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[Fift]

Je pense que ces élections législatives anticipées auront le mérite de clarifier une chose : soit les électeurs du RN veulent vraiment le voir au pouvoir, soit c'était juste un vote "de protestation" (je dirais plutôt "d'agacement") et ils hésiteront au moment de franchir le pas.

Je crains cependant que ce ne soit la première proposition qui soit la bonne ...

Lucius> Je crains tout de même que l'AAH, les AESH et tous les dispositifs d'accompagnement ne soient réduits à la portion congrue, voire carrément supprimés pour éviter de "donner de l'argent aux profiteurs".
Même si ces dispositifs sont aujourd'hui très imparfaits et insuffisants, leur diminution/suppression risque d'être catastrophique pour les personnes concernées.

[Ostara]

Quand pour vivre heureux "il faudra vivre caché",sous peine de discrimination,et qu'il y aura plus personne pour protégé les minorités,

Oui! Mais soyons honnête, les TSA et les handicapés ne sont pas bien protégés et respectés par tous les partis. On passe derrière la protection des animaux (et la philatélie .) pour eux.
D'ailleurs, ils parlent très rarement de nous.

Et tu pense qu'avec le RN ça va changer les choses ?
Remplacé le choléra par la peste ça va rien guérir du tout.Le RN n'en as rien a foutre des minorités,la preuve en est qu'elle les stigmatisent,

Et pourquoi hiérarchiser la protection des animaux avec les handicapés? Ce sont des combats différents,oui,mais ils ont tous leurs importance.

La France ça devient Facholand.
C'est comme Disneyland mais sans Mickey,et avec pleins de fachos qui vendent des churros.

Qu'ils votent très bien,par contre qu'ils ne viennent pas pleurer dans quelques années parce qu'on leur a retiré tous les droits,toutes les protections sociales qui sont là pour mettre les gens en sécurité a cause de handicap où de situation précaires (immigration,emploi précaire),

Parce que moi personnellement ils vont pas me faire ciller,ils auront que ce qu'ils ont voulu (je parle de ceux qui ont voté pas de ceux qui vont subir),

Bref comment se tirer une balle dans le pied quoi.

[lucius]

Bref je ne comprends pas les gens.et j'ai même pas envie de comprendre.

C'est à force de ne pas essayer de comprendre les gens que l'on n'arrive pas à les convaincre que le RN n'est pas la bonne solution et que l'on ne leur propose pas une meilleure solution à leurs problémes.
Il faut au contraire leur parler et échanger pour comprendre ce vote qui n'est pas aussi binaire qu'un vote de haine ou de colère.

[lucius]

Et tu pense qu'avec le RN ça va changer les choses ?

Oh là là, il y a une mauvaise compréhension.

Je n'ai pas dit cela. D'ailleurs j'ai voté pour le parti pour l'espéranto (au moins j'ai voté).
Le RN va juste faire dégringoler les choses à force de mauvaises décisions et d'inactions.

Et pourquoi hiérarchiser la protection des animaux avec les handicapés? Ce sont des combats différents,oui,mais ils ont tous leurs importance.

Je dis juste que certains partis préféreront passer plus de temps à parler du sort des animaux qu'à évoquer le sort des handicapés car c'est plus "vendeur".

[lucius]

Le RN n'en as rien a foutre des minorités,la preuve en est qu'elle les stigmatisent,

Entiérement d'accord. Mais lorsque les autres partis laissent l'AAH sous le seuil de pauvreté, c'est aussi de la stigmatisation.
Je dis juste que l'on est guère bien traité par tous les partis. Et durant cette campagne très courte, ils ne vont sans doute pas nous parler (TSA et handicapés).

[Ostara]

Et tu pense qu'avec le RN ça va changer les choses ?

Oh là là, il y a une mauvaise compréhension.

Je n'ai pas dit cela. D'ailleurs j'ai voté pour le parti pour l'espéranto (au moins j'ai voté).
Le RN va juste faire dégringoler les choses à force de mauvaises décisions et d'inactions.

Et pourquoi hiérarchiser la protection des animaux avec les handicapés? Ce sont des combats différents,oui,mais ils ont tous leurs importance.

Je dis juste que certains partis préféreront passer plus de temps à parler du sort des animaux qu'à évoquer le sort des handicapés car c'est plus "vendeur".

