Causes environnementales de l'autisme
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Re: Causes environnementales de l'autisme
Ah, au départ, j'avais mal lu et mal compris le titre de ce post.
J'avais compris : La cause environnementale et les autistes...
Bon après-midi
Greta...euh... Kalevipoeg !
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Re: Causes environnementales de l'autisme
Bonjour.
Au sujet du manque de vitamine D dans les facteurs de l'autisme je me souviens avoir lu qu'avant l'administration prophylactique de vitamine D aux enfants ( huile de foie de morue etc ) plus de 50% des enfants parisiens souffraient un déficit en vitamine D. Il y avait beaucoup de rachitiques à cause de cela. Principalement due aux habitudes vestimentaires de l'époque et le confinement dans les maisons.
( mais on peut aussi dire que les laits de l'époque n'avaient de maternisé que le nom et avaient du succès )
Je n'ai pas la source sous la main mais ça peut-être intéressant de chercher et voir si il y avait davantage d'autisme à cette époque. J'imagine qu'il y avait peu de dépistage et que la notion d'autisme n'existait pas vraiment à ce moment. Mais qui sait, il y à sûrement quelques pistes.
Au sujet du manque de vitamine D dans les facteurs de l'autisme je me souviens avoir lu qu'avant l'administration prophylactique de vitamine D aux enfants ( huile de foie de morue etc ) plus de 50% des enfants parisiens souffraient un déficit en vitamine D. Il y avait beaucoup de rachitiques à cause de cela. Principalement due aux habitudes vestimentaires de l'époque et le confinement dans les maisons.
( mais on peut aussi dire que les laits de l'époque n'avaient de maternisé que le nom et avaient du succès )
Je n'ai pas la source sous la main mais ça peut-être intéressant de chercher et voir si il y avait davantage d'autisme à cette époque. J'imagine qu'il y avait peu de dépistage et que la notion d'autisme n'existait pas vraiment à ce moment. Mais qui sait, il y à sûrement quelques pistes.
En route pour savoir quel est le type exact d'autisme de ma fille.
Je trouve ici un échange instructif et cordial
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Re: Causes environnementales de l'autisme
Comment la grossesse peut-elle façonner l’autisme de l’enfant ?
L’autisme a une prédominance génétique à l’origine, mais une liste croissante d’expositions avant terme pour la mère et le bébé pourrait accroître les risques.
Traduction par lulamae de "How pregnancy may shape a child’s autism "
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... e-l-enfant
L’autisme a une prédominance génétique à l’origine, mais une liste croissante d’expositions avant terme pour la mère et le bébé pourrait accroître les risques.
Traduction par lulamae de "How pregnancy may shape a child’s autism "
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... e-l-enfant
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Re: Causes environnementales de l'autisme
Les complications pendant la grossesse peuvent contribuer au risque d'autisme
Le point sur les risques possibles pendant la grossesse. Et la comparaison avec les connaissances des médecins français, dont près de la moitié considèrent que l'alcoolisme de la mère peut être à l'origine de l'autisme. Est-ce que ce préjugé sera renforcé par le guide officiel de repérage des TND des enfants de moins de 7 ans ?
spectrumnews.org Traduction de "Complications during pregnancy may contribute to autism risk" par Rachel Zamzow / 22 août 2018
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... e-dautisme
Le point sur les risques possibles pendant la grossesse. Et la comparaison avec les connaissances des médecins français, dont près de la moitié considèrent que l'alcoolisme de la mère peut être à l'origine de l'autisme. Est-ce que ce préjugé sera renforcé par le guide officiel de repérage des TND des enfants de moins de 7 ans ?
spectrumnews.org Traduction de "Complications during pregnancy may contribute to autism risk" par Rachel Zamzow / 22 août 2018
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... e-dautisme
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Re: Causes environnementales de l'autisme
20% des médecins généralistes français pensent que le tabagisme est une cause de l'autisme.
