Hydrean a écrit : ↑mardi 12 novembre 2024 à 16:19
Curiouser a écrit : ↑mardi 12 novembre 2024 à 14:21
Je partage l'analyse très pertinente d'Ostara.
J'ajouterais que le manque de confiance et d'estime en soi est malheureusement très présent chez les personnes neuroatypiques et/ou qui sont trop différentes des "normes" de la société dans laquelle elles vivent. Des façons d'être, de penser et de fonctionner qui se distinguent des autres communément admises sont très souvent pointées du doigt voire critiquées. Cela entame forcément l'estime et la confiance en soi...
Pour le coup c'est assez réducteur de voir le manque de confiance en soit comme plus présent c'est les neuroatypiques /hors normes. C'est quelqu'une que qui touche tout les êtres humains en réalité (à des dégrées divers). C'est largement plus éducationnel/personnelle qu'autre chose .
J'ai sans doute mal formulé les choses, car ce n'était pas mon propos.
Je voulais dire que, parmi les personnes neuroatypiques et/ou avec des différences bien marquées par rapport aux "normes" (normes qui peuvent varier selon les pays, les milieux sociaux-culturels, etc.), il y aura un pourcentage élevé de personnes connaisant des difficultés importantes voire très importantes au niveau de l'estime et de la confiance en soi. A contrario, dans une population "témoin" (qui peut avoir également d'autres difficultés et spécificités, bien entendu), le pourcentage de personnes connaissant des difficultés importantes voire très importantes à ces niveaux-là sera moins élevé.
- je n'ai pas le temps de rechercher les articles que j'avais lus à ce sujet, où des chiffres étaient mentionnés, j'y reviendrai plus tard si j'en ai l'occasion -
C'est du même ordre pour les
troubles anxieux. Certains chiffres donnent une prévalence des troubles anxieux chez les personnes autistes allant de 40% à 70% (oui, c'est une très large fourchette, je n'ai pas eu le temps d'affiner mes recherches). Dans la population dite générale, on est
autour de 21% pour les 18-65 ans à un moment donné de la vie (et c'est déjà un chiffre élevé, certes).
Donc, oui, statistiquement, il y a hélas plus de probabilités d'avoir des problèmes de santé mentale quand on a un fonctionnement différent, mais cela n'empêche pas de considérer comme tout aussi valables les difficultés de personnes qui n'entrent pas dans ces catégories-là.
Pour le coup, je trouve que ce qui est réducteur, c'est de dire, comme tu le fais, que "le manque de confiance touche tous les êtres humaines à des degrés divers". Certes, d'un certain point de vue, c'est vrai, mais là où je ne suis pas d'accord, c'est de s'arrêter à cet énoncé-là, car cela nous fait entrer dans le domaine des généralisations relativistes qui peuvent très vite amener à des : "moi aussi j'ai du mal avec ça, comme plein de monde, mais toi tu exagères, fais un effort !" et autres (jusqu'au "on est tous un peu autistes"...).