Forcer une personne TSA : progression ou traumatisme ?
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Re: Forcer une personne TSA : progression ou traumatisme ?
Modération (Curiouser) : Message déplacé par l'auteur dans son fil de présentation
Modifié en dernier par Comte_Pseudonyme le mercredi 4 août 2021 à 22:40, modifié 1 fois.
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Re: Forcer une personne TSA : progression ou traumatisme ?
Modération (Tugdual) :
Rappel : la section "Espace TSA", comme son sous-titre le précise, est dédiée aux témoignages des personnes diagnostiquées (voir les détails ici et la synthèse là).
Rappel : la section "Espace TSA", comme son sous-titre le précise, est dédiée aux témoignages des personnes diagnostiquées (voir les détails ici et la synthèse là).
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Re: Forcer une personne TSA : progression ou traumatisme ?
Mes excuses, ne pas hésiter à supprimer le message. Je ne sais pas pourquoi j'avais cru qu'il était dans une autre section.
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Re: Forcer une personne TSA : progression ou traumatisme ?
Pour en revenir au sujet principal, je ne sais pas comment ça se passe aujourd'hui chez les parents d'enfants TSA mais si je peux donner des conseils aux nouvelles générations de parents qui ont des enfants TSA ou qui songent à passer par la case diagnostic parce qu'ils ont des doutes (valable aussi pour toute personne qui a à s'occuper d'enfants TSA) :
Si vous voyez qu'un enfant fait des blocages avec certaines activités, sorties, échanges etc. Ne forcez pas, ne vous y prenez pas par la force, restez dans un climat de bienveillance. Si l'enfant ne peut pas verbaliser, ça peut être d'autant plus frustrant pour le parent qui risque de se trouver dans une impasse parce qu'il ne saura pas quoi faire. Il pensera certainement que ce qui est bon pour l'enfant, c'est d'inconsciemment le "forcer" malgré lui, en pensant bien faire mais ça peut amener à des états de grande détresse émotionnelle, renforcer les blocages voir même amplifier certains impacts du trouble et ça peut laisser des traces.
Le mieux qu'on puisse faire, c'est respecter le choix de l'enfant s'il s'y oppose, discuter de manière calme et toujours full bienveillance, lui expliquer les intérêts et les cheminements de tout ce qui doit être fait, le pourquoi du comment, planifier, toujours, pour chaque action, se poser les questions du : "Quoi ? Pourquoi ? Où ? Quand ? Comment ?". Les questions classiques.
Et très important aussi : Toujours rester sincère avec l'enfant. En gros, les mensonges de type "On va à tel endroit" et au final, c'est juste un stratagème pour que l'enfant accepte de vous suivre, c'est le pire truc à faire, donc à éviter. A part augmenter la réticence, l'angoisse, inciter l'enfant à se méfier de vos comportements et potentiellement l'empêcher de pouvoir faire confiance, ça ne va pas aider.
Comme on en a parlé ci-dessus aussi, réitérer les tâches lorsqu'il s'agit de faire des choses seul, exposer progressivement la personne et réitérer de façon à tenter d'automatiser la tâche (dans la limite du possible) pour que le jour où on ait à la réaliser seul, on puisse éviter d'être perdu et avoir un repère.
Essayer de toujours valoriser l'enfant, c'est super important. J'ai le souvenir d'instit/profs/enseignants qui, sans même connaître réellement les TSA à l'époque et sans même savoir que j'étais TSA, sont parvenus à s'adapter à moi juste par des procédés de valorisation. C'est pas grand chose mais ça aide à donner un peu confiance, ça permet de s'inclure dans le fonctionnement de la personne TSA et en même temps, de l'inclure dans une tâche. Mettre en place des rituels aussi pour établir le climat de confiance, super important.
Même encore à l'université, il m'est arrivé, à la fac, que certains profs me sollicitent pour des tâches ultra banales parce qu'ils sentent quand il y a un besoin d'intégrer une personne qui paraît en retrait ou qui essaie de s'intégrer mais n'y parvient pas systématiquement.
