ils croient avoir compris ce que pensent et ressentent leurs "sujets" (en plus ils ne prenne comme exemple QUE le Hugo fictif et aucun des témoins bien réels à qui on peut demander leur avis), comme ils disent, qu'ils interprètent à leur sauce les comportements et attitudes des "sujets", mais que cette interprétation ne colle pas avec la réalité...On y partage des émotions, on sollicite leur réflexion, on les aide à gérer leur violence, à réduire les angoisses qui leur sont propres, notamment les angoisses du regard, à sortir de leur enfermement et surtout ils y apprennent à créer du lien de sens et des liens relationnels ;
Heum...les autistes n'habitent pas leurs corps??? Mais en fait, ça veut dire quoi exactement? lol
Et heu...pour ceux qui sont concernés, est-ce que ça vous évitez le regard par angoisse??
Parce que en fait, moi non. Mais peut-être que c'est moi qui suis à côté de la plaque.
Personnellement, quand je ne regarde pas quelqu'un dans les yeux, c'est plutôt une sorte de pudeur ou de gêne. Un peu comme si on devait se regarder à poil ou un truc du style, mais je n'appellerais pas ça à proprement parler de l'angoisse, en fait. Je ne sais pas ce qu'il en est pour vous?
Reconnaître la singularité du comportement d'une personne sans remettre en cause le cadre normatif ca veut dire tout simplement:ok vous vous comportez differement,on vous tolère,mais ne venez pas perturber la vision normative...
Une norme c'est subjectif,elle dépend de la perception mentale de l'individu...
J"ai beau avoir eu un autisme très léger, je n'accepte pas ce genre de théories...
Concrètement c'est pas ça qui fera évoluer le public,ect.....
Enfin je trouve le discours trop négatif:ne peux on uniquement souffrir ,on ne peut pas non plus jouir en tant qu'autiste?
Ensuite il y'a une chose dont je suis sûr:j'existe.Je n'ai pas de problèmes avec mon corps...
Pour la question du regard:c'est pas par de l'angoisse,c'est que c'est un truc que je zape comme le fait de venir travailler avec une chaussur marron au pied droit,une chaussure noire au pied gauche..
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Re: le cerveau d'hugo, ça y est, le 27 novembre!..
Perso j'ai travaillé le truc de regarder dans les yeux. Si je n'aime pas le faire c'est parce que j'ai l'impression (tu parles bien de "pudeur" et oui, c'est cela), j'ai l'impression de pénétrer dans l'âme de la personne, alors souvent je gène les gens parce que je ne peux plus m'empêcher de regarder et cela les dérange souvent.
"Ne le secouez pas, cet homme est plein de larmes." Charles Dickens.
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Re: le cerveau d'hugo, ça y est, le 27 novembre!..
A titre personnel, si je zappe souvent le regard, c'est principalement parce que je ne trouve aucune information à traiter par ce biais. Pour moi la partie basse du visage est bien plus expressive et facilite le décodage des mimiques faciales. Il m'arrive aussi d'être mal à l'aise quand je fixe quelqu'un dans les yeux, mais, je crois, que cela tient plus à la couleur de l'iris et non pas à une hypothétique angoisse dite pathologique...
NT avec faille narcissique.
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Re: le cerveau d'hugo, ça y est, le 27 novembre!..
Ce n'est pas dans la lettre ouverte (anonyme?) en question, mais Maleval le fait bien.Laura Ingalls a écrit :Il cite Temple Grandin en appui de sa démonstration?????? il comprends rien à ce qu'elle raconte!!!!! *oups ça m'a échappé!* ou alors on a pas lu/entendu la même chose............ou alors y a une autre Temple Grandin peut-être, homonyme de la 1ère?
Il comprends ce qu'il a envie de comprendre....
Attention, citation longue.
Histoire de montrer à quel point c'est insultant (et je suppose que ce serait immédiatement attaqué si d'aventure c'était traduit en anglais), voici une phrase du même calibre :Freud et Lacan privilégient la paranoïa et les Mémoires du Président Schreber pour appréhender la psychose. L’étude du schizophrène n’éclaire guère le fonctionnement du paranoïaque, en revanche le paranoïaque permet souvent de mieux comprendre le schizophrène, surtout quand, à l’instar de Schreber, il connut une phase schizophrénique avant d’élaborer une paranoïa. Cette méthodologie, (...) celle de Freud et de Lacan pour l’étude de la psychose, me paraît devoir être la plus heuristique pour l’étude de l’autisme. C’est l’autisme de haut niveau, et celui d’Asperger, qui doit permettre de jeter des lumières nouvelles sur l’autisme de Kanner.
