Bon, du coup pour débriefer rapidement sur mon expérience avec ma tentative de guérison du traumatisme coco :
Niveau psychologie et thérapie EMDR :
J'ai fait en tout 6 séances en 2 mois avec psychopompologue Shadok dont environ 3-4 étaient consacrées à de l'EMDR :
-Première séance, c'était vraiment discuter des problématiques de mon quotidien et vraiment une phase de mise en confiance même si ça allait vu que je connaissais déjà la personne en face de moi.
-Seconde séance, c'était mise en place du protocole d'EMDR : Le lieu sûr, évaluer l'intensité des souvenirs, les pensées, émotions et sensations qui y étaient associées, choix de la pensée positive que j'ai voulu intégrer.
-Troisième séance : Essai d'une phase de désensibilisation avec les mouvements oculaires (j'avais un peu bloqué) + discussion.
-Quatrième séance : Encore une phase de désensibilisation sur des images qui me parlaient plus et que j'avais mieux ciblé avec essai en mouvements oculaires puis ensuite en tapping + consignes d'auto-EMDR pour installer des pensées positives et gérer la panique quand ça monte et que je suis en solo.
-Cinquième séance : Séance familiale à plusieurs dont je faisais l'objet du sujet principal
.
-Sixième séance : Gros débriefing des prochains objectifs, pas mal de discussion, proposition d'une phase de désensibilisation supplémentaire mais je n'en ai pas ressenti le besoin et discussion d'avant les vacances, conseils sur la gestion de certaines difficultés liées au TSA aussi.
Entre toutes les séances, j'ai essayé de refaire des choses que je ne faisais plus avant (nous, on appelle ça "se challenger") et j'ai pu faire quand même de sacrés progrès et faire des choses que je ne pouvais même plus faire pendant 2-3 ans.
Niveau psychiatrie et médicaments :
Principalement destiné à gérer les comorbidités du TSA, à savoir les symptômes anxiodépressifs, donc notamment ma dépression qui était passée à un stade assez sévère + le côté anxiété où j'ai cumulé mon anxiété qui était déjà présente de base (du fait de mon terrain anxieux) et l'anxiété liée au trauma tout ça.
-Du coup les antidépresseurs sont tombés à pic étant donné que j'avais en partie la dépression et les TOC à gérer : Je suis sous antidépresseurs depuis début Avril, on a fait une augmentation progressive en commençant à un quart de la dose "minimale" pour adultes. Augmentation pour arriver à la moitié de la dose 1 mois après et le mois suivant, passage à la dose complète de base.
Ensuite on est resté stables là-dessus, j'ai eu le choix entre augmenter encore un peu ce mois-ci ou à partir du mois prochain et j'ai finalement décidé d'augmenter la dose à partir du mois prochain pour essayer d'évaluer l'efficacité de la thérapie à côté.
-Toujours les 5 gouttes de Tercian prescrites pour le soir si besoin, pas de Risperdal finalement et j'ai rien eu à utiliser encore, car pas eu besoin de fou.
A part des trucs très classiques sur les antidépresseurs, pas d'effets secondaires chelous, je dois avouer que pour le moment, je trouve que c'est quand même très efficace SURTOUT sur ma dépression et j'ai vraiment senti les bénéfices et c'est juste ultra soulageant.
Niveau TOC, c'est pas encore trop trop ça, c'est toujours très présent, un peu moins dans le sens où j'arrive quand même à refaire des choses que je ne faisais plus sans me dire que je vais prévoir ma dose de TOC en rentrant (ça dépend quoi, hein) et y a aussi des trucs dans les TOC que je fais plus par habitude que par réel besoin mais globalement, c'est encore là.
Et on a déjà discuté dessus et même en tant que psychiatre, donc que médecin, on sait que les psychotropes ou les traitements médicamenteux ne sont pas miraculeux pour traiter les TOC. Ça a été très clair, on me l'a dit "Il n y a pas de médicament anti-TOC".
Puis c'est vrai aussi que les TOC, comme me l'a rappelé la psychiatre, de base c'est aussi un moyen de se rassurer pour éviter les crises. Donc le but, c'est pas non plus de les faire disparaître du jour au lendemain miraculeusement, ils ne sont pas là pour rien.
Bref, du coup aux yeux de la psychiatrie, les TOC c'est vraiment à traiter en thérapie TCC entre autre.
Voilà voilà...
C'est mon expérience pour le moment. J'ai pas trop de conseils à donner ou quoi si y a des gens qui veulent se lancer dans une thérapie pour traiter un ou des souvenirs traumatiques, juste, choisir les professionnels adéquats et ne pas se poser trop de questions sur le processus, faire confiance, laisser faire et y croire à fond.
Je sais pas pourquoi, j'ai l'impression que quand je vais reprendre les séances après les vacances, j'ai la sensation que j'aurai encore besoin de l'EMDR parce que je sais que je vais essayer de me réexposer à des choses nouvelles que je ne ferai pas à d'autres moments et que ça peut potentiellement déclencher des réactions pas très agréables.
En fait le truc, c'est que j'ai vraiment la sensation que ça a fonctionné parce que je ressens quand même un vrai changement au niveau de mon état quotidien mais en situation que je juge moi-même "extrême" en lien avec le souvenir, dans une phase de grosse exposition, je ne sais pas encore comment je peux réagir.
C'est pour tenter des expositions et voir comment ça va se passer que j'ai en partie préféré repousser d'un mois l'augmentation du traitement...
Mais maintenant faut que je me lance pour tenter encore des expositions progressives et voir...
EDIT : Ceci dit, je commence à songer à reprendre d'anciennes méthodes que j'ai vues en TCC y a plusieurs années et où j'étais pas suffisamment à fond dans le travail pour que ça fonctionne et les greffer sur ce que j'ai déjà comme outils pour essayer de maximiser les progrès.
TSA sans déficience intellectuelle et sans altération du langage + trouble anxiodépressif associé - CRA régional (2021)
Ce n'est qu'en essayant continuellement que l'on finit par réussir.
Plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. ~ Les Shadoks