Souvenirs d'enfance ...

[Zengali]

mes premiers souvenirs remontent à avant mes deux ans... mais je n'ai pas toutes les grosses étapes en tête, par exemple je me souviens tr-s bien des vacances l'été de mes deux ans, mais rien de la rentrée scolaire qui a suivi

[Nova]

Je suis hypermnésique autrement dit ma mémoire fonctionne indépendamment de ma volonté ce qui n'à aucuns avantages car je peux ne pas me souvenir de ce que j'ai fait les 2 ou 3 jours passés ou même de la page précédente quand je lis un livre ce qui m'oblige à chaque fois à la relire et parfois lorsque j'arrive à finir un livre je n'en garde que l'essence comme un mélange de textures et de couleurs.
Par contre j'ai des souvenirs très très précis à partir de l'âge de trois ans, lieux, couleurs, personnes, chiffres, émissions, configuration des lieux, objets. Je peux me promener dans mes souvenirs instantanément. Ça ne sert strictement à rien mais ça m'amuse

[Liya]

Mes premières bribes de souvenirs remontent aparemment à quand j'étais bébé, je ne saurais dire quel âge: il s'agit le plus souvent d'images et sensations qui sont très nettes, mais aussi de quelques bribes de pensée construite. Le tout en général associé à des situations stressantes

J'ai par exemple le net souvenir de ma mère portant des sabots (très à la mode dans les années 70-80), et enjambant l'espace entre un quai et une embarcation => stress car ces souliers ne semblaient pas appropriés pour ce type d'exercice.
Or en cherchant dans les albums photos, le seul évènement pouvant correspondre s'est déroulé alors que j'étais un nourrisson (je dirai 6mois à vue de nez). Cela me parait hautement improbable, mais le souvenir est là, net et clair comme du cristal: l'espace, les pieds de ma mère, le stress.

J'ai des souvenirs plus construits à partir de 3ans environ je dirai, notamment à l'école. (cet enfoiré de Ploum l'ourson à colorier, mon pire cauchemar avec le piquage )

Il est toujours difficile de différencier les souvenirs réels et spontanés de ceux que l'on reconstruit à partir de photos et des histoires racontées en famille, donc la question n'est pas si facile

Edit: je me retrouve assez dans ce que dit Nova (je peux ainsi visualiser le dessin de "ploum à la plage" affiché au tableau de petite section maternelle assez facilement... en revanche j'ai toujours été incapable d'apprendre un cours par coeur de façon volontaire ), mais je ne savais pas que ça avait un nom. Dans mon cas, les souvenirs ont de plus tendance à surgir de façon parfaitement incontrôlée et "hors de contexte" par rapport au moment présent. Ou au contraire à être déclenchés par un détail, entrainant des associations d'idées qui perdent mes interlocuteurs en 2 secondes

[Daredevil]

J'ai des souvenirs à 3 ans, de la balançoire commune du parc (chaleur soleil lumineux, mouvement) , du grillage de la maternelle que je longeais que je touchais avec la main pendant la récré.
Fugace et pas tant que ça.
J'ai l'impression d'avoir traverser de 0 à 7 sans souvenirs précis.

[Rudy]

J'avais lu qu'un enfant commençait à créer des souvenirs vers l'âge de trois ans (lié aux capacités cognitives qui se développent), et, apparemment que les surdoués pouvaient se souvenir plus loin en arrière.

Il y a aussi des souvenirs qui se "créent" de façon "illusoires". Nous n'en avons pas réellement le souvenir en mémoire en l'état, mais, le fait d'avoir visionné une vidéo d'enfance un jour ou que quelqu'un nous ait raconté une anecdote à ce sujet, fait que nous imaginons en avoir le souvenir alors que ce sont des images qui se sont construites après avoir eu connaissance de ces faits. De même que les souvenirs sont sujets à notre interprétation subjective, et qui peuvent donc changer la réalité des faits (exagération, focaliser sur un détail et oublier le reste...). C'est pourquoi la mémoire et les souvenirs sont très discutables finalement je pense (dans l'enfance au moins), et qu'un avis extérieur et objectif me semble pertinent.