Voir enquête de la Cour des Comptes. Fake news
Le tabagisme pendant la grossesse a de nombreux effets nocifs, dont celui de nuire au développement du cerveau du bébé. Cependant, dans une étude portant sur des milliers de familles au Danemark, il ne semble pas que fumer pendant la grossesse mène à l'autisme ou à l'autisme en combinaison avec des problèmes intellectuels ou des déficits d'attention, une fois que l'on tient compte de la façon dont les habitudes tabagiques et les troubles du développement fonctionnent dans les familles.
https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs ... learlyview
Voir enquête de la Cour des Comptes. Fake news
Le tabagisme pendant la grossesse a de nombreux effets nocifs, dont celui de nuire au développement du cerveau du bébé. Cependant, dans une étude portant sur des milliers de familles au Danemark, il ne semble pas que fumer pendant la grossesse mène à l'autisme ou à l'autisme en combinaison avec des problèmes intellectuels ou des déficits d'attention, une fois que l'on tient compte de la façon dont les habitudes tabagiques et les troubles du développement fonctionnent dans les familles.
https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs ... learlyview
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Re: Causes environnementales de l'autisme
Pollution et perturbateurs endocriniens sont aussi cités, alors que le niveau de preuves est faible.
Voir les infos récentes sur les pesticides.
https://journalmetro.com/actualites/nat ... -lautisme/
Voir les infos récentes sur les pesticides.
https://journalmetro.com/actualites/nat ... -lautisme/
https://ici.radio-canada.ca/premiere/em ... ladie-lienL’autisme dans le viseur
Si le «lien de cause à effet» ne peut pas être établi comme dans le cas du Parkinson, le trouble du spectre de l’autisme (TSA) pourrait aussi trouver racine dans l’exposition des femmes enceintes aux pesticides, selon un autre mémoire.
Cette revue littéraire intitulée Hausse inquiétante de la prévalence de l’autisme: Devrions-nous nous inquiéter des pesticides? se penche sur les différentes études menées dans les dernières années sur le TSA.
«L’autisme est fréquemment associé à l’exposition aux pesticides. Et là, ce sont pleins d’études», analyse Mme Hénault-Ethier, qui a co-écrit le mémoire.
Onil Samuel, chercheur spécialisé dans l’étude de différents herbicides à l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), appelle à faire attention lorsqu’on associe autisme et pesticides.
«Je ne crois pas qu’on puisse conclure actuellement en regard des études disponibles. Par contre, ça implique qu’on devra documenter d’avantage. Beaucoup d’études n’ont pas fait la part des choses en termes de niveaux d’atteinte», soutient l’expert.
Le Québec doit se créer une littérature scientifique d’ensemble sur les pesticides, croit M. Samuel. Maryse Bouchard abonde dans le même sens.
«C’est important de mener des études au Québec. On n’est pas en reste quant à l’utilisation des pesticides. Je pense qu’il y a un besoin d’avoir plus de données», soulève-t-elle.
Des rapprochements entre l'usage de pesticides et le développement de la maladie de parkinson ou de l'autisme ont été mis de l'avant ce matin par la Fondation David Suzuki. Patrick Masbourian questionne Sébastien Sauvé, professeur de chimie environnementale à L'Université de Montréal, afin de connaître les nuances qui s'imposent.
Sébastien Sauvé souligne qu’il ne croit pas que « la science nous dise que le lien [entre pesticides et autisme] est clair », bien qu’il semblerait qu'ils puissent être interreliés.
- Il y a beaucoup d’études qui [indiquent] que les pesticides ont des effets neurologiques. Je pense que le lien à faire avec parkinson est plus établi. L’autisme, c’est beaucoup plus délicat parce qu’il y a plus d’ambiguïté sur ce qu’est l’autisme.
Sébastien Sauvé, professeur de chimie environnementale à l’Université de Montréal
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Re: Causes environnementales de l'autisme
jim.fr 23.09.19
De l’HTA maternelle à l’autisme infantile
Plusieurs travaux ayant montré que des complications gravidiques peuvent être associées à la présence de troubles du spectre autistique (TSA) chez l’enfant, une équipe des États-Unis a consacré une étude épidémiologique à l’incidence du diabète et de l’hypertension (HTA) maternels, pendant la grossesse, sur le risque ultérieur de TSA chez l’enfant.
