[Index Religion] Pour parler de religion...
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Re: Parlons de religion
Dans moins d'un an, il va se passer une chose majeure en france : l'élection présidentielle. Mon idée est que ces thèmes polémiques, à connotation religieuse sont le fonds de commerce préféré des partis. Il faut prendre garde à ne pas se laisser piéger par ces débats providentiels et cousus de fil blanc.
Perso je me garde bien de me laisser envahir par ces débats aux petits oignons qui me paraissent servis tout prêts par les médias et je me garde bien aussi de prononcer les mots placés dans ma bouche par ces mêmes médias, dont l'obsession à souffler sur les braises m'interpelle.
La course présidentielle ne fait que commencer, vivement que ce soit fini, ce n'est que mon avis, c'est un mauvais moment. A+
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Re: Parlons de religion
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Re: Parlons de religion
Baignade surveillée, par Pierre Joxe
Ps je me faisais la même remarque en voyant les photos de plage de ma grand-mère avec ses parents !
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Re: Parlons de religion
Je trouve que l'affaire burkini est une polémique stérile. Il serait logique qu'il ait été interdit si le port d'un couvre chef ait été interdit dans l'espace public. Or ce n'est pas le cas. Le présenter comme une atteinte aux bonnes moeurs, a la fièreté féminine est un non sens car si pour certains la liberté et la fièreté s'expriment par la nudité, elle s'exprime par la couverture pour d'autres. Ceci dit, je pense qu'il n'y a pas de différence entre le port d'une robe et de ce maillot intégral et que le port d'une robe aurait été mieux acceuilli car c'est un vêtement quasi universel. De plus il existe depuis longtemps des robes de bain qui n'ont jamais fait polémique! La plage est également un lieu ou le rapport habituel a soi comme aux autres est aboli car si on s'y promène fièrement en deux pièces ou topless une telle tenue deux pas plus loin devient sous vêtement, est soudainement réprimée. Quel paradoxe lol.
En route pour savoir quel est le type exact d'autisme de ma fille.
Je trouve ici un échange instructif et cordial
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Re: Parlons de religion
Le plus gros paradoxe, c'est que sur tout les frontons des mairies, la devise de notre pays "Liberté, Egalité, Fraternité" nous est rappelée, or ces nouvelles lois font toutl'inverse, elles restreignent notre liberté et réduisent la fraternité.cléa a écrit :Quel paradoxe lol.
Tout le monde devrait s'habiller comme il veut sur une plage publique tant que ça n'atteint pas la liberté d'autrui et qu'il n'y a pas outrage (par exemple, les plages nudistes pour les nudistes pour ne pas choquer les non-nudistes).
Si la France est un pays laïque, elle devrait accepter toutes les religions...
Dans 50 ans, on va interdire la casquette à la plage si ça continue...
Non diagnostiqué.
Pour la Simplicité Volontaire
“You all laugh at me because I’m different, I laugh at you because you’re all the same.” —John Davis
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Re: Parlons de religion
L'église de Cilaos ne sonne plus ni l'heure ni les angélus
Le petit séminaire est en ruine
Le grand Séminaire est devenue "la galerie des arts et des métiers" (une galerie marchande de souvenirs touristiques avec un grand restaurant)
Cilaos était un lieu de retraite spirituel, un centre religieux de guérison, avec des thermes, dans le silence et le calme: c'est devenu une zone survolée 20 à 50 fois par jour pour le tourisme par hélicoptère.
On a inauguré cette année un night club qui légalise le tapage nocturne 3 jours/semaine de 22h à 7h dans la rue principale, la Rue du PÈRE BOITEAU qui survit encore dans des icônes disposés dans les petit temples. il doit se retourner dans sa tombe.
Annick-de-souzenelle le dit bien, que le bruit ce n'est pas bon
"Les plantes mortelles de notre être" se transposent bien symboliquement à celles qui envahissent la forêt primaire...
Pourtant, on dit qu'il faut "Faire la Réunion, trouver le centre, et recevoir la lumière"...
C'est réussi.
Mais ce n'est pas la lumière céleste... même pas.
Ça fait échouer les oiseaux qui nichent dans les remparts, il faut aller les ramasser et les porter au bord de la mer pour les faire décoller.
Quant à l'évènement du siècle, On n'a pas respecté l'ambiance de ce moment: il y a eu des hélitreuillages pendant le début de l'éclipse.
