Je suis de retour chez moi, la gang !
Vous aussi ? j'espère !
Hé ben ! je m'en souviendrai ! de ce petit voyage ! de cette "petite" rencontre ! Ce fut loin d'être banal ! Bon, laissez-moi commencer par le commencement avant que la fin ne se finisse avec finesse.
Je pars à 0624 de chez moi avec mes deux sacs à dos. Le train de
Sion à
Lausanne part, comme prévu, à 0634, pour arriver aux alentours de 0740 à Lausanne. J'aurais pu prendre le train de la demi-heure suivante, mais je voulais acheter des offrandes, ainsi qu'un adaptateur (qui n'aura pas servi à grand-chose, comme vous pourrez le lire par la suite), puis vendre mes francs suisses. Bref ! le train à pas si grande vitesse part à l'heure prévue, c'est-à-dire à 08h24. Le trajet est Lausanne-
Vallorbe-
Frasne-
Dole-
DijonVille-
ParisGareDeLyon. Seulement, voilà, entre Vallorbe et Frasne, le train s'arrête à cause de la neige amenée sur les voies par les vents. Il repart plus tard, mais ce léger dérangement aura une conséquence inestimable : quarante minutes de retard à l'arrivée !*
*
[Lausanne-Vallorbe : 0824-0856
Vallorbe-Frasne : 0901-0934
Frasne-Dole : 0938-1039
Dole-DijonVille : 1042-1108
DijonVille-ParisGareDeLyon : 1111-1245]
Dans le train, tout se passe bien : pas d'accidents, pas de morts, pas de blessés, pas de malades. Autrement, j'en aurais été informé.
Je commence par y manger le sandwich que j'ai acheté à l'emporter (
fajita 30 cm de
Subway) sans oublier la boisson (jus de fruits mélangés). Ensuite, je somnole de temps à autres. Je n'avais pas beaucoup dormi les nuits précédentes. Cela dit, si mon co-passager n'avait pas utilisé la prise (une prise pour deux personnes), je l'aurais utilisée très certainement, quoique... je n'ai pas vérifié le nombre de trous qu'elle avait. Durant le trajet, le co-passager pestait de temps en temps en raison du retard du train. Des mamans cajolaient leurs bébés. Aucun n'a pleuré de tout le voyage, du moins dans la voiture où je me trouvais. Pas mal de passagers marchaient, sûrement pour se dégourdir les jambes, aller aux toilettes ou dans
la voiture du bar. De temps à autres, je feuilletais mes cartes de Paris et vérifiais le trajet que j'avais prévu d'enjamber. N'oubliez pas que je voulais aller à
la succursale LDLC de Paris pour y acheter
des téléphones portables avec Firefox OS, ce qui sera remis à plus tard. Juste une anecdote de rien du tout (à peine un centime d'euro, et avec l'emprise actuelle du franc suisse sur l'euro...) : Durant le trajet, les deux passagères qui se situaient à mes devants discutaient (en français). Un gars et une fille arrivent et voient leurs places occupées. Excusez, nous avons ces numéros, montrant leurs billets aux deux siégeantes. Du coup, ces deux dernières de la première heure vérifient leurs titres de transport : bons numéros de place, mais mauvais numéro de voiture. Les deux légataires des places leurs proposèrent de rester assises tandis qu'ils iraient à l'autre voiture. Mais les deux passagères illégitimes prirent les devants pour protéger leurs arrières : elles tendirent leurs jambes pour trotter en direction de la voiture 6. J'étais dans la voiture 5. Voilà ! pas de quoi fouetter un tardigrade !