Le sort des animaux mérite autant que les personnes handicapés (à mon sens), on peut bien sûr équilibrer et passer autant de temps à consacrer a chaques problématiques,il y aussi pleins d'autres causes qui méritent qu'on se penchent dessus,le droit des femmes,des LGBTQA+,des personnes de couleurs,

Pardon pour la première citation j'avais mal compris autant pour moi

Pour le reste ben ok qu'ils votent RN,mais qu'ils assument derrière par contre sans rechigner les dégâts qu'ils auront causés dans notre République,

Parce que ceux qui auront voté ce seront les premiers a pleurnicher ouin ouin mes droits quand ça sera la merde pleins pot,

Moi c'est tout ce que j'ai a dire.

[lepton]

Pour le reste ben ok qu'ils votent RN,mais qu'ils assument derrière par contre sans rechigner les dégâts qu'ils auront causés dans notre République,

Parce que ceux qui auront voté ce seront les premiers a pleurnicher ouin ouin mes droits quand ça sera la merde pleins pot,

Espérons au moins que maintenant, ils n'auront plus le culot dire que tout ce qui leur tombe dessus est à cause de l'Europe...

[freeshost]

Où est le courage de la nuance ?

Faire des concessions est perçu par trop de personnes comme une faiblesse. Où est l'art du compromis ?

Bon, certaines personnes autistes sont tout ou rien.

- Avec le capacitisme poussé par le vent, on lorgne le haut des pyramides des besoins en oubliant la base.
- Quelle base ? Les pyramides démographiques ne sont plus ce qu'elles étaient.



On veut pactiser avec les géants (notamment de l'internet) ? Avec le diable ? Ces personnes morales qui aspirent et des données et de l'argent.

[lucius]

Le sort des animaux mérite autant que les personnes handicapés (à mon sens), on peut bien sûr équilibrer et passer autant de temps à consacrer a chaques problématiques,il y aussi pleins d'autres causes qui méritent qu'on se penchent dessus,le droit des femmes,des LGBTQA+,des personnes de couleurs,

Je suis d'accord mais pour avoir vu beaucoup de débats, on parle beaucoup plus de ces causes (et heureusement que l'on en parle) que celle du handicap. J'aimerai juste que l'on parle beaucoup plus du handicap, des enfants déscolarisés, du chomage des handicapés, des couts médicaux de la maladie, des situations où les parents âgés laisseront leurs enfants seuls, des violences envers les handicapés, du harcèlement des handicapés, de l'absence d'accès à certains médicaments pourtant autorisé en Allemagne, de la taxe lapin qui va pénaliser les handicapés dépendants des transports adaptés qui ne sont pas fiables. Hélas, le sujet du handicap est très très peu traité.

[lucius]

Espérons au moins que maintenant, ils n'auront plus le culot dire que tout ce qui leur tombe dessus est à cause de l'Europe...

Ils trouveront soit un autre coupable soit une excuse disant que c'est encore la faute à l'Europe.

[user6539]

Je vais adopter une perspective « légèrement » moins optimiste, peut-être plus réaliste, que sais-je…

Accorder une majorité à l’extrême droite (terme que l’on peut encore utiliser pour le moment) conférerait un pouvoir législatif substantiel, facilitant considérablement l'adoption de lois. Bien qu’il soit exact que le Conseil d'État ou la justice puissent occasionnellement poser des obstacles, ces institutions ne peuvent constituer un rempart infaillible contre toutes les initiatives législatives. Le parti majoritaire pourrait, par des ajustements subtils, s'assurer que ses propositions respectent les critères légaux, augmentant ainsi leurs chances d'être ratifiées.

La domination d'un parti sur l'Assemblée nationale exerce une influence profonde sur le discours public et les priorités politiques. Les thèmes et problématiques mis en avant par l'extrême droite pourraient alors dominer le débat public, entraînant des conséquences durables, même si toutes les propositions ne se transforment pas en lois. Cette influence pourrait induire une transformation progressive du cadre politique, social et institutionnel.

L'Assemblée nationale joue un rôle crucial dans les réformes législatives, permettant à l'extrême droite de proposer des réformes significatives dans divers domaines, sans nécessiter de modification constitutionnelle. Une majorité au sein de cette institution pourrait également servir de tremplin pour consolider sa base et préparer le terrain pour des succès électoraux futurs, y compris au Sénat.

L'histoire nous a montré, à maintes reprises, les dangers de la montée de l'extrême droite au pouvoir. Les exemples de l'Italie sous Mussolini ou de l'Allemagne sous Hitler illustrent tragiquement comment un contrôle législatif peut mener à des transformations autoritaires et des catastrophes humanitaires.

