comment faire pour garder l'avs
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florence,
ce n'est pas sans une "arrière pensée" que j'ai posée la question ...
... en fait, j'ai remarqué que beaucoup de parents d'enfants autistes, avaient la réaction que tu viens d'avoir... c'est à dire, l'enfant autiste a des difficultés de socialisation, il faut donc l'ammener à l'école pour qu'il voit comment font les autres, qu'il se mélange aux autres, etc, etc,...
sauf que, un enfant à l'école se sentant mal, souffrant de l'incompréhension des autres, ne s'intègre pas; il se construit une carapace pour se protéger;
lorsqu'une fois sorti de l'IRP, nicolas a fait 2 ans à la maison, on m'avait dit: "vous allez le désocialiser"; j'avais en tête ce risque... mais, il n'y avait pas d'autre choix...
... à ma grande surprise, nicolas est descendu de son nuage, sur lequel il se trouvait en "auto-suffisance"; il n'avait jamais autant désiré "aller vers les autres".
"être scolarisé à la maison" ne veut pas dire "être coupé du monde"... mais évoluer sereinement à son rythme, sans les contraintes des enfants qui se moquent, des instits qui demandent de faire comme tout le monde en même temps que tout le monde; le travail est à faire, mais je sais que si je suis fatigué, je pourrai le faire un autre jour sans que çà me coûte une mauvaise note; etc, etc,...
pour la socialisation, il y a les activités extrascolaires et tout ce qu'un enfant peut faire au quotidien en société.
puis il y a la scolarisation partielle; en 3ième, nicolas dépendait officiellement du CNED, mais passait quelques heures par semaines au collège pour les maths, le dessin et la techno.
je voulais appuyer le fait que pendant "le temps nécessaire", une scolarisation à la maison, partielle ou totale, ne veut pas dire "désocialisation"... et vaut mieux qu'un enfant qui souffre à l'école car mal accompagné.
ce n'est pas sans une "arrière pensée" que j'ai posée la question ...
... en fait, j'ai remarqué que beaucoup de parents d'enfants autistes, avaient la réaction que tu viens d'avoir... c'est à dire, l'enfant autiste a des difficultés de socialisation, il faut donc l'ammener à l'école pour qu'il voit comment font les autres, qu'il se mélange aux autres, etc, etc,...
sauf que, un enfant à l'école se sentant mal, souffrant de l'incompréhension des autres, ne s'intègre pas; il se construit une carapace pour se protéger;
lorsqu'une fois sorti de l'IRP, nicolas a fait 2 ans à la maison, on m'avait dit: "vous allez le désocialiser"; j'avais en tête ce risque... mais, il n'y avait pas d'autre choix...
... à ma grande surprise, nicolas est descendu de son nuage, sur lequel il se trouvait en "auto-suffisance"; il n'avait jamais autant désiré "aller vers les autres".
"être scolarisé à la maison" ne veut pas dire "être coupé du monde"... mais évoluer sereinement à son rythme, sans les contraintes des enfants qui se moquent, des instits qui demandent de faire comme tout le monde en même temps que tout le monde; le travail est à faire, mais je sais que si je suis fatigué, je pourrai le faire un autre jour sans que çà me coûte une mauvaise note; etc, etc,...
pour la socialisation, il y a les activités extrascolaires et tout ce qu'un enfant peut faire au quotidien en société.
puis il y a la scolarisation partielle; en 3ième, nicolas dépendait officiellement du CNED, mais passait quelques heures par semaines au collège pour les maths, le dessin et la techno.
je voulais appuyer le fait que pendant "le temps nécessaire", une scolarisation à la maison, partielle ou totale, ne veut pas dire "désocialisation"... et vaut mieux qu'un enfant qui souffre à l'école car mal accompagné.
"petits bouts par petits bouts... les bouts étant mis bout à bout."
"en chacun de nous sommeille un dragon... il faut y croire." (devise "bat-toi florent")
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en fait, je pense qu'on prend le problème à l'envers:
on ammène l'enfant à l'école, en espèrant que l'école lui donnera les outils pour se socialiser...
