[Télé] Francis Perrin et la méthode ABA

[Jean]

Si les parents se méfient des institutions, c'est parce que leur bilan n'était pas bon jusqu'ici.

La première chose qu'on doit attendre d'une institution qui doit s'occuper d'autistes, c'est que son personnel soit tenu au courant des données les plus récentes sur l'autisme et qu'il connaisse réellement les différentes méthodes utilisées dans le monde. C'est le cas de la MAS de Mysterio, et il me semble que le budget obtenu permet de fonctionner.

Ce qui sera très difficile de savoir, c'est ce que fait réellement l'institution. Le discours d'un directeur peut être correct, mais la pratique peut être routinière, les moyens insuffisants compensés par une utilisation extensive des médicaments...

[Jonquille57]

la pratique peut être routinière, les moyens insuffisants compensés par une utilisation extensive des médicaments...

Je me bats actuellement contre ça...

Mais je ne pense pas que ce soit à cause de moyens insuffisants, mais par contre à cause d' une incapacité à donner une réponse adéquate aux problèmes actuels. Pourtant, ils ne ménagent pas leurs efforts... je peux en témoigner.

[Jonquille57]

Je ne pense pas non plus qu'il n'y ait que la mauvais image qu'ont donnée les instituts jusque là. Je pense que c'est aussi le refus des parents de voir leur enfant dans le monde du handicap.

[jakesbian]

j'ose espérer qu'il y a des bons centres;

moi, ce que je reprocherais est la trop grande liberté qu'ils ont a décider à la place des familles, puis l'indépendance vis à vis de l'éducation nationale pour les enfants;

là ou était nicolas, ils prenait des gamins pas trop handicapés, dont ils se débarrassaient facilement si ils embêtaient, et que sinon, ils formaient pour leur propre compte.

donc, tout çà n'est pas une question de moyens. si il n'y a pas de place, tu restes dehors; si tu es trop handicapé, tu restes dehors.

[Jean]

là ou était nicolas, ils prenait des gamins pas trop handicapés, dont ils se débarrassaient facilement si ils embêtaient, et que sinon, ils formaient pour leur propre compte.

donc, tout çà n'est pas une question de moyens. si il n'y a pas de place, tu restes dehors; si tu es trop handicapé, tu restes dehors.

S'il n'y a pas de places, c'est une question de moyens (= "de places").
Si tu es "trop handicapé", celà veut dire que "nous n'avons pas les moyens de m'occuper de vous".
Point de vue "respectable", pour moi.

A condition que :
- "nous n'avons pas les moyens de nous occuper de vous", mais nous avons trouvé un autre endroit plus favorable;
- "nous n'avons pas les moyens de nous occuper de vous", parce que nous ne sommes pas compétents et que vous relevez d'une autre prise en charge;

• - OK, mais laquelle ?

[Jonquille57]

- "nous n'avons pas les moyens de nous occuper de vous", parce que nous ne sommes pas compétents et que vous relevez d'une autre prise en charge;

• - OK, mais laquelle ?

En général, ce n'est pas leur problème : à chaque fois que j'ai entendu cet genre de phrase, que ce soit dans l'Education Nationale ou dans le milieu médical, aucune autre solution nous était proposée...

[jakesbian]

tout à fait... c'est débrouille toi jeannot!

alors, on te dis: "la solution qui reste, c'est l'HP"; et là, il y a des moments où je me dis que l'HP n'a d'hôpital (endroit où l'on soigne) que le nom.

maintenant, je pense que le problème français est que chaque chose est prise de façon unique, alors qu'il faudrait voir de façon globale; un exemple, les prisons surchargées et la justice qui manque de moyens pour bien faire son boulot:
l'autre jour, j'entends aux infos qu'un détenu coute 80€/jour, alors qu'une personne en liberté conditionnelle avec bracelet coute 12€/jour;
ne croyez vous pas qu'un bon nombre de condamnés seraient bien mieux chez eux avec bracelet, allant au travail chaque jour qu'en prison; l'argent ainsi économisé permettrait de mieux s'occuper des autres.

c'était pour illustrer, mais je pense qu'avec le handicap, c'est un peu pareil; le système est à repenser dans sa globalité, et pas forcément dire qu'il faut mettre tant de sous supplémentaires sur la table; quelque part, ce sont aussi nos impôts, donc autant les utiliser intelligemment que de voire certain qui n'ont pas de solution pour leur enfant... pendant que d'autre disent "touche pas à ses acquis".

maintenant, vision personnelle .