Et dans les choses à ne pas faire : Si votre enfant commence à péter une crise, ne le menacez pas. Ne le menacez pas de le filmer, de montrer les vidéos (oui oui, ça m'est arrivé quand j'étais gosse malheureusement), de dire à tout le monde que son comportement est horrible, que tout le monde va voir son "vrai visage" ou voir à quel point il est ridicule alors qu'il fait déjà son maximum pour compenser à l'extérieur ou d'autres atrocités de la sorte.
Dans le même registre, n'utilisez pas de termes rabaissant, humiliants, ne le forcez pas. S'énerver va juste renforcer encore plus la détresse, donc les cris et hurlements sur l'enfant, c'est bien d'éviter aussi. De même que les reproches sur ce qu'il ne parvient pas à faire, c'est à exclure.
Toujours valoriser les efforts, le progrès.
Dit comme ça, ça paraît très bateau mais je vous assure qu'on peut vraiment trouver de tout et n'importe quoi dans les comportements d'adultes qui ne savent pas toujours comment s'y prendre avec des personnes TSA et parfois, ça laisse des séquelles, même à l'âge adulte. En tout cas, c'est ce que je conseille surtout dans les cas où vous êtes en contact avec des enfants qui sont sujets à l'anxiété et à l'angoisse.
Si certains connaissent des méthodes qui ont fonctionné, n'hésitez pas. Bon on s'écarte peut-être un peu en allant vers la catégorie "Parents" mais l'essentiel, c'est le contenu de l'information.
Si vous voyez qu'un enfant fait des blocages avec certaines activités, sorties, échanges etc. Ne forcez pas, ne vous y prenez pas par la force, restez dans un climat de bienveillance. Si l'enfant ne peut pas verbaliser, ça peut être d'autant plus frustrant pour le parent qui risque de se trouver dans une impasse parce qu'il ne saura pas quoi faire. Il pensera certainement que ce qui est bon pour l'enfant, c'est d'inconsciemment le "forcer" malgré lui, en pensant bien faire mais ça peut amener à des états de grande détresse émotionnelle, renforcer les blocages voir même amplifier certains impacts du trouble et ça peut laisser des traces.
Le mieux qu'on puisse faire, c'est respecter le choix de l'enfant s'il s'y oppose, discuter de manière calme et toujours full bienveillance, lui expliquer les intérêts et les cheminements de tout ce qui doit être fait, le pourquoi du comment, planifier, toujours, pour chaque action, se poser les questions du : "Quoi ? Pourquoi ? Où ? Quand ? Comment ?". Les questions classiques.
Et très important aussi : Toujours rester sincère avec l'enfant. En gros, les mensonges de type "On va à tel endroit" et au final, c'est juste un stratagème pour que l'enfant accepte de vous suivre, c'est le pire truc à faire, donc à éviter. A part augmenter la réticence, l'angoisse, inciter l'enfant à se méfier de vos comportements et potentiellement l'empêcher de pouvoir faire confiance, ça ne va pas aider.
Comme on en a parlé ci-dessus aussi, réitérer les tâches lorsqu'il s'agit de faire des choses seul, exposer progressivement la personne et réitérer de façon à tenter d'automatiser la tâche (dans la limite du possible) pour que le jour où on ait à la réaliser seul, on puisse éviter d'être perdu et avoir un repère.
Essayer de toujours valoriser l'enfant, c'est super important. J'ai le souvenir d'instit/profs/enseignants qui, sans même connaître réellement les TSA à l'époque et sans même savoir que j'étais TSA, sont parvenus à s'adapter à moi juste par des procédés de valorisation. C'est pas grand chose mais ça aide à donner un peu confiance, ça permet de s'inclure dans le fonctionnement de la personne TSA et en même temps, de l'inclure dans une tâche. Mettre en place des rituels aussi pour établir le climat de confiance, super important.
Même encore à l'université, il m'est arrivé, à la fac, que certains profs me sollicitent pour des tâches ultra banales parce qu'ils sentent quand il y a un besoin d'intégrer une personne qui paraît en retrait ou qui essaie de s'intégrer mais n'y parvient pas systématiquement.
Et dans les choses à ne pas faire : Si votre enfant commence à péter une crise, ne le menacez pas. Ne le menacez pas de le filmer, de montrer les vidéos (oui oui, ça m'est arrivé quand j'étais gosse malheureusement), de dire à tout le monde que son comportement est horrible, que tout le monde va voir son "vrai visage" ou voir à quel point il est ridicule alors qu'il fait déjà son maximum pour compenser à l'extérieur ou d'autres atrocités de la sorte.