... alors qu'on devrait donner les outils de socialisation à l'enfant, pour qu'il puisse se sentir à l'aise à l'école.
kappish
l'école n'est pas le meilleur endroit de socialisation, lorsque dans une classe de 24 élèves... il est seul dans son coin.
une partie de boules avec 3 copains lui apporte bien plus.
on ammène l'enfant à l'école, en espèrant que l'école lui donnera les outils pour se socialiser...
... alors qu'on devrait donner les outils de socialisation à l'enfant, pour qu'il puisse se sentir à l'aise à l'école.
kappish
l'école n'est pas le meilleur endroit de socialisation, lorsque dans une classe de 24 élèves... il est seul dans son coin.
une partie de boules avec 3 copains lui apporte bien plus.
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ardoise a écrit :Bravo J'applaudis à deux mains
Il y a quelquechose qui m'échappe tout de même, ma réponse va peut être choquer mais dans ce cas :
"Nous n'avons pas besoin d'AVS, (Auxiliaire de Vie SCOLAIRE)" et dans ce cas, il ne faut plus que l'EN attribue des AVS aux autistes...
Nous avons juste besoin d'arreter de travailer, de prendre des cours de pédagogie pour faire l'enseignement à nos enfants...de rester en vase clos en clair...et d'attendre
Dites voire un peu si j'ai bien compris... !!!
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et les copains, où va-t-il les trouver s'il ne va pas à l'école ??????????jakesbian a écrit :
une partie de boules avec 3 copains lui apporte bien plus.
Si, pour un enfant, l'école n'est pas le lieu privilégié pour apprendre à se socialiser, alors, je n'ai rien compris ....
C'est vrai que vivre en vase clos avec ses parents est super enrichissant... ( il y en a qui veulent un exemple ? )
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Sur le rôle de la scolarisation, je vous renvoie à l'intervention faite par le Dr Lemonnier à nos premières journées en septembre 2005 : http://www.asperansa.org/j200509/scolarisation.htmljakesbian a écrit :on ammène l'enfant à l'école, en espèrant que l'école lui donnera les outils pour se socialiser...
... alors qu'on devrait donner les outils de socialisation à l'enfant, pour qu'il puisse se sentir à l'aise à l'école.
Finalement, le premier intérêt de l'école pour une enfant avec autisme, c'est de suivre le parcours scolaire pour être autonome plus tard.
La socialisation vient de surcroît.
Et il vaut mieux le CNED qu'une sous-scolarisation dans des institutions spécialisées. L'année dernière, A. a été reçu au CFG (certificat de formation générale) préparé grâce à sa mère .. en cachette de l'IME !
Mais le CNED ne doit pas être une solution à long terme. Il faut trouver l'école qui acceptera de jouer le jeu de l'intégration.
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je savais que çà aller provoquer des réactions;
# je ne dis pas que les enfants autistes ne doivent pas aller à l'école... je dis qu'il faut adapter la scolarité à l'enfant;
un enfant peut être fatigué d'y passer une journée entière... alors, il faut alléger sans négliger les apprentissages.
un enfant peut adorer certains cours, et perturber la classe dans d'autres cours parceque ceux-ci ne lui conviennent pas... alors, il faut trouver, pour ces cours, un moyen d'enseignement qui lui convienne mieux.
# je ne dis pas qu'il ne faut plus d'AVS
je dis que lorsqu'il n'y a pas d'AVS, il faut trouver une autre solution.
# pour les copains... à part léo, chez murielle, qui a une bande de copines, pour l'aider... je n'en connais pas beaucoup qui s'y font naturellement des copains.
lorsque nicolas était en 2nde, ils étaient 35 élèves dans la classe; la CPE lui a gentillement fait un trombinoscope...
... ben, à la fin de l'année, il ne connaissait aucun nom.
dans ces meilleures années scolaires, il connaissait 3 ou 4 élèves de sa classe.
il a fallu attendre le BTS, pour que des camarades de classe l'aide naturellemnt lorsqu'il en avait besoin.
je voulais juste faire remarquer qu'il ne fallait pas confondre,
- scolarisation, qui est le fait d'apprendre ce qui est nécessaire pour mener à bien sa scolarité et plus tard pouvoir exercer le métier de son choix.
- socialisation, qui est le fait d'apprendre les codes de vie en société.