Je crois que cet endroit est l'exemple type de culture religieuse déconnectée de Dieu... Ou du moins de la perception de ce dernier à travers l'ambiance des lieux.
Car la beauté de la nature, toute la puissance qui s'en dégage, n'est plus perçu par les habitants.
Et l'aspect positif de la religion, le respect de la création... n'est pas là.
La vraie raison d'un tel mépris du lien entre la nature et l'homme ici: la résistance à contacter ses émotions, lesquelles n'ont pas été écoutées et se sont associée avec le cumul des refoulements à un poids de tristesse d'abandon, d'exil, et de soumission, le traumatisme de l'esclavage qui survit dans l'asservissement à une dictature de l'économie au sacrifice de tout ce qui est beau, sauf quelques aspects de la beauté qui peuvent se vendre, pour le tourisme, ce qui ne pousse pas à préserver l'ambiance des lieux, mais seulement l'aspect visuel pour les prospectus.
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Re: Parlons de religion
Vu d'Inde, Mère Teresa est une imposture
4 septembre 2016 | Par Guillaume Delacroix - Mediapart
La fondatrice des Missionnaires de la Charité, qui avait débarqué à Calcutta en 1929, a consacré sa vie à la conversion des hindous et à la lutte contre l'avortement. Pas de quoi en faire une sainte, explique Aroup Chatterjee, auteur d'une enquête fouillée sur la religieuse d'origine albanaise.
Bombay, de notre correspondant.- La canonisation de Mère Teresa fait des vagues en Inde. Faite sainte par le pape François dimanche 4 septembre, Agnès Gonxha Bojaxhiu est loin de soulever l'enthousiasme populaire dans le pays qui la rendit célèbre, et l'importante délégation indienne présente à Rome pour l'événement est vivement critiquée. Le premier ministre, Narendra Modi, a déclaré que les Indiens étaient « fiers » de la canonisation de la religieuse d'origine albanaise qui eut droit en son temps à la Bharat Ratna, la plus haute distinction de la République. Il a envoyé place Saint-Pierre sa ministre des affaires étrangères, Sushma Swaraj, et tous ses adversaires politiques ont tenu à être présents, d'Arvind Kejriwal, ministre en chef de Delhi et chef de file du parti de l'homme ordinaire, à Mamata Banerjee, chef du gouvernement du Bengale-Occidental, dont Calcutta est la capitale, en passant par les dirigeants du parti du congrès, dont seule la présidente Sonia Gandhi a déclaré forfait, pour raisons de santé.
Cette unanimité de façade fait sourire Aroup Chatterjee, militant athée originaire de Calcutta, qui a fait paraître cette année une nouvelle édition de son best-seller paru en 2002, Mother Teresa, The Untold Story (Fingerprint Publishing, mars 2016). « Beaucoup de gens ne savent toujours pas qui était vraiment Mère Teresa, explique-t-il à Mediapart. Certains Indiens pensent que c'était quelqu'un d'admirable, uniquement parce que l'Occident lui accorde une grande estime. L'ennui, c'est qu'en Inde l'école n'incite pas à réfléchir par soi-même. Au contraire, ceux qui osent penser sont souvent punis. » Selon Aroup Chatterjee, Mère Teresa est vue comme une sainte, non par l'action qu'elle a menée, mais parce qu'elle incarne un certain rêve occidental. Et du reste, elle n'aurait jamais connu la gloire sans le journaliste britannique Malcolm Muggeridge, correspondant du journal The Statesman à Calcutta dans les années 1930, qui fut le premier à parler d'elle et à bâtir le mythe.
En réalité, Mère Teresa est une construction intellectuelle. D'abord, le processus même de sa canonisation repose sur une imposture. Pour devenir saint, il faut avoir quitté la Terre en odeur de sainteté, mais surtout avoir accompli au moins deux miracles. Or, ceux que le Vatican met au crédit de Mère Teresa s'avèrent plus que douteux. On raconte ainsi que, un an après sa mort (en 1997), la fondatrice des Missionnaires de la Charité aurait guéri Monica Besra, une femme d'un village situé à 500 km de Calcutta. Cette dernière aurait été débarrassée d'une énorme tumeur par l'imposition d'une médaille ayant appartenu à Mère Teresa. Problème : l'intéressée affirme avoir été soignée par un traitement médical et elle dément être miraculée. « Malgré les dénégations de Monica Besra, de ses médecins et du gouvernement de l'époque, l'Église a secrètement poursuivi le procès en canonisation », raconte Aroup Chatterjee.
