Vie de couple : « Nous ne serons jamais normaux »
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Re: Vie de couple : « Nous ne serons jamais normaux »
il ne lit pas, enfin, uniquement sur des domaines qui l’intéressent.... mais il sait très bien ce qu'il en est, il dit simplement "il vaut mieux ne pas trop en parler, ça ne change rien" ..........
évidemment, il n'est pas question qu'il consulte, même si parfois il en parle, mais plutôt comme une phrase "bonbon" (celles qu'il aime bien prononcer sans réellement y penser, comme s'il suçait un bonbon)
moi j'ai été voir beaucoup de spécialistes (pour mon ainé et moi-même) et j'ai meêm fait une formation de psychothérapeute. Mais ça n'aide pas beaucoup, hélas
évidemment, il n'est pas question qu'il consulte, même si parfois il en parle, mais plutôt comme une phrase "bonbon" (celles qu'il aime bien prononcer sans réellement y penser, comme s'il suçait un bonbon)
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Drôle de zèbre, compagne d'un aspi suspecté et maman d'un zèbre TDHA...
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Re: Vie de couple : « Nous ne serons jamais normaux »
Il n'aime pas les bandes dessinées ? [La différence invisible, de Julie Dachez.]
S'il préfère les vidéos, il y a Le cerveau d'Hugo.
Il y a aussi les vidéos de conférences sur l'autisme, le syndrome d'Asperger.
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Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: Vie de couple : « Nous ne serons jamais normaux »
merci pour toutes ces références. Il ne veut pas mettre le nez là dedans, mais moi oui !
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Re: Vie de couple : « Nous ne serons jamais normaux »
Avec ta formation de psychothérapeute est-ce que tu n'as pas les arguments pour dire que le diagnostic ça change les choses pour lui et les autres? et s'il en parle même l'air absent c'est bien qu'il y pense.filfoo a écrit :il sait très bien ce qu'il en est, il dit simplement "il vaut mieux ne pas trop en parler, ça ne change rien" ..........
évidemment, il n'est pas question qu'il consulte, même si parfois il en parle
TSA de type syndrome d'Asperger (03/2017) + HQI (11/2016).
4 enfants adultes avec quelques traits me ressemblant, dont 1 avec diagnostic TSA et 1 au début du parcours de diagnostic.
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Re: Vie de couple : « Nous ne serons jamais normaux »
c'est une très très grande question pour moi
est ce qu'un "vrai" diagnostic changerait quelque chose ? Il a une vie pro brillante, il s'entend avec ses collègues, et pour la vie quotidienne il gère. C'est moi qui ait du mal en réalité, c'est uniquement avec moi que ça coince (jamais de compagne avant)
est ce qu'un "vrai" diagnostic changerait quelque chose ? Il a une vie pro brillante, il s'entend avec ses collègues, et pour la vie quotidienne il gère. C'est moi qui ait du mal en réalité, c'est uniquement avec moi que ça coince (jamais de compagne avant)
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Re: Vie de couple : « Nous ne serons jamais normaux »
Dans mon cas, le fait qu'elle ait pu être diagnostiquée officiellement par le CRA après de longue années d'errance de diagnostique, a permis d'arrêter de chercher son chemin et de prendre la bonne direction.
Avant elle espérerait rentrer dans le moule de la norme sociale pensant que ça allait s’arranger avec le temps. Après plusieurs échecs professionnels et de problèmes relationnels avec les gens, le diagnostique confirmé, cela l'a confortée dans l'idée que son état ne s'arrangerait jamais; que la société n'était pas faite pour elle et sa misanthropie a pu s'exprimer pleinement.
Pour moi, pas facile d'avoir cette impression d'être considéré comme pas grand chose à travers certaine phrase ou situation. alors il y a toujours moyen de l'intellectualiser mais faut parfois aller chercher bien loin les arguments pour faire passer la pilule.
Essayer de se mettre à distance émotionnellement pour ne pas en être trop brutalement impacté. Quand fut un temps ou à quasi chaque conversation même sur un sujet totalement trivial, cela se terminait en queue de poisson; et bien au bout d'un moment on ne parle plus pour éviter le stress de la conversation. Marcher sur des œufs ça va un temps, mais au bout d'un moment ça use.
C'est comme l'océan, torturé, tumultueux mais par moment calme et apaisé; comme dans nombre de relations humaines.
Après coup je me rends compte de l'importance de la complicité émotionnelle dans un couple...
