[Doc] Le Mur ou la psychanalyse à l'épreuve de l'autisme (Sophie Robert)
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Re: Reportage : LE MUR, La psychanalyse à l'épreuve de l'aut
On en parle dans "LES ECHOS" aussi.!
http://www.lesechos.fr/entreprises-sect ... hp?mid=542
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Murielle,
Maman de Pauline 21 ans,Léo (asperger) 17 ans et demi .
Savoir profiter du moment présent ,
Savoir vivre pleinement chaque instant et ne pas uniquement penser aux jours à venir, voilà un défi à relever maintenant.
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Re: Reportage : LE MUR, La psychanalyse à l'épreuve de l'aut
Comme quoi le diplôme de psy n'immunise pas contre la connerie.Jonquille57 a écrit :Un psy m'a dit une fois que si l'on parle d'autisme aux parents, c'est en fait pour leur faire plaisir (texto ! ), mais que finalement, psychose et autisme était la même chose. ( Je sais, je crois que j'ai attiré tous les psykk de ma région... ).
Et je pense aussi qu'ils savent que la psychose ne se guérit pas, puisqu'ils ont été plusieurs à me prédire que l'avenir de Mysterio était dans un HP, ceci de façon définitive ( Madame, il faut vous faire à cette idée.... )
L'autisme est un trouble de la relation aux autres.
La psychose est un trouble de la relation au monde.
Il peut éventuellement y avoir les deux, mais les psy qui ne font pas la distinction sont de toute évidence dans l'incapacité de distinguer la singularité du problème autistique donc encore plus de le soigné.
Les parents ont la possibilité de préférer les psy qui distinguent psychose et autisme, trouble du lien au réel et trouble du lien a l'autre, et je crois même que ça devrait être le premier des critères de choix d'un thérapeute dans le domaine de l'autisme, quel que soit le type de thérapie choisie.
Reconnu humain à la naissance.
Aucun diagnostique plus pertinent depuis!
"L'homme qui sait ne parle pas, L'homme qui parle ne sait pas." (Lao Tseu) ... J'arrête pas d'le dire!
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Re: Reportage : LE MUR, La psychanalyse à l'épreuve de l'aut
Et ben ça réduit vite le choix à ... "ah zut vous ne prenez plus de patients parce que vous êtes surbooké ?"
Donc non pas de possibilité juste une réalité.
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Re: Reportage : LE MUR, La psychanalyse à l'épreuve de l'aut
De toute façon, j'ai réglé définitivement le problème : pour moi, plus de psy JAMAIS !
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Re: Reportage : LE MUR, La psychanalyse à l'épreuve de l'aut
Je n'interprète pas le tableau (auquel il est bon de se référer régulièrement, car c'est une recommandation officielle - depuis 2005) de la même façon que toi.manu a écrit :Comme on peut le vérifier ici (section Critères de classification, et selon le rapport de la haute autorité de la santé) :
_Dans le classement CFTMEA il y a : "Autisme infantile précoce (type Kanner)" qui correspond a "autisme infantile" (CIM-10) et a "trouble autistique" (DSM-IV).
_Pour les autres catégories "autisme atypique" (CIM-10) ou "TEDns" (DSM-IV) il n'y a pas de correspondance, ou plutôt toute une palette parmi lesquelles psychose infantile, mais entre autres.
[edit :_et au passage syndrome d'Asperger c'est syndrome d'Asperger pour tout le monde!]
Donc non, c'est une légende, probablement a l'initiative des psy eux même, mais ça n'empêche pas qu'ils ont absolument tord.
Toutes les "sous-catégories" - y compris le SA - sont classées - dans la CFTMEA - comme "psychoses précoces".
Les psys qui disent "non, votre enfant n'est pas autiste" jouent sur les mots. Ils devraient dire que ce sont des "psychoses précoces" suivant la classification française, ou des TED suivant les classifications internationales, et qu'il s'agit donc de troubles faisant partie du même groupe.
