une colère qui ne passe pas
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Re: une colère qui ne passe pas
Stef_asper, je consulte un psychiatre une fois par semaine depuis 2 an et demi.Oui, j'ai bien été le parent de mes parents et même aujourd'hui ma mère voudrait que j'ai toujours ce rôle, c'est ce qui rend encore difficile ma relation avec elle.
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Re: une colère qui ne passe pas
Ta colère est bien compréhensible et parfois gueuler un bon coup soulage( surtout quand on nous a répété qu'il ne fallait pas crier ) ! Cela dit tu es aspie de toute façon et tu peux en tenir compte pour construire ton avenir librement . On est assez outillés par le SA pour se dégager des déterminismes et des normes sociales ...Pour le reste , regarde devant toi pas derrière ; il y a un vers d'Homère que j'aime bien et qui dit "laissons le passé être le passé " ...il était clairvoyant l'aveugle !
"Ne confondons pas ce qui est naturel et ce qui est habituel ." Gandhi
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Re: une colère qui ne passe pas
Bien sûr, être hors norme marginalise, la logique factuelle coïncide ici parfaitement avec la logique lexicale ! ^^ (pardon, petit plaisir personnel, ne faite pas attention…)Lita a écrit :Ne pas être dans la norme marginalise, non ?
Toutefois, est ce que la vie dans la norme est plus appréciable que la vie dans les marges ? Je pense que le problème est toujours abordé d’un point de vue quantitatif et non qualitatif. Est-ce que ce qui compte c’est d’être, de faire, de penser et surtout de partager avec de nombreuses personnes, ou bien de le faire avec quelques unes, qui t’apportent beaucoup ? Personnellement, je privilégie toujours la seconde option. Bien sûr, il n’est jamais agréable d’être rejetée ! Mais étrangement, ou peut être logiquement, je n’ai jamais été rejeté par ceux que j’avais choisis pour faire partie de cette minorité qui m’importe.
Parfois, les gens de notre entourage proche ne peuvent pas en faire partie, et c’est difficile. Alors, il faut apprendre à faire le deuil de cette relation qui ne peut exister. Si tu ne peux pas t’adapter à eux et eux à toi, alors les échanges ne seront jamais fructueux, pour aucune des personnes en présence. Je pense que c’est ce qui s’est passé avec ta mère Lita. Ce n’est pas pour autant que tu dois l’extraire de ton cercle intime, c’est juste que tu dois trouver ailleurs des personnes qui peuvent te comprendre, t’aider à te construire et te soutenir. C’est en acceptant l’incapacité de ta mère à le faire que tu ne seras plus en souffrance (si tu l’es encore) vis-à-vis d’elle et de votre relation.
Après tout, le rejet est une chose que nous pratiquons tous, consciemment ou non. Pour toi aussi, il doit y avoir des gens qui ne méritent pas ton intérêt et dont les avis t’importent peu, non ? En tout cas, pour ma part, ces personnes sont nombreuses. Je n’ai pas de colère ou de ressentiment à leur égard, je ne veux pas les brimer ou leur interdire de mener leur vie comme elles pensent devoir le faire. Mais je sais qu’elles n’ont rien à m’apporter et que je n’ai rien à leur offrir. Nous sommes simplement trop différentes, sur trop de points, pour parvenir à dégager un point d’accroche pour nous comprendre. Et comme je ne comprends que très rarement les autres, je ne les blâment pas de ne pas me comprendre.
Alors, quand quelqu’un me rejette en bloc, ne m’aime pas, me trouve stupide ou autre, je le laisse libre de penser et de ressentir ce qu’il désire à mon propos et je me contente d’assurer les échanges nécessaires ou pour lesquels nous sommes compatibles. Je n’ai pas besoin de leur reconnaissance pour exister et cesser de se battre pour s’imposer dans une relation nous libère d’elle. Je prendrais un exemple personnel : dans mon laboratoire, il y a un doctorant qui a tenu des propos me concernant auprès d’une personne qui me les a rapportés. Ces propos peu élogieux me laisse indifférente et lorsque c’est nécessaire, je fais mon travail avec lui, sans agressivité ni ressentiment. Peu m’importe qu’il considère que je n’ai pas ma place ici, je n’ai qu’à donner le meilleur de moi-même pour prouver ma valeur et avoir droit à cette place qui est la mienne. C’est suffisant je n’ai pas besoin de son approbation. Comme je n ‘ai pas besoin d’être acceptée par toutes les personnes que je côtoie. Profiter de ce que chaque rencontre peut m’apporter et laisser les autres derrières me permet de ne pas être en colère ou frustrée par le rejet des autres. Le rejet n’a pas besoin de disparaitre pour que je m’en libère.