Avant elle espérerait rentrer dans le moule de la norme sociale pensant que ça allait s’arranger avec le temps. Après plusieurs échecs professionnels et de problèmes relationnels avec les gens, le diagnostique confirmé, cela l'a confortée dans l'idée que son état ne s'arrangerait jamais; que la société n'était pas faite pour elle et sa misanthropie a pu s'exprimer pleinement.
Pour moi, pas facile d'avoir cette impression d'être considéré comme pas grand chose à travers certaine phrase ou situation. alors il y a toujours moyen de l'intellectualiser mais faut parfois aller chercher bien loin les arguments pour faire passer la pilule.
Essayer de se mettre à distance émotionnellement pour ne pas en être trop brutalement impacté. Quand fut un temps ou à quasi chaque conversation même sur un sujet totalement trivial, cela se terminait en queue de poisson; et bien au bout d'un moment on ne parle plus pour éviter le stress de la conversation. Marcher sur des œufs ça va un temps, mais au bout d'un moment ça use.
C'est comme l'océan, torturé, tumultueux mais par moment calme et apaisé; comme dans nombre de relations humaines.
Après coup je me rends compte de l'importance de la complicité émotionnelle dans un couple...
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Re: Vie de couple : « Nous ne serons jamais normaux »
Actuellement, je suis désespérée. Je sais que si je reste avec lui je mets une croix sur toute vie sentimentale et sexuelle.
Pourtant quelque chose en moi refuse d'abandonner.
Il a été clair, m'a dit qu'il ne peut pas mener une vie à deux. Mais il dit qu'il m'aime et ne me laisse pas m'éloigner (il m'envoie des messages factuels ou des photos chaque jours. Jamais un mot gentil cela dit...)
Je ne comprends pas ce que je suis pour lui. Il ne répond pas à cette question
Je tiens à lui mais... je tiens à moi aussi
Plus je vous lis plus je me dis qu'il n'y a pas à espérer qu'il change. Soit j'accepte soit je m'en vais
J'ai mal
Pourtant quelque chose en moi refuse d'abandonner.
Il a été clair, m'a dit qu'il ne peut pas mener une vie à deux. Mais il dit qu'il m'aime et ne me laisse pas m'éloigner (il m'envoie des messages factuels ou des photos chaque jours. Jamais un mot gentil cela dit...)
Je ne comprends pas ce que je suis pour lui. Il ne répond pas à cette question
Je tiens à lui mais... je tiens à moi aussi
Plus je vous lis plus je me dis qu'il n'y a pas à espérer qu'il change. Soit j'accepte soit je m'en vais
J'ai mal
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Re: Vie de couple : « Nous ne serons jamais normaux »
Ça me fait penser à la réponse que j'ai eu la semaine dernière quand j'ai demandé : "On est quoi tous les 2" Sa réponse fut : "Je ne sais pas" .filfoo a écrit :Je ne comprends pas ce que je suis pour lui. Il ne répond pas à cette question
Il n'y a pas de mauvaises intensions de sa part, elle a ses propres difficultés et essaie de trouver sa place dans cette société qu'elle n'aime pas.
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Re: Vie de couple : « Nous ne serons jamais normaux »
Filfoo, ca fait combien de temps que tu es avec lui? Je te rassure une amelioration de la relation est possible. Je sais que parfois mes posts ont l'air desesperes mais j'ecris et je demande conseil qd il y a une dispute un malentendu. La semaine derniere on se disputait parcequ il disait ne voir que l'utile que les gens entre autres chez moi et:"ce serait completement irrationnel de voir quelqu un qui ne m est pas utile" jusqu a ce que je je comprenne cette semaine que c'était sa maniere a lui de me dire qu'il m aime. Pareil il m ecrit m envoie des photos des videos, sans un mot affectueux juste neutre. Cette semaine il a pris des medicaments forts pour son mal au dos et a 3h du matin je recois un sms: "tu es adorable et tu me manques beaucoup etc" mais je ne peux pas toujours le mettre sous medicaments '. Le fait est que même si la comprehension emotionnelle doit beaucoup venir de moi, je ressens qu'il m aime, a sa facon, sans le dire et c'est quand même chouette.
D'ou je cherche des solutions ou des explications.