C'est alors que, en décembre dernier, miracle : le Vatican annonce la validation d'un second miracle. Il s'agit cette fois d'un Brésilien habitant à Rio de Janeiro, qui aurait été sauvé d'un cancer au cerveau après avoir prié, avec sa femme, pour Mère Teresa. Marcilio Haddad Andrino déclare ne ressentir « rien de particulier » à l'approche de la cérémonie de canonisation, à laquelle il a été invité. « Comme il fallait s'y attendre, le Vatican est allé chercher le deuxième miraculé dans un autre hémisphère et il a gardé son identité secrète jusqu'au dernier moment, afin de ne pas reproduire l'erreur qu'il avait faite avec Monica Besra », souligne Aroup Chatterjee.
Si l'Inde garde une dent contre la nouvelle sainte, ce n'est pas seulement parce que les hindous ne croient pas aux miracles. C'est surtout parce qu'Agnès Gonxha Bojaxhiu s'était donné pour devoir de convertir à tour de bras au catholicisme, dans un pays continent où les chrétiens ne représentent qu'à peine plus de 2 % de la population. « Elle a apporté l'amour de Dieu aux marginaux et aux opprimés », a déclaré en août le cardinal Oswald Gracias, archevêque de Bombay, avant de s'envoler pour Rome. En public, la religieuse de Calcutta restait discrète sur cette question des conversions. En privé en revanche, elle se félicitait d'avoir ramené les brebis égarées, qu'elles soient hindoues ou musulmanes, en échange de l'accueil dans ses léproseries ou ses mouroirs, comme le montre une vidéo tournée en 1992 dans une clinique de Californie (visible ici).
« Ce n'est pas qu'elle cherchait à maquiller ses activités de charité, elle était juste méfiante. Parfois néanmoins, elle s'énervait contre ceux qui la voyaient comme une infirmière. Elle répétait alors qu'elle était religieuse, rien qu'une religieuse, et tout était dit », se souvient Aroup Chatterjee. En Inde, les fondamentalistes hindous ne l'entendent pas de cette oreille, eux qui orchestrent régulièrement des conversions de masse aux divinités Brahma, Shiva et Vishnu. Ainsi, le Corps des volontaires nationaux (Rashtriya Swayamsevak Sangh, RSS), qui est la maison mère idéologique du parti du peuple indien (Bharatiya Janata Party, BJP) au pouvoir depuis 2014, a toujours rangé Mère Teresa dans le même sac que les missionnaires de tout poil, lesquels « font du prosélytisme auprès des minorités tribales et des plus pauvres dans tout le pays ».
Alors que la messe de canonisation de Mère Teresa approchait, les partisans de l'Hindutva, courant de pensée assimilant l'hindouisme au nationalisme indien, se sont dits choqués par l'hommage de Narendra Modi à la religieuse albanaise. L'an dernier, plusieurs dirigeants du BJP avaient en effet dénoncé le « lavage de cerveau » mené par les Sœurs de la Charité à l'égard des hindous, accusant celle que l'on appelle désormais sainte Thérèse de Calcutta d'ourdir « une conspiration visant à évangéliser l'Inde », dixit Yogi Adityanath, prêtre hindou et député au parlement fédéral de Delhi. Ces poussées de fièvre ne sont pas nouvelles, précise Aroup Chatterjee, les polémiques autour de Mère Teresa n'ont rien à voir avec le fait que la droite nationaliste soit actuellement au pouvoir.
À Calcutta en tout cas, les Indiens en veulent beaucoup à Agnès Gonxha Bojaxhiu. Arrivée dans l'ancienne capitale de l'Empire britannique en 1929, celle-ci a donné au fil du temps une image apocalyptique d'une ville pourtant considérée, dans le sous-continent, comme un phare culturel abritant quantité d'intellectuels, poètes, écrivains et artistes. « Dans les pays occidentaux, dès qu'on parle de Calcutta, les gens ont immédiatement en tête des images de lépreux, de mendiants et d'estropiés allongés sur le sol, remarque Aroup Chatterjee, Mère Teresa nous a fait beaucoup de mal. »
Mais il y a pire. Contrairement à ce que véhicule l'imaginaire européen, la petite bonne sœur au voile blanc aux liserés bleus ne passait pas sa vie entière parmi les pauvres. « Au bout de soixante ans, elle ne parlait toujours pas bengali, alors qu'elle prétendait l'enseigner aux enfants des rues », relève notre interlocuteur. Tout juste savait-elle prononcer dans la langue officielle locale des phrases toutes faites, comme : « Je vais prier pour vous », ou « Souffrir te rapproche de Jésus-Christ ». Chaque été, quand arrivaient les pluies diluviennes de la mousson, elle filait en Angleterre ou aux États-Unis. « Elle allait aussi très souvent à Rome, au point que la princesse Diana n'a jamais réussi à réaliser son rêve de la rencontrer à Calcutta », raconte Aroup Chatterjee.