À mon arrivée à ParisGareDeLyon, quelle ne fut pas ma surprise peu surprenante d'observer que la gare avait un peu changé. Elle me semblait plus grande et il y avait une rampe que je n'avais guère remarquée lors de mon précédent passage dans la capitale. Je trouvais quand même comment sortir par le bon bout pour marcher vers
la gare d'Austerlitz. J'achetai mes dix billets de métro et m'engouffrais dans
le M10 (ligne 10 de métro). Car, sur la ligne que j'avais prévu d'emprunter, celle
du RER B, pour aller à
l'arrêt Javel (avec l'idée de marcher jusqu'à
la rue de l'église), des RER étaient annulés. Allez savoir pourquoi ! Le M10 m'amena sans encombres à l'arrêt
Charles Michel, encore plus près de la succursale parisienne de LDLC où je comptais me rendre. Bon, sans encombres, c'est sans doute un tant soit peu exagéré. Le métro a quand même dû interrompre sa course en raison, entendîmes-nous dire les hauts-parleurs, d'un accident à un autre arrêt, pas le suivant, mais carrément un arrêt que je n'aurai pas découvert de mes yeux en cette fin de semaine. À part ça, kein Problem ! Pas de problème ! Bon, en arrivant à LDLC, j'entends le vendeur me dire qu'ils livrent uniquement sur commande. Il me propose de commander et de revenir le samedi suivant. Mais il y a un hic qui fait que ce n'est pas OK : chus pas souvent sur Paris, et je n'allais quand même pas revenir le samedi 14 février 2015 à Paris juste pour ça. Bon "ça" est quand même quelque chose : téléphones portables avec Firefox OS, autre chose que du Samsung ou, encore pire, de la pomme ! Mais ce n'est que party remis ("
Remis" signifie égalité, match nul aux échecs, en allemand). Croyez-vous que j'abandonnerai ? Il y a des croyances qui ne correspondent pas à la réalité, vous le savez.
Et un copain qui voulait essayer un tel téléphone rongera son frein avec patience. En tout cas, je prends le M10 de Charles Michel à
Odéon puis
le M4 d'Odéon à
Châtelet-Les Halles. Arrivé sua place, je demande à un barman de m'indiquer où est
l'Amazonial,
la rue Saint-Opportune. Celle-ci aurait quand même pu saisir l'opportunité de se marquer sur la carte que j'avais prise ! Bref, j'arrive juste à 1500 à l'Amazonial pour trouver des personnes
Asperger.
Parmi les faces, j'en reconnais trois : celles d'Atom et de G.O.B., que j'avais déjà pu identifier à Lyon
lors d'une conférence à la
Schovanec, et celle de -Nora-, dont l'avatar montre patte blanche, carte sur table, -Nora qui m'avait si gentiment annoncé m'offrir l'hospitalité, et l'accès à l'internet.
Les personnes qui m'avaient devancé durant la course vers l'Amazonial avaient déjà commencer à s'hydrater. Bon, je n'étais pas le dernier des arrivés, parmi les quatorze que nous serons et fûmes. Quatorze personnes Asperger ou futur diagnostiquées ensemble à discuter et boire dans un bistrot parisien ! Quatorze ! En lisant ce message, ce nombre porte-bonne-heure, certaines personnes non autistes doivent être aussi étonnées que Nostradamus quand on constata que la fin du monde était reportée à une date ultérieure ! Croyances tranchées par l'épée de Damoclès, représentations ébranlées en titi ! Un mythe s'effondre et le traumatisme est profond ! Je leur souhaite un bon rétablissement. Que les réponses préfabriquées soient remises en question. C'est tout le mal que je leur souhaite. Et pourtant, je ne suis pas une mauvaise personne.
Liste des pseudonymes présents : -Nora-, Anty28, Atom, Chatnoir, Dolichat, FinementCiselé, freeshost, galaxxie, G.O.B., Lilas, Loup, Milena, Niejcas, papy pudding.
Bon, vous vous demandez inévitablement de quoi parlent les personnes Asperger entre elles. Je vais vous donner un bout de réponse, minuscule bout, même s'il prend déjà pas mal de place. Forcément, deux grandes tables rondes et une petite table rectangulaire, ça ne passe pas inaperçu. Nous avons donc discuté de plusieurs choses : d'autisme Asperger, it's self-evident, mais aussi de mathématique, de logique, du mot "paradoxe", de langues (papy pudding et moi nous sommes amusés, Deutsch zu sprechen), de karaté, d'informatique (D'ailleurs, papy pudding a pensé à prendre une clé USB. Nous avons donc pratiqué le libre partage à tous les étages. Je lui ai passé mon dossier TSA et mon dossier Physique. As you know, I am a compulsive downloader. But the goal is to share, not to keep everything just for me. It's self-evident.), de la Suisse (galaxxie m'a affirmé avoir apprécié Lausanne avec ferveur), des supputations hypothétiques concernant un syndrome d'Asperger chez V'làD'la
Myrrhe V'làD'la
Poutine, usw. Ah ! puis de bières, puisque plusieurs d'entre nous ont bu différentes bières. Pour ma part, j'ai trouvé cette soirée marrante et enrichissante. Et je ne m'enrichis ni ne ris sur le dos des autres, même si je n'ai pas tout de suite payé mes consommations.