Par exemple en ce moment il est retombe ds une depression sans fond. Comment l'aider? J'apprends de plus en plus a le connaitre, il agit d'une maniere etrange pour moi. Mais bon, pourquoi pas. Et moi ca ne me destabilise pas, donc en fait je vois que le fait que je ne le lache pas le reconforte.
D'ou je cherche des solutions ou des explications.
Par exemple en ce moment il est retombe ds une depression sans fond. Comment l'aider? J'apprends de plus en plus a le connaitre, il agit d'une maniere etrange pour moi. Mais bon, pourquoi pas. Et moi ca ne me destabilise pas, donc en fait je vois que le fait que je ne le lache pas le reconforte.
Modifié en dernier par violetta le mardi 23 mai 2017 à 1:06, modifié 2 fois.
Diag THQI . En couple avec homme asperger diagnostiqué juillet 2017.
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Re: Vie de couple : « Nous ne serons jamais normaux »
Et si au debut je me tenais a ses regles:"pas d'expression de sentiments" parcequ il fuyait a chaque fois, maintenant je dis parfois des trucs emotionels entre les messages neutres et il ne fuit plus il a l'air d'apprécier même s'il ne dit rien, il s'habitue . C'est comme s'il avait besoin de temps d'habitude de reconfort.
Diag THQI . En couple avec homme asperger diagnostiqué juillet 2017.
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Re: Vie de couple : « Nous ne serons jamais normaux »
Marié depuis 13190 jours et 5h 52' à la minute même où j'écris ici, notre vie commune a été une vallée de larmes. Ma femme a été accusée de tous les maux avec tous les mots. Non autiste et les pieds bien sur terre (bien plus que moi, en tout cas), elle fut pourtant suspectée d'être à l'origine de l'autisme de son fils, notre fils... accusation à laquelle je n'ai jamais cru... et pour cause, puisque c'est moi qui ait "balancé" ce gène imbécile... Mais, stoïque et plus que respectable, ma femme ne m'a jamais accusé de quoi que ce soit. Nous vieillirons ensemble et si, par malheur, il fallait que je lui survive, cela ne sera pas longtemps, sa mort scellera la mienne.
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Re: Vie de couple : « Nous ne serons jamais normaux »
ça fait 3 ans que nous sommes "ensemble" enfin, on l'a été pendant 2 ans et demi, puis j'ai craqué, j'ai voulu rompre du fait de mes besoins émotionnels et physiques
Il a accepté et depuis me tient à distance, mais sans vraiment me laisser partir, il ne veut plus qu'on soit ensemble mais veut toujours me voir
Somme toute c'était une mauvais idée cette séparation: je n'ai aucune envie de me laisser approcher par un autre homme...
Il dit aussi que si je mourrais, il voudrait me rejoindre.
Je sais qu'il m'a aimé à sa façon, il a déjà été plus explicite, mais en ce moment j'ai l'impression qu'il ne ressent plus rien pour moi (il dit que si, mais uniquement en réponse quand je lui demande si c'est le cas).
Je comprends ce que tu dis à propos "d'utile" Violetta: j'ai souvent cette impression aussi: seules les choses utiles ont une place dans sa vie (ou qu'il considère comme utile) pas de plaisir ou de repos... lever 5h le dimanche pour travailler etc...
Heureusement, lui a trouvé sa place dans la société, aux yeux des "gens" il a une vie quasi normale, en tous les cas, tout se passe bien de ce coté là. Dans son métier, avoir un coté excentrique passe très bien, voire est normal ... Il aime bien être en compagnie parce qu'il observe les gens, mais il n'a pas d'amis. Il s'entend bien avec ses collègues mais sans plus.
Un soir il avait bu (grosse fête) et il a été collant, amoureux, proche, drôle... ça m'avait redonné espoir
Le problème c'est moi: il m'attire, je l'aime mais je ne supporte pas "rien" en face. Il fait des efforts, quand je suis explicite mais c'est compliqué. J'ai l'impression que quand il vient chez moi diner c'est pour manger, pas pour me voir par exemple... Je lui laisserai l'assiette sur la table ça serait pareil (voire mieux). Quand on est "trop" proches un moment je paie par ne scène de colère, voire par son départ (on ne vit pas ensemble). J'ai compris que c'est lié à un trop plein émotionnel mais pour moi c'est très violent: je me sens bien et d'un coup il part dans une colère noire. J'ai l'impression d'être giflée. Mes amis me disent que je me comporte comme une femme battue, que je devrais me sauver vite fait.