Or nous disposons depuis une vingtaine d’années de quelques textes remarquables, produits par des sujets d’une exceptionnelle finesse dans la description de leur fonctionnement, des textes qui sont l’équivalent pour l’appréhension de l’autisme de ce que furent les Mémoires de Schreber pour l’appréhension de la paranoïa.
Cette citation de Maleval est l'équivalent pour l'appréhension des psychanalystes de ce que fut "Mein Kampf" pour l'appréhension du national socialisme.
(Oh, un point Godwin).
Personnellement, j'aimerais qu'ils osent aller jusqu'au bout de cette démarche, jusqu'à citer J. Schovanec à l'appui de leurs "démonstrations". Ce serait l'équivalent d'utiliser Martin Luther King comme caution de l'Apartheid.
Merci c'est plus clair.Mizton a écrit :Ben il me semblait justement que les documentaires "critiquant" (ou du moins "émettant des réserves") sur la psychanalyse ne sont pas si nombreux. J'ai bien précisé : "au niveau de la visibilité médiatique". Ya eu le long-métrage documentaire qui a fait scandale, "Le mur" (que je n'ai pas vu, mais j'ai un peu suivi ce que vous en disiez ici) mais sinon, voilà, la voix qui se fait entendre le plus fort c'est celle des psys non ? Même si les parents et beaucoup de gens concernés de près ou de loin dénoncent la psychanalyse et le retard de la France sur ce sujet (entre tellement d'autres d'ailleurs -_-), il ne me semble pas qu'ils soient tant que ça entendus (ou plutôt écoutés...) :/ Sinon vous seriez pas à là à galérer pendant des années et à vous faire balader, parents, enfants, de services en services sans rien obtenir d'autre que de la culpabilisation ou des mauvais diag :/
Est-ce que je suis plus clair là du coup ?
Mon avis, c'est que le point de vue majoritaire sur le sujet, c'est l'ignorance et l'apathie, les gens au mieux croient que le problème autistique est "bien géré" entre les mains des hôpitaux psy, au pire s'en foutent.
Les "partisans" de la psychanalyse, je pense qu'ils sont largement moins nombreux que ces détracteurs, surtout dans un pays aussi "cartésien", "descartien" que le notre...
C'est peut être spécifique à mon entourage, mais mes proches sont plutôt du genre à considérer que la psychanalyse c'est surtout un truc de célebrités voulant guérir leur "mal d'être", en gros une question d'adultes consentants qui font ce qu'ils veulent avec leur pognon, mais de toute façon un truc un peu inutile (au mieux une sorte de maïeutique financière).
Pour l'"avenir des psykk", l'interrogation à soulever est peut être la question de s'il est possible de guérir de la psychanalyse ?
Identifié Aspie (広島, 08/10/31) Diagnostiqué (CRA MP 2009/12/18)
話したい誰かがいるってしあわせだ
Être Aspie, c'est soit une mauvaise herbe à éradiquer, soit une plante médicinale à qui il faut permettre de fleurir et essaimer.
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Re: le cerveau d'hugo, ça y est, le 27 novembre!..
Ils ne veulent pas envisager qu'ils pourraient être dans l'erreur depuis des décennies, que le travail qu'ils font depuis tout ce temps serait en fait à côté de la plaque, si je puis dire. C'est même pas que c'est trop dur à admettre, c'est carrément trop dur à envisager l'idée que peut-être.....Mizton a écrit :Ouais je vois... Ils feraient mieux de se reconvertir dans d'autres applications de la psychanalyse lol, plutôt que de s'acharner sur l'autisme, s'ils se gourent...
Ou alors c'est juste pour ne pas dire ouvertement qu'ils auront un terrible manque à gagner avec les autistes en moins.
Je viens de regarder plusieurs extraits de reportages sur youtube.....et y a un truc qui me dérange (hormis les psychanalyste qui parlent encore de mères dépressives trop froides), c'est qu'ils ne cessent de parler d'enfants autistes et de leurs parents. Pas un mot des adultes, de ce qu'il advient de ces enfants une fois adultes. Et jamais les autistes eux-même ne sont interrogés. Jamais ils ne les interrogent, ces enfants autistes et adultes), traités par la psychanalyse, pour savoir ce que les principaux concernés en pensent, si ça les a aidés, comment, etc...