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: Reportage : LE MUR, La psychanalyse à l'épreuve de l'aut
Oui, j'avais pas vue ça sous cet angle, merci.Jean a écrit :Toutes les "sous-catégories" - y compris le SA - sont classées - dans la CFTMEA - comme "psychoses précoces".
Par contre il reste des équivalences d'autisme comme la disharmonie évolutive qui sont dans les psychose mais pas du tout dans l'autisme selon cette grille de lecture là, ça casse quant même l'équivalence autisme/psychose.
Dire les deux oui, comme recommandé, je crois aussi que c'est important, mais bien y lien des correspondance et non pas des équivalence.Jean a écrit :Les psys qui disent "non, votre enfant n'est pas autiste" jouent sur les mots. Ils devraient dire que ce sont des "psychoses précoces" suivant la classification française, ou des TED suivant les classifications internationales, et qu'il s'agit donc de troubles faisant partie du même groupe.
Encore une fois CIM et DSM qui sont proche visent officiellement des critères objectif établis une fois pour toute pour donner des appuis solide pour faire avancer la recherche, alors que l'autre vise tout aussi officiellement l'interprétatif momentané.
Donc pont logique oui, correspondance exacte non.
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Re: Reportage : LE MUR, La psychanalyse à l'épreuve de l'aut
D'accord
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Re: Reportage : LE MUR, La psychanalyse à l'épreuve de l'aut
Un article sur une école à Mons en Belgique http://www.rue89.com/2011/12/02/autisme ... ents-start
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Re: Reportage : LE MUR, La psychanalyse à l'épreuve de l'aut
Mais il ne faut pas croire non plus que la Belgique est la Terre Promise pour les parents d'enfants autistes. Après une hospitalisation de 10 jours en Belgique, le diagnostique de psychose infantile nous y a été confirmé pour notre fils. J'ai ensuite cherché une place pour Mysterio en Belgique : pour cela, j'ai contacté 52 établissements belges : je n'ai eu que des réponses négatives.
J'ai une amie belge qui a un enfant autiste ( un an de plus que Mysterio ) et elle a connu à peu près les mêmes déboires que moi.
Est-ce que les choses auraient évoluées plus vite qu'en France ? Je ne sais pas... peut-être.
J'ai une amie belge qui a un enfant autiste ( un an de plus que Mysterio ) et elle a connu à peu près les mêmes déboires que moi.
Est-ce que les choses auraient évoluées plus vite qu'en France ? Je ne sais pas... peut-être.
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Re: Reportage : LE MUR, La psychanalyse à l'épreuve de l'aut
http://autisteenfrance.over-blog.com/ar ... 67650.html
Message de Sophie Robert diffusé sur Facebook:
"Bonjour à tous,
Après une très longue entrevue avec nos avocats hier pour préparer le procès, j’ai enfin la confirmation que j’attendais depuis longtemps qu’un rassemblement des parents ne nuira pas, bien au contraire. Il faut un maximum de monde, à Paris mais surtout à Lille ! Venez en masse à 13H30 devant le TGI de Lille faire entendre pacifiquement la voix de vos enfants et ce que vous voulez v...oir changer en France dans la prise en charge de l’autisme. Venez avec vos amis, avec vos familles, et bien sûr avec vos « lardons » turbulents. Le 8 décembre, à Paris et surtout à Lille. Rejoignez nous, moi et Autistes Sans Frontières, pour faire entendre le véritable enjeu de ce procès. Nous vous attendons. C’est maintenant ou jamais !"
