Benoit a écrit :Oui, si on raisonne à court terme et pour payer les retraites à crédit sur le dos des générations suivantes.
Ca n'est absolument pas une question de retraite, on parle de pays où il n'y a souvent pas de systèmes de retraites.
OK. Je pensais plus aux pays déjà développés comme en Europe où on peine à créer de la croissance arrachée au forceps. Les pays pauvres ont déjà un taux de croissance élevé (5 à 10% souvent). Pourtant l'IDH est faible car les fruits de la croissance est absorbé par la croissance démographique (c'est toujours le même problème).
Benoit a écrit :La fécondité est généralement inversement dépendante du niveau de développement d'un pays. A bas niveau, les enfants sont vus comme une "assurance vieillesse" pour les parents, alors qu'à au niveau on se soucie de leur avenir et on limite leur nombre par contraintes économiques.
Oui, ça, je suis d'accord.
Benoit a écrit :Tiens c'est marrant, comme l'économie peut être un outil de régulation démographique.
Effectivement ! On n'a plus besoin d'avoir autant d'enfant pour aider dans les champs (ou dans les rizières), et pour s'occuper de nous une fois vieux, car on s'est développés et enrichis, mais à quel prix ?...On tape dans notre capital ressources.
Benoit a écrit :Décréter qu'il va falloir "vivre sans", c'est super démocratique comme point de vue.
Mais...On choisit pas ! C'est pas une question de démocratie...Quand on n'a plus aucune ressource, on fait avec (ou sans). Pas question de se plaindre ou de manifester... Ça s'appelle l'entropie, c'est à dire que les ressources qui étaient initialement concentrées (ex. mines de potasse, mines d'argent, gisements de pétrole, etc...) facilement exploitables sont toujours dans l'environnement mais sont dispersées et ne peuvent plus être facilement récupérées (ex. comment récupérer le mercure utilisé pas les orpailleurs et qu'ils font évaporer au chalumeau ?...Comment récupérer l'hélium une fois éparpillé dans l'air ?...). On peut considérer ces ressources comme perdues. Donc, démocratique ou pas, on n'a pas vraiment le choix, c'est la loi de la Nature !
Benoit a écrit :C'est quoi les modalités, interdire au gens d'utiliser leurs véhicules alors que l'immense majorité n'a pas d'alternative ?
Mais c'est déjà le cas parfois ! Quand en 2008 le prix du pétrole a atteint des sommets, des gens ont momentanément cessé de prendre leur véhicule pour aller au travail, ou bien ont rogné sur le budget vacances, ou que sais-je encore... C'est pourtant pas compliqué: Quand une ressource coûte trop cher à extraire, on s'en passe ! C'est le porte-monnaie qui décide, c'est pas la législation. Et le jour où le pétrole sera vraiment trop cher, moi aussi je me passerai de mon véhicule. Sache que dans bien des pays, les enfants qui vont à l'école y vont à pied et mettent parfois 1 ou 2h...C'est ça quand les ressources sont trop chères.
Benoit a écrit :Je suppose qu'ils n'ont qu'à quitter leur boulot et arrêter de se nourir ?
Non, c'est le contraire. J'ai noté que dans les pays du tiers-monde, les personnes les plus pauvres passent leur vie à travailler pour se nourrir, c'est la course à la survie, sans moment de répit. Pas de RTT ni de vacances pour ces gens-là. Parfois, ce sont même des gens qui s'esquintent pour que nous puissions avoir les ressources naturelles dont nous sommes si avides.
Mon iPhone vaut mieux que sa santé.
Benoit a écrit :On peut aussi peut être décider de réduire la consommation électrique (en cours dans plein de domaine, à commencer par l'informatique), de diversifier les sources d'énergie, de travailler sur d'autres modèles de développement urbain et de déplacement
Oui, ça va dans le bon sens, mais c'est très, très loin d'être suffisant. En plus, les efforts qui ont déjà été faits par la société en ce sens ont été laborieux. On a bien du mal à faire bouger les mentalités, en général, les gens s'en fichent de la planète (sinon on ne serait pas où on en est).
Benoit a écrit :autant de choses qui sont contradictoires avec un modèle de "décroissance"
Ce que tu as énuméré comme solutions me fait pourtant penser au concept de
décroissance !
Pour moi, la croissance à outrance et illimitée n'a aucun sens dans un monde où les ressources, bien qu'importantes à l'origine, sont limitées. Nous sommes 7 milliards sur Terre, je n'ose même pas imaginer les conséquences sur notre qualité de vie quand nous serons 10, puis 20 milliards... Un cauchemar...
misty a écrit :Par contre, venir expliquer sur un forum de pays qui fait partie des plus riches, où la natalité n'est pas énorme, que les gens ne "doivent même pas imaginer avoir des enfants"
C'est pas moi qui ai dit ça. J'ai dit: "
Je ne blâme personne, chacun fait ce qu'il veut."
misty a écrit :Je ne comprends pas comment on peut croire (et faire croire) de façon aussi simpliste qu'en faisant baisser la natalité des pays développés, on règlera le problème climatique
Pareil ! Jamais dit ça ! Ouh là là...Le réchauffement climatique est en marche, c'est trop tard.
misty a écrit :C'est un défi multifactoriel, et comme je le disais si c'est pour ne pas avoir d'enfants et consommer comme 12 (ce que je constate souvent), je ne vois pas l'intérêt.
Bah moi, si. Pas comme 12, mais comme un, voire deux. Je préfère la prospérité à la privation comme c'est le cas tous les jours, devoir tout compter à cause d'un budget serré.
Tugdual a écrit :Pour le reste, pas la peine de se faire peur : on a les cartes en mains, à nous de jouer ...
Ce genre de discours ne prend pas avec moi