En recourant à des modèles de régression logistique et en opérant un ajustement des données pour tenir compte de diverses variables (âge maternel, parité, ethnicité, niveau d’éducation, tabagisme durant la grossesse, site d’étude concerné), les auteurs ont enrôlé 2 564 mères dans cette recherche multi-sites. Parmi ces mères, 246 (soit 9,6 %) sont diabétiques, et 386 (soit 15,1 %) sont hypertendues. Le diagnostic de diabète ou/et d’HTA s’appuie à la fois sur les dossiers médicaux disponibles et sur les déclarations des intéressées.
Une association significative
Après ajustement pour les différents cofacteurs, les auteurs constatent qu’il n’existe « aucune association » significative entre un diabète maternel pendant la grossesse et des TSA chez l’enfant : Odds ratio OR ajustés = 1,10; intervalle de confiance à 95 % IC [0,77–1,56]. Par contre, une telle association est observée entre HTA maternelle et TSA : OR ajustés = 1,69 ; IC [1,26– 2,26] .
Présente dès le développement fœtal, l’existence de cette dimension organique très précoce vient renforcer l’actuelle conception étiologique sur l’autisme infantile, perçu comme un trouble du neuro-développement, c’est-à-dire comme la conséquence globale d’un dysfonctionnement cérébral, dès la vie intra-utérine. Dans la mesure où il s’avère d’une part que l’HTA maternelle constitue ainsi un facteur de risque pour la survenue de l’autisme infantile, et qu’il est d’autre part possible de dépister facilement et de traiter ce facteur de risque, les auteurs préconisent de renforcer le dépistage et le traitement de l’HTA gravidique. Outre son intérêt évident pour la future mère, cette vigilance accrue en matière d’HTA maternelle pourrait contribuer utilement à contrer l’extension observée des TSA.
Dr Alain Cohen
Références
Shivani P. Patel & coll.: Mechanisms of voice control related to prosody in Autism Spectrum Disorder and first-degree relatives. Autism Research, 2019 ;12 : 1192–1210.
De l’HTA maternelle à l’autisme infantile
Plusieurs travaux ayant montré que des complications gravidiques peuvent être associées à la présence de troubles du spectre autistique (TSA) chez l’enfant, une équipe des États-Unis a consacré une étude épidémiologique à l’incidence du diabète et de l’hypertension (HTA) maternels, pendant la grossesse, sur le risque ultérieur de TSA chez l’enfant.
En recourant à des modèles de régression logistique et en opérant un ajustement des données pour tenir compte de diverses variables (âge maternel, parité, ethnicité, niveau d’éducation, tabagisme durant la grossesse, site d’étude concerné), les auteurs ont enrôlé 2 564 mères dans cette recherche multi-sites. Parmi ces mères, 246 (soit 9,6 %) sont diabétiques, et 386 (soit 15,1 %) sont hypertendues. Le diagnostic de diabète ou/et d’HTA s’appuie à la fois sur les dossiers médicaux disponibles et sur les déclarations des intéressées.
Une association significative
Après ajustement pour les différents cofacteurs, les auteurs constatent qu’il n’existe « aucune association » significative entre un diabète maternel pendant la grossesse et des TSA chez l’enfant : Odds ratio OR ajustés = 1,10; intervalle de confiance à 95 % IC [0,77–1,56]. Par contre, une telle association est observée entre HTA maternelle et TSA : OR ajustés = 1,69 ; IC [1,26– 2,26] .
Présente dès le développement fœtal, l’existence de cette dimension organique très précoce vient renforcer l’actuelle conception étiologique sur l’autisme infantile, perçu comme un trouble du neuro-développement, c’est-à-dire comme la conséquence globale d’un dysfonctionnement cérébral, dès la vie intra-utérine. Dans la mesure où il s’avère d’une part que l’HTA maternelle constitue ainsi un facteur de risque pour la survenue de l’autisme infantile, et qu’il est d’autre part possible de dépister facilement et de traiter ce facteur de risque, les auteurs préconisent de renforcer le dépistage et le traitement de l’HTA gravidique. Outre son intérêt évident pour la future mère, cette vigilance accrue en matière d’HTA maternelle pourrait contribuer utilement à contrer l’extension observée des TSA.
