Vaste question, il y aurait tant à dire ...nala_radenne a écrit :@Aeryn, à ce propos, pas trop dur le rythme et la pression en etude de medecine ?
En ce qui concerne la pression, tout dépend de ce à quoi tu penses. S'il s'agit des concours, il y en a un en fin de première année (pour accéder à la deuxième année de médecine) et un en fin de sixième année (pour choisir ta spécialité et la région à laquelle tu es affecté pour ton internat).
Ces deux concours engendrent une pression certaine, ils sont difficiles, mais honnêtement je n'ai jamais réussi à l'expliquer convenablement à quelqu'un pour qu'il se rende vraiment compte de ce que c'est. Même à mes parents, je n'ai pas réussi à le leur expliquer, il n'ont jamais vraiment saisi ce que c'était, en quoi c'était difficile (ceci dit ça ne les a pas empêché de me soutenir). Je crois qu'il faut être passé par ces études pour se rendre compte.
En ce qui concerne le rythme, c'est comparable à d'autres situations. Parfois tu fais quelque chose de difficile, tu es à fond dedans, tu trouves que c'est effectivement difficile mais tu le fais sans avoir de recul. Et une fois que tu as fini et que tu regardes en arrière, tu prends conscience de ce que tu as réussi à accomplir et tu te demandes comment tu as pu réussir à faire ça. Tu te dis que si c'était à refaire en sachant ce qui t'attends, tu ne le referai pas.
C'est surtout valable pour les 6 premières années. Une fois que tu es interne, tu travailles à temps complet à l'hôpital et tu n'as plus de cours à bachoter dès que tu n'es plus ni à la fac ni à l'hôpital. Les choses sont différentes.
Pour moi c'est difficile parce que le passage au statut d'interne est venu avec un accroissement considérable des attentes sociales et relationnelles au travail, desquelles j'étais finalement plutôt préservée avant, et je n'avais pas anticipé le changement. Mais la majorité des internes trouve l'internat beaucoup moins dur que les périodes qui précèdent en terme de rythme et de travail "scolaire" à fournir. C'est différent. Le rythme de travail quand tu es interne peut être très intense (je suis passée dans des stages où on pouvait faire des semaines de plus de 80 heures), mais c'est moins dur de travailler auprès des patients que d'apprendre des cours par coeur.
Ce qui peut être dur pour certains internes, c'est le niveau de responsabilité que tu as avec ce statut. Tu es amené à travailler sans supervision à certains moments (en théorie tu es toujours sous la supervision d'un médecin sénior, en pratique quand tu es de garde et que ton chef est parti se coucher, c'est à toi de gérer les patients et tu ne peux pas l'appeler pour tout et n'importe quoi). Mais je n'en dirai pas plus, ça ne m'a pas vraiment posé de problème jusqu'à maintenant. Mes chefs ont toujours su trouver le juste milieu entre l'autonomisation et le fait de rester disponible (et nous le faire savoir) pour nous aider à gérer les choses difficiles.