Ce que je trouve fantastique dans "le cerveau d'Hugo", c'est que pour une fois on leur a demandé leur avis, on leur a demandé ce qu'ils vivaient etc...on leur a donné la parole.
Mais peut-être que ce qu'ils avaient à dire dérangent certains?
"L'autisme n'est pas contagieux et je trouve que c'est bien dommage d'ailleurs!" J. Schovanec
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Re: le cerveau d'hugo, ça y est, le 27 novembre!..
Benoit a écrit :
Pour l'"avenir des psykk", l'interrogation à soulever est peut être la question de s'il est possible de guérir de la psychanalyse ?
Aujourd'hui, il me semble que même les psychanalystes répondront que non, mais c'est une façon de "noyer le poisson" par rapport aux accusations de pseudo-scientificité, et ce qu'a vraiment dit Freud à ce sujet.
De toute façon, les psykk tiennent un discours tellement contradictoire selon la personne à laquelle ils s'adressent, voire même d'une phrase à l'autre, qu'après ils ne devraient pas s'étonner de se sentir "mal compris". S'ils ont du mal à comprendre notre point de vue, il faut bien leur faire admettre qu'on a beaucoup de mal à saisir le leur (à part comme une vague forme de défense corporatiste), en tout cas.
Et pourtant... http://efleury.fr/ecoutez-joseph-schova ... nous-dire/Benoit a écrit :Personnellement, j'aimerais qu'ils osent aller jusqu'au bout de cette démarche, jusqu'à citer J. Schovanec à l'appui de leurs "démonstrations". Ce serait l'équivalent d'utiliser Martin Luther King comme caution de l'Apartheid.
Je pense que les psychanalystes ont décidément affaire à un sérieux cas de dissonance cognitive chez eux, et que tous les moyens, possibles et imaginables, sont bons pour résoudre cette tension : minimiser l'influence des associations et autres milieux qui s'opposent à eux (ce qu'ils font depuis longtemps, mais cela atteint parfois des proportions ridicules), activer un "biais de confirmation" concernant la nature de leurs adversaires, mais aussi concernant ce que de vrais autistes ont décrit d'eux-mêmes, et penser qu'on peut s'en sortir en simplifiant outrageusement le débat et en le réduisant à une sorte d'opposition binaire psychanalyse/ABA (ou psychanalyse/TCC, ce qui revient à peu de choses près au même), etc...
C'est eux qui devraient aller chez le psy, pas nous
En fait, beaucoup de psychanalystes, même inspirés par des escrocs charlatanesques, ont écrit des trucs loin d'être idiots pour d'autres domaines (politique, etc...). Mais il y a clairement un problème avec les prétentions scientifiques de la psychanalyse.Mizton a écrit :Ouais je vois... Ils feraient mieux de se reconvertir dans d'autres applications de la psychanalyse lol, plutôt que de s'acharner sur l'autisme, s'ils se gourent...
On pourrait dire à peu près la même chose du christianisme, d'ailleurs (et je suis athée !) : il y a clairement une différence entre le récit de la Création pris littéralement et les paraboles de Jésus, par exemple.
Modifié en dernier par Anty28 le mardi 19 février 2013 à 19:30, modifié 2 fois.
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Re: le cerveau d'hugo, ça y est, le 27 novembre!..
En plus je pense que ya surement un tas de psys qui pensent pas à mal, et qui sont convaincus de leur truc, convaincus du bien-fondé de leurs théories et méthodes, convaincus que ce qu'ils font est efficace (et peut-être que ça l'est pour certaines personnes)...
Ça plus l'aveuglement de ceux qui prennent vite la grosse tête et se sentent investis par une Mission Suprême, qui en deviennent condescendants et ne voient plus les patients que comme des "sujets" (-_- très féodal comme choix de mot d'ailleurs)...
C'est pareil en fait je trouve pour les autres minorités psychiatrisées.. Jamais on ne leur donne la parole, par contre parler en leur nom à toutes et tous, ça ça ne pose aucun soucis, bien au contraire. Infantiliser les gens sous prétexte qu'ON juge qu'il faut les psychiatriser, et du coup s'auto-proclamer "seuls experts capables de savoir ce qui est bon pour eux"... ça donne du pouvoir...