Dr Alain Cohen
Références
Shivani P. Patel & coll.: Mechanisms of voice control related to prosody in Autism Spectrum Disorder and first-degree relatives. Autism Research, 2019 ;12 : 1192–1210.
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Re: Causes environnementales de l'autisme
Bonjour. À propos d'ethnicité, j'ai lu que les enfants de certains pays notamment Afrique lorsque leur mère émigrait pendant la grossesse ou peu après leur naissance, avaient davantage d'autistes que dans la population native de leur pays d'origine et du pays d'accueil.
Il y a une hypothèse concernant le microbiote qui serait différent selon le pays. Un microbiome déséquilibré par un changement de pays serait en certains cas nocif à ce stade du développement.
Lorsque j'ai lu cela, ça m'a rappelé deux voyages pendant ma grossesse. (mais il n'y a peut-être aucun lien)
Après, j'ai lu que l'ethnicité en elle-même n'a rien à voir avec l'autisme. Je me demande tout de même si il y aurait un lien.
Il se peut qu'on participe à une étude en déclarant par exemple qu'on est d'origine française et qu'on s'apprenne plus tard d'autres origines.
Ici, c'est au moins 4 dont une récemment apprise. Et plus pour ma fille.
Concernant le tabagisme, c'est évident qu'il est nocif en tout point pour un enfant à naître mais que ça serait une régression s'il s'agissait de soupçonner les mères de prises de toxiques et médicaments durant leur grossesse. Surtout après tout ce qui a pesé sur elles dans un passé pas si lointain.
Ceci dit si il y aurait une telle corrélation, elle ne saurait être ignorée.
Il y a une hypothèse concernant le microbiote qui serait différent selon le pays. Un microbiome déséquilibré par un changement de pays serait en certains cas nocif à ce stade du développement.
Lorsque j'ai lu cela, ça m'a rappelé deux voyages pendant ma grossesse. (mais il n'y a peut-être aucun lien)
Après, j'ai lu que l'ethnicité en elle-même n'a rien à voir avec l'autisme. Je me demande tout de même si il y aurait un lien.
Il se peut qu'on participe à une étude en déclarant par exemple qu'on est d'origine française et qu'on s'apprenne plus tard d'autres origines.
Ici, c'est au moins 4 dont une récemment apprise. Et plus pour ma fille.
Concernant le tabagisme, c'est évident qu'il est nocif en tout point pour un enfant à naître mais que ça serait une régression s'il s'agissait de soupçonner les mères de prises de toxiques et médicaments durant leur grossesse. Surtout après tout ce qui a pesé sur elles dans un passé pas si lointain.
Ceci dit si il y aurait une telle corrélation, elle ne saurait être ignorée.
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Re: Causes environnementales de l'autisme
jim.fr
Quel risque de handicap majeur selon l’âge gestationnel des prématurés ?
La prématurité demeure l’une des causes les plus fréquentes de décès néonatals et de complications à court et long terme. Au cours de ces dernières années, la prescription de corticoïdes avant la naissance puis de surfactant a considérablement amélioré le pronostic des prématurés.
Cependant, le risque de complications respiratoires, sensorielles, neurologiques, développementales, et même psychiatriques, augmente de façon notable aux âges gestationnels les plus courts. Une étude américaine sur les enfants d’âge préscolaire a montré que ceux nés à 23-24 semaines avaient en moyenne un quotient intellectuel de 89,1 contre 102,5 pour ceux nés à 25-26 semaines. Une publication française a montré que la proportion d’enfants sans morbidité néonatale sévère à la sortie de néonatologie était de 34 % dans le groupe des enfants nés à 24-26 semaines de gestation, de 81 % dans celui des enfants nés à 27-31 semaines versus 97 % à 32-34 semaines.