- et le fait d'être à l'école, où l'enfant peut aussi bien, par moments, ne rien y apprendre... et y être parfois malheureux...
... et oui, çà existe.
# et enfin, je voulais en parler car je comprends que les cours à la maison fassent peur avant d'avoir connu; je me permets, simplement de témoigner qu'avec une bonne organisation... l'enfant peut en tirer beaucoup de bénéfices: moins de stress, évolution à son rythme; et çà ne l'empêche pas de se faire des copains par ailleurs... et réintégrer petit à petit l'école en classe totale lorsqu'il y arrive mieux...
... autrement dit, éviter le tout ou rien, l'expulsion ou l'échec scolaire.
# je ne dis pas que les enfants autistes ne doivent pas aller à l'école... je dis qu'il faut adapter la scolarité à l'enfant;
un enfant peut être fatigué d'y passer une journée entière... alors, il faut alléger sans négliger les apprentissages.
un enfant peut adorer certains cours, et perturber la classe dans d'autres cours parceque ceux-ci ne lui conviennent pas... alors, il faut trouver, pour ces cours, un moyen d'enseignement qui lui convienne mieux.
# je ne dis pas qu'il ne faut plus d'AVS
je dis que lorsqu'il n'y a pas d'AVS, il faut trouver une autre solution.
# pour les copains... à part léo, chez murielle, qui a une bande de copines, pour l'aider... je n'en connais pas beaucoup qui s'y font naturellement des copains.
lorsque nicolas était en 2nde, ils étaient 35 élèves dans la classe; la CPE lui a gentillement fait un trombinoscope...
... ben, à la fin de l'année, il ne connaissait aucun nom.
dans ces meilleures années scolaires, il connaissait 3 ou 4 élèves de sa classe.
il a fallu attendre le BTS, pour que des camarades de classe l'aide naturellemnt lorsqu'il en avait besoin.
je voulais juste faire remarquer qu'il ne fallait pas confondre,
- scolarisation, qui est le fait d'apprendre ce qui est nécessaire pour mener à bien sa scolarité et plus tard pouvoir exercer le métier de son choix.
- socialisation, qui est le fait d'apprendre les codes de vie en société.
- et le fait d'être à l'école, où l'enfant peut aussi bien, par moments, ne rien y apprendre... et y être parfois malheureux...
... et oui, çà existe.
# et enfin, je voulais en parler car je comprends que les cours à la maison fassent peur avant d'avoir connu; je me permets, simplement de témoigner qu'avec une bonne organisation... l'enfant peut en tirer beaucoup de bénéfices: moins de stress, évolution à son rythme; et çà ne l'empêche pas de se faire des copains par ailleurs... et réintégrer petit à petit l'école en classe totale lorsqu'il y arrive mieux...
... autrement dit, éviter le tout ou rien, l'expulsion ou l'échec scolaire.
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voilà,,,,, je rejoins tout à fait jean;
le CNED est fait à la base pour les enfants malades... ou disont pouvant difficilement suivre leur scolarité dans des conditions ordinaires...
... et une fois qu'il a tous les outils pour y arriver... direction l'école classe totale.
sachant que la scolarité peut être faite en partenariat avec l'école du quartier; ce n'est pas forcément l'un ou l'autre;
une fois expulsé de l'école qui ne veut plus en prendre la charge... il n'y a plus de choix.
le CNED est fait à la base pour les enfants malades... ou disont pouvant difficilement suivre leur scolarité dans des conditions ordinaires...
... et une fois qu'il a tous les outils pour y arriver... direction l'école classe totale.
sachant que la scolarité peut être faite en partenariat avec l'école du quartier; ce n'est pas forcément l'un ou l'autre;
une fois expulsé de l'école qui ne veut plus en prendre la charge... il n'y a plus de choix.
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Pour Thierry et Florence que j'ai rencontré cette après midi et à qui je n'ai pas eu le temps de dire aurevoir,
Bon courage à vous deux, ne laissez pas tomber, accrochez vous.
Nos enfants ont tout à gagner en restant en milieu scolaire.C'est difficile aussi bien pour nos enfants que pour nous parents.Comme je vous le disais pour Clément rien n'a été simple mais aujourd'hui il est en 3eme.