Message de Sophie Robert diffusé sur Facebook:
"Bonjour à tous,
Après une très longue entrevue avec nos avocats hier pour préparer le procès, j’ai enfin la confirmation que j’attendais depuis longtemps qu’un rassemblement des parents ne nuira pas, bien au contraire. Il faut un maximum de monde, à Paris mais surtout à Lille ! Venez en masse à 13H30 devant le TGI de Lille faire entendre pacifiquement la voix de vos enfants et ce que vous voulez v...oir changer en France dans la prise en charge de l’autisme. Venez avec vos amis, avec vos familles, et bien sûr avec vos « lardons » turbulents. Le 8 décembre, à Paris et surtout à Lille. Rejoignez nous, moi et Autistes Sans Frontières, pour faire entendre le véritable enjeu de ce procès. Nous vous attendons. C’est maintenant ou jamais !"
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Re: Reportage : LE MUR, La psychanalyse à l'épreuve de l'aut
Hé bien, ça va bouger !
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Re: Reportage : LE MUR, La psychanalyse à l'épreuve de l'aut
samoju a écrit : faire entendre pacifiquement la voix de vos enfants
De quel droit Madame Sophie Robert décrète que son action a elle est le reflet de la voix de vos enfants!?
C'est pas précisément le problème des psyk cette manie de parler à la place de ...
Si seulement c'était qu'une maladresse ...
Si seulement ce territoire de non expression n'était pas un territoire que cette guerre vise à rendre propriété soit d'un clan soit de l'autre.
Faites entendre votre voix déjà, c'est déjà plus fort que de prétendre faire entendre celle des autres!
Peut être qu'alors vos enfant prendrons modèle et feront eux même entendre la leur.
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Re: Reportage : LE MUR, La psychanalyse à l'épreuve de l'aut
Manu,
Je pense que les parents relèvent justement l'incapacité de certains professionnels à prendre en compte l'intérêt exprimé de l'enfant (il y a plusieurs exemples de cette expression sur le forum) plutôt que d'appliquer des théories qui oscillent entre le n'importe quoi et le préjudisciable.
Je ne connais pas trop la loi, mais ça ne se fait pas trop de faire manifester des enfants (déjà parce qu'ils sont censés être en cours) en dehors du cadre très spécifique et encadré des manifestations estudiantines. Dans tous les autres cas, les parents prennent le relai de leurs enfants, qui au hasard n'ont pas vocation à servir de cible à des charges de CRS.
Moi aussi je défends la Self Advocacy, mais je ne vois rien de plus que cette expression dans l'appel à manifester et si je n'habitais pas un coin un peu à l'opposé de Lille je pense que j'y serais allé (bien que n'ayant pas d'enfant).
C'est plutôt à la présence des "lardons" demandé que je réagirais négativement (risque, tout ça...).
Et je n'ai pas compris quel mot commençant pas V. devait être lu à la place de voir.
Je pense que les parents relèvent justement l'incapacité de certains professionnels à prendre en compte l'intérêt exprimé de l'enfant (il y a plusieurs exemples de cette expression sur le forum) plutôt que d'appliquer des théories qui oscillent entre le n'importe quoi et le préjudisciable.
Je ne connais pas trop la loi, mais ça ne se fait pas trop de faire manifester des enfants (déjà parce qu'ils sont censés être en cours) en dehors du cadre très spécifique et encadré des manifestations estudiantines. Dans tous les autres cas, les parents prennent le relai de leurs enfants, qui au hasard n'ont pas vocation à servir de cible à des charges de CRS.
Moi aussi je défends la Self Advocacy, mais je ne vois rien de plus que cette expression dans l'appel à manifester et si je n'habitais pas un coin un peu à l'opposé de Lille je pense que j'y serais allé (bien que n'ayant pas d'enfant).
C'est plutôt à la présence des "lardons" demandé que je réagirais négativement (risque, tout ça...).
Et je n'ai pas compris quel mot commençant pas V. devait être lu à la place de voir.
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Re: Reportage : LE MUR, La psychanalyse à l'épreuve de l'aut
Je crois pas que ce soit le type de manifestation qui ait le moindre risque de dégénérer, et j'y suis pas opposé non plus, c'est pas le problème.