Dans cette étude australienne rétrospective à long terme menée dans la province d’Australie occidentale, les chercheurs de Perth ont croisé les données des enfants nés entre 1983 et 2010, sur l’âge gestationnel, les déficits intellectuels, l’autisme, les infirmités d’origine cérébrale, les paramètres de naissance, les décès et les données sociodémographiques. Le terme handicap a réuni les déficits intellectuels, l’autisme et l’infirmité d’origine cérébrale. La méthode de Kaplan-Meier a été utilisée pour estimer par âge gestationnel la probabilité de survie sans handicap jusqu’à 25 ans. Au total, 720 901 naissances vivantes ont été enregistrées sur la période d’étude ; 12 083 enfants ont eu un diagnostic de handicap et 5 662 sont décédés sans aucun diagnostic de handicap. La probabilité à 25 ans de vivre sans handicap était de 4,1 % après une naissance à 22 semaines de gestation, de 19,7 % à 23 semaines, de 42,4 % à 24 semaines, de 53 % à 25 semaines, de 78,3 % à 28 semaines contre 97,2 % pour les enfants nés à 39-41 semaines.
Pour les enfants nés avant 32 semaines, la probabilité de survie sans handicap à 5 ans s’est améliorée avec le temps de 71 % en 1980-89 à 79 % en 1990-99 et 82 % en 2000-2010 (p < 0,01). Une disparité substantielle a été enregistrée aussi avant 32 semaines selon le sexe (plus faible pour les garçons, p < 0,01), l’ethnie (plus basse pour les aborigènes, p < 0,01), le lieu éloigné de résidence (p < 0,01), l’âge maternel (plus faible en cas de mère jeune, p < 0,01), le milieu socioéconomique (p < 0,01).
La probabilité de survie sans handicap à 5 ans, quel que soit l’âge gestationnel, varie beaucoup selon l’ethnie et les autres facteurs de risque : de 4,9 % pour les arborigènes et 10,4 % pour les caucasiens nés à 24-27 semaines considérés comme à haut risque (Apgar bas, sexe masculin, faible statut socioéconomique, lieu de résidence éloigné) versus respectivement 91,2 % et 93,3 % en cas de faible risque (Apgar élevé, sexe féminin, statut socioéconomique élevé, résidence dans une grande ville).
En conclusion, outre l’âge gestationnel, le score d’Apgar, le poids de naissance, le sexe, le statut socioéconomique, l’ethnie maternelle ont une influence majeure sur le taux de survie sans handicap.
Pr Jean-Jacques Baudon
Quel risque de handicap majeur selon l’âge gestationnel des prématurés ?
La prématurité demeure l’une des causes les plus fréquentes de décès néonatals et de complications à court et long terme. Au cours de ces dernières années, la prescription de corticoïdes avant la naissance puis de surfactant a considérablement amélioré le pronostic des prématurés.
Cependant, le risque de complications respiratoires, sensorielles, neurologiques, développementales, et même psychiatriques, augmente de façon notable aux âges gestationnels les plus courts. Une étude américaine sur les enfants d’âge préscolaire a montré que ceux nés à 23-24 semaines avaient en moyenne un quotient intellectuel de 89,1 contre 102,5 pour ceux nés à 25-26 semaines. Une publication française a montré que la proportion d’enfants sans morbidité néonatale sévère à la sortie de néonatologie était de 34 % dans le groupe des enfants nés à 24-26 semaines de gestation, de 81 % dans celui des enfants nés à 27-31 semaines versus 97 % à 32-34 semaines.
Dans cette étude australienne rétrospective à long terme menée dans la province d’Australie occidentale, les chercheurs de Perth ont croisé les données des enfants nés entre 1983 et 2010, sur l’âge gestationnel, les déficits intellectuels, l’autisme, les infirmités d’origine cérébrale, les paramètres de naissance, les décès et les données sociodémographiques. Le terme handicap a réuni les déficits intellectuels, l’autisme et l’infirmité d’origine cérébrale. La méthode de Kaplan-Meier a été utilisée pour estimer par âge gestationnel la probabilité de survie sans handicap jusqu’à 25 ans. Au total, 720 901 naissances vivantes ont été enregistrées sur la période d’étude ; 12 083 enfants ont eu un diagnostic de handicap et 5 662 sont décédés sans aucun diagnostic de handicap. La probabilité à 25 ans de vivre sans handicap était de 4,1 % après une naissance à 22 semaines de gestation, de 19,7 % à 23 semaines, de 42,4 % à 24 semaines, de 53 % à 25 semaines, de 78,3 % à 28 semaines contre 97,2 % pour les enfants nés à 39-41 semaines.