Il faut à mon sens des porteurs d'espoir.Il y a de plus en plus d'exemples d'enfants qui reussissent à avoir un parcours scolaire classique.Il suffisait cette après midi de regarder les trois grands adolescents qui jouaient au carte pour se rendre compte que se battre en vaut la peine.
Si je dois vous souhaîter une chose c'est d'avoir l'occasion dans quelques années de rencontrer à votre tour des parents de jeunes enfants autistes et de pouvoir leurs dire que vous vous êtes battus pour maintenir Lucas en milieu scolaire et que vous avez gagné ce combat.
Amitiés
Cathy
Bon courage à vous deux, ne laissez pas tomber, accrochez vous.
Nos enfants ont tout à gagner en restant en milieu scolaire.C'est difficile aussi bien pour nos enfants que pour nous parents.Comme je vous le disais pour Clément rien n'a été simple mais aujourd'hui il est en 3eme.
Il faut à mon sens des porteurs d'espoir.Il y a de plus en plus d'exemples d'enfants qui reussissent à avoir un parcours scolaire classique.Il suffisait cette après midi de regarder les trois grands adolescents qui jouaient au carte pour se rendre compte que se battre en vaut la peine.
Si je dois vous souhaîter une chose c'est d'avoir l'occasion dans quelques années de rencontrer à votre tour des parents de jeunes enfants autistes et de pouvoir leurs dire que vous vous êtes battus pour maintenir Lucas en milieu scolaire et que vous avez gagné ce combat.
Amitiés
Cathy
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Je pense que c'est le premier interet de tout enfant, NT ou NAT.Finalement, le premier intérêt de l'école pour une enfant avec autisme, c'est de suivre le parcours scolaire pour être autonome plus tard.
Jakesbian, j'avais bien compris, et comme Jean, dans ton dernier post, je trouve que tu explique bien les données.
Nous en avons parler beaucoup pendant notre "Voiture Meeting" hier (plus de 5h dans la journée, on a eu du temps) et Michel s'est rappelé que la proposition de la Directrice de mettre Loic en "spécialisé car il ne saura jamais ni lire ou ecrire" etait fait devant Loic, et je me demande si beaucoup d'angoisses de l'enfant sont crée par les conversations entre parents et Instit. Par example si on dit devant l'enfant qu'il ne peut pas travailler correctement sans AVS, mais il n'y a pas d'AVS, donc l'enfant crois qu'il ne peut pas travailler correctement....
Pour Loic, il a appris a lire le premier de la classe, il a toujours eu 10/10 en dictée, mais a toujours l'impression d'etre "nul".
Suzanne, la vieille qui blatere, maman de Loic 29 ans
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J'ai été obligée de réagir, car dire que si l'école ne veut pas de l'enfant, hé bien, tant pis, on le garde à la maison.... Non et non et non ! Des exemples, on peut en trouver à la pelle, et tous différents les uns des autres. Je confirme malgré tout que c'est la déscolarisation qui a détruit Mysterio. Il y a un Mysterio avant et un autre Mysterio après la période scolaire. Que des enfants s'en sortent de mieux en mieux, je ne peux que m'en réjouir, mais jamais je ne décolèrerai contre toutes les personnes qui ont baissé les bras devant les problèmes de comportement de Mysterio ( à l'époque, on n'avait pas de diagnostique ).
Pour se socialiser, il y a d'autres endroits que l'école. Certes. Mais encore faut-il que l'enfant se soit fait des copains avant sa déscolarisation, qu'il puisse participer à des activités extra-scolaires ou qu'il ait des frères et sœurs ou une famille proche( cousins/cousines ).
IL ne faut pas oublier que justement, le plus gros problème de nos enfants, c'est la socialisation. Alors, les enlever du système scolaire, c'est aussi les enlever d'une vie sociale. Et je peux vous dire qu'en tant que mère, c'est monstrueux ! Je pèse mes mots. On a chacun notre expérience avec nos enfants, mais quand un enfant pleure tous les jours parce qu'il n' a pas le droit d'aller à l'école alors qu'il n' a rien fait de mal... quand un enfant ne veut plus vivre car il ne supporte plus la solitude dans laquelle il est enfermé, hé bien, c'est insupportable.