Dans le même registre, n'utilisez pas de termes rabaissant, humiliants, ne le forcez pas. S'énerver va juste renforcer encore plus la détresse, donc les cris et hurlements sur l'enfant, c'est bien d'éviter aussi. De même que les reproches sur ce qu'il ne parvient pas à faire, c'est à exclure.
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Dit comme ça, ça paraît très bateau mais je vous assure qu'on peut vraiment trouver de tout et n'importe quoi dans les comportements d'adultes qui ne savent pas toujours comment s'y prendre avec des personnes TSA et parfois, ça laisse des séquelles, même à l'âge adulte. En tout cas, c'est ce que je conseille surtout dans les cas où vous êtes en contact avec des enfants qui sont sujets à l'anxiété et à l'angoisse.
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Ce n'est qu'en essayant continuellement que l'on finit par réussir.
Plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. ~ Les Shadoks
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Re: Forcer une personne TSA : progression ou traumatisme ?
Je n'ai pas lu tout le fil de discussion...
J'ajoute en tant que maman... Ne pas hésiter, quand l'enfant/ le jeune avec TSA a fait une chose qu'il ne fait pas habituellement, de souligner qu'il est parvenu à le faire / qu'il éprouvé du plaisir/...
Ils ne s'en rendent pas forcément compte.
J'ajoute en tant que maman... Ne pas hésiter, quand l'enfant/ le jeune avec TSA a fait une chose qu'il ne fait pas habituellement, de souligner qu'il est parvenu à le faire / qu'il éprouvé du plaisir/...
Ils ne s'en rendent pas forcément compte.
Parce qu'il est très important de souligner les choses positives même anodines aux yeux des gens qui n'y prêtent pas attention.Spoiler :
Spoiler :
maman d'un jeune homme diagnostiqué avec TSA.
"Caminante, no hay camino, se hace camino al andar."
Antonio Machado
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Re: Forcer une personne TSA : progression ou traumatisme ?
Je suis d'accord avec ce qui précède de Fluxus et Cardamone. Pas grand chose à rajouter
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HQI (que je préfère appeler HP), Diagnostiqué Asperger
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Re: Forcer une personne TSA : progression ou traumatisme ?
Mais c'est ultra positif ça, c'est super bien !Spoiler :
J'espère que ce que je décris dans les conseils que je donne ne paraît pas trop extrême mais c'est une réalité. Peut-être plus aujourd'hui ou en tout cas, moins, compte tenu de l'avancée dans les recherches sur l'autisme mais ça a été une réalité. Donc je cherche à tout prix à faire de la "prévention" sur les comportements qu'il faut adopter et ceux qui sont à proscrire impérativement.Spoiler :
J'ai l'impression qu'en fin de compte, tout ce que mon entourage prenait pour de la folie pure et dure dans mon comportement pendant des années, c'était juste mes stratégies de compensation pour m'adapter comme je pouvais couplées à des comportements de défense pour me débattre envers toute cette "violence", si on peut appeler ça comme ça de la part des gens qui ne comprenaient pas autour.
Et ça me fait beaucoup penser à une phrase que j'ai pu voir dans ce témoignage sur l'autisme , c'est d'ailleurs l'association qui est présentée qui a inspiré le film "Hors-Normes" justement :
Spoiler :
Et je trouve ça très représentatif des situations qui peuvent avoir lieu quand on force une personne autiste qui ne parvient pas à se faire entendre ou à verbaliser son désaccord et tout ce qui va avec.C'est se défendre pour essayer de crier à cor et à cri qu'on n'est pas dans notre élément.
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Re: Forcer une personne TSA : progression ou traumatisme ?
Ça ne me paraît pas trop extrême!
Je me suis découverte plutôt sévère mais juste, comme maman.