Pour les enfants nés avant 32 semaines, la probabilité de survie sans handicap à 5 ans s’est améliorée avec le temps de 71 % en 1980-89 à 79 % en 1990-99 et 82 % en 2000-2010 (p < 0,01). Une disparité substantielle a été enregistrée aussi avant 32 semaines selon le sexe (plus faible pour les garçons, p < 0,01), l’ethnie (plus basse pour les aborigènes, p < 0,01), le lieu éloigné de résidence (p < 0,01), l’âge maternel (plus faible en cas de mère jeune, p < 0,01), le milieu socioéconomique (p < 0,01).
La probabilité de survie sans handicap à 5 ans, quel que soit l’âge gestationnel, varie beaucoup selon l’ethnie et les autres facteurs de risque : de 4,9 % pour les arborigènes et 10,4 % pour les caucasiens nés à 24-27 semaines considérés comme à haut risque (Apgar bas, sexe masculin, faible statut socioéconomique, lieu de résidence éloigné) versus respectivement 91,2 % et 93,3 % en cas de faible risque (Apgar élevé, sexe féminin, statut socioéconomique élevé, résidence dans une grande ville).
En conclusion, outre l’âge gestationnel, le score d’Apgar, le poids de naissance, le sexe, le statut socioéconomique, l’ethnie maternelle ont une influence majeure sur le taux de survie sans handicap.
Pr Jean-Jacques Baudon
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Re: Causes environnementales de l'autisme
Le risque environnemental pour l'autisme : explications
L'autisme résulte d'une interaction entre la génétique et l'environnement. Des dizaines de gènes ont été impliqués dans ce trouble, mais du côté de l'environnement, il a été difficile de déterminer les facteurs en cause; Explications.
spectrumnews.org Traduction de "Environmental risk for autism, explained" par Sarah DeWeerdt / 5 novembre 2018
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... plications
L'autisme résulte d'une interaction entre la génétique et l'environnement. Des dizaines de gènes ont été impliqués dans ce trouble, mais du côté de l'environnement, il a été difficile de déterminer les facteurs en cause; Explications.
spectrumnews.org Traduction de "Environmental risk for autism, explained" par Sarah DeWeerdt / 5 novembre 2018
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... plications
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Re: Causes environnementales de l'autisme
Le lien entre les antidépresseurs et l'autisme : explications
Parmi les nombreuses choses qu'une femme est censée éviter lorsqu'elle est enceinte, on trouve les antidépresseurs, en particulier un sous-type de médicaments que certaines études ont lié à un risque accru d'autisme et deTDAH.Pourtant, les preuves du lien entre les antidépresseurs et l'autisme sont minces. Et une dépression non traitée est dangereuse pour une mère et son enfant.
spectrumnews.org Traduction de "The link between antidepressants and autism, explained" par Jessica Wright / 6 septembre 20
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... plications
Parmi les nombreuses choses qu'une femme est censée éviter lorsqu'elle est enceinte, on trouve les antidépresseurs, en particulier un sous-type de médicaments que certaines études ont lié à un risque accru d'autisme et deTDAH.Pourtant, les preuves du lien entre les antidépresseurs et l'autisme sont minces. Et une dépression non traitée est dangereuse pour une mère et son enfant.
spectrumnews.org Traduction de "The link between antidepressants and autism, explained" par Jessica Wright / 6 septembre 20
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... plications
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Re: Causes environnementales de l'autisme
jim.fr
TSA et tabagisme maternel, une certaine confusion
Objet de nombreux reproches (justifiés) de la part des médecins, le tabac (et notamment le tabagisme maternel pendant la grossesse) aurait-il aussi un effet délétère sur le neuro-développement de l’enfant ? En particulier, peut-on suspecter son implication dans le déterminisme des troubles du spectre autistique (TSA) ?
