Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
Dans un article de "la lettre d'Autisme France" sur l'épilepsie, j'ai remarqué qu'il y avait plus de difficultés pour les TED avec épilepsiedans la communication non verbale (par exemple, regard trop long et dur). (p.10).
L'épilepsie intervient dans 7 à 46% des TED (contrairement à 1 ou 2% en moyenne). Elle intervient dans 4% des SA, 90% des syndromes de Rett, plus souvent en cas de retard mental ou chez les femmes (ce qui doit être lié, car les femmes sont plus souvent représentées en cas de déficience intellectuelle que dans les formes d'autisme dits de haut niveau).
Je donne ces précisions pour que vous ne vous sentiez pas nécessairement concernés par l'épilepsie.
J'ai commencé la traduction d'un article sur le sujet du regard. Cela va venir, parce que je vois que çà vous intéresse.
L'interprétation du regard des autres est compliquée : c'est difficile pour un TED, et cela peut vous poser des problèmes, parce que les autres [NAT] vont se méprendre sur votre façon de regarder (ou de ne pas regarder). Un avantage cependant : les NAT peuvent être désarçonnés et ne pas rentrer dans l'escalade provocatrice.
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
4% des SA... Et j'ai encore "réussi" à faire partie du petit pourcentage...
Mais ce fut soigné dans mon enfance. Cela dit, je n'ai plus de suivi à ce niveau depuis trop longtemps, le médecin du CRA m'a conseillée de retourner voir un neurologue.
Diagnostiquée Aspie, hpi et tda au cra fin 2013 à 29 ans.
1 enfant de 9 ans - Diag aspie au CRA en 2015
L'agression pour un regard mal placé, ça m'est arrivé. Rien de grave notez, mais j'ai vécu dans une cité HLM 17 ans et tout mon collège/lycée/fac, je prenais le bus pour me rendre à l'école. Une fois ou deux il m'est arrivé de fixer des gens fixement sans faire gaffe, et du coup, à deux reprises, deux personnes se sont offusquées, principalement des racaillous de cité qui pensaient que je les provoquais. Néanmoins mon bredouillage de plates excuses et mon air profondément désolé les ont calmé les deux fois, ma détresse étant visible. (coup de bol, ils ne cherchaient pas spécialement une victime, j'avais du être dérangeante).
Le coup de savoir quand fixer, ou pas, j'ai parfois l'impression que des gens ont le regard trop "fixe", me scrutent, et du coup, moi qui alterne un peu comme je peux "regarde, regarde pas" (façon "tu me vois, tu me vois un peu, tu me vois plus" de je ne sais plus quel film d'humour..), tomber systématiquement sur leur regard vissé sur moi qui cause, ça m'angoisse. Les gens qui sont dans mon cercle sont du coup soi des amis de très très longue date (qui donc peuvent me regarder sans me mettre en détresse, ma confiance en eux est assez forte pour le gérer tranquillement), soi des personnes naturellement adaptées à cette caractéristique, et qui savent détourner le regard assez souvent pour ne pas m'embarrasser.
Et enfin, le coup de devoir se centrer sur autre chose : rongeage maladif des ongles, des lèvres, et aussi (et là.. un p'tit peu honte vu mon âge), j'ai TOUJOURS un mouchoir en tissu doux dans ma poche, pour conduire, mais aussi pour les cas sociaux ou je sais que je peux me sentir mal à l'aise, hop, je glisse la main dans ma poche et je triture d'une certaine manière pour m'apaiser.
Bref, j'ai 31 ans et un doudou. (DES doudous. Mon homme rigole chaque fois qu'il voit la collection sous mon oreiller, je ne peux trouver le sommeil qu'en les triturant.)
Et si une personne s'avère trop "intéressée" par moi, trop "captivée", et que je suis fatiguée, alors comme Charles, émotivement, ça me brasse énormément.
Maman d'un enfant TED diagnostiqué au CRA de Reims.
Je ne suis pas très typique, sans avoir pourtant creusé la question d'une façon ou d'une autre.
Enfant je me souviens que ma mère me disant souvent "regarde moi quant je te parle" surtout quant elle me disputait.
Sinon j'ai aussi souvent eu des remarques du type "tu veux m'a photo? " car j'avais tendance a fixer les gens. Par la suite j'ai pris soin de ne plus du tout regarder dans les yeux.