Mais j'ai toujours senti par rapport à ma vision globale de mon fils, qu'il y avait toute cette partie "bizarre" qui ne collait pas avec le reste... Qui ne relevait ni du caprice : mon fils n'a jamais été un enfant capricieux, ni qu'il soit mal élevé. Mais en tant que maman, seule, il est évident que c'était pris pour l'aveuglement hélas très courant de ces mères qui ne jurent que par leur petit chéri en particulier quand celui ci n'en est pas vraiment un...
Et j'ai la plupart du temps en tous les cas, réussi à discerner ce qui relevait du "modifiable"/ "améliorable" (qui relevait de l'éducation à lui donner) je ne sais pas comment exprimer de ce qui relevait de "ses bizarreries". Une façon de faire la distinction: ses intentions. Clairement pour ses bizarreries je l'ai toujours senti dépassé lui même, qu'il n'avait aucune emprise et aucun intérêt à tirer de ladite bizarrerie...
Je me suis découverte plutôt sévère mais juste, comme maman.
Mais j'ai toujours senti par rapport à ma vision globale de mon fils, qu'il y avait toute cette partie "bizarre" qui ne collait pas avec le reste... Qui ne relevait ni du caprice : mon fils n'a jamais été un enfant capricieux, ni qu'il soit mal élevé. Mais en tant que maman, seule, il est évident que c'était pris pour l'aveuglement hélas très courant de ces mères qui ne jurent que par leur petit chéri en particulier quand celui ci n'en est pas vraiment un...
Et j'ai la plupart du temps en tous les cas, réussi à discerner ce qui relevait du "modifiable"/ "améliorable" (qui relevait de l'éducation à lui donner) je ne sais pas comment exprimer de ce qui relevait de "ses bizarreries". Une façon de faire la distinction: ses intentions. Clairement pour ses bizarreries je l'ai toujours senti dépassé lui même, qu'il n'avait aucune emprise et aucun intérêt à tirer de ladite bizarrerie...
Spoiler :
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Re: Forcer une personne TSA : progression ou traumatisme ?
Parfois il vaut mieux ne pas écouter les autres. Ils ne sont personne pour savoir, pour juger. Je ne comprendrai jamais tous ces parents qui comparent leurs enfants avec ceux des autres selon la manière dont ils ont été éduqués, élevés, selon leurs parcours...
J'ai beau avoir eu une enfance de m*rde, avec des contextes compliqués à plus ou moins tous les niveaux, avoir un ressentiment envers ma famille comme d'autres l'ont déjà exprimé plus haut, j'ai beau en avoir voulu énormément à mon entourage de ne pas avoir su faire ce qu'il fallait quand il le fallait et d'avoir fait ce qu'il ne fallait pas quand il ne le fallait pas, je sais très bien qu'un parent pense toujours au meilleur pour son enfant. Que l'instinct de parent le pousse toujours à faire ce qui lui semble être le meilleur pour son enfant, même si des fois, c'est pas vraiment ce qu'il faut mais on ne peut pas leur reprocher toute leur vie.
Je ne peux pas le comprendre parce que je n'ai pas d'enfants, parce que ce n'est pas moi qui vis avec les difficultés que peut rencontrer un parent seul et démuni mais j'ai appris à en prendre conscience malgré tout.
J'ai beau ne pas avoir conscience d'énormément de choses dans ce que peuvent faire les gens, je sais que quand il m'arrive de penser à plus tard, à ce qu'il va se passer quand plus personne ne sera là pour s'occuper de moi, je me dis "Mais je vais devenir quoi en fait ? Ce sera quoi ma vie ?".
J'ai beau avoir du mal à avoir de la reconnaissance envers ma famille, parce que c'est difficilement pardonnable sur certaines choses que j'ai pu vivre, je ne peux pas non plus les considérer comme des monstres. Sinon, il y a bien longtemps que je serai à la rue ou voir même que je ne serai plus de ce monde.
C'est un discours jalonné de contradictions que je viens de faire mais ça fait partie de la prise de conscience et du cheminement.
J'ai beau avoir eu une enfance de m*rde, avec des contextes compliqués à plus ou moins tous les niveaux, avoir un ressentiment envers ma famille comme d'autres l'ont déjà exprimé plus haut, j'ai beau en avoir voulu énormément à mon entourage de ne pas avoir su faire ce qu'il fallait quand il le fallait et d'avoir fait ce qu'il ne fallait pas quand il ne le fallait pas, je sais très bien qu'un parent pense toujours au meilleur pour son enfant. Que l'instinct de parent le pousse toujours à faire ce qui lui semble être le meilleur pour son enfant, même si des fois, c'est pas vraiment ce qu'il faut mais on ne peut pas leur reprocher toute leur vie.