Seulement il est intéressant, on arrive à discuter des heures, nous avons des points de vie différents mais c'est enrichissant. Et il peut être très gentil et serviable, tant que ce que je lui demande est quelque chose qu'il maitrise (gare si je lui demande quelque chose qu'il accepte et ne maitrise pas: grosse colère quand il essaie et que ça ne va pas)
Je sais maintenant comment il fonctionne
Bouhhhh je dois prendre une décision et m'y tenir. La limite amitié/amour n'est claire pour aucun de nous deux donc moi je suis coincée. Lui ne pense même pas qu'il pourrait avoir une autre femme dans sa vie. Ça ne l’intéresse pas.
J'essaye de me dire que je pourrais être heureuse en acceptant juste ce qu'il y a. Que je dois lui laisser le temps et l'espace. Mais au fond de moi je sais que me manquera toujours ce coté tendre.Est ce que ça ça peut évoluer, si au bout de 3 ans ça n'a pas changé ?
Il a accepté et depuis me tient à distance, mais sans vraiment me laisser partir, il ne veut plus qu'on soit ensemble mais veut toujours me voir
Somme toute c'était une mauvais idée cette séparation: je n'ai aucune envie de me laisser approcher par un autre homme...
Il dit aussi que si je mourrais, il voudrait me rejoindre.
Je sais qu'il m'a aimé à sa façon, il a déjà été plus explicite, mais en ce moment j'ai l'impression qu'il ne ressent plus rien pour moi (il dit que si, mais uniquement en réponse quand je lui demande si c'est le cas).
Je comprends ce que tu dis à propos "d'utile" Violetta: j'ai souvent cette impression aussi: seules les choses utiles ont une place dans sa vie (ou qu'il considère comme utile) pas de plaisir ou de repos... lever 5h le dimanche pour travailler etc...
Heureusement, lui a trouvé sa place dans la société, aux yeux des "gens" il a une vie quasi normale, en tous les cas, tout se passe bien de ce coté là. Dans son métier, avoir un coté excentrique passe très bien, voire est normal ... Il aime bien être en compagnie parce qu'il observe les gens, mais il n'a pas d'amis. Il s'entend bien avec ses collègues mais sans plus.
Un soir il avait bu (grosse fête) et il a été collant, amoureux, proche, drôle... ça m'avait redonné espoir
Le problème c'est moi: il m'attire, je l'aime mais je ne supporte pas "rien" en face. Il fait des efforts, quand je suis explicite mais c'est compliqué. J'ai l'impression que quand il vient chez moi diner c'est pour manger, pas pour me voir par exemple... Je lui laisserai l'assiette sur la table ça serait pareil (voire mieux). Quand on est "trop" proches un moment je paie par ne scène de colère, voire par son départ (on ne vit pas ensemble). J'ai compris que c'est lié à un trop plein émotionnel mais pour moi c'est très violent: je me sens bien et d'un coup il part dans une colère noire. J'ai l'impression d'être giflée. Mes amis me disent que je me comporte comme une femme battue, que je devrais me sauver vite fait.
Seulement il est intéressant, on arrive à discuter des heures, nous avons des points de vie différents mais c'est enrichissant. Et il peut être très gentil et serviable, tant que ce que je lui demande est quelque chose qu'il maitrise (gare si je lui demande quelque chose qu'il accepte et ne maitrise pas: grosse colère quand il essaie et que ça ne va pas)
Je sais maintenant comment il fonctionne
Bouhhhh je dois prendre une décision et m'y tenir. La limite amitié/amour n'est claire pour aucun de nous deux donc moi je suis coincée. Lui ne pense même pas qu'il pourrait avoir une autre femme dans sa vie. Ça ne l’intéresse pas.
J'essaye de me dire que je pourrais être heureuse en acceptant juste ce qu'il y a. Que je dois lui laisser le temps et l'espace. Mais au fond de moi je sais que me manquera toujours ce coté tendre.Est ce que ça ça peut évoluer, si au bout de 3 ans ça n'a pas changé ?
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Re: Vie de couple : « Nous ne serons jamais normaux »
Vous avez traversé de sacrées épreuves Jean-Paul C38, ensemble. C'est beau, triste et très fort.
