

Il faudra que je parle ici de Pierre Bordage...Spoiler :
Je ne connais qu'Ursula Le Guin. Tout ce que j'ai lu d'elle est excellent.
J'ai découvert cette année et j'ai adoré ses trois livres.Kimagine a écrit : ↑vendredi 9 août 2019 à 15:11 Est-ce que vous avez lu les livres d'Alain Damasio? Si oui le(s)quel(s) vous avez préféré(s)?
Pour le moment mon favori reste son premier roman:
C'est une dystopie dans une société futuriste: les humains ont quasiment désingué la Terre et une partie de l'humanité a migré sur une sorte de satellite qu'on appelle Cerclon. Tous les ans, une évaluation complète de la vie sociale, professionnelle etc de chaque citoyen-ne de Cerclon lui attribue un rang à partir duquel on lui attribue un nouveau nom (en fait en code en lettres). Le meilleur humain est nommé A, le second B, etc. Quand on est arrivé à la fin de l'alphabet on fait un prénom avec deux lettres: Aa, Ab, etc. Les meilleurs citoyens ont l'équivalent de leur carte de crédit (qui sert aussi de pass pour accéder à certaines zones, certains transports, etc) gravée sur l'ongle. Les plus exclus vivent plutôt dans une décharge-bidonville où l'ancien leader de la Volte (organisation "terroriste" qui voulait remettre ce système en cause pour que les humains soient libres de sortir de Cerclon pour aller où bon leur semble, qu'on cesse de hiérarchiser les gens, de les évaluer en permanence, etc) aurait été enterré vivant. Dans la narration, on suit plusieurs personnages de la Volte ou proches de membres de la Volte qui tente de mettre au point un nouveau plan pour s'émanciper de ce système pyramidal et réveiller les gens abrutis par la culture dominante.
Super bien écrit, des descriptions de paysages superbes, de l'argot qui contribue à renforcer le réalisme et la psychologie des personnages...
Bref: mon roman préféré depuis au moins deux ans!
Je suis d'accord sur la prééminence de personnages masculins dans La zone du dehors. C'est le seul défaut que j'y ai vraiment trouvé, alors tant mieux si Damasio a évolué sur ce sujet. En fait, je l'ai entendu dire dans une interview que lui il avait grandi et évolué dans un milieu machiste et du coup beaucoup intériorisé tout ça, mais qu'il est maintenant marié à une féministe qu'il écoute et il essaye de se corriger. Donc il a lui-même conscience d'avoir ce biais, c'est déjà pas mal je trouve.Braisillon a écrit : ↑jeudi 12 septembre 2019 à 8:14 J'ai découvert cette année et j'ai adoré ses trois livres.
Je pense que j'ai une petite préférence pour les furtifs. Je me suis régalé vers la fin quand il écrit des paragraphes avec chacun une sonorité différente "L' "o".... qui revient dans chaque mot du texte.
La Zone du dehors ma beaucoup plu aussi mais le fait que les personnages soient presque exclusivement masculin m'a un peu dérangé. Un peu rien de dramatique. Par la suite d'ailleurs il a plus mis en scène des femmes.
C'est clair que c'est une écriture pas facile d'abord, pour ma part j'ai vraiment accroché.
Yes, alors je garde la référence en stock pour quand j'aurai le temps et la capacité d'attention nécessaires!
Que ce sont 2 immenses auteures + femmes très très inspirantes. L'oeuvre d'Octavia Butler est très gravement sous-estimée et méconnue, ce qui s'explique à la fois par la personne et les thèmes de prédilection => lourde injustice, raison de plus pour lire ses bouquins.Kimagine a écrit :Sinon, une amie m'a conseillé les livres d'Octava Butler et ceux d'Ursula Le Guin. Vous en pensez quoi?
L'auteure est autiste.Aster est une jeune femme que son caractère bien trempé expose à l’hostilité des autres. Son monde est dur et cruel. Pourtant, elle se bat, existe, et aide autant qu’elle le peut, avec son intelligence peu commune, ceux et celles qu’elle peut aider. Mais un jour, un type la prend en grippe. Et Aster comprend qu’elle ne peut plus raser les murs, et qu’il lui faut se tenir grande. Sa rébellion est d’autant plus spectaculaire qu’elle est noire, dans un vaisseau spatial qui emmène les derniers survivants de l’humanité vers un éventuel Eden, un vaisseau où les riches blancs ont réduit en esclavage les personnes de couleur. Un premier roman qui prend pour prétexte la science-fiction pour inventer un microcosme de l’Amérique, et de tous les maux qui la hantent, tels des fantômes.
Rivers Solomon est une personne transgenre, née aux Etats-Unis, qui vit désormais en Grande-Bretagne. L’incivilité des fantômes est son premier roman.
L’incivilité des fantômes
Ta présentation et les articles m'ont donné envie de le lire, et je l'ai trouvé hier (rayon littérature et non SF d'ailleurs). Je suis sûre qu'il va m'intéresser, et qu'il vaut la découverte.misty a écrit : ↑jeudi 12 septembre 2019 à 12:20 Dans la lignée de Butler, il y a ça qui est sorti récemment, je n'ai pas encore eu le temps de le lire mais je pense et espère qu'on va beaucoup en entendre parler:
L'auteure est autiste.Aster est une jeune femme que son caractère bien trempé expose à l’hostilité des autres. Son monde est dur et cruel. Pourtant, elle se bat, existe, et aide autant qu’elle le peut, avec son intelligence peu commune, ceux et celles qu’elle peut aider. Mais un jour, un type la prend en grippe. Et Aster comprend qu’elle ne peut plus raser les murs, et qu’il lui faut se tenir grande. Sa rébellion est d’autant plus spectaculaire qu’elle est noire, dans un vaisseau spatial qui emmène les derniers survivants de l’humanité vers un éventuel Eden, un vaisseau où les riches blancs ont réduit en esclavage les personnes de couleur. Un premier roman qui prend pour prétexte la science-fiction pour inventer un microcosme de l’Amérique, et de tous les maux qui la hantent, tels des fantômes.
Rivers Solomon est une personne transgenre, née aux Etats-Unis, qui vit désormais en Grande-Bretagne. L’incivilité des fantômes est son premier roman.
L’incivilité des fantômes
Rivers Solomon : «Mon vaisseau spatial parle des différentes formes d'esclavagisme»
Rivers Solomon : la SF dans la peau (lien abonnés)
Je lis aussi toujours plusieurs livres en même temps, comme ça selon l'endroit, la fatigue, l'humeur... je peux opter pour l'un ou l'autre. Mais en ce moment, je n'arrive juste plus à lire parce que je suis fatigué de faire l'effort de concentration: souvent je décroche tellement (distrait par un petit bruit ou tout autre stimuli auquel je suis sensible, ou emporté par des associations d'idées, ou parce que j'analyse chaque element de ma lecture dans le détail et mets beaucoup de choses en perspective avec mon expérience, ce que je sais déjà...) que je lis à peine 10 ou 15 page en une heure - sauf si c'est un livre simple, là c'est plutôt 40 pages.Spoiler :