Pour répondre aux « interrogations persistantes » à ce sujet (notamment sur une association éventuelle entre tabagisme maternel pendant la grossesse et existence ultérieure de TSA chez la progéniture avec possibilité de risque accru pour des sous-phénotypes spécifiques de l’autisme), une étude de cohorte réalisée au Danemark s’est basée sur le suivi des enfants nés entre 1991 et 2011 dans ce pays, depuis l’âge de 1 an jusqu’à un diagnostic d’autisme (ou le décès ou l’émigration ou le 31 décembre 2012). Portant sur près d’un million trois cent mille personnes (dont plus de 990 000 frères et sœurs), cette recherche a évalué aussi l’incidence de la déficience intellectuelle et des troubles déficitaires de l’attention avec hyperactivité, en association avec les TSA.
Pas d’association significative après ajustements des facteurs familiaux
Les auteurs ont calculé les rapports de cotes (HR) et les intervalles de confiance à 95 % (IC) entre tabagisme maternel et TSA (y compris pour leurs sous-phénotypes), à l’aide de modèles stratifiés par année de naissance et ajustés pour le sexe de l’enfant, sa parité dans la fratrie, l’âge des parents, leur niveau d’éducation, leur niveau de revenus et leurs éventuels antécédents psychiatriques.
Si les associations entre tabagisme maternel et autisme se révèlent élevées dans les analyses conventionnelles (HR = 1,17 ; IC [1,13–1,22]), elles sont par contre atténuées dans d’autres modèles avec ajustement en fonction du tabagisme dans la famille (HR = 0,98 [0,88–1,09]) et en fonction des fratries (HR=0,86 ; IC [0,64–1,15]). Les associations entre le tabagisme maternel et des sous-phénotypes de l’autisme sont pareillement réduites dans ces modèles familiaux.
En définitive, après avoir tenu compte de ces facteurs confondants familiaux, cette étude confirme l’absence d’association significative entre tabagisme maternel durant la grossesse et risque ultérieur de TSA chez l’enfant (seuls ou associés à une déficience intellectuelle ou/et à des déficits de l’attention). Une fois n’est pas coutume, cette nouvelle étude n’aggrave pas les charges contre le tabac...
Dr Alain Cohen
Référence
Kalkbrenner AE et coll.: Familial confounding of the association between maternal smoking in pregnancy and Autism Spectrum Disorder in offspring. Autism Research, 2020; 1: 134–144.
TSA et tabagisme maternel, une certaine confusion
Objet de nombreux reproches (justifiés) de la part des médecins, le tabac (et notamment le tabagisme maternel pendant la grossesse) aurait-il aussi un effet délétère sur le neuro-développement de l’enfant ? En particulier, peut-on suspecter son implication dans le déterminisme des troubles du spectre autistique (TSA) ?
Pour répondre aux « interrogations persistantes » à ce sujet (notamment sur une association éventuelle entre tabagisme maternel pendant la grossesse et existence ultérieure de TSA chez la progéniture avec possibilité de risque accru pour des sous-phénotypes spécifiques de l’autisme), une étude de cohorte réalisée au Danemark s’est basée sur le suivi des enfants nés entre 1991 et 2011 dans ce pays, depuis l’âge de 1 an jusqu’à un diagnostic d’autisme (ou le décès ou l’émigration ou le 31 décembre 2012). Portant sur près d’un million trois cent mille personnes (dont plus de 990 000 frères et sœurs), cette recherche a évalué aussi l’incidence de la déficience intellectuelle et des troubles déficitaires de l’attention avec hyperactivité, en association avec les TSA.
Pas d’association significative après ajustements des facteurs familiaux
Les auteurs ont calculé les rapports de cotes (HR) et les intervalles de confiance à 95 % (IC) entre tabagisme maternel et TSA (y compris pour leurs sous-phénotypes), à l’aide de modèles stratifiés par année de naissance et ajustés pour le sexe de l’enfant, sa parité dans la fratrie, l’âge des parents, leur niveau d’éducation, leur niveau de revenus et leurs éventuels antécédents psychiatriques.