Comme Manichéenne, je ne peux pas les dater. Je sais simplement que j'ai des souvenirs qui remontent avant mes 6 ans (puisque j'ai déménagé de là bas entre mes 5 et 6 ans). J'ai des souvenirs qui sont datés par mes parents, par exemple, quand j'ai appris à faire du vélo à deux roues pour la première fois, où j'avais 3 ans. Ou un contexte qui me permet de dater les faits (comme les siestes qui se font en maternelle mais plus au CP). Pour ce qui est de tous les autres souvenirs, je ne sais pas si j'avais 1 an ou 2 ans etc... ou 6 ans.

[Daredevil]

Merci Rudy, je viens de me souvenir de la peur quand j'ai appris le vélo, c'était au même endroit que la balançoire 3-4 ans avec mon oncle motard
Il m'a fait le coup du "je te tiens je te tiens" alors qu'il avait lâché

[kitsunebi]

Bonjour!

Je vois que c'est plutôt vérifié cette histoire des souvenirs à partir de trois ans, c'est à peu près aussi à cette période que mes souvenirs vraiment construits apparaissent, voire plutôt 2ans et demi, car j'ai souvenir de ma scolarité dans son entièreté (bon, pas au jour près ^^ mais ce ne sont pas que quelques souvenir, tout est très net)

Mais j'ai certains souvenirs qui datent de bien avant ça, et qui comme Liya en parle, sont plutôt des scènes très nettes associées à des sensations très fortes, je pense comme elle que c'est le stress principalement le moteur de ces bribes de passé

Je daterais les premiers entre 0 et 1 an, vu que ma mère a divorcé et est partie de la maison à ce moment la:
Je suis dans ses bras et elle se dispute avec mon père, elle hurle et j'ai très peur, je veux être ailleurs que dans ses bras...
Un autre ou je joue avec mon cousin, on creuse dans des mottes de taupes et c'est froid
Un autre à la crèche, garderie je ne sais pas, on doit tremper ses mains dans la peinture et c'est froid

Beaucoup d'autres qui concernent mon demi-frère, que je ne vous raconterai pas car c'est trop violent (et ça fait trop mal à raconter )... et qui se passent avant mon entrée à l'école et après le divorce donc entre 1 et 2 ans et demi, mais je sais parler alors je dirais plutôt dans les 2 ans

Et je suis certaines qu'ils sont authentiques, car ce ne sont pas des moments marquant dont ma famille me parle, ou des photos ce genre de chose...

[EmmaCestMoi]

Le propos ici est d'expliquer que quand j'ai lu que c'était une période dont on ne peut pas témoigner nous même j'ai été surprise.

Quelques souvenirs ne permettent pas de témoigner. Par exemple, avoir un souvenir de ses deux ans ne permet pas de préciser le niveau de langage à l'époque. Ni la présence de stéréotypies si le souvenir ne porte pas là-dessus.

J'ai un souvenir d'avoir tourné autour des tables à la maternelle. Un unique souvenir n'indique pas si c'était fréquent.

Il y a deux réflexions qui me sont venues tardivement là dessus.

L'une d'elles est que le témoignage d'une personne extérieure n'est pas forcément fiable, ça se vérifie à des âges plus avancés.

