Faut-il avoir des enfants ?

[Neverland]

Vouloir des enfants juste pour qu'ils s'occupent de nous durant notre éventuelle vieillesse me paraît insuffisant, voire suffisant.

Ça relève de l'instinct de survie, j'imagine. Ce qui a permis à l'Homo sapiens de traverser le temps et l'espace.

[freeshost]

L'instinct de survie est-il aussi facteur du déni de la fin de la vie ?

"Écoute, my child, si je t'élève, c'est juste pour que tu t'occupes de moi quand je perdrai de l'autonomie."

[Idjene]

@neverland,

Vers la vingtaine j'ai commencé à me dire que je n'aurai pas d'enfant. Pour le bien de la planète, pour ne pas qu'il ait à vivre autant de souffrance puisque la vie est souffrance.. Et parce-que de toutes manières je n'aspirais qu'à la mort..

Mais quand j'ai pris cette "décision", ça m'a profondément bousculée (malgré mes "idées morbides suicidaires.. ")
Tout comme toi je suis née avec cette injonction, du moins l'idée d'une vie telle qu'elle doit être vécue (pour être heureux) est basée sur le fait que l'on ait des enfants.

Ensuite, je me serais peut-être laissée tentée malgré tout (relation longue durée avec mon ex). Mais pas envisageable car instables et sans boulot.

Mais depuis mes 30 ans je réalise que je suis absolument incapable de m'occuper d'un enfant, de l'assumer. Ne serait-ce que du fait de ma fatigue. Plus je vois mes amies avec leurs enfants grandissants, plus ça me semble surréaliste.. Comment font elles pour tout gérer ? 24h/24. A quasi 40 je suis maintenant sereine par rapport à ça. Même si clairement, dans un monde idéal, et surtout un monde dans lequel j'aurais été en suffisamment bonne forme, j'aurais voulu en avoir.

Il subsiste quand même un gros problème, celui du sens.
Évidemment la vie quoi qu'il en soit n'en a pas.. Hormis peut être celui de perpetuer notre espèce.
Dans l'idée que nos descendants parviendront au fur et à mesure à trouver un équilibre, une homeostasie.

Et l'on se doit d'être égoïstes parfois.
Si pour vivre on ressent le besoin de mettre au monde un enfant.. J'approuve totalement.
Sinon autant tous se suicider dès maintenant.

[Neverland]

freeshost : Oui, pour moi, c'est lié !

Idjene : Merci pour ton message qui me parle beaucoup.

Le sens de la vie pourrait être par exemple : l'évolution de l'espèce humaine - et de tous les écosystèmes - vers ce qui est bien. Vers une harmonie.
Mais je suis tellement d'accord, à quoi bon sinon ??

Ça me contrarie beaucoup qu'on puisse penser que je veuille un enfant par pur égoïsme et sans prendre en compte l'urgence climatique. Alors que je pense plutôt ne pas en vouloir à cause justement des problématiques qui en sont liées. Mais ce renoncement-là me semble particulièrement difficile en effet (sinon, les larmes ne couleront pas sur mes joues quand je vois les autres concrétiser ce projet) et j'avais envie d'en discuter en toute bienveillance.

[freeshost]

Bon, en fait, chaque personne peut créer ses propres sens de la vie.

[Idjene]

freeshost : Oui, pour moi, c'est lié !

Idjene : Merci pour ton message qui me parle beaucoup.

Le sens de la vie pourrait être par exemple : l'évolution de l'espèce humaine - et de tous les écosystèmes - vers ce qui est bien. Vers une harmonie.
Mais je suis tellement d'accord, à quoi bon sinon ??

Ça me contrarie beaucoup qu'on puisse penser que je veuille un enfant par pur égoïsme et sans prendre en compte l'urgence climatique. Alors que je pense plutôt ne pas en vouloir à cause justement des problématiques qui en sont liées. Mais ce renoncement-là me semble particulièrement difficile en effet (sinon, les larmes ne couleront pas sur mes joues quand je vois les autres concrétiser ce projet) et j'avais envie d'en discuter en toute bienveillance.

Oui exactement!