Ah ! un détail loin d'être anodin : le serrage des mains ! J'ai proposé à mes douze co-clients (l'une étant déjà partie, il me semble ; scusez, je ne me souviens plus de son pseudonyme ; si j'avais pu créer une photo, j'aurais mis un nom, mais non ; quel était son pseudonyme ?) de serrer ma main. Unglaublich ! neuf ont accepté contre troiss. Majorité écrasante ! C'est un bon début, ne trouvez-vous pas ?
Ah ! et mes offrandes ! Bon, comme l'offrande "vin" avait reçu un accueil mitigé à Lyon, je me suis tourné vers une autre valeur sûre : le chocolat.
Et pour causes : beaucoup de personnes sur ce forum ont écrit aimer le chocolat, offrir une bouteille à chaque personne aurait coûté plus cher, aurait pesé plus lourd, aurait éventuellement posé des problèmes lors d'un éventuel contrôle des bagages. Je me suis donc contenté d'une bouteille, partagée, un vin italien (oui, j'aime pas mal les vins rouges italiens) et cinq plaques de chocolat. Au fait, les avez-vous appréciées ? Et celle un peu plus piccante ?
En tout cas, fort m'est de constater que vous ne les avez pas terminées. Par conséquent, -Nora- bénéficiera du solde restant. La chanceuse !, que vous devez vous dire, emplis de jalousie !
Bon, comme l'alcool est toujours prêt à jouer son rôle, que ce soit sur scène ou sur
Seine, les paris sont toujours gagnants pour celles et ceux qui misent sur l'ébriété. J'ai donc, comme il se doit, oublié de payer le dû. -Nora- m'a dit que G.O.B. avait avancé les billets. Comme il habite désormais dans la même région que -Nora- (je ne peux pas parler de département car les départements dans la région Île-de-France sont particulièrement petits par rapport aux autres), nous avons trouvé un arrangement à l'amiable. J'ai passé des euros à -Nora-, qui les donnera à G.O.B. tantôt. Mes consommations parisiennes et "morlésiennes" sont en grande partie payées (car, pour Morlaix comme pour tout projet, les coûts s'avèrent toujours plus élevés que prévu ; et il y aura pas mal de bouffe à couvrir). Je suis donc rentré chez -Nora- avec elle et G.O.B. pour nous accompagner. Nous sommes sortis de la zone 2 pour occuper la zone 3. Heureusement, aucun contrôleur n'a remarqué mon manque de billet valable (bon, en fait, G.O.B. en avait acheté un pour moi
). Arrivé chez -Nora-, aucune peine à m'endormir. Paraît que j'ai ronflé, mais ça ne m'étonne pas. Es ist ein Symptom, wenn ich viel Bier oder Wein trinke.
Je me réveille un peu avant huit heures. Plus sombre, tu meurs. Étais-je devenu aveugle tout en continuant d'entendre nos respirations ? C'est seulement plus tard que je vis un brin de clarté s'immiscer sur une partie des murs. Puis je trouvais mon natel (téléphone portable). 0815 seulement ? Bon, -Nora- se réveille à peine plus tard. Bien dormi ? Ouais, mais nous n'avions pas totalement récupéré. Le bruit et les bières ont fatigué respectivement -Nora- et freeshost. Bon, zou, douche, m'habiller, déjeuner ! Et quel déjeuner ! Brioche toastée, plein de berlingots de jus de fruits, plein de trucs aux noisettes,
un lait pas laid pour le palais, olives, etc. Un régal ! Bon, ensuite, nous nous occupons avec nos ordinateurs sur le futon futé. On se partage des films (
le libre partage à tous les étages), on franchit
le mur de l'autisme, -Nora- me montre plein de vidéos hilarantes sur YouTube, allant de
l'Annoying Orange à
Charlie Unicorn ! Ah ! venons-en à mon adaptateur ! Car, comme vous n'êtes pas sans savoir, les prises en Suisse diffèrent des prises en France, ce qui n'est pas sans poser quelques problèmes...
