ce que tu décris de ton fils, je le reconnais dans l'attitude du mien. il a dix ans. j'ai fais une expérience un jour. je lui ai dis : " tu a un panier a linge dans ta chambre, lorsque tu te change tes habits sale tu les met dans le panier a linge, si ce n'est pas fait, pas de jeu pendant deux jours" (la pire punition pour lui vu que c'est son intérêt restreint) le soir même ses habits étaient par terre a coté du panier a linge. je suis resté assise devant une bonne demi heure a me demander comment réagir... le lendemain. je lui ai montré les habits par terre et il m'a dit : "bon ben je suis puni alors, ok" et il est parti faire autre chose.crilo a écrit :La psy qui suit mon fils m’avait expliqué qu’il est difficile pour un enfant (mais peut-être que pour un adulte aussi) autiste de se concentrer sur un tâche quand il n’y voit pas d’intérêt direct (d’où la nécessité de la mise en place de renforçateurs pour le motiver). Et de rajouter que finalement, à un moindre degré, tout le monde fonctionne comme ça. Elle avait pris comme exemple, que si j’allais travailler, c’était pour avoir un salaire. Ce qui est vrai, mais c’est surtout que derrière, je me dis que si je ne vais pas bosser, on va peut-être moins bien manger le mois prochain… Et c’est cette dernière chose que j’ai le plus de mal à comprendre : que les conséquences de ne ce qui n’est pas fait ne soient pas envisagées…
Dans ma quête d’explication, je me dis que les centres d’intérêts jouent bien sûr un rôle prépondérant (le « plus tard », c’est parce qu’il est occupé a une activité bien plus intéressante pour lui), mais aussi que comme les « conventions sociales » ne sont pas forcement acquises, il n’envisage pas les conséquences comme je pourrais le faire : il lui arrive par exemple de ne pas vouloir faire un exercice en classe parce qu’il n’en a pas envie, parce qu’il est trop long ou parce qu’il vient d’en faire un à peu près similaire… pour moi, à son âge, ça aurait été impensable… peur d’une mauvaise note, de la punition, de la réaction de la maîtresse ou de mes parents.
Après, je cherche toujours des explications, peut-être même là où il n’y en a pas. A vous lire, c’est plus une façon d’être…
n'importe quel personne extérieur verrai ca comme de la provoque. ce n'est pas ca. C'est simplement le fait que le lien entre habit sale et panier a linge ne c'est pas encore fait dans son cerveau et ce n'est pas une punition qui va changer quelque chose. je ne te parle meme pas du lien panier a linge buanderie...
j'en ai conclu que c'était a moi de créer ce lien et que ca ne se fera pas en deux jours. il a dix ans et j'y suis encore. j'ai peur pour son avenir, je me dis qu'il aura toujours besoin de quelqu'un qui le prend par la main et qui lui rappelle constamment de mettre son linge sale dans le panier.. mais je suis aussi optimiste et je me dis que le cerveau humain et magnifique et qu'il est capable de créer des connections tout les jours, donc tout les jours je répète, et je répète 10, 20 fois s'il le faut, par ce que je sais que lorsqu'il sera livré a lui même, il va avoir peur, il va paniquer et la réaction logique qu'il va avoir c'est de se cramponner a ce que je lui aurais appris.
Donc tout ce qui concerne la gestion et l'organisation des affaires qui lui passent par dessus la tete, c'est une discipline de fer. tableau blanc, règles et règlement et je suis derrière lui tout les jours et je ne laisse rien passer. ( et ca crises souvent, mais c'est le prix a payer)