Ah je viens juste de lire cet article... et ça fait écho en moi... mon fils a fait 1 an de remédiation cognitive à raison de 2 séances par semaine (je ne vous dis pas le coût, mais bon...). Au bout d'un an, quand j'ai dit à la neuropsy (très chouette par ailleurs) que je n'en voyais pas vraiment les effets et que là ça commençait à devenir urgent (mon fils était en CE2 avec un gros problème d'attention et il frôlait l'échec scolaire depuis la fin du CP), elle m'a dit qu'il fallait encore continuer 6 mois.... là, je suis passée à l'hypothèse Ritaline... j'ai emmené mon fils chez un psychiatre hospitalier (en clinique pour aller plus vite) qui m'a dit qu'à partir du moment où il y avait souffrance (dans notre cas, souffrance scolaire, car beaucoup de punitions, et fiston complètement perdu dans les apprentissages), il ne fallait pas hésiter.
Au bout de quelques jours, fiston a été transformé (dans le bon sens du terme)... plus aucun problème de comportement dans la cour, une écriture régulière, des exercices finis dans les temps (alors qu'avant il ne terminait jamais), il s'est mis à demander de l'aide à la maîtresse quand il en avait besoin, et surtout.... il s'est mis à avoir des copains
Le principe de la ritaline est simple : c'est un effet de seuil. Au dessus du seuil, ça marche d'un coup, en dessous ça ne marche pas. Et en prendre trop augmentera les effets indésirables mais pas l'efficacité. Si la ritaline ne fonctionne pas c'est soit que l'enfant n'a pas un TDA primaire, soit que le dosage est trop faible. Sinon ça fonctionne obligatoirement. C'est un déficit dans la production de dopamine qui cause le TDA si je me souviens bien. C'est physique, quoi.
En revanche un enfant peut avoir les symptômes du TDA sans que cela soit un "vrai" TDA... par exemple un enfant qui s'ennuie décroche, s'agite, embête le monde... mais la ritaline ne l'aidera pas à ne pas s'ennuyer, donc si ses problèmes persistent, c'est qu'il n'a pas de TDA. Que la raison de son décrochage est ailleurs.
Pour en revenir à mon fils, la ritaline a changé sa vie d'écolier (à la maison il est gérable, un peu agité, mais pas invivable)... il va maintenant à l'école avec grand plaisir. Par contre le diag de TED (moi je pense plutôt asperger mais le temps nous le dira) semble être toujours d'actualité (avant le diag de TDA on nous avait parlé de psychose infantile au CMPP... donc nous avions fui et attendu un rendez-vous en hôpital). Et en effet la ritaline n'a pas tout réglé, donc il n'est pas que TDA... il a encore de gros problèmes de langage écrit (lecture, écriture) et surtout de compréhension (trouble de la pragmatique), ainsi que des problèmes de numération, qui nous rendent assez perplexes et que tous les spécialistes que nous avons vus n'expliquent pas encore vraiment...
Donc, si la ritaline fait faire de gros progrès à un enfant mais ne règle pas tout, ça ne veut pas dire qu'il n'est pas TDA, mais peut-être qu'il est TDA + autre chose (et là... bon courage... non ça fait 3 ans qu'on cherche...!)
Voilà pour mon témoignage / avis
faut-il laisser prendre de la ritaline?
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Re: faut-il laisser prendre de la ritaline?
Il y a aussi une obligation réglementaire (qui n'est donc pas toujours respectée...) : le nom de la pharmacie où va être présentée la prescriptiontadaflo a écrit : veille a ce que ton généraliste fasse bien une ordonnance sécurisée (avec tout écrit en lettres ET en chiffres), sinon tu feras la queue à la pharmacie pour rien, il faudra que tu retournes voir ton médecin... garde précieusement les copies de tes ordonnances et soit fidèle à ta pharmacie (un pharmacien te regarderas d'un mauvais oeil s'il ne te connait pas ou ne connait pas ton médecin..., si-si, y'en a qu'on eu des vraies galères en vacances pour se faire renouveler...)
cf.
Médicament susceptible de faire l'objet d'un mésusage : la prise en charge par l'Assurance maladie dépend de la mention par le médecin sur l'ordonnance du nom du pharmacien qui sera en charge de la délivrance du traitement
ou
Le méthylphénidate fait d’autre part partie de la liste des médicaments concernés par l’arrêté du 1er avril 2008 pour lesquels le médecin doit inscrire sur l’ordonnance le nom du pharmacien qui sera chargé de la délivrance.
ou
Arrêté du 1er avril 2008 relatif à la liste de soins ou traitements susceptibles de faire l'objet de mésusage, d'un usage détourné ou abusif, pris en application de l'article L. 162-4-2 du code de la sécurité sociale