Quant à savoir si je suis bizarre, et bien pour beaucoup je le suis. Mes amis eux mêmes me le disent souvent. Certains m’ont même dit que j’étais un monstre. Et alors ? Moi aussi je les trouve bizarres et ridiculement émotifs. Est-ce que ça nous empêche de passer de bon moment ensemble ? Non!
Les marges sont peuplées de personnes géniales (et moins géniales aussi, mais ce n’est pas le propos), avec lesquelles nous pouvons partager et aux cotés desquelles il est possible de se faire une place. Et à toutes ces personnes s’ajoutent celles qui sont à la limite entre la norme et les marges, qui oscillent de l’une aux autres, et qui non contents d’être à même de partager avec nous, peuvent nous apprendre à apprécier et comprendre les personnalités jusqu’alors inaccessible de la norme. Pourquoi s’évertuer à chercher dans un ailleurs inaccessible, ce que l’on peut avoir là où l’on est, en restant honnête et cohérent avec soi même ?
Pour ma part, je suis par bien des aspects un bon caméléon, au moins autant que puisse l’être une personne étrangère au monde qui l’entoure. A tel point qu’on m’a récemment dit que j’étais un personne sociable (une personne qui me connais depuis puis) et que j’étais devenue plus sociable (des personnes qui me connaissent depuis longtemps). Et pourtant, je n’ai pas changée ce que je suis ou appris à faire semblant d’être ce que je ne suis pas. Bien au contraire, j’ai toujours mis un point d’honneur à ne pas trahir la collégienne que j’étais et qui s’interrogeais sur la personne qu’elle serait. Aujourd’hui, l’une de mes plus grandes fiertés est de savoir que j’aurais pu me tenir face à elle avec dignité. Et pourtant, à l’époque ma sociabilisation laissait sans doute à désirer, le moindre bonjour de mes camarades de classes était alors vécu comme une agression.
Imiter (le mot est peut-être mal choisi), ce n’est pas, à mon sens, changer ce que l’on est pour devenir comme l’autre, c’est essayer de rendre les échanges plus confortables pour moi et les autres en créant des solutions qui me sont propre. Par exemple, je ne peux pas regarder le gens dans les yeux, ce qui les dérange. Alors j’ai appris à regarder un point neutre à proximité des yeux de mes interlocuteurs et à focuser au loin pour que leurs yeux m’apparaissent flou. C’est devenu véritablement automatique, presque naturel, avec le temps. Ainsi, je suis à l’aise et mes interlocuteurs pensent que je les regarde et en sont satisfaits. C’est en appliquant ce genre de solution à chaque aspect de ma vie que j’ai pu, avec beaucoup d’effort, trouver une place pour moi, sans me trahir.
Quand j’échange avec les autres, je leur donne mes vraies opinions, parfois considérées comme extrême. Et lorsque quelqu’un me dit que je suis bizarre à cause d’un point de vue ou parce que je suis fascinée par la forme d’un arbre ou un insecte quelconque au yeux des autres, et bien je leur conseille d’ajouter ça à la liste de mes bizarreries et je ne change pas, je n’abandonne pas mes croyances ou mes petits plaisirs. Et pour ce qui est de mes plus grandes « extravagances », j’essaye de les réserver à mes moments de solitudes, c’est mon « jardin secret » en quelques sorte, ^^.