L'histoire récente nous démontre également les périls inhérents à l'ascension des mouvements autoritaires.
La Hongrie, sous Orbán (nationaliste d’extrême-droite) illustre cette dérive. Depuis son accession au pouvoir, Orbán a consolidé le contrôle étatique sur les médias, restreignant drastiquement la liberté de la presse. Le gouvernement hongrois a promulgué des lois permettant de censurer les médias critiques, intimidant les journalistes et favorisant les médias pro-gouvernementaux par le biais de subventions publiques. En conséquence, les voix dissidentes sont de plus en plus marginalisées et le pluralisme médiatique s'effondre.

L'ascension de l'extrême droite à l'Assemblée nationale exacerberait également les tensions sociales et politiques, augmentant la polarisation et les conflits. Cette instabilité menace la cohésion sociale et la stabilité politique du pays, laissant des marques profondes et durables. Sur le plan international, une majorité d'extrême droite pourrait redéfinir les alliances et la politique étrangère de la France, affectant sa position dans l'Union européenne et au-delà, par exemple en influençant son positionnement vis-à-vis du conflit ukraino-russe.

La gouvernance d'un pays repose non seulement sur ses élus, mais également sur ses hauts fonctionnaires. Ces derniers jouent un rôle indispensable dans la mise en œuvre des politiques publiques et dans la continuité de l'administration. Or, une incertitude demeure quant à l'influence potentielle de l'extrême droite parmi ces cadres de l'État. La question de l'adhésion ou de la sympathie des hauts fonctionnaires à l'égard de l'extrême droite reste largement inexplorée. Une administration imprégnée de telles tendances pourrait subtilement mais puissamment influencer l'application des politiques, la culture institutionnelle et la direction générale du gouvernement.

Minimiser l'impact potentiel d'une majorité de l'extrême droite à l'Assemblée nationale constitue, en mon sens, une erreur de jugement. Les conséquences potentielles dépassent largement quelques lois rejetées par le Conseil d'État. Elles englobent une transformation profonde et potentiellement déstabilisatrice du paysage politique, social et institutionnel du pays. Bien que ce sursaut d’optimisme puisse sembler nécessaire à certains (ce que je peux comprendre), cette situation requiert une évaluation rigoureuse et sérieuse. Les enjeux sont considérables et les répercussions, potentiellement incommensurables.

[Fift]

C3PO> Entièrement d'accord avec ton analyse. D'une manière générale, les dirigeants politiques ont une influence qui dépasse largement le cadre législatif, notamment celui de donner une "direction morale" au pays.
Là où je serais plus mesuré que toi, c'est que dans le cas d'une victoire aux législatives (qui n'est pas encore actée, le type de scrutin étant sensiblement différent de celui des européennes), il y aura une lutte d'influence à la tête de l'Etat : le Président n'est pas démis, et il y a fort à parier qu'il s'oppose de manière assez franche à un gouvernement RN.

Espérons au moins que maintenant, ils n'auront plus le culot dire que tout ce qui leur tombe dessus est à cause de l'Europe...

Ils trouveront soit un autre coupable soit une excuse disant que c'est encore la faute à l'Europe.

Exactement : le groupe ECR, ça n'est que 73 députés sur les 720 que compte le parlement européen. Il leur sera facile de dire qu'ils ne peuvent pas agir ...
Et quand bien même ce serait le cas, c'est tout de même une constante chez les politiques que de trouver un bouc émissaire.

[lucius]

Exactement : le groupe ECR, ça n'est que 73 députés sur les 720 que compte le parlement européen. Il leur sera facile de dire qu'ils ne peuvent pas agir ...
Et quand bien même ce serait le cas, c'est tout de même une constante chez les politiques que de trouver un bouc émissaire.

C'est pour cela que je regrette qu'il n'y ait pas une chaine tv sur le parlement européen comme il y a en France avec Public Sénat ou LCP. On verrait mieux leur "travail". Si on avait eu cette chaine, ils auraient peut-être pas fait un aussi gros score.

[freeshost]

Encore heureux qu'ils ne soient pas trois-cent-soixante-et-un pour dicter leurs quatre volontés.

Tant qu'elles ne peuvent pas avancer sans obstacles, certaines personnes useront de la victimisation.

Si agir, c'est être dictateur ou autoritariste, non merci.

Sur cette page du Parlement Européen, ils peuvent mettre à jour, remplaçant 705 par 720.