Ça plus l'aveuglement de ceux qui prennent vite la grosse tête et se sentent investis par une Mission Suprême, qui en deviennent condescendants et ne voient plus les patients que comme des "sujets" (-_- très féodal comme choix de mot d'ailleurs)...
C'est pareil en fait je trouve pour les autres minorités psychiatrisées.. Jamais on ne leur donne la parole, par contre parler en leur nom à toutes et tous, ça ça ne pose aucun soucis, bien au contraire. Infantiliser les gens sous prétexte qu'ON juge qu'il faut les psychiatriser, et du coup s'auto-proclamer "seuls experts capables de savoir ce qui est bon pour eux"... ça donne du pouvoir...
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Re: le cerveau d'hugo, ça y est, le 27 novembre!..
Amen! Je n'aurais pas mieux dit! C'est EXACTEMENT ça!
Et comme c'est eux les experts diplômés (ou pas), on dirait qu'ils connaissent ton problème mieux que toi et si tu t'avises d'essayer de dire que leur méthode et/ou leur aide ne te conviens pas, n'est pas adaptée pour toi, ils vont éventuellement essayer de te convaincre que si, c'est ça qu'il te faut.....
c'est comme si on essayait de monter un escalator à l'envers, on crois qu'on monte, mais on est toujours en bas....
Et comme c'est eux les experts diplômés (ou pas), on dirait qu'ils connaissent ton problème mieux que toi et si tu t'avises d'essayer de dire que leur méthode et/ou leur aide ne te conviens pas, n'est pas adaptée pour toi, ils vont éventuellement essayer de te convaincre que si, c'est ça qu'il te faut.....
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Re: le cerveau d'hugo, ça y est, le 27 novembre!..
les adultes rescapés parlent dans un espace restreint et sécurisé..Je viens de regarder plusieurs extraits de reportages sur youtube.....et y a un truc qui me dérange (hormis les psychanalyste qui parlent encore de mères dépressives trop froides), c'est qu'ils ne cessent de parler d'enfants autistes et de leurs parents. Pas un mot des adultes, de ce qu'il advient de ces enfants une fois adultes. Et jamais les autistes eux-même ne sont interrogés. Jamais ils ne les interrogent, ces enfants autistes et adultes), traités par la psychanalyse, pour savoir ce que les principaux concernés en pensent, si ça les a aidés, comment, etc...
Ce que je trouve fantastique dans "le cerveau d'Hugo", c'est que pour une fois on leur a demandé leur avis, on leur a demandé ce qu'ils vivaient etc...on leur a donné la parole.
Mais peut-être que ce qu'ils avaient à dire dérangent certains?
Pourquoi ne leur demandent on jamais leur avis?
Pour que les contribuables ne s'interrogent jamais sur les coûts supportés collectivement de prise en charge défaillante....
De plus,la parole a été donné aussi dans le monde,sur france inter.Un truc à faire:que des aspies rescapés de ces thérapies psyck,limites parfois,eugénistes,en parlent...
Je prêche dans le désert,mon histoire sera certainement rendu public le jour ou je serai bien installé...
Ce qu'on à dire ces recapés dérange,au même titre que ce que disait les rescapés des camps et aussi des goulags en urss...
Malheureusement,cette affaire mettra très très longtemps a être réglé.Même à oradour sur glane,le conflit mémoriel n'est toujours pas réglé....
Un genre de despotes médicaux,illégitimes.Ils violent la dignité personnelle,le droit de choisir librement et dignement un parcours de santé.Ces méthodes pour le bien,moi ca me rappelle justement les prisonniers qu'on torturait pour le bien catholique,pour laver ses fautes vis à vis de dieux.Et comme c'est eux les experts diplômés (ou pas), on dirait qu'ils connaissent ton problème mieux que toi et si tu t'avises d'essayer de dire que leur méthode et/ou leur aide ne te conviens pas, n'est pas adaptée pour toi, ils vont éventuellement essayer de te convaincre que si, c'est ça qu'il te faut.....
c'est comme si on essayait de monter un escalator à l'envers, on crois qu'on monte, mais on est toujours en bas....
Ca tiendrait qu'a moi,j'aurais fait éjecter tout ces gens,à grand coups d'arrestations et de procès publics avec des condamnation systématiques de tous les complices...