Agnès Gonxha Bojaxhiu se déplaçait souvent en avion privé pour aller rencontrer les grands de ce monde. Pour obtenir un soutien moral ou financier ? Pas du tout ! Son vrai combat était la lutte contre l'avortement sur tous les continents, auprès de Margaret Thatcher, Ronald Reagan et tant d'autres. Pour l'écrivain journaliste Christopher Hitchens (décédé en 2011), auteur d'un livre – The Missionary Position, Mother Teresa in theory and practice (La Position du missionnaire, Mère Teresa en théorie et en pratique, Verso Books, 1995) – et d'un documentaire ravageur – Hell's Angel (L'Ange du diable, 1994, visible ici), en collaboration avec Aroup Chatterjee –, le summum a été atteint lorsqu'elle reçut le prix Nobel de la paix, en 1979 (à revoir ici). Devant les huiles d'Oslo, elle a présenté l’interruption volontaire de grossesse comme le « principal danger menaçant la paix mondiale » !
On ne sera donc pas surpris d’apprendre que Mère Teresa n’a cessé, au sein de l’Église, de prendre le parti du pape Jean-Paul II contre la « théologie de la libération » et autres « hérésies progressistes », écrivait Christopher Hitchens en novembre 1996 dans Le Monde diplomatique. Elle a d’ailleurs expliqué : « Il y a quelque chose de très beau à voir les pauvres accepter leur sort, le subir comme la passion du Christ. Le monde gagne beaucoup à leur souffrance. » La supercherie était d'autant plus grande, selon Christopher Hitchens, que Mère Teresa fréquentait le dictateur haïtien Jean-Claude Duvalier, révérait l'ancien dictateur albanais Enver Hodja, et défendait Charles Keating, l’un des plus grands fraudeurs de l’histoire financière des États-Unis.
Des personnalités infréquentables qui, à l'instar d'autres escrocs, finançaient les œuvres d'Agnès Gonxha Bojaxhiu, à Calcutta et ailleurs. On estime qu'elle touchait en moyenne 100 millions de dollars par an et que la moitié de cette somme servait à l'évangélisation des pays en développement. Mais naturellement, les comptes des Missionnaires de la Charité ont toujours été gardés jalousement secrets. « Maintenant qu'elle est sainte, Mère Teresa et son mythe vont continuer de prospérer. Les interrogations autour de sa personne également », parie Aroup Chatterjee.
4 septembre 2016 | Par Guillaume Delacroix - Mediapart
La fondatrice des Missionnaires de la Charité, qui avait débarqué à Calcutta en 1929, a consacré sa vie à la conversion des hindous et à la lutte contre l'avortement. Pas de quoi en faire une sainte, explique Aroup Chatterjee, auteur d'une enquête fouillée sur la religieuse d'origine albanaise.
Bombay, de notre correspondant.- La canonisation de Mère Teresa fait des vagues en Inde. Faite sainte par le pape François dimanche 4 septembre, Agnès Gonxha Bojaxhiu est loin de soulever l'enthousiasme populaire dans le pays qui la rendit célèbre, et l'importante délégation indienne présente à Rome pour l'événement est vivement critiquée. Le premier ministre, Narendra Modi, a déclaré que les Indiens étaient « fiers » de la canonisation de la religieuse d'origine albanaise qui eut droit en son temps à la Bharat Ratna, la plus haute distinction de la République. Il a envoyé place Saint-Pierre sa ministre des affaires étrangères, Sushma Swaraj, et tous ses adversaires politiques ont tenu à être présents, d'Arvind Kejriwal, ministre en chef de Delhi et chef de file du parti de l'homme ordinaire, à Mamata Banerjee, chef du gouvernement du Bengale-Occidental, dont Calcutta est la capitale, en passant par les dirigeants du parti du congrès, dont seule la présidente Sonia Gandhi a déclaré forfait, pour raisons de santé.