Je ne crois pas qu'un couple qui fonctionne doive être qualifié de normal. Je ne crois pas qu'il faille généraliser l'impossibilité de compréhension entre une personne avec autisme et une autre. L'important est d'accepter l'autre tel qu'il est, que chacun comprenne le fonctionnement de l'autre, qu'il sache reconnaitre s'il sait vivre avec ou non, s'il pense que construire ainsi à deux sera possible. Mon mari est HPI, il n'offre pas de fleurs, ne me dit pas qu'il m'aime, ne m'invite pas au restaurant, ne m'écris pas des lettres d'amour. Il n'est pas une personne avec autisme. Il sait gérer mes montagnes russes émotionnels de sa solidité de roc, je sais accepter son fonctionnement atypique aussi. Je ne voudrais personne d'autre pour vieillir que lui, nous construisons, sur la route qui nous convient à nous. Si on veut absolument s'enfermer dans une norme pour vivre bien son couple, je doute qu'on y arrive. J'ai eu mon fils ainé avec un autre papa il y a longtemps, puis une autre histoire, qui n'ont pas du tout fonctionné.
L'important reste la communication, l'échange. Qu'importe sa forme. Je vous souhaite à tous de trouver celui ou celle qui conviendra à votre mode de fonctionnement, quel que soit celui-ci.
Je ne crois pas qu'un couple qui fonctionne doive être qualifié de normal. Je ne crois pas qu'il faille généraliser l'impossibilité de compréhension entre une personne avec autisme et une autre. L'important est d'accepter l'autre tel qu'il est, que chacun comprenne le fonctionnement de l'autre, qu'il sache reconnaitre s'il sait vivre avec ou non, s'il pense que construire ainsi à deux sera possible. Mon mari est HPI, il n'offre pas de fleurs, ne me dit pas qu'il m'aime, ne m'invite pas au restaurant, ne m'écris pas des lettres d'amour. Il n'est pas une personne avec autisme. Il sait gérer mes montagnes russes émotionnels de sa solidité de roc, je sais accepter son fonctionnement atypique aussi. Je ne voudrais personne d'autre pour vieillir que lui, nous construisons, sur la route qui nous convient à nous. Si on veut absolument s'enfermer dans une norme pour vivre bien son couple, je doute qu'on y arrive. J'ai eu mon fils ainé avec un autre papa il y a longtemps, puis une autre histoire, qui n'ont pas du tout fonctionné.
L'important reste la communication, l'échange. Qu'importe sa forme. Je vous souhaite à tous de trouver celui ou celle qui conviendra à votre mode de fonctionnement, quel que soit celui-ci.
TSA
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Re: Vie de couple : « Nous ne serons jamais normaux »
Violetta: tu as raison: le fait que tu ne lâches pas le réconforte. Depuis que j'ai lâché, c'est très très compliqué entre lui et moi
Jean Paul: je trouve ton message très touchant. SI nous étions mariés, jamais nous ne nous séparerions non plus.
Il me semble que la fidélité et l'idéal amoureux sont très présent paradoxalement chez "mon" homme.
J'ai aussi un fils qui a de grosses difficultés, j'ai été accusée de tous les maux par mon ex mari. Sans doute que dans mon cas c'est moi qui ai "balancé" le gêne. Mais on n'est pas responsable de ses gênes! On les a reçus... Et malgré les difficultés, c'est tout de même très enrichissant un enfant différent, et ça fait progresser, je trouve...
Jean Paul: je trouve ton message très touchant. SI nous étions mariés, jamais nous ne nous séparerions non plus.
Il me semble que la fidélité et l'idéal amoureux sont très présent paradoxalement chez "mon" homme.
J'ai aussi un fils qui a de grosses difficultés, j'ai été accusée de tous les maux par mon ex mari. Sans doute que dans mon cas c'est moi qui ai "balancé" le gêne. Mais on n'est pas responsable de ses gênes! On les a reçus... Et malgré les difficultés, c'est tout de même très enrichissant un enfant différent, et ça fait progresser, je trouve...
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Re: Vie de couple : « Nous ne serons jamais normaux »
Tu as raison Hazufel: l'essentiel c'est de voir si on peut construire à deux , si on peut être heureux comme ça
Lui oui, moi intellectuellement oui mais émotionnellement non...
C'est un deuil à faire... soit de lui soit de mes besoins
Je suis une héroine tragique... Corneille et ses dilemnes ... Trancher est très difficile
Lui oui, moi intellectuellement oui mais émotionnellement non...
C'est un deuil à faire... soit de lui soit de mes besoins
Je suis une héroine tragique... Corneille et ses dilemnes ... Trancher est très difficile
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