L'injustice et l'impunité sont bien deux chimères que je ne supporte pas au sein de nos élites médicales...
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Re: le cerveau d'hugo, ça y est, le 27 novembre!..
Injustice et immunité, je ne supporte pas, partout... Ce sont pour moi des chevaux de bataille...
Mère absolument atypique (mais à quel niveau ?) d'une petite atypique de 5 ans dont le diagnostic est enfin en route..
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Re: le cerveau d'hugo, ça y est, le 27 novembre!..
Il faut pas limiter la question aux minorités psychiatrisés, je pense.
On vit dans un pays où si tu l'ouvres pour "parler" un problème, tu deviens le problème. Alors le dénoncer, ça revient à porter une cible.
Par ailleurs, pour une raison qui m'échappe les gens considèrent la parole des victimes comme plus sujette à caution que celle de témoins, par ailleurs inexistants. La vie n'est pas un prétoire...
Toute illustration de ce principe dans l'actualité récente, par exemple dans le domaine du harcèlement scolaire, est bien sûr fort truite.
On vit dans un pays où si tu l'ouvres pour "parler" un problème, tu deviens le problème. Alors le dénoncer, ça revient à porter une cible.
Par ailleurs, pour une raison qui m'échappe les gens considèrent la parole des victimes comme plus sujette à caution que celle de témoins, par ailleurs inexistants. La vie n'est pas un prétoire...
Toute illustration de ce principe dans l'actualité récente, par exemple dans le domaine du harcèlement scolaire, est bien sûr fort truite.
Identifié Aspie (広島, 08/10/31) Diagnostiqué (CRA MP 2009/12/18)
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Être Aspie, c'est soit une mauvaise herbe à éradiquer, soit une plante médicinale à qui il faut permettre de fleurir et essaimer.
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Re: le cerveau d'hugo, ça y est, le 27 novembre!..
Ma soeur m'a dit justement le contraire:"pour faire valoir tes droits et qu'on te marche pas dessus,il faut ouvrir ta gueule."Il faut pas limiter la question aux minorités psychiatrisés, je pense.
On vit dans un pays où si tu l'ouvres pour "parler" un problème, tu deviens le problème. Alors le dénoncer, ça revient à porter une cible.
Par ailleurs, pour une raison qui m'échappe les gens considèrent la parole des victimes comme plus sujette à caution que celle de témoins, par ailleurs inexistants. La vie n'est pas un prétoire...
Toute illustration de ce principe dans l'actualité récente, par exemple dans le domaine du harcèlement scolaire, est bien sûr fort truite.
Que le fait qu'on dénonce pose un problème et bien écoute,jusqu'à preuve du contraire,on peut exprimer son opinion publiquement sans se faire ficher par les renseignements généraux...
Quand à l'harcèlement scolaire:l'affaire remonte à bien longtemps,les faits récents ne font justement que de suggérer de cesser le massacre...
Quand à être sujet à caution ca dépend comment c'est fait.Si la personne argumente et me laisser parler,ok.Par contre si la personne se contente d'assainer son point de vue,sans même me laisser le temps d'en sortir une,bah là écoute,on est dans l'abus de droit démocratique....
Et ce genre de personnes en général,elle ont ce qu'on appele un mauvais sort....Ce qui fait qu'un jour,mysterieusement et tragiquement,elles ont très très mal....
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Re: le cerveau d'hugo, ça y est, le 27 novembre!..
Merci Anty28 d'avoir signalé cette lettre et ta critique.
Je trouve la discussion à ce sujet très calme, parce qu'il y aurait de usoi sortir la kalachnikov (attention, c'est une métaphore ... ).
Le centre Camus, dirigé par Vinca Rivière, recevrait un financement de 80000 E annuels pour appliquer la méthode ABA de façon intensive. C'est vraisemblable. Mais il y a 23 structures de ce type financées dans le cadre du 2ème plan autisme, pour 400 enfants maxi - et je ne suis pas sûr que le financement soit toujours à cette hauteur.
Cependant, il y a plusieurs centaines d'hôpitaux de jour en France : leur financement est toujours supérieur à ce chiffre de 80 000 € par place. Une personne d'un hôpital me parlait ces jours-ci d'un coût de 450 € pour une demi-journée de prise en charge. Il est vraisemblable qu'une place en HDJ coûte entre 100 et 300 000 € par an.n En tout cas, ce sont les chiffres habituellement évoqués - j'aimerai pouvoir les recouper, mais le rapport du Conseil économique et social sur la prise en charge de l'autisme ne l'a pas fait.