Je ne veux pas mettre mon cas en avant, mais il y a forcément des choses que je ne peux pas laisser dire... Il faut continuer à nous battre pour que tous les enfants soient scolarisés. Et même si ces solutions d'attente sont mises en place ( CNED ou autres ), elles ne doivent qu'être provisoires.
Et comment dire à un enfant qu'il n'est pas nul même si il s'est arrêté en 5ème ? Comment expliquer à nos enfants ( qui ont déjà très souvent une mauvaise image d'eux ) qu'ils peuvent apprendre alors qu'on les a rejeté de l'école. Et pourtant, c''est mon quotidien. Mysterio a appris à lire en 2 mois, était un très bon élève jusqu'en 6ème. Pardon de parler de lui, mais c'est ce que je vis, et c'est mon fils. Parler de la déscolarisation, c'est parler pour moi de la destruction de mon fils. Alors, on veut des exemples ? Hé bien, moi, j'en ai un en ce moment qui se morfond dans un hôpital psychiatrique. C'est MA réalité.... Les mots ne seront jamais assez fort pour exprimer ce que je ressens. Il faut continuer à se battre pour tous les enfants, mais ne pas continuer à ignorer les laisser pour compte en disant simplement qu'on est désolé, que c'est une erreur de parcours. Non....... C'est une vie gâchée. Comment va-t-il se construire après une adolescence pareille ? Tout le monde s'en fout ? Hé bien, pas moi, car il s'agit de ce que j'ai de plus cher au monde !
Jean, tu peux supprimer mon message si tu le souhaites, mais j'en ai trop marre de toutes ces paroles, de toutes ces belles théories, de tous ces conseils qui n'en sont pas ou qui sont tellement loin de la réalité...
Jamais un enfant ne devrait être déscolarisé juste parce qu'il dérange la classe ou les profs. C'est trop facile et les conséquences sont trop graves.
Pour se socialiser, il y a d'autres endroits que l'école. Certes. Mais encore faut-il que l'enfant se soit fait des copains avant sa déscolarisation, qu'il puisse participer à des activités extra-scolaires ou qu'il ait des frères et sœurs ou une famille proche( cousins/cousines ).
IL ne faut pas oublier que justement, le plus gros problème de nos enfants, c'est la socialisation. Alors, les enlever du système scolaire, c'est aussi les enlever d'une vie sociale. Et je peux vous dire qu'en tant que mère, c'est monstrueux ! Je pèse mes mots. On a chacun notre expérience avec nos enfants, mais quand un enfant pleure tous les jours parce qu'il n' a pas le droit d'aller à l'école alors qu'il n' a rien fait de mal... quand un enfant ne veut plus vivre car il ne supporte plus la solitude dans laquelle il est enfermé, hé bien, c'est insupportable.
Je ne veux pas mettre mon cas en avant, mais il y a forcément des choses que je ne peux pas laisser dire... Il faut continuer à nous battre pour que tous les enfants soient scolarisés. Et même si ces solutions d'attente sont mises en place ( CNED ou autres ), elles ne doivent qu'être provisoires.
Et comment dire à un enfant qu'il n'est pas nul même si il s'est arrêté en 5ème ? Comment expliquer à nos enfants ( qui ont déjà très souvent une mauvaise image d'eux ) qu'ils peuvent apprendre alors qu'on les a rejeté de l'école. Et pourtant, c''est mon quotidien. Mysterio a appris à lire en 2 mois, était un très bon élève jusqu'en 6ème. Pardon de parler de lui, mais c'est ce que je vis, et c'est mon fils. Parler de la déscolarisation, c'est parler pour moi de la destruction de mon fils. Alors, on veut des exemples ? Hé bien, moi, j'en ai un en ce moment qui se morfond dans un hôpital psychiatrique. C'est MA réalité.... Les mots ne seront jamais assez fort pour exprimer ce que je ressens. Il faut continuer à se battre pour tous les enfants, mais ne pas continuer à ignorer les laisser pour compte en disant simplement qu'on est désolé, que c'est une erreur de parcours. Non....... C'est une vie gâchée. Comment va-t-il se construire après une adolescence pareille ? Tout le monde s'en fout ? Hé bien, pas moi, car il s'agit de ce que j'ai de plus cher au monde !