Voyez plutôt ! Je m'étais alors dit que j'allais acheter un adaptateur en même temps que les plaques de chocolat. Mais... celui que j'ai acheté s'avère ne pas avoir de troisième trou... Résultat des courses : un adaptateur inadapté et fort peu mis à contribution. Heureusement, les câbles qui relient la batterie de l'ordinateur portable à la prise sont en deux parties, dont l'une commune aux deux pays, et ceux que nous avions avaient les mêmes données techniques, notamment en volts (bon, chus pas un spécialiste en électricité). Alors, nous nous sommes câblés tour à tour.
En début d'après-midi, nous cherchons à tuer le temps (paraît que frapper des mains aide à tuer le temps, des mouches peut-être), nous optons pour regarder le film
My Name Is Khanen français. Je ne le regrette pas, à me demander pourquoi vous ne l'avez pas encore visionné. Il fait partie des films que -Nora- m'a passés. En fait, après coup, je m'aperçois que je l'avais déjà téléchargé (en anglais), mais pas encore visionné. Quoi qu'il en soit, je m'appelle freeshost et je ne suis pas un terroriste.
Une fois le film terminé et apprécié, nous optâmes pour passer à table. -Nora- nous prépare de bonnes cornettes gratinées avec du fromage à raclette, le tout coloré d'olives qui goûtent bon, d'oignons, de graines de tournesol, avec un peu d'huile. Une fois n'est pas coutume, j'ai dévoré avec un plaisir gustatif indécrottable ! Je sais où revenir lors de mes prochaines péripéties en
Île-de-France.
Ah ! j'allais oublier la compote pomme-poire avec 99.5 % de fruit, de chez Carrefour, avec un brin de chocolat si craquant ! Je ne mâche pas mes mots !
Et je me prépare à quitter les lieux pour parcourir des lieues. -Nora- m'accompagne. Avant de partir, je laisse la monnaie sur la table et vérifie de n'avoir rien oublié. J'oublie toujours quelque chose. Qu'est-ce que ce sera cette fois ?
Que sera sera ! Nous marchons jusqu'à l'arrêt
Le Parc de Saint-Maur pour prendre
le RER A jusqu'à ParisGareDeLyon. Sur le chemin et dans le train, discutons encore et encore. L'eusses-tu cru ? L'eusses-tu cuit ? -Nora- m'explique la tarification des billets en Île-de-France, ainsi qu'à une autre personne. Elle me dit des mots en tchèque, tout en glissant du polonais, de l'allemand, du néerlandais.
Le fil des polyglottes ne restera pas lettre morte. Qu'est-ce qu'on dit en république tchèque lorsqu'on s'apprête à boire un alcool fort ?
Bon, elle a visité divers pays, mais pas la Suisse.
Elle me raconte avoir eu une occasion, insaisissable. Je lui proposais de monter dans le TGV, mais rien n'y fait.
Ah ! il y avait du monde à ParisGareDeLyon à ce moment-là ! Surtout dans le hall 1 ! Ach ! et le bruit ! il y avait des bruits bizarres dans le RER A. Heureusement, elle avait retrouvé ses boules quies. J'me dis alors que, avec le bruit amazonial qu'il y avait durant notre paix de quatorze, ça devait être épuisant par certains côtés. Heureusement, là où elle vit, la tranquillité reste une pièce maîtresse, sauf si je ronfle à côté.
La prochaine fois que je viendrai dormir chez -Nora, je ne boirai que de l'eau et des jus de fruits. Par conséquent, je ne ronflerai pas.
Heyn ? tu n'as pas voulu me filmer pendant que je ronflais ?
Hopp ! en el treno !
je me tire une bûche ! je prends mes aises et je sors le stylo et le bloc à papier pour commencer à rédiger une première ébauche de mon compte-rendu. De nouveau, c'est très calme dans le train, les enfants sont contents, ne pleurent pas. Plein de personnes dorment. La voiture-bar ferme peu avant d'arriver à
Mouchard. Bon, de toute façon, je n'avais pas l'intention de trinquer pour si cher, ni de déranger la co-passagère au bois dormant. J'écris, je réfléchis, je corrige, je rature, je trace, j'annote, je relis, je continue. Je suis entre Mouchard et Frasne au moment où j'écris cette phrase. L'histoire rattrape l'histoire. Je sens que je vais devoir poser le stylo, l'histoire ne pouvant pas dépasser l'histoire. Que vais-je faire alors ? Nulle envie de m'endormir, même si la fatigue me gagnera à Mouchard ou chez moi. Ah ! je pense que je peux regarder la seule photo qu'on m'ait autorisé à prendre : la liste des prénoms et des pseudonymes que G.O.B. a manuscrite.