Je ne peux pas le comprendre parce que je n'ai pas d'enfants, parce que ce n'est pas moi qui vis avec les difficultés que peut rencontrer un parent seul et démuni mais j'ai appris à en prendre conscience malgré tout.
C'est juste que des fois, certains ne s'y prennent pas de la bonne manière. Mais dans la tête d'un parent, c'est difficile à comprendre. Donc je peux avoir cette tolérance, je ne peux pas me mettre à la place d'un parent mais je peux quand même essayer de me faire une idée de la difficulté que c'est.Spoiler :
J'ai beau ne pas avoir conscience d'énormément de choses dans ce que peuvent faire les gens, je sais que quand il m'arrive de penser à plus tard, à ce qu'il va se passer quand plus personne ne sera là pour s'occuper de moi, je me dis "Mais je vais devenir quoi en fait ? Ce sera quoi ma vie ?".
J'ai beau avoir du mal à avoir de la reconnaissance envers ma famille, parce que c'est difficilement pardonnable sur certaines choses que j'ai pu vivre, je ne peux pas non plus les considérer comme des monstres. Sinon, il y a bien longtemps que je serai à la rue ou voir même que je ne serai plus de ce monde.
C'est un discours jalonné de contradictions que je viens de faire mais ça fait partie de la prise de conscience et du cheminement.
Tu sembles avoir super bien cerné les besoins de ton enfant et c'est le principal. Tant que tu restes consciente que tu fais le meilleur pour lui au quotidien, que ça te paraît bien et que ça fonctionne, y a pas à te remettre en question selon moi et personne n'est mieux placé pour te dire comment t'y prendre. Le tout c'est que tout aille bien pour tous les 2.Spoiler :
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Re: Forcer une personne TSA : progression ou traumatisme ?
Je suis d'accord avec ça. Par exemple pendant longtemps j'en ai voulu à ma mère de m'avoir forcée à continuer à aller à l'école malgré le harcèlement scolaire vécu pendant la majeure partie de ma scolarité (en particulier au collège où le harcèlement était à son maximum et j'avais demandé à faire des cours par correspondance et elle n'a jamais voulu).Fluxus a écrit : ↑vendredi 6 août 2021 à 9:30 j'ai beau en avoir voulu énormément à mon entourage de ne pas avoir su faire ce qu'il fallait quand il le fallait et d'avoir fait ce qu'il ne fallait pas quand il ne le fallait pas, je sais très bien qu'un parent pense toujours au meilleur pour son enfant. Que l'instinct de parent le pousse toujours à faire ce qui lui semble être le meilleur pour son enfant, même si des fois, c'est pas vraiment ce qu'il faut mais on ne peut pas leur reprocher toute leur vie.
Pour en avoir discuté après mon diagnostic (à l'âge adulte), elle ne rendait pas compte à quel point j'étais en souffrance. C'est vrai qu'à l'époque mes capacités de communication n'étaient vraiment pas terrible. Alors que pour moi, tout le monde était au courant et s'en fichait et refusait de m'aider.
Aujourd'hui je me rends compte qu'une enseignante du collège dont j'étais partie du cours d'un coup sans explication ne savait peut-être pas que je subissais du harcèlement depuis des années et que je m'étais faite harcelée pendant toute la durée de son cours sous ses yeux. La fois où je suis partie du collège pour rentrer chez moi après m'être fait frapper dans la cours de récréation, on m'a réprimandée comme si j'étais partie pour rien et que ce n'était pas justifié. C'est sur que si le CPE croyait que c'était juste une bagarre ou un événement isolé oui ça parait injustifié qu'un élève s'en aille comme ça. Ce sont des signes qu'il y a un problème mais encore faut il être capable de les interpréter.
Apparemment ma mère avait été voir une des personnes qui me harcelait qui aurait dit que c'était moi qui avait commencé. Et elle l'avait cru car à la maison ça se passait mal, je faisais des crises etc... Je trouve ça triste. Heureusement les TSA sont de plus en plus connus...