Que des parents puisse relayer l’intérêt exprimé de l'enfant ça vas de soit, y compris par delà des troubles importants, mais qu'il corresponde directement au sujet de la manif', c'est juste mensonger, illégitime ... voir manipulateur.
Pour s'en prendre a des gents qui affirment le vrais de l'autre et des échange il faut se placer au dessus, et ne pas le faire soi même.
Dans le cas contraire, à la moindre dérive de ce type, la dénonciation des l'abus deviens un jeu de pouvoir.
Que des parents puisse relayer l’intérêt exprimé de l'enfant ça vas de soit, y compris par delà des troubles importants, mais qu'il corresponde directement au sujet de la manif', c'est juste mensonger, illégitime ... voir manipulateur.
Pour s'en prendre a des gents qui affirment le vrais de l'autre et des échange il faut se placer au dessus, et ne pas le faire soi même.
Dans le cas contraire, à la moindre dérive de ce type, la dénonciation des l'abus deviens un jeu de pouvoir.
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Re: Reportage : LE MUR, La psychanalyse à l'épreuve de l'aut
Un nouveau soutien à Sophie Robert...
Réflexions intéressantes à mon avis
Réflexions intéressantes à mon avis
Soutien de Franck Ramus
Considérant mon expertise de la recherche scientifique sur le développement cognitif et cérébral de l'enfant et sur ses pathologies (y compris l'autisme), je pense être en mesure de témoigner sur les points suivants:
1) La psychanalyse, en tant que théorie du psychisme humain, n'est pas parvenue en plus d'un siècle d'existence à rassembler de preuves suffisantes ni de la validité de ses concepts théoriques, ni de la validité de ses explications des causes des troubles du développement psychologique. En parallèle, des théories différentes basées sur la psychologie cognitive, les neurosciences, et la génétique, ont été formulées, testées scientifiquement, et ont apporté la preuve de leur bien-fondé.
2) La psychanalyse, en tant que pratique à visée thérapeutique, n'est pas parvenue en plus d'un siècle d'existence à démontrer une efficacité supérieure au placebo pour la quasi-totalité des troubles du développement. En parallèle, d'autres types de thérapies ont été développés et certaines ont prouvé une efficacité significativement supérieure au placebo et aux thérapies analytiques. Les données sur l'autisme ont été passés en revue et résumés notamment par la Haute Autorité de Santé en 2010.
3) En conséquence, dans la plupart des pays du monde (hormis la France, la Suisse, l'Argentine, le Brésil...), la psychanalyse ne bénéficie plus d'aucun crédit ni scientifique ni médical. Elle n'est plus enseignée à l'Université, ni dans les départements de psychologie, ni dans les départements de psychiatrie. Elle reste fréquemment enseignée dans des départements de philosophie ou de littérature, où on l'apprécie peut-être pour ses qualités philosophiques ou littéraires, mais où l'on ne se préoccupe pas de validation scientifique des théories, ni d'évaluation des thérapies.
Dans ce contexte de l'évolution des connaissances scientifiques et médicales sur l'autisme, ses causes, et les différentes formes de thérapies possibles, le documentaire de Mme Sophie Robert présente un état des lieux tout à fait honnête, confrontant aux connaissances actuelles le discours de psychanalystes qui prennent fréquemment en charge des enfants autistes en France. Le documentaire met notamment en évidence l'absence totale d'ambition et d'efficacité thérapeutique et l'absence totale de projet éducatif de la part des intervenants pratiquant des thérapies analytiques de l'autisme. Il permet donc de comprendre précisément pourquoi la France a été condamnée par le Conseil de l'Europe (résolution ResChS(2004)1 du 10 mars 2004) pour violation notamment de l'article 15.1 de la Charte sociale européenne, relative à l'éducation des personnes handicapées. Ce documentaire apporte donc des éléments essentiels au débat public qui doit avoir lieu en France sur la prise en charge des enfants autistes (et qui a largement été amorcé par le plan Autisme). Il serait par conséquent absolument inconcevable de vouloir en interdire la diffusion.