Le plus étrange, c’est qu’en restant moi-même, avec mes positions fortes et parfois extrêmes, ainsi que toutes mes excentricités, ils s’en trouvent plusieurs pour désirer être mes amis, alors que j’ai un tempérament distant. C’est parce que je suis toujours en accord avec moi-même, qu’importe les sacrifices et les conséquences, que j’ai pu créer du lien avec autrui. Je suis blindée de défauts, mais ce sont les défauts de mes qualités et malgré ma nature brusque et entière, on admire mon honnêteté à toute épreuve (et pas toujours agréable ^^), ma grande loyauté et ma tolérance envers les autres et leur faiblesses. Alors qu’importe que 95% des gens que je rencontre me trouvent antipathique, j’ai beaucoup à gagner des 5% restant et je ne les échangerais pour rien au monde et surtout pas pour un semblant de normalité !
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Re: une colère qui ne passe pas
Tulipetulipe, je comprends pourquoi tu penses que la normalité te permettrait d’être plus facilement acceptée. En effet, en se noyant dans la masse, il devient aisé de se mouvoir avec elle.
Mais qu’en et-il de la compréhension ? Tu penses vraiment que deux personnes « normales » vont mieux se comprendre que deux personnes différentes ? Je ne crois pas que ce soit véritablement le cas. Pour moi ce n’est que l’illusion d’une compréhension mutuelle, qui est le plus souvent totalement fantasmée par les protagonistes en présence. Je crois que les personnes « normales » sont toutes aussi diversifiées et capable d’originalité que les différentes personnalités de l’ «ensemble» autiste. Mais deux personnes « normales » se voient, se jaugent et se considèrent comparables. De ce fait, elle partent du principe qu’elles sont à même de comprendre le sens et les motivations des gestes et des paroles de leurs interlocuteurs, mais est-ce pour autant vrai ?
Les incompréhensions, les erreurs de jugements et les préjugés sont très fréquentes entre neurotypiques. Si cette compréhension existait, les malentendus et les déceptions relationnelles seraient chose rare dans les interactions entre personnes « normales ». Or, elles sont une fréquence et une récurrence particulièrement importante. Ceci suffit, à mon sens, à prouver que la fluidité des échanges sociaux entre neurotypiques tiens davantage à l’illusion d’être identique, qu’à une réelle compréhension commune. Finalement, je crois que notre incapacité à nous adapter à certaines interactions sociales tiens davantage au fait d’avoir conscience que l’on ne comprend pas et que l’on n’est pas compris par l’autre, plus que par l’incompréhension elle-même.
Quand je suis face aux dilemmes relationnels des personnes de mon entourage, je suis souvent frappée par cette tendance qu'elles ont à ne pas voir l’autre. Je reste souvent sidérée par cette antagonisme qui existe entre leur désir perpétuel d’être avec d’autres, tout en l’enfermant dans des projections idéalisées, ou à l’inverse diabolisées, desquels ils ne devraient jamais sortir. Et en définitive, c’est souvent parce qu’elles partent du principe qu’elles connaissent l’autre, parfois mieux qu’il ne se connait, qu’elles pensent être capable de comprendre, voir de dicter, la conduite, les réactions que l’autre doit avoir et les pensées qui leurs sont associés.
A contrario, je me surprends moi même, tout en ayant généralement conscience de mes incompréhensions à essayer de donner du sens à des choses, au point parfois de faire des projections erronées, parce qu’à un moment j’ai cru être capable de comprendre telle ou telle situation sociale. Toutefois, avec le recul, je sais bien que je ne peux avoir aucune certitude quant à l’exactitude de mes interprétations. Je pense que dans ces moments là, où je réagis plus compulsivement qu’à mon habitude, je dois être dans un état proche de celui des personnes « normales » et comme je n’aime pas quand je suis ainsi, je n’éprouve pas le désir d’être contrainte à cet état de manière quasi-permanente.