Les auteurs de la lettre ouverte en sont bien conscients, mais pour appuyer leur argumentaire, ils passent à une référence au médico-social : dans le secteur médico-social, le financement est en effet plus faible que dans les hôpitaux de jour, qui font partie du secteur sanitaire.
Cependant, d'après un responsable de l'ARS (agence régionale de santé), une place "fléchée" autisme comme on dit dans leur jargon entraînerait un financement de 60 à 70 000 € par an. Donc très proche des 80 000 € évoqués pour le centre Camus. Il faut que je vérifie mes notes, car je ne les ai pas sous la main.
Par ailleurs, certaines directions d’établissements médico-socaiux ne demandent pas de financement au titre du plan autisme, car elles ne veulent pas être obligées de modifier leur fonctionnement, et par exemple d'appliquer les recommandations de l' HAS. Difficile à croire ? Il ne s'agit pas de réinterprétation de leur inconscient, mais de propos tenus par certaines d'entre elles.
Sur les propos de Maleval : ce n'est pas un médecin, mais un prof d'université de psycho. Mais comme il l'a dit à Lorient, il n'a suivi en cure analytique que deux autistes en 30 ans (en tant que psychanalyste, en "libéral") et il a dit que la cure analytique était totalement inadaptée pour les autistes. Dont acte.
Il incite, comme d'autres, à lire Temple Grandin, Donna Williams, Daniel Tammet, et maintenant Josef Schovanec.
De ce point de vue, il rejoint ce que dit le Dr Jacques Constant. "Tout ce que nous avons sur les autistes, nous l’avons appris des autistes de haut niveau et des SA." Le résultat est sa conférence -(disponible en DVD) sur "le permis de conduire en pays autiste"'.
La différence, c'est que le Dr Constant ne s'est pas contenté de lire des livres, il a rencontré et discuté avec des personnes réelles, des TED de Satedi notamment. Et il en a tenu compte avec les TED qui étaient dans les structures qu'il gérait, et il a vu que cette compréhension acquise avec des TED lui permettait de mieux faire.
Je trouve la discussion à ce sujet très calme, parce qu'il y aurait de usoi sortir la kalachnikov (attention, c'est une métaphore ... ).
Le centre Camus, dirigé par Vinca Rivière, recevrait un financement de 80000 E annuels pour appliquer la méthode ABA de façon intensive. C'est vraisemblable. Mais il y a 23 structures de ce type financées dans le cadre du 2ème plan autisme, pour 400 enfants maxi - et je ne suis pas sûr que le financement soit toujours à cette hauteur.
Cependant, il y a plusieurs centaines d'hôpitaux de jour en France : leur financement est toujours supérieur à ce chiffre de 80 000 € par place. Une personne d'un hôpital me parlait ces jours-ci d'un coût de 450 € pour une demi-journée de prise en charge. Il est vraisemblable qu'une place en HDJ coûte entre 100 et 300 000 € par an.n En tout cas, ce sont les chiffres habituellement évoqués - j'aimerai pouvoir les recouper, mais le rapport du Conseil économique et social sur la prise en charge de l'autisme ne l'a pas fait.
Les auteurs de la lettre ouverte en sont bien conscients, mais pour appuyer leur argumentaire, ils passent à une référence au médico-social : dans le secteur médico-social, le financement est en effet plus faible que dans les hôpitaux de jour, qui font partie du secteur sanitaire.
Cependant, d'après un responsable de l'ARS (agence régionale de santé), une place "fléchée" autisme comme on dit dans leur jargon entraînerait un financement de 60 à 70 000 € par an. Donc très proche des 80 000 € évoqués pour le centre Camus. Il faut que je vérifie mes notes, car je ne les ai pas sous la main.
Par ailleurs, certaines directions d’établissements médico-socaiux ne demandent pas de financement au titre du plan autisme, car elles ne veulent pas être obligées de modifier leur fonctionnement, et par exemple d'appliquer les recommandations de l' HAS. Difficile à croire ? Il ne s'agit pas de réinterprétation de leur inconscient, mais de propos tenus par certaines d'entre elles.