C'est une question hyper importante (bien-sûr les messieurs n'ont pas cette pression de l'horloge biologique, ça modifie déjà la manière de se questionner)

Je suis tout à fait pour la congélation des ovocytes d'ailleurs.. Quand on a pas le conjoint, etc..ça peut être très rassurant et laisser le temps, aussi d'y réfléchir avec moins de pression.

Qui sait, en plus ton enfant sera peut-être le gandhi ou le mandela de notre monde moderne..

En tout cas je trouve ces pressions horribles, l'idéal serait peut être dans un premier temps de reussir à s'en abstraire. Il y a ceux qui s'insurgent qu'on ne souhaite pas avoir d'enfants, ceux qui s'insurgent pour l'inverse..
Les choses sont suffisamment compliquées.
A chacun de tenter de voir ce qui lui semble être le mieux. D'essayer de faire de son mieux..

[lucius]

Vouloir des enfants juste pour qu'ils s'occupent de nous durant notre éventuelle vieillesse me paraît insuffisant, voire suffisant.

C'est aussi l'histoire du monde. C'est comme cela depuis la nuit des temps et en Afrique, avoir beaucoup d'enfants c'est une épargne-retraite. Et vu la diminution de la démographie en Europe-Asie et le vieillissement de la population, on fait porter à des enfants ou aux enfants des autres un poids économique très lourd. Car ils devront payer les retraites des ainés et malgré les grands idéaux, il y a peu d'alternatives.

[ikh]

Je voudrais avoir des enfants mais je ne me vois pas en avoir, je me trouve trop immature j'ai trop de problèmes dans ma tête. Qu'est-ce qu'il se passe si je fais une crise d'angoisse alors que je m'en occupe ?

Pour un bébé, l'immaturité est faite de gouzi gouzi.
Pour un enfant, l'immaturité est faite de jeux improvisés au débotté; avec deux rouleaux de couvre-livre en guise de sabres laser.
Pour un ado, l'immaturité est faite de communication par onomatopées; si bien mimées par Josef dans le cerveau d'Hugo.
Pour un adulte, l'immaturité est faite de décisions irréfléchies; comme faire un enfant sans avoir les moyens (financiers, affectifs, éducatifs; non classés, non exclusifs, non exhaustifs).
Et là, c'est pas ce que j'ai lu dans le reste non cité du message.

[Autiste ou surdoué ?]

Réaction :"faut-il avoir des enfants ?". Le "faut-il" me mets mal à l'aise car il évoque une obligation, une nécessité, quelque chose d'inevitable, comme le verbe devoir. Alors que je pense que le fait d'enfanter, c'est tout autre chose. Cela engage la responsabilité de deux personnes différentes (normalement...) sur un temps qui les dépassera, et par une tierce personne de laquelle ils ont toute responsabilité mais qui, au final, leur sera tout à fait indépendante. C'est déjà bien compliqué.
Et puis avoir LA réponse, me gêne, c'est penser qu'il en existe une meilleure que les autres, surtout quand des personnes sont capables de changer d'avis (quand j'étais jeune et con). C'est de "l'auto mépris", ça me fait peur...
Témoignage personnel : enfant, j'ignorais les bébés et les autres enfants. Beaucoup plus tard, la fréquentation de jeunes enfants me fit découvrir ce monde et la possibilité que nous avions, adultes, d'être modèles "éducatifs" pour d'autres humains en devenir. J'abandonnais mes prétentions écologistes militantes en me disant que deux personnes peuvent bien créer une seule personne, c'est quand même décroissant et une expérience unique pour l'animal-humain que nous sommes. Donc, je voulais être père d'un enfant, en adopter des tas d'autres et en accueillir plein dans mon foyer d'amour...
Finalement j'ai eu deux enfants, n'en ai pas adopté, mais en ai élevé plein : j'en ai fait mon métier ! Avec passion plaisir et dévouement, oubliant que tous ces mignons enfants que j'ai naturellement envie d'aimer, de protéger, de conseiller, deviendront des adultes, des "bons" et des "mauvais". Mais c'est un instinct plus fort que moi.
Par contre mes deux enfants ont décidés qu'ils n'auront jamais d'enfants (ils ont dépassés la trentaine et sont en couples). Cela me rend terriblement triste (instinct de reproduction, de survie de l'espèce), mais en même temps je ne peux pas leur reprocher leur choix personnel dans un monde qui est devenu le leur plus que le mien. En même temps il faut être conscient que l'humanité à traversée bien des crises et des guerres et si elle ne s'est pas éteinte... Donc est ce aux plus inconscients d'assurer la survie de l'espèce quand les plus conscients vont vers l'extinction ? Allons nous vers une apocalypse pour tous ? Quelqu'un le sait-il ? Faut-il prendre le risque ?