Je préfère savoir que je n’ai pas compris et essayer de le faire, plutôt que de croire que j’ai compris et avoir tort. C’est pourquoi je n’envie pas les neurotypiques, même s’ils ont probablement la vie plus facile, tout au moins en termes d’interactions sociales. Parce que oui, pour moi, les vrais cadors de la comédie sociale, a tel point qu’ils la vivent, ceux sont les personnes « normales ». Penser à l’autre n’est pas une chose qui m’est naturelle et de ce fait, il m’est nécessaire de faire des efforts pour remettre l’autre à sa place, celle d’une personne pensante et ainsi lui accorder son droit d’exister pour lui-même. Mais d’un autre coté, je ne cherche pas sa compagnie comme si elle était une denrée vitale. La solitude ne me pèse pas, au contraire, elle m’apaise. Et pourtant j’aime également être en contact avec les autres parce qu’ils sont la source des éléments qui constituent une sorte de base de donnée qui structure mon monde. J’apprécie l’autre, mais lorsqu’il est absent il ne me manque pas. Les personnes « normales » désirent davantage l’image qu’elles ont de l’autre que ce qu’il est réellement, et ne lui accorde pas nécessairement son droit à exister pour lui-même. Au final, elles ne sont pas plus naturellement enclines que nous à comprendre l’autre, elles ont juste besoin de sa présence.
Je crois sincèrement que la compréhension n’est pas une question de norme ou d’excentricité mais juste d’humilité et de motivation sincère.
En ce qui concerne tes regrets Tulipetulipe, le fait qu’ils soient le fruit d’une pression sociale est à mon sens une bonne chose. En effet, il est plus difficile de faire le deuil d’une aspiration personnelle que de se défaire d’un conditionnement. Au final, tu le dis toi-même, tu cherches un sens à ta vie et il existe de nombreux autres moyens que la procréation et le travail pour se réaliser. Comme cela t’a déjà été suggéré, la création est un excellent vecteur pour construire quelque chose et ton désir de ne pas être « inutile » à la société peut se concrétiser de biens des manières. Le témoignage par exemple, les échanges que tu as ici, sur ce forum, le partage de tes souffrances et de tes expériences pour aider les autres à surmonter les leurs. Aider ne serait qu’une personne, c’est déjà faire beaucoup. Il n’y a pas de petites actions.
En ce qui concerne la paresse, je ne dirais qu’une chose : La paresse c’est ne rien faire.
Travailler n’empêche pas les gens d’avoir la paresse de faire les choses bien ou d’améliorer le fonctionnement de leur société, ou encore de faire preuve de paresse intellectuelle. Penser, c’est déjà sortir de la paresse et en cherchant un sens à ta vie, tu penses, tu te remets en question et par la suite tu pourras agir. Tu es déjà bien loin de la paresse et ce sera le cas tant que tu te poseras des questions.
Ne t’inquiètes pas, tu trouveras tes propres réponses, avec du temps.
PS : je confirme, tu ne vis pas pour ton conjoint, mais pour toi-même !
Mais qu’en et-il de la compréhension ? Tu penses vraiment que deux personnes « normales » vont mieux se comprendre que deux personnes différentes ? Je ne crois pas que ce soit véritablement le cas. Pour moi ce n’est que l’illusion d’une compréhension mutuelle, qui est le plus souvent totalement fantasmée par les protagonistes en présence. Je crois que les personnes « normales » sont toutes aussi diversifiées et capable d’originalité que les différentes personnalités de l’ «ensemble» autiste. Mais deux personnes « normales » se voient, se jaugent et se considèrent comparables. De ce fait, elle partent du principe qu’elles sont à même de comprendre le sens et les motivations des gestes et des paroles de leurs interlocuteurs, mais est-ce pour autant vrai ?
Les incompréhensions, les erreurs de jugements et les préjugés sont très fréquentes entre neurotypiques. Si cette compréhension existait, les malentendus et les déceptions relationnelles seraient chose rare dans les interactions entre personnes « normales ». Or, elles sont une fréquence et une récurrence particulièrement importante. Ceci suffit, à mon sens, à prouver que la fluidité des échanges sociaux entre neurotypiques tiens davantage à l’illusion d’être identique, qu’à une réelle compréhension commune. Finalement, je crois que notre incapacité à nous adapter à certaines interactions sociales tiens davantage au fait d’avoir conscience que l’on ne comprend pas et que l’on n’est pas compris par l’autre, plus que par l’incompréhension elle-même.