Sur les propos de Maleval : ce n'est pas un médecin, mais un prof d'université de psycho. Mais comme il l'a dit à Lorient, il n'a suivi en cure analytique que deux autistes en 30 ans (en tant que psychanalyste, en "libéral") et il a dit que la cure analytique était totalement inadaptée pour les autistes. Dont acte.
Il incite, comme d'autres, à lire Temple Grandin, Donna Williams, Daniel Tammet, et maintenant Josef Schovanec.
De ce point de vue, il rejoint ce que dit le Dr Jacques Constant. "Tout ce que nous avons sur les autistes, nous l’avons appris des autistes de haut niveau et des SA." Le résultat est sa conférence -(disponible en DVD) sur "le permis de conduire en pays autiste"'.
La différence, c'est que le Dr Constant ne s'est pas contenté de lire des livres, il a rencontré et discuté avec des personnes réelles, des TED de Satedi notamment. Et il en a tenu compte avec les TED qui étaient dans les structures qu'il gérait, et il a vu que cette compréhension acquise avec des TED lui permettait de mieux faire.
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: le cerveau d'hugo, ça y est, le 27 novembre!..
J’ai lu la lettre en diagonale, mais cela a été suffisant pour en saisir le ton. Et c’est ce qui m’a frappée. Un ton que l'on retrouve aussi ailleurs et qui me fait ressentir un malaise.
Je ne sais pas si vous avez déjà entendu Tony Attwood parler, je veux dire lors d'interviews, par exemple (sur youtube ou lors d'émissions radio disponibles sur le web). Au-delà de son propos, quelque chose se dégage. Quelque chose de chaleureux. Les personnes qui ont de l'autisme ne sont pas mises de côté dans sa réflexion, au contraire. On sent bien qu'il travaille pour elles, avec elles.
Ce que je cherche à exprimer va un peu dans le sens de ce que Jean souligne ici :
J'avais eu le même effet en visionnant la vidéo (Si on laissait parler les autistes) lorsque le psy à la fin y va de son discours. Que ce soit dans le film Le cerveau d'Hugo ou dans cette conférence, il y a des personnes autistes qui s'expriment tantôt avec sensibilité, tantôt avec humour et c'est comme si quelque chose empêchait ces professionnels d'entendre, comme s'ils étaient hermétique à l'essentiel.
Je ne sais pas si vous avez déjà entendu Tony Attwood parler, je veux dire lors d'interviews, par exemple (sur youtube ou lors d'émissions radio disponibles sur le web). Au-delà de son propos, quelque chose se dégage. Quelque chose de chaleureux. Les personnes qui ont de l'autisme ne sont pas mises de côté dans sa réflexion, au contraire. On sent bien qu'il travaille pour elles, avec elles.
Ce que je cherche à exprimer va un peu dans le sens de ce que Jean souligne ici :
Si j'habitais en Australie, je pense que je me sentirais en confiance de consulter quelqu’un comme Attwood (que ce soit pour moi ou si j'avais un enfant qui présenterait les signes d'un TED). Il est spécialiste, pourtant on ne ressent pas ce "poids du spécialiste", son discours n'est pas écrasant, au contraire. Les gens qui tiennent des propos comme ceux de la lettre m’inquiètent. Il y a quelque chose de "cassant" dans le ton qu'ils emploient. Je ne suis pas certaine qu'ils pourraient m’aider ou aider mon enfant (s’il y avait lieu).Jean a écrit :De ce point de vue, il rejoint ce que dit le Dr Jacques Constant. "Tout ce que nous avons sur les autistes, nous l’avons appris des autistes de haut niveau et des SA." Le résultat est sa conférence -(disponible en DVD) sur "le permis de conduire en pays autiste"'.
La différence, c'est que le Dr Constant ne s'est pas contenté de lire des livres, il a rencontré et discuté avec des personnes réelles, des TED de Satedi notamment. Et il en a tenu compte avec les TED qui étaient dans les structures qu'il gérait, et il a vu que cette compréhension acquise avec des TED lui permettait de mieux faire.
J'avais eu le même effet en visionnant la vidéo (Si on laissait parler les autistes) lorsque le psy à la fin y va de son discours. Que ce soit dans le film Le cerveau d'Hugo ou dans cette conférence, il y a des personnes autistes qui s'expriment tantôt avec sensibilité, tantôt avec humour et c'est comme si quelque chose empêchait ces professionnels d'entendre, comme s'ils étaient hermétique à l'essentiel.
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