Bonjour !
Hum ... on touche là à mon sujet favori, alors je vous préviens, je pars et je ne m'arrête plus. Je vais écrire un pavé, courage à ceux qui me liront. Ce n'est pas pour donner une leçon, mais je suis juste contente de pouvoir parler de ça
Il y a plusieurs facteurs qui interviennent dans la satiété.
-La satiété c'est le sentiment de plénitude, c'est en quelque sorte être repu du plaisir apporté par le repas. Car on ne mange pas seulement pour les nutriments qui vont reconstituer notre corps, mais également pour le plaisir que cela nous apporte. Pour que cela soit effectif, il faut accorder une certaine attention à ce que l'on mange: la vue, le goût, les textures sont des éléments importants. Plus les sens seront stimulés, plus le sentiment de satiété interviendra rapidement. Il faut donc avoir une certaine attention envers ce qu'il y a dans notre assiette. Voilà pourquoi il faut éviter de manger devant la télévision, ou éviter d'avoir un débat philosophique au cours du repas.
-Ensuite, on sait que la sensation de satiété intervient entre 20 et 30 minutes après le début du repas. Manger à toute vitesse est donc une très mauvaise idée: le travail commence dès les premières bouchées par les différentes sécrétions et modifications chimiques des aliments dans la bouche. Il faut mâcher !
freeshost a écrit :Certaines personnes disent qu'il faut écouter sa faim, son corps.
La plupart s'accordent que les régimes sont à proscrire.
-Je suis du même avis. La sensation de faim intervient pour signaler un besoin. Par exemple l'envie de sucre en cours d'après-midi est fréquente et correspond à un besoin physiologique. C'est le moment de la journée où on a souvent un petit coup de mou, et le besoin de sucré est là pour nous inciter à consommer un produit énergétique qui va nous apporter un petit coup de fouet jusqu'au soir. Cela permettra aussi de manger plus léger le soir et donc de mieux dormir. Le goûter n'est donc pas réservé aux enfants. C'est une habitude saine
Les dérèglements du comportement alimentaire commencent quand on oublie d'écouter son corps. Le cerveau envoie des messages chimiques pour signaler de quoi le corps a besoin. Il me semble donc impossible d'imposer des règles strictes. En fait, ces règles ont été établies par convention sociale, depuis que le repas est devenu une activité commune et non plus un aspect purement nutritif.
Malgré tout une base stable est quand même utile : 3 repas principaux par jour ok (avec + ou – collations si besoin). Ca permet de rythmer la journée. Effectivement, on dit bien manger le matin car c’est la période du renouvellement cellulaire, d’où l’importance de l’apport de protéines à ce moment de la journée, mais aussi de « sucres lents » pour apporter suffisamment d’énergie et éviter les fringales.
-Ensuite dans la pratique, il y a des aliments qui nous maintiennent rassasiés plus longtemps: c'est là qu'on commence à parler d'index glycémiques. Pour rappel, la glycémie se mesure par le taux de sucre dans le sang. Elle doit rester relativement stable. Mais cependant certains aliments la font grimper très rapidement: c'est ce qu'on appelle communément les sucres rapides. En réalité c'est bien plus complexe que ça.
Donc, certains aliments sont à privilégier: les aliments complets plutôt que blancs: pain complet, riz complet, etc: car en plus d'ingérer une texture, on a aussi tant qu'à faire les nutriments, ce qui est quand même mieux. Ensuite le blé (même complet) a un index glycémique assez élevé: ce qui veut dire qu'il va être moins rassasiant longtemps que le riz qui un index plus faible. Les pommes de terre en robe des champs (avec la peau) seront rassasiantes plus longtemps que les pommes de terre sans la peau.
La cuisson a aussi une grande importance: plus vous cuisez des pâtes et plus l'index glycémique augmente. Le mieux étant donc de les manger al dente.
L'index glycémique de tous les légumes est bas (certains plus élevés que d'autres, mais c'est négligeable par rapport aux autres types d'aliments). Bonne nouvelle, on peut donc en consommer à volonté ! A condition cependant de veiller au maintien des nutriments et donc d’être vigilants sur les cuissons utilisées, l’achat, le temps de stockage, etc …
En conclusion, tout ça étant de la théorie, pour être rassasié, il faut apprécier ce qu’on mange surtout, prendre le temps, mâcher, et veiller à la qualité de ce qu’on ingère.

Diagnostiquée asperger en 2018, mais ne sait toujours pas si elle l'est vraiment, et maintenant s'en fout un peu ...