Jean, tu peux supprimer mon message si tu le souhaites, mais j'en ai trop marre de toutes ces paroles, de toutes ces belles théories, de tous ces conseils qui n'en sont pas ou qui sont tellement loin de la réalité...
Jamais un enfant ne devrait être déscolarisé juste parce qu'il dérange la classe ou les profs. C'est trop facile et les conséquences sont trop graves.
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J'ai un peu l'impression que tout le monde se "lit" de travers.....
Je comprends ce que veut dire Jakesbian dans le sens qu'elle donne son vecue, et en etant de la meme "epoque" que toi Jonquille et moi, on sait que les choses ont beaucoup changé. Il n'y avait ni AVS, ni CLISS, ni RAZED, ni EVS, ni meme ATSEM pour beaucoup d'ecoles. On avait l'ecole ou l'IME (et encore trés loin dans notre cas donc internat a 6ans!!!!)
Je pense (avis perso ) que Jakesbian veut dire que pour autant qu'il y a maintenat les AVS (sauf qu'il n'y a pas de disponible) au lieu d'attendre que l'enfant est totalement en echec, ou pire, pris dans le colimateur de l'EN, d'essayer de mettre en place autre chose en attendant. Effectivement le CNED peut etre une solution a mi temps, l'enfant a temps partielle a l'ecole et temps partielle en cours de CNED, aprés il faut du temps c'est sur, mais quand on parle de se battre pour nos enfants, ca fait partie de la bataille.
Il ne faut surtout pas descolariser, mais plutot apporter une solution en parallel avec cet scolarisation, pour le bien etre de l'enfant, car c'est bien de ca qu'on parle.
Je comprends ce que veut dire Jakesbian dans le sens qu'elle donne son vecue, et en etant de la meme "epoque" que toi Jonquille et moi, on sait que les choses ont beaucoup changé. Il n'y avait ni AVS, ni CLISS, ni RAZED, ni EVS, ni meme ATSEM pour beaucoup d'ecoles. On avait l'ecole ou l'IME (et encore trés loin dans notre cas donc internat a 6ans!!!!)
Je pense (avis perso ) que Jakesbian veut dire que pour autant qu'il y a maintenat les AVS (sauf qu'il n'y a pas de disponible) au lieu d'attendre que l'enfant est totalement en echec, ou pire, pris dans le colimateur de l'EN, d'essayer de mettre en place autre chose en attendant. Effectivement le CNED peut etre une solution a mi temps, l'enfant a temps partielle a l'ecole et temps partielle en cours de CNED, aprés il faut du temps c'est sur, mais quand on parle de se battre pour nos enfants, ca fait partie de la bataille.
Il ne faut surtout pas descolariser, mais plutot apporter une solution en parallel avec cet scolarisation, pour le bien etre de l'enfant, car c'est bien de ca qu'on parle.
Suzanne, la vieille qui blatere, maman de Loic 29 ans
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J'ajouterais egalement que nos enfants ressentent trés fort notre colere, notre desaccord, et meme quand ils savent qu'on se "bats" pour eux, ils ont tendance a se trouver encore plus "nuls" en pensant qu'ils sont incapables de gerer leur propres vies.
De mon propre experience, je sais quon peut mettre des mois voir des années pour remonter petit a petit la pente, pour enrayer cette "nullité" ce manque de confiance en soi, et que nos enfants peuvent degringoler en l'espace d'une minute. Pensez y, car la pente est de plus en plus ardue a chaque fois.
De mon propre experience, je sais quon peut mettre des mois voir des années pour remonter petit a petit la pente, pour enrayer cette "nullité" ce manque de confiance en soi, et que nos enfants peuvent degringoler en l'espace d'une minute. Pensez y, car la pente est de plus en plus ardue a chaque fois.
Suzanne, la vieille qui blatere, maman de Loic 29 ans
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Chère Jonquille, je comprends ta colère mais je crois que l'intention était de dire que la déscolarisation devait être provisoire.