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Re: Forcer une personne TSA : progression ou traumatisme ?
J'ai vécu un peu le même genre de situation pendant mes années de harcèlement au collège à l'époque...Jolteon a écrit : ↑vendredi 6 août 2021 à 14:40 Je suis d'accord avec ça. Par exemple pendant longtemps j'en ai voulu à ma mère de m'avoir forcée à continuer à aller à l'école malgré le harcèlement scolaire vécu pendant la majeure partie de ma scolarité (en particulier au collège où le harcèlement était à son maximum et j'avais demandé à faire des cours par correspondance et elle n'a jamais voulu).
Pour en avoir discuté après mon diagnostic (à l'âge adulte), elle ne rendait pas compte à quel point j'étais en souffrance. C'est vrai qu'à l'époque mes capacités de communication n'étaient vraiment pas terrible. Alors que pour moi, tout le monde était au courant et s'en fichait et refusait de m'aider.
Aujourd'hui je me rends compte qu'une enseignante du collège dont j'étais partie du cours d'un coup sans explication ne savait peut-être pas que je subissais du harcèlement depuis des années et que je m'étais faite harcelée pendant toute la durée de son cours sous ses yeux. La fois où je suis partie du collège pour rentrer chez moi après m'être fait frapper dans la cours de récréation, on m'a réprimandée comme si j'étais partie pour rien et que ce n'était pas justifié. C'est sur que si le CPE croyait que c'était juste une bagarre ou un événement isolé oui ça parait injustifié qu'un élève s'en aille comme ça. Ce sont des signes qu'il y a un problème mais encore faut il être capable de les interpréter.
Apparemment ma mère avait été voir une des personnes qui me harcelait qui aurait dit que c'était moi qui avait commencé. Et elle l'avait cru car à la maison ça se passait mal, je faisais des crises etc... Je trouve ça triste. Heureusement les TSA sont de plus en plus connus...
J'ai l'impression, qu'à l'époque, si une raison ou une autre t'empêchait de pouvoir te rendre à l'école, on criait direct au caprice, au mensonge... Pour ma part, j'avais des soucis avec le fait de m'y rendre depuis quasiment toujours, bien avant que je ne subisse un quelconque harcèlement ou autre.Spoiler :
Sauf que les raisons qui m'empêchaient d'y aller étaient vraiment très particulières, au-delà du fait d'être impossibles à verbaliser et un adulte ne comprendrait pas. Ou alors j'aurai fini dans un hôpital psychiatrique si j'avais tenté de les expliquer et je ne serai pas là aujourd'hui, parce qu'entendre des choses aussi éloignées de l'insouciance dans la bouche d'un enfant, ça paraîtrait juste "pas normal"...
Aujourd'hui, dès qu'un jeune ne veut plus se rendre à l'école (peu importe le niveau), on parle tout de suite de "refus scolaire anxieux". A l'époque, c'était juste une paire de gifles parce qu'on croyait que tu faisais un caprice et tu y allais à coups de pied au c**...
Bref, personnellement j'ai vécu des choses vraiment violentes à ce niveau là de manière globale parce qu'en fait, c'est juste que personne ne comprenait le pourquoi du comment...
Et d'ailleurs dans le même ordre d'idées, même si tout ça c'est du passé (mais "passé" n'implique pas "oublié"), j'ai repensé à mes périodes de harcèlement pendant mes phases de diagnostic, ou même en séances psy mais sans jamais rentrer trop dans les détails.
Et avec du recul, de moi-même, je me suis déjà posé la question suivante : "Est-ce que je dois culpabiliser que mes harceleurs aient culpabilisé de leurs actes alors que c'était moi qui 'avais un problème à leurs yeux' ?".
J'en suis arrivée avec du recul, par simple curiosité, à me demander si tout ce que j'ai découvert sur ma personne par le biais des tests, bilans, diagnostics et consultations (que ce soit au niveau du haut potentiel, de l'hyperémotivité, ou bien de mon autisme et tout ce que comprend l'autisme), c'était pas juste moi qui exagérais (bien que les faits aient été là et témoignés par d'autres personnes en plus) et qu'en réalité, c'était peut-être "pas si grave", en tout cas, du point de vue d'une personne lambda.