Quand je suis face aux dilemmes relationnels des personnes de mon entourage, je suis souvent frappée par cette tendance qu'elles ont à ne pas voir l’autre. Je reste souvent sidérée par cette antagonisme qui existe entre leur désir perpétuel d’être avec d’autres, tout en l’enfermant dans des projections idéalisées, ou à l’inverse diabolisées, desquels ils ne devraient jamais sortir. Et en définitive, c’est souvent parce qu’elles partent du principe qu’elles connaissent l’autre, parfois mieux qu’il ne se connait, qu’elles pensent être capable de comprendre, voir de dicter, la conduite, les réactions que l’autre doit avoir et les pensées qui leurs sont associés.
A contrario, je me surprends moi même, tout en ayant généralement conscience de mes incompréhensions à essayer de donner du sens à des choses, au point parfois de faire des projections erronées, parce qu’à un moment j’ai cru être capable de comprendre telle ou telle situation sociale. Toutefois, avec le recul, je sais bien que je ne peux avoir aucune certitude quant à l’exactitude de mes interprétations. Je pense que dans ces moments là, où je réagis plus compulsivement qu’à mon habitude, je dois être dans un état proche de celui des personnes « normales » et comme je n’aime pas quand je suis ainsi, je n’éprouve pas le désir d’être contrainte à cet état de manière quasi-permanente.
Je préfère savoir que je n’ai pas compris et essayer de le faire, plutôt que de croire que j’ai compris et avoir tort. C’est pourquoi je n’envie pas les neurotypiques, même s’ils ont probablement la vie plus facile, tout au moins en termes d’interactions sociales. Parce que oui, pour moi, les vrais cadors de la comédie sociale, a tel point qu’ils la vivent, ceux sont les personnes « normales ». Penser à l’autre n’est pas une chose qui m’est naturelle et de ce fait, il m’est nécessaire de faire des efforts pour remettre l’autre à sa place, celle d’une personne pensante et ainsi lui accorder son droit d’exister pour lui-même. Mais d’un autre coté, je ne cherche pas sa compagnie comme si elle était une denrée vitale. La solitude ne me pèse pas, au contraire, elle m’apaise. Et pourtant j’aime également être en contact avec les autres parce qu’ils sont la source des éléments qui constituent une sorte de base de donnée qui structure mon monde. J’apprécie l’autre, mais lorsqu’il est absent il ne me manque pas. Les personnes « normales » désirent davantage l’image qu’elles ont de l’autre que ce qu’il est réellement, et ne lui accorde pas nécessairement son droit à exister pour lui-même. Au final, elles ne sont pas plus naturellement enclines que nous à comprendre l’autre, elles ont juste besoin de sa présence.
Je crois sincèrement que la compréhension n’est pas une question de norme ou d’excentricité mais juste d’humilité et de motivation sincère.
En ce qui concerne tes regrets Tulipetulipe, le fait qu’ils soient le fruit d’une pression sociale est à mon sens une bonne chose. En effet, il est plus difficile de faire le deuil d’une aspiration personnelle que de se défaire d’un conditionnement. Au final, tu le dis toi-même, tu cherches un sens à ta vie et il existe de nombreux autres moyens que la procréation et le travail pour se réaliser. Comme cela t’a déjà été suggéré, la création est un excellent vecteur pour construire quelque chose et ton désir de ne pas être « inutile » à la société peut se concrétiser de biens des manières. Le témoignage par exemple, les échanges que tu as ici, sur ce forum, le partage de tes souffrances et de tes expériences pour aider les autres à surmonter les leurs. Aider ne serait qu’une personne, c’est déjà faire beaucoup. Il n’y a pas de petites actions.
En ce qui concerne la paresse, je ne dirais qu’une chose : La paresse c’est ne rien faire.
Travailler n’empêche pas les gens d’avoir la paresse de faire les choses bien ou d’améliorer le fonctionnement de leur société, ou encore de faire preuve de paresse intellectuelle. Penser, c’est déjà sortir de la paresse et en cherchant un sens à ta vie, tu penses, tu te remets en question et par la suite tu pourras agir. Tu es déjà bien loin de la paresse et ce sera le cas tant que tu te poseras des questions.
Ne t’inquiètes pas, tu trouveras tes propres réponses, avec du temps.
PS : je confirme, tu ne vis pas pour ton conjoint, mais pour toi-même !