J'ai enfin compris après plusieurs relectures que tu parlais de ...Boulot, et non pas de "boulet" ou de "poulet" ( je sais pas pourquoi c'est la seule alternative que je voyais, comme quoi je dois faire une allergie au boulot, je pensais que tu travaillais dans la volaille donc...)voire du très bon boulet
voilà tu as mis le doigt sur mon dilemme ou du moins ma douleur...Donc je me sens coincée. Soit j'essaie de rester sur un truc un peu moins fatiguant mais ennuyeux, soit je ne vis que pour travailler et en plus ce sera compliqué quand même. Renoncer à cette carrière initiale est un crève-cœur, c'est un travail qui a énormément de sens pour moi, mais si je reprends, même en adapté, je finirai par en crever.
Ce renoncement sans doute obligé, met fin à mes projets, donc le renoncement est certes une forme d' abdication - en partie ( pour te répondre Azerty, ce n'est pas une "fatalité" non, juste un constat simple et lucide) mais aussi une forme de deuil, non pas pour rester dans la nostalgie d'un possible irrésolu mais bien pour aller vers AUTRE chose, (d' où la deuxième partie du titre de mon post).
Il y a la peur de la précarité aussi (j'ai 2 enfants quand même), même si au fond j'y suis depuis toujours vu mon parcours en dents de scie (j'ai dépendu longtemps d'un homme toxique aussi, financièrement et affectivement), enfin justement j'avais passé un concours de la FP, pour en sortir, et patatra...Après je n'ai sans doute pas fait les bons choix, faisant l'autruche quant à mes problèmes récurrents dans le monde du travail.
Merci Piedsboueux, c'est très juste ce que tu dis - c'est aussi une forme de déprogrammation à laquelle je dois travailler...Sortir d'un paradigme reconnu par la majorité (la personne qui m'a fait la réflexion citée vit dans ce paradigme et n'en voit pas d'autre, même si elle a reconnu que c'était facile à dire quand tout va bien)Si la société donne une issue pour s'extraire d'un monde du travail trop toxique c'est à prendre, et d'ailleurs, ce n'est pas un choix quand on ne peut pas.
Cela signifie être Libéré de cette obligation de travail par des aides sociales, en tant que "parasite de la société"?
Culpabiliser n'est qu'un poison de plus pour gâcher l’opportunité de vivre plutôt que survivre alors offerte. On n'est pas parasite de la société on y joue un autre rôle, souvent plus important que le rôle qu'on aurait joué en se trouvant mal au travail, en souffrant et faisant du coup souffrir les autres...
En fait je sens que je suis à un carrefour de ma vie, c'est assez angoissant...Comme toutes les phases de transition.
Jolteon, j'ai bien conscience que c'est un peu du luxe finalement mes tergiversations...Et en même temps c'est traître, comme dit Ogam, quand autour de soi, on nous voit comme dans une potentielle réussite sociale et professionnelle (même le médecin qui m'a diagnostiquée !) et qu'on ne peut pas répondre aux attentes, on peut vite s'identifier aux regards, tout en sentant qu'il y a un décalage béant.
Oui sortir de la culpabilité, c'est un de mes objectifsCulpabiliser n'est qu'un poison de plus pour gâcher l’opportunité