[Livre] Coaching People With Asperger’s Syndrome (Bill Goodyear)

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Murielle
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Message par Murielle »

Comme toi Luna, je ne supporte plus rien en "nickel".....
En fait, il y a quelques années, un dermato m'avait expliqué que nous avions tous une capacité d'engranger une certaine "dose" de nickel.Lorsque ce seuil est franchi...c'est terminé, on a utilisé tout le capital qu'on pouvait absorber.!
Perso, adolescente j'ai usé et abusé de boucles d'oreille en "toc" (bourrées de nickel) et maintenant, si j'en porte je me retrouve avec une oreille d'éléphant et une envie de l'arracher tellement ça gratte.!
Bon , la bonne nouvelle, c'est que normalement, les bijoux de pacotilles ne sont plus autorisés à avoir du nickel...Mais certains vendeurs écoulent de vieux stocks et là gare.!!!! :D :wink:
Ceci dit, pendant un moment, c'était pratique pour moi: je disais à mon mari que je ne "supportais" QUE l'or ou l'argent.!!!!hé,hé,hé.!(c'est pas de ma faute.!) :wink: :lol:
Murielle,
Maman de Pauline 21 ans,Léo (asperger) 17 ans et demi .
Savoir profiter du moment présent ,
Savoir vivre pleinement chaque instant et ne pas uniquement penser aux jours à venir, voilà un défi à relever maintenant.
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Luna
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Message par Luna »

Perso, je préfère l'argent à l'or, à cause de la couleur, mais encore faut-il que ce soit du "bon" argent avec un fort pourcentage et non pas un mélange, parce que là, c'est pareil, ca gratte, ça pustulle, dans le genre ragoûtant....
Dans certaines enseignes, "Claire's" ou autre, les vendeurs assurent qu'il n'y a plus de nickel dans le boucles d'oreilles, parfois c'est même "marqué" sur l'emballage..mon oeil...je n'achète plus là-bas, sinon j'ai les oreilles dans un sale état, nickel un jour, nickel toujours... :D
Luna TMG
http://www.flickr.com/photos/lunatmg/?details=1 / détails
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"Dans la photographie, il y a une réalité si subtile qu'elle devient plus vraie que la réalité" - Alfred Stieglitz
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bernard
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Message par bernard »

Luna a écrit :J'ai eu de rares allergies alimentaires qui ont donné lieu à des oedèmes de Quicke mais on ne sais pas sur quels produits sont responsables et elles ont cessé à l'âge adulte.
Quand j'étais petit, la banane me faisait ce genre d'œdème.
Ma mère devait la faire pochée dans une casserole.
Et les fraises me donnait une sorte d'urticaire géante.
Les cacahuètes me faisaient gonfler les lèvres et le pourtour du nez.
Bernard (55 ans, aspie) papa de 3 enfants (dont 2 aspies)
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bernard
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Message par bernard »

page 37, Bill parle de l'influence des croyances sur le comportement.
Il prend l'exemple de ses 2 chats, Madeleine et Pearl, pour illustrer ses propos :

"Ainsi avec tous ses systèmes fonctionnant mal, la personne avec le syndrome d'Asperger se construit ses propres croyances, or les croyances gouvernent les comportements. J'ai deux chattes, Madeleine et Pearl. Pearl est la plus jeune. Elle croit qu'elle peut aller partout mais semble savoir que Madeleine a du ressentiment contre elle. Madeleine, d'un autre côté, croit qu'elle peut aller partout mais pas où est Pearl. Aucune d'elles n'aime être dans la même pièce, et où Pearl s'installe, Madeleine ne peut pas y aller. Pearl croit qu'elle a libre-accès à tous les jardins et toutes les maisons en vue, et grimpe avec joie sur les toits opposés, me jetant un coup d'oeil quand elle se promène sur les rebords des balcons à 6 mètres au-dessus du sol. Madeleine croit qu'elle doit demander la permission pour s'assoir à côté de moi. Je peux continuer ainsi sans fin, mais mon idée est que même les chats sont gouvernés par leur croyance. Pour nous, espèce humaine, ces croyances sont les choses les plus moteurs : les gens se battent dans des guerres, se quittent mutuellement, et commettent des actes héroïques seulement à cause de leurs croyances.
Nous bâtissons des croyances à partir des expériences menées qui ont du sens pour nous : il est important en Angleterre de visiter un pub un après-midi d'un match de foot pour comprendre que les croyances n'ont pas trop de rapport avec la vérité, mais elles sont pourtant fortement ancrées chez les individus.
Quelques-unes des croyances que les personnes avec le syndrome d'Asperger peuvent se construire seront affectées par la vision du monde qu'elles perçoivent, et si leur perception est tronquée, leurs croyances ne les aideront pas. Je parlerai plus loin de la dynamique de la famille, mais c'est très souvent que je rencontre un jeune avec le syndrome d'Asperger qui croit qu'il n'a jamais à cuisiner, à faire la lessive ou ramasser ses affaires sales. En fait cette croyance est vraie, puisque tous ces besoins sont assumés par les parents. A plus grande échelle, il est facile de croire qu'en tant qu'aspie, vous ne vous ferez jamais d'amis, auquel cas vous n'essayerez même plus. Certaines personnes avec le syndrome d'Asperger ayant passé une grande partie de leur temps à être restées seules, utilisent leur propre imagination comme source principale de leur expérience, et finissent par arriver à croire un moment, que tout va bien, et semblent trouver qu'il sera difficile de voir qu'il y a nécessairement des étapes pour faire que les choses mêmes les plus simples arrivent, et laisseront de côté les opportunités d'avoir une épouse, un travail, une maison, une voiture et deux enfants."
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bernard
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Message par bernard »

page 38, Bill écrit encore :

"Cependant, il serait bon de garder en mémoire que Robert Spitzer, précédemment président du groupe qui révisa 2 des 5 versions du DSM, et qui a défini plus d'une centaine de troubles mentaux, a établi :

Ce qui est arrivé, c'est que nous avons fait des estimations de la prévalence des troubles mentaux de façon totalement descriptive, sans considérer que beaucoup de ces troubles pourraient être des réactions normales sans être nécessairement des troubles. C'est le problème, parce que nous n'avons pas cherché le contexte dans lequel ces troubles se sont développés.