Par exemple quand j'avais 19 ans j'ai eu une histoire d'amour avec un garçon du même âge, jusque là, ma mère s'en souvient aussi. Par contre en en parlant elle m'a dit "que j'étais complètement amoureuse et que je voulais me marier". C'est ce qu'elle dirait si elle racontait l'histoire. Hors, en creusant, elle le pense à cause d'un truc unique que j'ai dit publiquement à J. : "Si tu veux, dans un an, si on est toujours ensemble, on se fiancera et l'année prochaine on se mariera." Au moment où je l'ai dit je pensais qu'il était probable que dans un an on ne soit déjà plus ensemble.
J'ai apprit rétrospectivement de ma mère aussi qu'à un moment je voulais arrêter de le lycée °-° Forcément en apprenant un truc aussi important sur ma vie je lui ai posé des questions: elle pense ça parce qu'un jour je lui ai dit que j'étais jalouse d'une fille en cours de dessin. J'avais tellement envie d'arrêter le lycée que quand mon grand père était en train de mourir à l'hôpital je suis revenue de l'internat un mercredi après les cours et j'ai reprit un train le jeudi matin pour ne pas louper de cours, en prenant le risque de ne pas être là au dernier moment (il est mort le samedi). Ou encore quand j'ai quitté mon lycée après la dernière épreuve du BAC je me suis effondrée en larme en pensant que je ne serai plus jamais heureuse.

Je me dis que si il peut y avoir des écarts aussi immenses sur mon adolescence je vois pas pourquoi accorder du crédit à son témoignage sur mon enfance. Clairement tout ce qu'elle dit est basé sur des anecdotes uniques. Quand elle dit que je parlais couramment à 1 an, c'est aussi basé sur une anecdote unique: en arrivant en France en bus, il pleuvait et c'était la première fois que je voyais la pluie, j'ai dis "le jardinier il arrose" (daté précisément du 04/09/1988 sachant que je suis née le 06/08/1987) mais elle n'a JAMAIS parlé d'aucun autre exemple.

D'une façon générale rien dans le discours des gens ne me permet de penser que les souvenirs des personnes adultes "normales" soient moins épisodiques et moins anecdotiques que mes propres souvenirs de maternelle.
Tout comme il n'y a pas de rupture qui puisse me faire dire "à partir de là je me souviens bien". Si je pense au voyage à la montagne que j'ai fait avec mon oncle ma tante et mon cousin l'été de mes 6 ans et au voyage au Japon que j'ai fait avec ma petite amie et sa sœur l'été de mes 24 ans je peux pas dire qu'il y en ait un dont je me souvienne de façon plus précise que de l'autre.


La deuxième réflexion est que en réalité je m'en fou de savoir si je stéréotypais quand j'étais petite ou si j'ai de faux souvenirs construis d'après des anecdotes. C'est surtout les souvenirs que j'ai pas qui comptent, parce que c'est le manque de points communs avec les autres qui s'est accumulé depuis le début qui amène à ma situation actuelle de décalage. Je pense que c'est plus facile de déterminer ce que j'ai pas fait, si j'en ai aucun souvenirs et que j'ai pas acquit la compétence actuellement, que de déterminer si j'ai assez tourné autour du poteau pour que ce soit significatif.
J'ai envie de comprendre pourquoi il y a ce décalage. Est-ce que c'est à cause d'une certaine cécité sociale, parce qu'il y a des choses que je ne vois pas, est-ce que c'est une dyssynchronie, pour le moment j'en sais rien.



Je suis contente de savoir que tout le monde a des souvenirs à partir de la même période et que je ne suis pas la seule ^-^

Après si ces souvenirs ne sont pas recevables ils sont pas recevables, ok, mais alors que le diagnostic se base sur autre chose

Je trouve ça hyper désagréable de baser le diagnostic sur l'unique témoignage de quelqu'un en qui j'ai pas vraiment confiance et qui n'a jamais cru que j'avais des problèmes. C'est un peu comme si j'étais condamnée à ne jamais pouvoir parler de moi même.

[Daredevil]

@kitsunebi
Ma mère me conte des trucs qui vont dans le sens de l'asperger : comme quoi je lui raconte des tas de trucs, avec un débit rapide, comme si je m'étais retenu d'en parler, avec passion, sur un sujet particulier (du type de la vie quotidienne de nounours et du fonctionnement de son nuage ou de la poussière de sommeil) et une fois libéré on ne m'entend plus pendant des heures, occupé à observer la pièce et ses occuoants sur ma chaise (à ma taille) , grave et sérieux mais sage comme une image. Et elle ajoute "tu vois rien d'anormal..."