[Bubu]

Avoir des enfants n'est pas une nécessité, c'est un désir et un engagement vis-à-vis d'eux. Et c'est surtout une question d'amour que l'on veut donner.
Je veux pas être grossier, mais la question est mal posée.

[Idjene]

Avoir des enfants n'est pas une nécessité, c'est un désir et un engagement vis-à-vis d'eux. Et c'est surtout une question d'amour que l'on veut donner.
Je veux pas être grossier, mais la question est mal posée.

Je trouve pas..
Le "faut il" Revêt de nombreuses questions

[Idjene]

Réaction :"faut-il avoir des enfants ?". Le "faut-il" me mets mal à l'aise car il évoque une obligation, une nécessité, quelque chose d'inevitable, comme le verbe devoir. Alors que je pense que le fait d'enfanter, c'est tout autre chose. Cela engage la responsabilité de deux personnes différentes (normalement...) sur un temps qui les dépassera, et par une tierce personne de laquelle ils ont toute responsabilité mais qui, au final, leur sera tout à fait indépendante. C'est déjà bien compliqué.

Oui mais ça c'est effectivement dans l'idéal..
Il y a aussi cette pression sociétale (les très proches ou juste les idées diffusées de manière générale ; et ce modèle.. Quand tu es une toute petite fille tu commences déjà à pouponner, coiffer nourrire habiller ta poupée..)
C'est parfois un luxe de pouvoir y réfléchir.
En France on a beaucoup de chance par rapport à ça. Mais ça n'empêche pas qu'il reste toujours cette idée de "devoir", de " Norme"
Quand une femme est en age d'enfanter.. Encore plus si elle est en couple. L'entourage peut la questionner sans arrêt, la ramener à cette question : quand est ce que tu t'y mets.

Faut il comme un devoir mais aussi un droit..

[Woody]

Je ne regrette pas du tout ma paternité mais ce serait à refaire aujourd'hui, je n'aurais pas d'enfant à cause de la prise de conscience de l'évolution désastreuse du monde.

[seul]

Je voudrais avoir des enfants mais je ne me vois pas en avoir, je me trouve trop immature j'ai trop de problèmes dans ma tête. Qu'est-ce qu'il se passe si je fais une crise d'angoisse alors que je m'en occupe ?

Pour un bébé, l'immaturité est faite de gouzi gouzi.
Pour un enfant, l'immaturité est faite de jeux improvisés au débotté; avec deux rouleaux de couvre-livre en guise de sabres laser.
Pour un ado, l'immaturité est faite de communication par onomatopées; si bien mimées par Josef dans le cerveau d'Hugo.
Pour un adulte, l'immaturité est faite de décisions irréfléchies; comme faire un enfant sans avoir les moyens (financiers, affectifs, éducatifs; non classés, non exclusifs, non exhaustifs).
Et là, c'est pas ce que j'ai lu dans le reste non cité du message.

Je parlais plutôt d'immaturité parce que j'ai l'impression de parler parfois un peu comme un enfant de faire des blagues d'enfant, je n'ai pas vécu seul depuis longtemps et je ne sais vraiment pas si je serais capable de vivre autonome.

[lucius]

Je ne regrette pas du tout ma paternité mais ce serait à refaire aujourd'hui, je n'aurais pas d'enfant à cause de la prise de conscience de l'évolution désastreuse du monde.

Quand je vois le nombre de gens assez dérangés dans les rues, de parents qui n'ont pas été éduqués correctement et qui ne savent pas élevés pleur enfants, les youtubeurs, les fans de PNL, Angèle et Jul sans compter les supporteurs de foot qui s'en prennent à un gamin, des gens qui suivent aveuglément les idées de certains sans même les comprendre, les fans d'Hanouna... Là on se dit que le monde va mal. C'est à ce moment où je me dis "Thanos avait raison" (je sais que Thanos c'est un personnage de fiction).