Actuellement je n'ai plus de remarques ni dans un sens ni dans l'autre donc je pense que je regarde juste ce qu'il faut dans les yeux.
J'aime pas du tout avoir le regard de l'autre directement dans les yeux je me ressent mise a nue je suis genée. Donc si je regarde lors d'une conversaition les yeux de l'autre et que l'autre aussi je detourne le regard.
Maman bizarroïde d'un grand ado de 16 ans (EIP TDA) et d'un ado de 14 ans Asperger TDAH.
Êtes-vous dérangé(e)s par le regard d'une autre personne sur vous ?
Selon :
- le type de regard (étonnement, sourires, jugement, etc.),
- la relation que vous avez avec la personne (ami, famille, inconnu, copain, etc.),
- l'âge ou le genre de la personne,
- la durée du regard,
- la proximité de la personne (la distance entre elle et vous),
- le nombre de personnes qui vous regardent,
- ...
Pour ma part, s'il y a une certaine complicité (même avec une personne inconnue), ça me va.
J'aime moins le regard prolongé d'une personne sans complicité car je ne sais pas comment interpréter celui-ci.
Il y a aussi les personnes qui regardent partout, qui se retournent quand une porte s'ouvre, comme si elles étaient sur le qui-vive ou dans quelque angoisse (la peur du contrôleur quand on n'a pas son billet ). Bon, je me fais plus de souci pour elles que pour moi.
Ah ! puis je n'aime pas trop prolonger le regard juste pour prolonger le regard.
Modération (Loup) : Déplacement du sujet en espace TED.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Je me fiche que les gens me regardent . Que ce soit la famille ou des inconnus .
Par contre je ne regarde pas du tout les gens dans les yeux. Même quand je leur parle . Ce qu'on me reproche souvent. Je ne comprend d'ailleurs pas pourquoi beaucoup de gens accordent de l'importance aux yeux ( j'entends souvent dire que c'est ce qu'ils regardent en premier chez un inconnu ) .
Pour moi c'est une partie anatomique qui ne m'intéresse pas du tout .je suis incapable de dire la couleur des yeux de mon conjoint
Le problème en ce bas monde est que les imbéciles sont sûrs d’eux et fiers comme des coqs de basse cour, alors que les gens intelligents sont emplis de doute.
Diagnostiquée asperger+HP
Lorsqu'il s'agit de gens que je connais (même peu), aucun problème.
En revanche j'ai une rage intérieure qui m'envahit quand on me fixe dans le métro. J'ai envie de crier 'vous voulez ma photo?'.
Il m'arrive souvent de détourner la tête pour qu'on arrête de me regarder. Dans le pire des cas, je change carrément de place mais ça m'énerve d'avoir à bouger moi, alors que j'ai rien fait.
ha!moi c est pil l inverse,que des etrangers me regardent ca ne me derange pas, je ne les juge pas car ne sais pas ce qu ils pensent
mais je ne supporte pas que les gens que je connais me regardent, (je ne connais personne qui m aime reelement)en fait ca me gene ,je devient tout de suite rouge ou me tourne de l autre coté ou regarde ailleurs, sans faire exprès ,c est debile mais spontanement irreversible, ou alors si je trouve la personne simpas et ai l impression qu elle m aprecie un peu je vais aussi la fixer mais avec un regard de debile ou des grimaces;
diagnostiquée autiste hpi le 2 dec 2014,après 42 ans de survie et souffrance.
Moi ce qui me dérange ce n'est pas le regard au propre mais au figuré...genre ce que les autres me montrent de ce qu'ils peuvent penser de moi, donc si le regard accompagne un ton de voix ou des expressions qui me font sentir que l'on me dénigre, ça peut fortement m'agacer...et là je répond des choses du genre, "ça va je ne suis pas "au choix" "... bref je ne connais pas tous les regards mais si je ressens du dédain, de la condescendance voire de la pitié, je rue dans les brancards
Prédiag TSA en 14... Scores élevés sur WAIS en 14 et 16 Prédiag TSA bis en 16 TSA diagnostiqué en 17
3 ADOS, 1 ADI, 1 SQC, 1 M-CHAT, 2 WAIS, pour un atypique même dans l'autisme
alors moi les regards c'est horrible car justement je ne saisi pas bien ce qu'ils veulent dire!!
je suis souvent perplexe après un regard car je ne sais ps ce qu'il insinue!! donc..j'aime pas. forcement.
si c'est quelqu'un que j'aime bien etc ça va mais un inconnu insistant ou encore au travail, qu'on me regarde et que je ne sache pas décoder..C'est stressant.
tendance egalement a perdre tous mes moyens si n me regarde.