[Georges-André]

J'ai des souvenirs de la maternelle, quand j'avais je pense 4 ans et quelques, de façon certaine. A part ça, possible que j'aie quelques bribes de souvenirs plus anciens, mais je sais pas trop si ce sont de vrais souvenirs, ou mon imagination, ou si c'est parce que j'ai revu les mêmes lieux plus tard donc j'ai l'impression d'un souvenir ancien alors qu'en fait c'est plutôt du "recréé".

[Manichéenne]

Je trouve ça hyper désagréable de baser le diagnostic sur l'unique témoignage de quelqu'un en qui j'ai pas vraiment confiance et qui n'a jamais cru que j'avais des problèmes.

Je comprends bien que se baser sur un témoignage qui peu être imprécis, biaisé ou erroné est désagréable, voire injuste.
Mais qu'un parent ne voit pas du tout qu'il y a un problème, j'ai du mal à le concevoir. Que les difficultés soient minimisées, vues partiellement, justifiées de diverses manières, c'est possible. Mais avoir un enfant avec un TSA et ne pas du tout s'apercevoir qu'il y a un soucis, je n'arrive pas à comprendre comment...
Peut-être que je me base trop sur mon vécu. Celui avec mes parents, et celui avec mes enfants.
Ne pas comprendre, d'accord, mais ne pas voir du tout ?!

Après, je ne dis pas que c'est impossible, simplement que je n'arrive pas à me le représenter.

[Daredevil]

(je sais que ma mère ne voit que le positif chez ses enfants, tous uniques pour elle. Il lui en faudrait beaucoup plus' pour affirmer qu'un de ses enfants présente quelque chose: "voyez, ils sont tous autonomes"
Une de ses maximum préférée, il me semble" il faut que jeunesse se passe"
Et "faut faire avec..."
Elle avoue cependant qu'elle a demandé à mes frères de faire attention au petit dernier "plus fragile". Mon plus proche frère me disait qu'ils me sollicitaient beaucoup car j'étais "dans la lune " et "pas dégourdi" "un peu gauche"
Ce ne sont pas mes souvenirs. )

[Kilauea]

J'ai regardé un reportage mercredi soir sur la mémoire
http://www.science-et-vie.tv/programme/ ... e-120.aspx

A un moment, il y est expliqué qu'on se fabrique tous des souvenirs.
Ils montraient l'exemple d'un homme qui devait raconter sa première rencontre avec sa femme. Son souvenir ne correspondait pas à la réalité. Le cerveau fabrique souvent ce qu'il manque.
Ca me conforte dans mon idée que certes, j'ai des souvenirs d'enfance. Mais de la à affirmer que les faits se sont produits exactement comme je m'en souviens, non. Je vois les tours que mon cerveau peut me jouer, et je n'ai que moyennement confiance en lui (j'ai l'impression de parler d'une personne et non d'un organe, mais bref)

Il demandait à un enfant "tu te souviens quand tu étais petite, tu mettais du sel dans l'eau". Et la petite se met à raconter un souvenir bien élaboré. Sauf que la suggestion était fausse. Elle n'a jamais mit de sel dans l'eau petite.

[Nova]

J'ai regardé un reportage mercredi soir sur la mémoire
http://www.science-et-vie.tv/programme/ ... e-120.aspx

A un moment, il y est expliqué qu'on se fabrique tous des souvenirs.
Ils montraient l'exemple d'un homme qui devait raconter sa première rencontre avec sa femme. Son souvenir ne correspondait pas à la réalité. Le cerveau fabrique souvent ce qu'il manque.
Ca me conforte dans mon idée que certes, j'ai des souvenirs d'enfance. Mais de la à affirmer que les faits se sont produits exactement comme je m'en souviens, non.

Pour ma part c'est le contraire mes souvenirs se sont exactement produits tel que je les vois car je n'essaye pas de m'en souvenir, je m'en souviens depuis que je les ai vécu, il n'y a aucuns doutes en ce qu'il me concerne

[EmmaCestMoi]

Je trouve ça hyper désagréable de baser le diagnostic sur l'unique témoignage de quelqu'un en qui j'ai pas vraiment confiance et qui n'a jamais cru que j'avais des problèmes.