Il semble que quelque chose soit biaisé dans le système de diagnostic qu'il aida à mettre au point. Et bien qu'il soit clair que le syndrome d'Asperger est un réel trouble, je suis intéressé par l'idée qu'une grande partie du trouble soit une réaction normale à des circonstances anormales."
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Mars
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Message par Mars »

Intéressant en effet ! Et pourquoi utilise-t-on le terme de trouble pour qualifier une réaction qui est peut-être seulement en décalage par rapport à la majorité des réactions ? Est-ce un trouble pour autant ?
Atypique sans être aspie. Maman de 2 jeunes filles dont une aspie.
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bernard
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Message par bernard »

Bill utilise les termes anglais disorder et condition .
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Jonquille57
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Message par Jonquille57 »

chris a écrit :Intéressant en effet ! Et pourquoi utilise-t-on le terme de trouble pour qualifier une réaction qui est peut-être seulement en décalage par rapport à la majorité des réactions ? Est-ce un trouble pour autant ?
Je pense que la société n'admet pas la différence au sens large du terme. J'ai toujours été fascinée par les personnes que l'on qualifiait de " sociales ", et de leur capacité à être hypocrites ! Ce que l'on appelle les conventions sociales n'est-il pas une preuve du manque de créativité ( ou d'intelligence ! ) ? A moins que ce ne soit le fruit d'une grande capacité à se montrer agréable aux yeux de tous ?
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Jonquille57
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Message par Jonquille57 »

Bernard, le " truc " n° 14 me semble primordial, et c'est ce que je vais essayer d'appliquer avec Florent.
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maho
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Message par maho »

:lol: Ca marche bien Brigitte!
On laisse Loic parler (des fois c'est long, trés long!!) en ajoutant des Hmmm, Ah Bon, C'est vrai? de temps en temps, mais il sait qu'il est ecouté.

J'ai recue le livre, j'ai avalé aussitot quelques pages :lol: donc, je m'y mets serieusement. C'est vrai que c'est extremmement interessant.
Suzanne, la vieille qui blatere, maman de Loic 29 ans
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bernard
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Message par bernard »

Le 14 est à mon avis à double tranchant.
Comme tu vas l'écouter jusqu'au bout, il sera détendu et content à la fin.
Mais il va alors prendre l'habitude qu'on l'écoute jusqu'au bout, sinon c'est stress et énervement assuré, quand ce sera avec d'autres que toi.

Donc il faut convenir avec lui que puisqu'il ne peut lire le langage non verbal lui signifiant que l'autre veut changer de sujet, quand il sera avec toi devant quelqu'un d'autre qui l'écoutera, toi qui a la faculté de comprendre ce langage mystérieux non verbal, tu lui feras un signe (discret, à convenir entre vous deux), pour qu'il arrête de parler.
Avec ma femme, elle me fait un petit signe de la main et je sais que je dois m'arrêter (pour changer de sujet ou simplement parce que l'autre veut depuis 20 minutes me poser une question) :lol:

La semaine dernière dans le tram, Lucie parlait sans discontinuer avec une amie de ma femme. Ma femme a tenté ensuite d'expliquer à Lucie qu'elle devait faire des poses et que la dame voulait peut-être passer à un autre sujet. Mais Lucie s'est fâchée et a décrété que la dame était très intéressée par ce qu'elle disait et qu'elle ne montrait aucun signe de lassitude. Quand ma femme m'a raconté combien de fois la dame a tenté de changer de sujet, j'ai maintenant un exemple proche autre que le mien sur cette cécité du langage non verbal.

Tout cela pour dire que les codes entre vous se travaillent. Il faut que l'aspie accepte de croire qu'il existe un langage mystérieux auquel on est aveugle et faire confiance à ceux qui savent le parler et regarde de temps en temps de ton côté pour savoir si le signe d'interruption de la discussion vient à apparaitre.
Bernard (55 ans, aspie) papa de 3 enfants (dont 2 aspies)
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maho
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Message par maho »

Je suis d'accord Bernard, mais Brigitte, ne cours pas avant de savoir marcher!!
CAD, il faut que Florent parle, parle, parle!! Qu'il se sent a l'aise qu'on va lui ecouter, qu'on prete attention (a force ton attention peut devier un peu vu que tu connais l'histoire par coeur :lol: ) et seulement quand il a confiance que son avis compte, qu'on l'ecoute, tu peut essayer de raccourcir ses monologues.
Suzanne, la vieille qui blatere, maman de Loic 29 ans
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bernard
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Message par bernard »

maho a écrit :tu peut essayer de raccourcir ses monologues.
Quand ma femme me fait un signe stop, ce n'est pas pour raccourcir, c'est pour arrêter. Raccourcir ça me stresse encore plus. Mais maintenant que je sais que je saoule les autres, je sais m'arrêter.
Sinon, il faut un time-keeper pour me signaler avant d'arriver à la fin du temps imparti combien il me reste de temps pour que je m'adapte.
Bernard (55 ans, aspie) papa de 3 enfants (dont 2 aspies)