Cette unanimité de façade fait sourire Aroup Chatterjee, militant athée originaire de Calcutta, qui a fait paraître cette année une nouvelle édition de son best-seller paru en 2002, Mother Teresa, The Untold Story (Fingerprint Publishing, mars 2016). « Beaucoup de gens ne savent toujours pas qui était vraiment Mère Teresa, explique-t-il à Mediapart. Certains Indiens pensent que c'était quelqu'un d'admirable, uniquement parce que l'Occident lui accorde une grande estime. L'ennui, c'est qu'en Inde l'école n'incite pas à réfléchir par soi-même. Au contraire, ceux qui osent penser sont souvent punis. » Selon Aroup Chatterjee, Mère Teresa est vue comme une sainte, non par l'action qu'elle a menée, mais parce qu'elle incarne un certain rêve occidental. Et du reste, elle n'aurait jamais connu la gloire sans le journaliste britannique Malcolm Muggeridge, correspondant du journal The Statesman à Calcutta dans les années 1930, qui fut le premier à parler d'elle et à bâtir le mythe.
En réalité, Mère Teresa est une construction intellectuelle. D'abord, le processus même de sa canonisation repose sur une imposture. Pour devenir saint, il faut avoir quitté la Terre en odeur de sainteté, mais surtout avoir accompli au moins deux miracles. Or, ceux que le Vatican met au crédit de Mère Teresa s'avèrent plus que douteux. On raconte ainsi que, un an après sa mort (en 1997), la fondatrice des Missionnaires de la Charité aurait guéri Monica Besra, une femme d'un village situé à 500 km de Calcutta. Cette dernière aurait été débarrassée d'une énorme tumeur par l'imposition d'une médaille ayant appartenu à Mère Teresa. Problème : l'intéressée affirme avoir été soignée par un traitement médical et elle dément être miraculée. « Malgré les dénégations de Monica Besra, de ses médecins et du gouvernement de l'époque, l'Église a secrètement poursuivi le procès en canonisation », raconte Aroup Chatterjee.
C'est alors que, en décembre dernier, miracle : le Vatican annonce la validation d'un second miracle. Il s'agit cette fois d'un Brésilien habitant à Rio de Janeiro, qui aurait été sauvé d'un cancer au cerveau après avoir prié, avec sa femme, pour Mère Teresa. Marcilio Haddad Andrino déclare ne ressentir « rien de particulier » à l'approche de la cérémonie de canonisation, à laquelle il a été invité. « Comme il fallait s'y attendre, le Vatican est allé chercher le deuxième miraculé dans un autre hémisphère et il a gardé son identité secrète jusqu'au dernier moment, afin de ne pas reproduire l'erreur qu'il avait faite avec Monica Besra », souligne Aroup Chatterjee.
Si l'Inde garde une dent contre la nouvelle sainte, ce n'est pas seulement parce que les hindous ne croient pas aux miracles. C'est surtout parce qu'Agnès Gonxha Bojaxhiu s'était donné pour devoir de convertir à tour de bras au catholicisme, dans un pays continent où les chrétiens ne représentent qu'à peine plus de 2 % de la population. « Elle a apporté l'amour de Dieu aux marginaux et aux opprimés », a déclaré en août le cardinal Oswald Gracias, archevêque de Bombay, avant de s'envoler pour Rome. En public, la religieuse de Calcutta restait discrète sur cette question des conversions. En privé en revanche, elle se félicitait d'avoir ramené les brebis égarées, qu'elles soient hindoues ou musulmanes, en échange de l'accueil dans ses léproseries ou ses mouroirs, comme le montre une vidéo tournée en 1992 dans une clinique de Californie (visible ici).
« Ce n'est pas qu'elle cherchait à maquiller ses activités de charité, elle était juste méfiante. Parfois néanmoins, elle s'énervait contre ceux qui la voyaient comme une infirmière. Elle répétait alors qu'elle était religieuse, rien qu'une religieuse, et tout était dit », se souvient Aroup Chatterjee. En Inde, les fondamentalistes hindous ne l'entendent pas de cette oreille, eux qui orchestrent régulièrement des conversions de masse aux divinités Brahma, Shiva et Vishnu. Ainsi, le Corps des volontaires nationaux (Rashtriya Swayamsevak Sangh, RSS), qui est la maison mère idéologique du parti du peuple indien (Bharatiya Janata Party, BJP) au pouvoir depuis 2014, a toujours rangé Mère Teresa dans le même sac que les missionnaires de tout poil, lesquels « font du prosélytisme auprès des minorités tribales et des plus pauvres dans tout le pays ».