J'ai pas culpabilisé de ce qu'il m'est arrivé ou de ce qu'on m'a fait mais je me suis posé la question de savoir, ce que ressentiraient les personnes en question si plus tard, elles en apprenaient un peu plus sur mon fonctionnement. Est-ce qu'elles seraient en droit de se dire que du coup, ça justifierait le fait que "c'était moi qui exagérais, étais trop susceptible ou trop sensible pour encaisser" ou que "ce serait le handicap, le trouble, des fragilités qui me pousseraient à trouver ça abusif alors qu'en réalité, ça ne l'était pas pour quelqu'un d'autre" ?
Modifié en dernier par Fluxus le vendredi 6 août 2021 à 17:55, modifié 2 fois.
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Re: Forcer une personne TSA : progression ou traumatisme ?
J'imagine plutôt: "Oh comme ça fait plaisir de te revoir, tu te rappelle les taquineries qu'on te faisait, des trucs de gamins sans importance, et ne t'inquiète pas pour ce problème psychiatrique que tu dis, ça se voit que tu es complètement guéri."
TSA de type syndrome d'Asperger (03/2017) + HQI (11/2016).
4 enfants adultes avec quelques traits me ressemblant, dont 1 avec diagnostic TSA et 1 au début du parcours de diagnostic.
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Re: Forcer une personne TSA : progression ou traumatisme ?
Raaaah mais tellement , surtout minimiser les taquineries et leur impactes ...
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Re: Forcer une personne TSA : progression ou traumatisme ?
L'horreur...
Ce que je "regrette" en fait, c'est qu'à cette époque là, j'avais pas encore eu toutes mes prises de conscience, dans le sens où je raisonnais pas du tout comme aujourd'hui, j'étais encore dans cette phase où pour moi, j'étais calquée sur ce qui ressemblait à un autisme "sévère" (sans pour autant intellectualiser ça mais je savais que je fonctionnais différemment) et du coup, j'avais pas du tout la même lucidité que j'ai eu ensuite et que j'ai aujourd'hui.Spoiler :
Du coup, je sais pas vraiment sous quel angle je dois prendre les choses, les repenser, m'en rappeler... J'ai l'impression que mon "moi" de l'époque était incapable d'en vouloir à quelqu'un parce que dans le fonctionnement que j'avais avant, je ne comprenais rien aux relations, rien au social, rien à tout ça. Et ça n'empêche pas de dire que oui, c'était très grave ce qu'il se passait mais du coup, c'est moi qui n'arrive pas à le ressentir autrement que comme je l'ai ressenti à l'époque.
Mais "point positif", c'est que même si je sais, aujourd'hui, que j'ai vécu des choses horribles, cet état que j'avais à l'époque, depuis toujours pendant toute mon enfance et adolescence, cet espèce de "filtre" entre les 2 mondes m'a littéralement sauvé. En tout cas, ça m'a empêché d'ajouter un traumatisme (surtout lié à des choses relativement... complexes) par dessus ma condition qui était déjà assez complexe à l'époque et qui aurait pu être extrême pour moi, voire même fatal.Spoiler :
En gros, ce que je voulais demander initialement, c'était : Est-ce que, pour ceux qui ont vécu des situations similaires, quand vous avez eu une explication (donc notamment le diagnostic) à votre condition, votre façon d'être, vous avez remis en question ces périodes là ? Est-ce que vous vous êtes déjà posé la question de "Mais si en fait, ça explique ça, est-ce que ça veut dire que du coup, c'était vraiment moi qui ai pris mon harcèlement pour quelque chose de grave alors qu'en réalité, pour les autres c'était pas abusé ?".
En gros, comme être dans une sorte d'empathie qui vous fait douter de vous et tout remettre en question.
Spoiler :
TSA sans déficience intellectuelle et sans altération du langage + trouble anxiodépressif associé - CRA régional (2021)
Ce n'est qu'en essayant continuellement que l'on finit par réussir.
Plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. ~ Les Shadoks
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Re: Forcer une personne TSA : progression ou traumatisme ?
