Bonjour,
A mon avis l'intégration sociale des personnes atypiques ne sera jamais au niveau de ce que les gens attendent. Tout ce qui a été dit précédemment est bon à prendre : être soi-même et vivre comme on l'entend pour tendre vers le bonheur, quitte à rester chez soi pour s'adonner à ses loisirs solitaires.
J'ai tenté à de multiples reprises de faire croire que j'aimais faire ce qu'aiment faire les autres, essayé de m'intéresser à la futilité des activités communes... Or invariablement je me retrouve vite en surchauffe, incapable de tenir la route.
Je pense qu'il faut trouver un équilibre entre les attentes de la société et la satisfaction de ses propres besoins et définir des priorités. Par exemple ma priorité est de travailler pour gagner de l'argent, donc je consacre une grande partie de mon énergie sociale à cette activité. Donc le soir, après le travail, hors de question de téléphoner à qui que ce soit ou de subir un dîner, au risque de mettre à mal mon équilibre et concrètement de ne pas pouvoir travailler le lendemain matin.
Il y a une forte injonction de la part des autres à suivre les codes sociaux et une incompréhension du niveau de solitude certaines personnes ont besoin ou de leurs goûts personnels. Les gens particulièrement intolérants en la matière prennent beaucoup de place et leurs injonctions sont oppressantes. Toutefois, j'ai quand même remarqué que la plupart des gens sont plus compréhensifs qu'on ne le croie. Beaucoup ont besoin d'un minimum de solitude, aiment passer des heures devant leur ordinateur ou se sentent saturés quand il y a beaucoup de bruit... En fait on peut simplement le dire aux gens, exprimer ce besoin, sans préciser l'ampleur du phénomène. Ils n'ont pas besoin de savoir qu'être seule est mon activité préférée.
Je ne sais pas où tu en es au niveau professionnel, mais je te conseille si possible un job qui ne soit pas trop socialophage. Pour ma part j'ai fait l'erreur de choisir un métier avec la croyance que je progresserai dans mes aptitudes sociales. Or mes "progrès" ne sont qu'un leurre qui me coûte beaucoup en énergie que je ne peux plus consacrer à mes quelques amis par exemple, je suis beaucoup trop fatiguée pour les appeler. Dès le boulot terminé, je me mets sur off, je ne veux plus entendre parler de personne.
S'integrer socialement ou vivre en marge volontairement
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Re: S'integrer socialement ou vivre en marge volontairement
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Re: S'integrer socialement ou vivre en marge volontairement
C'est une expression localeAlone3545 a écrit : T'as où les vaches ?
sourcedico a écrit :'T'as où les vaches ?' : les Valaisans habitants à plus de 800m ne pouvant cultiver de vignes : traduction montagnarde de 'T'as où les vignes ?', autre manière de demander 'sur quel alpage broutent tes vaches ?'
(Vous noterez que 3/4 des expressions ont rapport avec la boisson...)
Identifié Aspie (広島, 08/10/31) Diagnostiqué (CRA MP 2009/12/18)
話したい誰かがいるってしあわせだ
Être Aspie, c'est soit une mauvaise herbe à éradiquer, soit une plante médicinale à qui il faut permettre de fleurir et essaimer.
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Re: S'integrer socialement ou vivre en marge volontairement
C'est une expression en Suisse romande, qui équivaut à "Où habites-tu ?" J'ai la réponse. [D'ailleurs, Benoit vient de l'expliquer.]Alone3545 a écrit :T'as où les vaches ? Cela sous-entends quoi?
M'arrêter à Angers l'année prochaine, pourquoi pas ? Après tout, c'est entre Nantes et Paris.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: S'integrer socialement ou vivre en marge volontairement
Je suis comme toi Sapphir je pense.Sapphir a écrit :J'ai essayé de réécrire, mais je ne pourrais parler que de ce que je vis, et encore pour le travail et l'amitié je sais ou j'ai échoué, mais je ne sais pas comment il fallait faire.. et en fait j'aimerai savoir comment les autres font pour vivre "avec les autres" tout simplement. J'ai essayé de m'intégrer, j'ai échoué et comme je n'essaye plus on me fait des reproches, ou on me plaint, alors que je n'ai jamais été aussi heureuse..
J'envisage de rechercher du travail, et je ne sais pas comment m'y prendre cette fois, je manque de référence, je ne sais pas quoi faire. Avant j'ai suivi un objectif, j'avais comme référence d'autres étudiant, et aussi tout les trucs qu'on apprends au pole emploi. Ça n'a pas marché.
C'est pareil dans pleins de domaine. Si je prend comme réference une personne NT, j'échouerai. Si je fait comme je veux, je vis en ermite dans la foret avec internet. Mais je dois trouver du travail, et faire des compromis, je me demande comment font les autres personnes qui ont déjà vécu ce genre de choses et comment ils s'intégrent/ou pas dans la société et si il le vivent bien/ou pas.
Mais je n'essaie plus de faire "comme les autres" pour m'intégrer, en tout cas pas si ça demande un trop gros effort. Et heureusement j'ai mon compagnon qui partage mon point de vue, comme ça on est 2 extra-terrestres qui amusent la famille et les amis avec nos particularités presqu'assumées (pour moi c'est pas toujours facile de sortir du lot, car je n'aime pas me faire remarquer et devoir expliquer le pourquoi du comment : je m'embrouille ).
Il faut avouer que ce n'est pas toujours évident. Je ne sais pas s'il y a une solution toute faite pour être heureux, mais faire les choses qu'on aime, quand elles ne nuisent à personne, me paraît primordial. Faire les choses pour faire comme tout le monde, sans penser à soi, je trouve ça aberrant.
La société dans laquelle nous vivons ne nous aide pas : tu as raison, il faut un peu d'argent pour vivre et donc travailler pour se le procurer... J'ai la "chance" d'être au chômage actuellement, mais je sens poindre l'anxiété quand je pense qu'il faudra y retourner un jour au travail... J'en suis au même stade que toi à ce sujet. Sauf que je sais ce que je ne ferai plus.
Sinon l'idée de l'ermite dans la forêt ça me plaît bien
Inscrite sur liste d'attente du CRA début 2016 (attente prévue : 3 ans)
Diagnostiquée HPI (2012)
HPI confirmée par le CRA en janvier 2018.
Vous avez dit "Bizarre" ?
Diagnostiquée HPI (2012)
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Vous avez dit "Bizarre" ?
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- Prolifique
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- Enregistré le : dimanche 24 janvier 2016 à 18:30
Re: S'integrer socialement ou vivre en marge volontairement
Le problème quand t'es connecté à la nature, ce sont les Trolls...
Il y en a plein dans la forêt d'Oberotterbach, en Allemagne...
Ceux-là sont gentils, mais c'est loin d'être le cas partout...
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Syndrome d'Asperger Diagnostiqué