Bon, je la garde pour moi, étant donné le droit d'être
anonymous, toujours est-il que je ne me souviens pas de tous les prénoms. Faut que je revienne plus souvent à Paris. Je sais de quel côté toquer. D'un autre côté, je pense aux diverses personnes que j'ai déjà rencontrées qui habitent en Île-de-France et que je n'ai même pas contactées, notamment des fans finis (comme moi) des
Cowboys Fringants et de la musique québécoise, mais comme le groupe est en pause, nouveau tit-cul oblige, nous nous sommes provisoirement perdus de vue. Vivement les prochaines tournées en Europe francophone ! Bon, je regarde les prénoms et les pseudonymes et me remets à écrire dans cinq minutes.
[ParisGareDeLyon-DijonVille : 1757-1929
DijonVille-Dole : 1933-2001
Dole-Mouchard : 2005-2020
Mouchard-Frasne : 2024-2050
Frasne-Vallorbe : 2054-2109
Vallorbe-Lausanne : 2116-2146]
Bon ! stylo, reviens à moi ! ma main veut écrire, depuis le temps qu'elle n'a pas écrit sur plusieurs pages sans s'arrêter. Ça lui manquait, à elle qui a dû se mettre au pas de la dactylographie, nouveau savoir-faire des temps modernes, mais qui déjà pourrait être menacé par la traduction vocale. Quelle espèce paresseuse ! Bon, j'écris déjà ce que j'ai appris et retenu de cette rencontre du premier type :
- Pas de pluie à Paris. La neige semble même manquer à -Nora-.
- ParisGareDeLyon a bien changé.
- Je recommence à m'habituer aux billets de métro du réseau Île-de-France, ainsi qu'au compostage des billets (pas besoin de composter les billets en Suisse). D'ailleurs, j'ai failli l'oublier. Heureusement, une voix me l'a rappelé, celle de ma guide touristique.
- les personnes Asperger parlent moins de leurs vies, de leurs anecdotes et autres "tranches de vie" (comme disaient certaines personnes de ma classe au gymnase). Par contre, pas de problème pour parler de sciences ou de langues. Ah ! et les personnes font plus souvent des pauses dans leur débit vocal, alors que, chez les personnes non autistes, les silences sont plutôt rares.
- L'impression que le M10 n'a presque pas assez de place pour le nombre de personnes qui y embarquent.
- On peut dire qu'on a eu un avant-goût de
Morlaix au niveau des échanges, même si, dans l'aventure du Finistère qui nous attend de pied ferme, le défi du co-logement entre personnes autistes sera inanodin.
Bon, on va arriver à Vallorbe, à la frontière. Je viens de retrouver le réseau téléphonique suisse, donc de recevoir un message de ma mère, me demandant si j'étais bien dans le TGV du retour. Effectivement, il y a de la neige entre les voies vallorbiennes. Jalouse, -Nora- ?
Il y a un garçon qui veut se promener, mais faudrait pas qu'il descende avec les autres passagers qui vivent à Vallorbe ou aux alentours.
Ouah ! je suis déjà vers la fin de la huitième page A4, je me dis que ça va vous faire de lecture ! Bon, je ne vais pas abuser ! En fait, le texte que vous lisez en ce moment a déjà subi des modifications, je le prédis déjà avant d'arriver à Lausanne !
Bon, je n'ai sûrement pas tout notifié. Alors, mettez-y aussi du vôtre, sous peine de - conséquence ô combien tragique ! - ne léguer aux personnes qui ne sont pas venues qu'un point de vue très subjectif (le mien), alors qu'il y en a quatorze. À vos claviers !
Sinon, c'est la première fois que je rédige une ébauche de compte-rendu déjà durant le trajet du retour. D'habitude, je commence seulement quand je suis chez moi, sur la chaise, les dix doigts sur le clavier.
Au fait, G.O.B., quel rhum aimes-tu ?
Vivement Morlaix !
Ah ! pas de grève de la SNCF ou de la RATP !
Ah ! au fait, dans le train du retour vers Sion, j'ai entendu des personnes qui disaient revenir de
Marne-la-Vallée, sur la même ligne (RER A) que -Nora-.
42 - 38 = 4, avez-vous besoin d'une calculatrice pour effectuer cette soustraction ?
Bon... j'envoie et je vais me coucher. Je me lève dans cinq heures !