Je comprends bien que se baser sur un témoignage qui peu être imprécis, biaisé ou erroné est désagréable, voire injuste.
Mais qu'un parent ne voit pas du tout qu'il y a un problème, j'ai du mal à le concevoir. Que les difficultés soient minimisées, vues partiellement, justifiées de diverses manières, c'est possible. Mais avoir un enfant avec un TSA et ne pas du tout s'apercevoir qu'il y a un soucis, je n'arrive pas à comprendre comment...
Peut-être que je me base trop sur mon vécu. Celui avec mes parents, et celui avec mes enfants.
Ne pas comprendre, d'accord, mais ne pas voir du tout ?!

Après, je ne dis pas que c'est impossible, simplement que je n'arrive pas à me le représenter.

Ben, déjà, c'est possible que ce soit pas un TSA, ensuite y'a deux choses qui se combinent: que ma mère est loin d'être obsédée par la normalité et que j'ai jamais été beaucoup dans la communication.


Sur le premier point les exemples qui me viennent, sans rapport avec un TSA, juste ce que d'autres parents n'auraient peut être pas accepté:
_ dormir dans le même lit que ma mère jusque vers 8 ans
_ ne pas manger le même menu que les autres à table (les sauces me donnent envie de vomir, je mélange pas les aliments, je commençais toujours par le désert)
_ ne pas surveiller du tout mes devoirs, que je gère et fait seule depuis le CE1
_ que je me couche régulièrement plus tard qu'elle depuis l'école primaire
_ je me lève moi même avec un réveil depuis le CP parce que je supporte aucun contact physique ni beaucoup de forme de communication au matin
_ je ne fais pas la bise et je refusais aussi d'embrasser ma mère
_ je refusais d'aller en sortie scolaire (et je prenais ces décision pour moi même, ce que les autres enfants ne font pas je crois, ils ne disent pas à leurs parents "signes ça s'teu plait" "je ne veux pas que tu signes ça, je n'irai pas"
_ je reste seule à la maison sans surveillance d'un adulte sur les horaires de travail de ma mère (donc 7h40 - 12h20 13h40 - 18h20) depuis l'âge de 8 ans (ma grand mère a dit avoir arrêté de venir me garder parce que je restais seule dans ma chambre toute la journée et qu'elle se faisait chier)


Dans l'autre point c'est surtout ma solitude qui est parlante mais y'a eu quelque vrais échecs de communication;
_ quand on s'est rendu compte que depuis un mois que je me plaignais du ventre j'avais l'appendicite: "pourquoi t'as pas dit que t'avais mal ?!"
_ ma maîtresse qui dit à ma mère lors de la fête de fin d'année de CM1: "Ah mais elle lit toute seule ?!"
_ ma mère quand je lui parle rétrospectivement de mes pulsions suicidaires au collège: "J'ai été dans le même collège et je m'y suis épanouis, j'ai pas pensé que ça pouvait être différent pour toi"
_ ma mère quand on apprend qu'il me manque 9% d'audition à une oreille et que le spécialiste dit que c'est probablement dû à une otite pas soignée quand j'étais bébé: "C'est possible, puisque tu pleurais jamais je pouvais pas savoir"

Des fois comme ça j'ai des doutes que ma famille ou mes enseignants aient vécu avec moi ces derniers mois ou ces dernières années. Ils sont relativement incapable de fournir une information de base du genre "ça fait un an que vous lui faites la classe, est-ce qu'elle sait lire ?" "Qu'est-ce qu'elle fait dans la cour de récréation ?" Ça non plus t'en sais rien maîtresse parce que comme je passais la majorité de mes récréations à lire, si tu l'avais vu tu saurais que je savais lire.


D'où mon sentiment que les gens donnent un diag en fonction des problèmes que la personne leur pose et pas en fonction des problèmes que la personne vit.
L'idée même que j'ai un vécu personnel surprend, j'ai l'impression d'être invisible.