Ce n'est pas un questionnement bête. On cherche à donner du sens à tout ca, à notre vécu, c'est normal. Le diagnostique permet de relire tout ca, mais ca ne changera pas ce qu'il s'est passé. Et le fait d'avoir nous un diagnostique n'implique pas que nos anciens harceleurs soit intéressé à le connaitre, prennent conscience et s'excuse de ce qu'ils nous on fait subir. Ils ont leur vie, et se la sont construite en ayant été harceleur. Ca les regarde, pas moi. J'espère juste qu'ils ont évolués dans leur comportement et qu'ils ne sont plus des harceleurs.Fluxus a écrit : ↑vendredi 6 août 2021 à 17:05 En gros, ce que je voulais demander initialement, c'était : Est-ce que, pour ceux qui ont vécu des situations similaires, quand vous avez eu une explication (donc notamment le diagnostic) à votre condition, votre façon d'être, vous avez remis en question ces périodes là ? Est-ce que vous vous êtes déjà posé la question de "Mais si en fait, ça explique ça, est-ce que ça veut dire que du coup, c'était vraiment moi qui ai pris mon harcèlement pour quelque chose de grave alors qu'en réalité, pour les autres c'était pas abusé ?".
J'imagine que vous devez trouver sûrement cette question ultra bête et que la réponse est évidente que bien-sûr que non, ce n'est pas la faute de la victime, jamais mais celles des harceleurs. Mais c'était pas en ce sens là que dirigeais ma pensée, c'était plutôt dans le sens où est-ce que ça a remis en question votre culpabilité par rapport à ça ?
Personnellement, on m'a tellement fait remarquer que quand je prenais les choses mal, c'était que j'étais "trop susceptible" (alors qu'en réalité, juste trop sensible visiblement), que c'est vrai que j'ai pu y repenser plus tard. Me demander : Mais est-ce que du coup, ça veut dire qu'ils avaient raison ? Alors que je sais très bien que non.
Je n'ai jamais culpabilisé d'avoir été harcelé. Pour ma part j'ai développé d'un coté une colère noire, voir une haine (oui je parle bien de haine au sens où la personne peut crever sur le bord de la route et me supplier, je ne bougerai pas le petit doigt si j'estime qu'il vaut mieux qu'elle disparaisse). Et cette colère que je l'ai aussi développée envers l'école en tant qu'institution, et plus largement envers la société, de se laver les mains de ces problèmes de harcèlement (ca commence à changer mais pour moi c'est trop tard).
Mais de l'autre coté j'ai aussi développé une volonté de changer les choses. Par contre cette volonté on me l'a renvoyé dans la tronche propre en ordre (c'est une utopie, donc pas la peine d'envisager une alternative et d'en discuter). J'ai fini par comprendre que je ne changerai pas les choses parce que j'avais pas d'emprise personnelle sur ces questions. Et que le TSA rendait la possibilité de faire un parti politique pour militer très très compliquée, parce que pour faire de la politique il faut de grande habilité sociale que je n'ai pas. C'est un deuil que j'ai dû faire. Mais il est fait donc je suis apaisé avec cette impossibilité de vraiment changer les choses.
Au final c'est à moi de me protéger de ces influences néfastes, de ces personnes toxiques, et il n'y a que moi qui puisse y arriver pour moi. Je n'ai aucun espoir qu'un sauveur, un messie, arrive et change les choses.
Pour moi ca fait partie de cette incompréhension que je ressens quant j'en parle autour de moi. Donc j'en parle pas avec mon entourage. Pas envie de régler mes comptes comme déjà dit, ca ne fera que remonter cette colère et je ne le souhaite pas. J'en parle à mon psy mais c'est surtout pour déposer ce poids que j'ai porté. Aujourd'hui je suis apaisé avec ces questions à mon niveau personnel. Le passé est passé, on ne le change pas, mais on peut s'en détacherFluxus a écrit : Mais on m'a tellement fait douter (même si moi j'étais sûre de ce que j'avançais avec mes ressentis et ma vision de l'époque) que j'abusais souvent dans ce que je dénonçais et que c'est moi qui prenais trop à cœur que même 10 après, je me pose encore des questions...
IA helvétique téléchargée en 1982
HQI (que je préfère appeler HP), Diagnostiqué Asperger
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