Ça dépend des regards :
- Quand c'est un regard pas trop long, bref, pour dire bonjour par exemple, ou avec un sourire, de sympathie ou complicité ou je sais pas trop là ça me dérange pas au contraire car ça prouve qu'il font attention à moi, que j'existe.
- Quand c'est un regard long, quand ont me fixe du regard là j'aime pas, ça m'angoisse... Les regard noir ou bizarre (il y en a pas mal que je ne comprend pas) ça me dérange aussi...
Il y a certains regard que je comprend pas et que du coup j'ignore, mais il y a aussi certains que je comprend pas mais que instinctivement me font du mal, me parait soit méchant, soit un regard de pitié qui ont envers moi ou je ne sais pas trop mais ça me parait.
- Il y a aussi des regard d'attention (exemple quand je parle en public) là ça me stress juste.
Je déteste ça. Comme Meï je ne sais jamais ce que les regards veulent dire, le plus souvent je les ressens comme insistants, intrusifs... Je crois que je suis incapable de saisir le vrai sens d'un regard, vous êtes plusieurs à parler de regard complice mais ça je ne le comprends que dans les livres, sinon dans la vraie vie je ne crois pas pouvoir le déceler. Un regard c'est... perforant ? Piquant ? Je me comprends !
Par exemple, l'autre jour j'ai rencontré des amis à mon père, on était tous attablés à un café : moi en bout de table, comme toujours (position sécurisante, le regard au loin, dos au mur, pouvoir saisir l'ensemble du lieu d'un simple coup d’œil) et soudainement les voilà qui s'intéressent à moi. Du coup ils se penchent sur la table, le visage tourné vers moi : plusieurs paires d'yeux qui me fixent ! Je me sens tout de suite mal, j'ai envie que ça cesse. Du coup je réponds vite et je détourne mes yeux, mon corps et mon attention de manière ostensible, pour couper le "lien".
Un regard ça peut aller, deux ça commence à faire trop et au delà je ne supporte pas.
En attente d'un diagnostique avec le CRA de ma région ; décembre 2014 : premier rendez-vous avec un professionnel affilié au CRA, la piste SA se concrétise et je poursuis donc mon chemin avec un peu plus de confiance dans mes démarches.
Je déteste qu'on me regarde plus de 2-3 secondes, je trouve ça intrusif, dérangeant et ça me met mal à l'aise.
Souvent je ne sais pas pourquoi la personne me regarde avec insistance, donc je demande (s'il s'agit de quelqu'un que je connais, sinon je fuis!), généralement abruptement "quoi, qu'est-ce qu'il y a?"
Mon copain sait qu'il ne doit pas me "fixer amoureusement", il essaie parfois en douce, mais je m'en aperçois, et je lui dis d'arrêter ça de suite!
Ma mère est insupportable avec ça, elle me fixe sans arrêt et pas moyen de lui faire cesser cette déplorable habitude.
Je ne sais pas pourquoi elle fait ça, en tout car c'est extrêmement déplaisant.
"Neuro-atypique en attente de définition" Dyspraxique - QI très hétérogène - Diag SA en libéral (à approfondir / confirmer) Ma présentation ici
je n'aime pas trop qu'on me regarde non plus, ça m’embarrasse, je ne sais pas comment le prendre.
Je ne sais pas comment regarder les personnes non plus, encore que ça va mieux, avant je regardais tout le temps mes pieds, je marchais en regardant par terre... je me rappelle m'être fait disputée par ma mère pour ça: "mais regarde moi quand je te parle !" alors je la regarde et là, une claque dans la figure ! apparemment, je la regardais fixement, pour elle c'était de l'insolence alors que je me forçais à la regarder pour qu'elle arrête de crier !
). Bon, je me fais plus de souci pour elles que pour moi.