Si les associations entre tabagisme maternel et autisme se révèlent élevées dans les analyses conventionnelles (HR = 1,17 ; IC [1,13–1,22]), elles sont par contre atténuées dans d’autres modèles avec ajustement en fonction du tabagisme dans la famille (HR = 0,98 [0,88–1,09]) et en fonction des fratries (HR=0,86 ; IC [0,64–1,15]). Les associations entre le tabagisme maternel et des sous-phénotypes de l’autisme sont pareillement réduites dans ces modèles familiaux.
En définitive, après avoir tenu compte de ces facteurs confondants familiaux, cette étude confirme l’absence d’association significative entre tabagisme maternel durant la grossesse et risque ultérieur de TSA chez l’enfant (seuls ou associés à une déficience intellectuelle ou/et à des déficits de l’attention). Une fois n’est pas coutume, cette nouvelle étude n’aggrave pas les charges contre le tabac...
Dr Alain Cohen
Référence
Kalkbrenner AE et coll.: Familial confounding of the association between maternal smoking in pregnancy and Autism Spectrum Disorder in offspring. Autism Research, 2020; 1: 134–144.
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Re: Causes environnementales de l'autisme
Complication courante de la grossesse liée à l'augmentation des risques d'autisme
La cause n'est pas claire : le lien entre les complications de la grossesse et l'autisme reste mystérieux. Deux études sur l'hypertension artérielle pendant la grossesse (pré-éclampsie).
spectrumnews.org Traduction de "Common pregnancy complication linked to increased autism odds" par Marcus A. Banks / 15 mai 2020
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... s-dautisme
La cause n'est pas claire : le lien entre les complications de la grossesse et l'autisme reste mystérieux. Deux études sur l'hypertension artérielle pendant la grossesse (pré-éclampsie).
spectrumnews.org Traduction de "Common pregnancy complication linked to increased autism odds" par Marcus A. Banks / 15 mai 2020
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Re: Causes environnementales de l'autisme
La pollution serait un facteur de risque des troubles du spectre autistique
https://institut-servier.com/fr/la-poll ... autistique
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Diagnostic en cours chez médecin spécialisé.
L'ADOS me place sur le spectre. Trouble de l'intégration sensoriel. Trouble des fonctions exécutives suspecté.
En attente d'investigations supplémentaires avant de conclure à l'autisme.
L'ADOS me place sur le spectre. Trouble de l'intégration sensoriel. Trouble des fonctions exécutives suspecté.
En attente d'investigations supplémentaires avant de conclure à l'autisme.
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Re: Causes environnementales de l'autisme
Les facteurs environnementaux ne sont pas susceptibles d'expliquer l'augmentation de la prévalence de l'autisme
En utilisant un large ensemble de données provenant de jumeaux suédois, les chercheurs ont cherché à déterminer si la génétique ou l'environnement avait un impact plus important sur l'autisme au fil du temps. Autisme et traits autistiques restent stables chez vrais et faux jumeaux.
spectrumnews.org Traduction de "Environmental factors unlikely to account for rise in autism prevalence" par Peter Hess / 18 mai 2020
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... prevalence
+ Association entre l'exposition aux pesticides et les polymorphismes de la paraoxonase-1 ( PON1 ), et les résultats neurocomportementaux chez les enfants : une revue systématique
En utilisant un large ensemble de données provenant de jumeaux suédois, les chercheurs ont cherché à déterminer si la génétique ou l'environnement avait un impact plus important sur l'autisme au fil du temps. Autisme et traits autistiques restent stables chez vrais et faux jumeaux.
spectrumnews.org Traduction de "Environmental factors unlikely to account for rise in autism prevalence" par Peter Hess / 18 mai 2020
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... prevalence
+ Association entre l'exposition aux pesticides et les polymorphismes de la paraoxonase-1 ( PON1 ), et les résultats neurocomportementaux chez les enfants : une revue systématique
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