Les emplois Aspie-compatibles ...

[Benoit]

Si c'est pour une tâche en dehors du domaine de compétence de la personne, je suppose que ça se défend que le rythme soit faible.
Ou même carrément nul en fait.

Mais d'un autre côté il y a motivation en positif (et dans ce cas, elle serait nulle aussi) donc j'ai peur de comprendre.

[olivierfh]

je ne vois pas d'où vient l'idée que leur vitesse de travail serait tellement faible?

Le perfectionnisme? (quand les attentes ne sont pas parfaitement explicitées)

Techniquement ça ne devrait pas modifier la vitesse mais seulement le résultat obtenu (ou son absence).

Ça c'est quand c'est à terminer à une date fixée, mais si l'Aspie décide lui-même de faire à la va-vite en 15 jours ou parfaitement en 2 mois, ça aura des chances d'être 2 mois et donc un travail bien lent du point de vue du patron qui se serait satisfait tout autant de 15 jours, mais ne l'a pas dit.

[Benoit]

Pour comparer des vitesses, j'ai tendance à croire qu'il est pertinent de se baser sur la distance parcourue mais si ça n'est pas le cas, effectivement...

[le jean moulant]

Bon moi je ne sais pas si je fait partie des aspies, toujours est-il que tous les boulots ont étés de veritables calvaires. Non pas que je sois paresseuse et que je n'aime pas travailler...mais essentiellement à cause de ma difficulté à interagir avec des collegues.

J'étais toujours seule dans mon coin...pas de papotages steriles à la pause-café pour moi.

J'ai trouvé la parade...je fais des gardes d'enfants, de cette façon je peux gérer mon temps sans devoir rendre de comptes à longueur de journée...et surtout pas besoin de communiquer avec des gens à qui je n'ai strictement rien à dire.
Et je peux aussi gagner ma vie.

Dans l'absolu, si mes capacités intellectuelles avaient étés moins limitées, j'aurais adoré étudier la psychologie.

[Flower]

Modération (Tugdual) : Déplacement de messages depuis ici (début).


Je trouve cette insistance sur les "capacités de travail en équipe" souvent traître. Souvent, c'est ce qui est indiqué, mais dans la réalité, il n'y a pas un travail en équipe très marqué: cela consiste à se partager l'information et de faire sa partie du travail dans les délais afin de pouvoir mettre ensemble le tout à temps, idéalement en étant poli et aimable avec ses collègues. C'est un peu passe-partout finalement comme mention. Je l'ai vu mentionnée dans des offres d'emploi où il était évident qu'on ne travaillerait qu'avec une seule personne, le chef!

[Benoit]

Là ça se tient, ça remplace l'"obéissance inconditionnelle au chef" que je n'ai jamais lu nulle part.

[Flower]

Quelque chose comme ça, oui.


Modération (Tugdual) : Déplacement de messages depuis ici (fin).

[freeshost]

Un truc à changer dans les mentalités : une personne compétente ne devrait pas être virée du moment qu'elle fait la job correctement, et même si elle participe peu aux interactions non formelles (autour du café, à la fête de l'entreprise, etc.).

[Nanouille]

Je suis bien d'accord avec freeshost.

Mais dans notre société celui qui fait bien son boulot et qui ne la ramène pas passera inaperçu et son travail ne sera pas reconnu alors que celui qui l'ouvre, qui se fait remarquer et qui est à l'aise avec ses collègues et ses supérieurs, même si son travail laisse à désirer, sera bien vu de tous. Pff, ça me frustre ce sentiment d'injustice.

Bon je cherchais ce topic donc merci de l'avoir fait remonter, même si ça ne m'aide pas à savoir dans quel nouveau domaine je vais pouvoir chercher du travail .

[Flower]

Mais il y a vraiment une telle culture de la machine à café en France? On n'a pas du tout ça là où je travaille, et pendant mon job d'étudiante en France (caissière), on ne prenait pas les pauses en même temps de toute façon.

[Benoit]

C'est un peu l'un des seuls métiers où les pauses sont imposées à des horaires non synchrones.

Dans beaucoup de métier (et pas qu'en France), les gens ont tendance à se grouper pendant les pauses, oui.

Perso j'ai bossé plus de 6 mois en Bavière et les pauses "en groupe" c'était quasiment 1 h chaque midi.

[Flower]

J'ai vu ça en Allemagne pour les déjeuners en effet, mais pas de manière systématique non plus et il n'y avait pas forcément tout le monde. Là où je bossais avant (pas en France), c'était courant aussi de prévoir de déjeuner avec un collègue, mais plutôt quelqu'un d'un autre service et il n'y avait aucune "obligation". (Il y avait des collègues qui déjeunaient régulièrement d'un sandwich dans leur bureau.)
Là avec mes collègues (français!), c'est super rare qu'on déjeune à plusieurs et il n'y a pas de "pauses café". C'est pour ça que je demandais si c'était vraiment si courant en France.

[freeshost]

Non, mais, Flower, dans ta job, l'équipe est surmenée (et ne peut même pas engager de nouvelles personnes pour répartir la charge de travail sur plus de piliers). Elle n'a donc plus trop de temps à consacrer autour de la machine à café.

[Lilas]

Là où je suis c'est courant, et le pire est qu'il s'échange aussi beaucoup d'informations liées au travail lors de ces "pauses", donc souvent tu apprends des éléments importants au détour d'un couloir ou d'une pause clope.

[lepton]

Mais il y a vraiment une telle culture de la machine à café en France? On n'a pas du tout ça là où je travaille, et pendant mon job d'étudiante en France (caissière), on ne prenait pas les pauses en même temps de toute façon.

C'est vital, on y apprend plus de choses que dans les réunions d'équipes. C'est pour cela que je ne suis au courant de rien, et que le donne toujours l'impression de débarquer.