Pour en venir au fond de la plainte, la réalisatrice a-t-elle utilisé des procédés déloyaux pour déformer le discours des intervenants, notamment par l'extraction de propos hors de leur contexte au cours du montage? Cette accusation me parait peu plausible pour les raisons suivantes:
1) Le discours affiché par les intervenants dans le documentaire est fidèle à ce qui est écrit dans au moins une partie de la littérature psychanalytique, par exemple les livres de Jacques Lacan, de Bruno Bettelheim et de nombre de leurs successeurs. On peut retrouver des propos similaires sur les sites et forums sur internet sur lesquels s'expriment certaines associations psychanalytiques.
2) La réalisatrice n'a visiblement pas caché aux intervenants son attitude critique, leur opposant de manière répétée des interrogations sur les bases cérébrales de l'autisme, sur les facteurs intervenant in utero, et sur les thérapies non psychanalytiques.
3) Le montage ne semble pas faire un usage excessif du découpage: la plupart du temps les plans sont longs et contiennent plusieurs phrases de chaque intervenant, sans coupure.
4) Quand bien même certains propos auraient été coupés de leur contexte, ils sont tellement clairs et édifiants qu'on ne voit pas quel contexte pourrait en modifier le sens. Notamment les propos minimisant l'inceste paternel, tout comme les propos exposant l'absence d'objectifs, de méthodes, et de résultats des thérapies analytiques, sont sans aucune ambigüité et inexcusables, quels que puissent être les contextes dans lesquels ils ont été énoncés.
A l'appui de la bonne foi de la réalisatrice, je note également qu'on ne peut pas l'accuser d'avoir sciemment choisi de mauvais intervenants, faiblement qualifiés ou marginaux dans leur domaine, qui seraient de piètres représentants de leur discipline, afin de mieux se moquer de leur discours et discréditer ainsi injustement l'ensemble de la discipline. En effet elle a pris soin de choisir des intervenants faisant incontestablement autorité dans leur domaine, notamment trois chefs de service (actuels ou anciens) de pédopsychiatrie dans des centres hospitaliers universitaires prestigieux (les Pr. Golse, Delion et Widlöcher), un professeur des universités (Pr. Danon-Boileau), et le pédiatre le plus médiatique et le plus influent de France (Dr. Aldo Naouri). La sélection des intervenants me semble donc refléter un souci particulier de donner toutes leurs chances aux partisans de la psychanalyse d'exposer le meilleur de leur discipline.
Pour conclure, le documentaire de Mme Sophie Robert est une pièce clé d'un débat public important. On ne peut pas le censurer sous prétexte que certains intervenants ont des remords sur ce qu'ils ont dit. Mme Robert a usé pour la réalisation de son documentaire de procédés tout à fait usuels dans ce métier. Quand bien même le montage final serait discutable, il n'y aurait pas là de motif suffisant pour en interdire la diffusion. Si l'on devait interdire le documentaire de Mme Robert pour ce motif, on devrait alors interdire pour le même motif tous les documentaires et reportages télévisés diffusés quotidiennement en France.
Dans mon activité de chercheur, j'ai eu à maintes reprises l'occasion d'être interrogé par la presse écrite ou par la télévision, et j'ai parfois été mécontent des citations qui m'étaient attribuées ou du montage effectué. Je n'ai jamais envisagé de demander l'interdiction de la diffusion des articles ou reportages en question. Lorsque c'était nécessaire, j'ai simplement fait usage de mon droit de réponse. C'est ainsi que les débats peuvent avoir lieu tout en respectant la liberté d'expression. Que les plaignants exigent un droit de réponse auprès des médias diffusant le documentaire, plutôt que de porter le débat sur un terrain juridique totalement inapproprié. Les controverses scientifiques et médicales ne se résolvent pas dans les tribunaux, mais par la libre expression et le débat public sans aucune censure.
Murielle,
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