Comme tu le dis, il y a beaucoup de cas très différents et les trajectoires réussies peuvent comporter des années sans école. Le cas de Nicolas reste cependant très isolé et il avait la chance d'avoir 2 frère et soeur pour le "stimuler". Je sais ce que la fratrie peut apporter.
Si l'on pense à Marylin qui a été déscolarisée 6 mois, le but de Michelle était, in fine, de la remettre au plus vite dans le circuit scolaire.
Bref, pour ma part, j'adhère à l'idée que la scolarisation doit se faire majoritairement en milieu ordinaire et qu'il faut se battre pour ça.
Je dis bravo cependant a ceux qui ont réussi à apprendre à la maison.
Un mot encore pour vous tous parents, de la part de l'enseignante que je suis :
Apportez aux professeurs de votre enfant le maximum de renseignements pour les aider à le comprendre. Soutenez également les enseignants qui se battent via les syndicats ou autres coordinations pour avoir de meilleures conditions de travail.
Je connais des professeurs qui ont 3 enfants handicapés dans leur classe avec 1/2 temps d'AVS en tout et pour tout. Ceux-là sont au bord de l'implosion et nous ne sommes qu'en octobre.
Avoir un effectif réduit dans sa classe lorsqu'elle comporte un ou plusieurs enfants handicapés me semble relever du bon sens. Avoir également du temps de concertation payé avec les collègues, parents, équipes de santé serait également bienvenu. Vous ne pouvez pas imaginer le temps de travail supplémentaire que ça représente (et je ne parle pas des cours à taper, photocopier, enregistrer sur clé, des évaluations à retravailler pour qu'elles puissent convenir à tous, des trésors d'imagination pour maintenir l'attention de tous quand plusieurs élèves requièrent un accompagnement renforcé...).
J'ai déjà tenu ce discours précédemment mais j'enfonce le clou. Soutenir les enseignants ne peut qu'améliorer les relations avec les parents.
Le loi de 2005 (obligation de scolarisation) est à appliquer partout, demandons les moyens de son application réelle, au quotidien.
Merci
Comme tu le dis, il y a beaucoup de cas très différents et les trajectoires réussies peuvent comporter des années sans école. Le cas de Nicolas reste cependant très isolé et il avait la chance d'avoir 2 frère et soeur pour le "stimuler". Je sais ce que la fratrie peut apporter.
Si l'on pense à Marylin qui a été déscolarisée 6 mois, le but de Michelle était, in fine, de la remettre au plus vite dans le circuit scolaire.
Bref, pour ma part, j'adhère à l'idée que la scolarisation doit se faire majoritairement en milieu ordinaire et qu'il faut se battre pour ça.
Je dis bravo cependant a ceux qui ont réussi à apprendre à la maison.
Un mot encore pour vous tous parents, de la part de l'enseignante que je suis :
Apportez aux professeurs de votre enfant le maximum de renseignements pour les aider à le comprendre. Soutenez également les enseignants qui se battent via les syndicats ou autres coordinations pour avoir de meilleures conditions de travail.
Je connais des professeurs qui ont 3 enfants handicapés dans leur classe avec 1/2 temps d'AVS en tout et pour tout. Ceux-là sont au bord de l'implosion et nous ne sommes qu'en octobre.
Avoir un effectif réduit dans sa classe lorsqu'elle comporte un ou plusieurs enfants handicapés me semble relever du bon sens. Avoir également du temps de concertation payé avec les collègues, parents, équipes de santé serait également bienvenu. Vous ne pouvez pas imaginer le temps de travail supplémentaire que ça représente (et je ne parle pas des cours à taper, photocopier, enregistrer sur clé, des évaluations à retravailler pour qu'elles puissent convenir à tous, des trésors d'imagination pour maintenir l'attention de tous quand plusieurs élèves requièrent un accompagnement renforcé...).
J'ai déjà tenu ce discours précédemment mais j'enfonce le clou. Soutenir les enseignants ne peut qu'améliorer les relations avec les parents.
Le loi de 2005 (obligation de scolarisation) est à appliquer partout, demandons les moyens de son application réelle, au quotidien.
Merci
Atypique sans être aspie. Maman de 2 jeunes filles dont une aspie.