[lucius]

Je vais adopter une perspective « légèrement » moins optimiste, peut-être plus réaliste, que sais-je…

Accorder une majorité à l’extrême droite (terme que l’on peut encore utiliser pour le moment) conférerait un pouvoir législatif substantiel, facilitant considérablement l'adoption de lois. Bien qu’il soit exact que le Conseil d'État ou la justice puissent occasionnellement poser des obstacles, ces institutions ne peuvent constituer un rempart infaillible contre toutes les initiatives législatives. Le parti majoritaire pourrait, par des ajustements subtils, s'assurer que ses propositions respectent les critères légaux, augmentant ainsi leurs chances d'être ratifiées.

La domination d'un parti sur l'Assemblée nationale exerce une influence profonde sur le discours public et les priorités politiques. Les thèmes et problématiques mis en avant par l'extrême droite pourraient alors dominer le débat public, entraînant des conséquences durables, même si toutes les propositions ne se transforment pas en lois. Cette influence pourrait induire une transformation progressive du cadre politique, social et institutionnel.

L'Assemblée nationale joue un rôle crucial dans les réformes législatives, permettant à l'extrême droite de proposer des réformes significatives dans divers domaines, sans nécessiter de modification constitutionnelle. Une majorité au sein de cette institution pourrait également servir de tremplin pour consolider sa base et préparer le terrain pour des succès électoraux futurs, y compris au Sénat.

L'histoire nous a montré, à maintes reprises, les dangers de la montée de l'extrême droite au pouvoir. Les exemples de l'Italie sous Mussolini ou de l'Allemagne sous Hitler illustrent tragiquement comment un contrôle législatif peut mener à des transformations autoritaires et des catastrophes humanitaires.

L'histoire récente nous démontre également les périls inhérents à l'ascension des mouvements autoritaires.
La Hongrie, sous Orbán (nationaliste d’extrême-droite) illustre cette dérive. Depuis son accession au pouvoir, Orbán a consolidé le contrôle étatique sur les médias, restreignant drastiquement la liberté de la presse. Le gouvernement hongrois a promulgué des lois permettant de censurer les médias critiques, intimidant les journalistes et favorisant les médias pro-gouvernementaux par le biais de subventions publiques. En conséquence, les voix dissidentes sont de plus en plus marginalisées et le pluralisme médiatique s'effondre.

L'ascension de l'extrême droite à l'Assemblée nationale exacerberait également les tensions sociales et politiques, augmentant la polarisation et les conflits. Cette instabilité menace la cohésion sociale et la stabilité politique du pays, laissant des marques profondes et durables. Sur le plan international, une majorité d'extrême droite pourrait redéfinir les alliances et la politique étrangère de la France, affectant sa position dans l'Union européenne et au-delà, par exemple en influençant son positionnement vis-à-vis du conflit ukraino-russe.

La gouvernance d'un pays repose non seulement sur ses élus, mais également sur ses hauts fonctionnaires. Ces derniers jouent un rôle indispensable dans la mise en œuvre des politiques publiques et dans la continuité de l'administration. Or, une incertitude demeure quant à l'influence potentielle de l'extrême droite parmi ces cadres de l'État. La question de l'adhésion ou de la sympathie des hauts fonctionnaires à l'égard de l'extrême droite reste largement inexplorée. Une administration imprégnée de telles tendances pourrait subtilement mais puissamment influencer l'application des politiques, la culture institutionnelle et la direction générale du gouvernement.

Minimiser l'impact potentiel d'une majorité de l'extrême droite à l'Assemblée nationale constitue, en mon sens, une erreur de jugement. Les conséquences potentielles dépassent largement quelques lois rejetées par le Conseil d'État. Elles englobent une transformation profonde et potentiellement déstabilisatrice du paysage politique, social et institutionnel du pays. Bien que ce sursaut d’optimisme puisse sembler nécessaire à certains (ce que je peux comprendre), cette situation requiert une évaluation rigoureuse et sérieuse. Les enjeux sont considérables et les répercussions, potentiellement incommensurables.

Je rajouterai qu'Orbán joue un drôle de jeu avec la Russie donc il en profite en cas de problémes avec l'Europe. et surtout que le systéme de décision mis en place par l"Europe nécessite l'accord de la Hongrie. Donc il se sent protégé.
Par contre, il faudrait prendre le cas de Georgia Meloni qui a dû changer de positions très rapidement comme l'immigration. Elle a même demandé plusieurs fois l'aide de l'Europe. Même si ses propositions restent incohérentes (comme sa lutte contre l'évason fiscale alors qu'elle favorise le paiement en argent liquide et le droit de refuser les cartes bleues)