Alors que la messe de canonisation de Mère Teresa approchait, les partisans de l'Hindutva, courant de pensée assimilant l'hindouisme au nationalisme indien, se sont dits choqués par l'hommage de Narendra Modi à la religieuse albanaise. L'an dernier, plusieurs dirigeants du BJP avaient en effet dénoncé le « lavage de cerveau » mené par les Sœurs de la Charité à l'égard des hindous, accusant celle que l'on appelle désormais sainte Thérèse de Calcutta d'ourdir « une conspiration visant à évangéliser l'Inde », dixit Yogi Adityanath, prêtre hindou et député au parlement fédéral de Delhi. Ces poussées de fièvre ne sont pas nouvelles, précise Aroup Chatterjee, les polémiques autour de Mère Teresa n'ont rien à voir avec le fait que la droite nationaliste soit actuellement au pouvoir.
À Calcutta en tout cas, les Indiens en veulent beaucoup à Agnès Gonxha Bojaxhiu. Arrivée dans l'ancienne capitale de l'Empire britannique en 1929, celle-ci a donné au fil du temps une image apocalyptique d'une ville pourtant considérée, dans le sous-continent, comme un phare culturel abritant quantité d'intellectuels, poètes, écrivains et artistes. « Dans les pays occidentaux, dès qu'on parle de Calcutta, les gens ont immédiatement en tête des images de lépreux, de mendiants et d'estropiés allongés sur le sol, remarque Aroup Chatterjee, Mère Teresa nous a fait beaucoup de mal. »
Mais il y a pire. Contrairement à ce que véhicule l'imaginaire européen, la petite bonne sœur au voile blanc aux liserés bleus ne passait pas sa vie entière parmi les pauvres. « Au bout de soixante ans, elle ne parlait toujours pas bengali, alors qu'elle prétendait l'enseigner aux enfants des rues », relève notre interlocuteur. Tout juste savait-elle prononcer dans la langue officielle locale des phrases toutes faites, comme : « Je vais prier pour vous », ou « Souffrir te rapproche de Jésus-Christ ». Chaque été, quand arrivaient les pluies diluviennes de la mousson, elle filait en Angleterre ou aux États-Unis. « Elle allait aussi très souvent à Rome, au point que la princesse Diana n'a jamais réussi à réaliser son rêve de la rencontrer à Calcutta », raconte Aroup Chatterjee.
Agnès Gonxha Bojaxhiu se déplaçait souvent en avion privé pour aller rencontrer les grands de ce monde. Pour obtenir un soutien moral ou financier ? Pas du tout ! Son vrai combat était la lutte contre l'avortement sur tous les continents, auprès de Margaret Thatcher, Ronald Reagan et tant d'autres. Pour l'écrivain journaliste Christopher Hitchens (décédé en 2011), auteur d'un livre – The Missionary Position, Mother Teresa in theory and practice (La Position du missionnaire, Mère Teresa en théorie et en pratique, Verso Books, 1995) – et d'un documentaire ravageur – Hell's Angel (L'Ange du diable, 1994, visible ici), en collaboration avec Aroup Chatterjee –, le summum a été atteint lorsqu'elle reçut le prix Nobel de la paix, en 1979 (à revoir ici). Devant les huiles d'Oslo, elle a présenté l’interruption volontaire de grossesse comme le « principal danger menaçant la paix mondiale » !
On ne sera donc pas surpris d’apprendre que Mère Teresa n’a cessé, au sein de l’Église, de prendre le parti du pape Jean-Paul II contre la « théologie de la libération » et autres « hérésies progressistes », écrivait Christopher Hitchens en novembre 1996 dans Le Monde diplomatique. Elle a d’ailleurs expliqué : « Il y a quelque chose de très beau à voir les pauvres accepter leur sort, le subir comme la passion du Christ. Le monde gagne beaucoup à leur souffrance. » La supercherie était d'autant plus grande, selon Christopher Hitchens, que Mère Teresa fréquentait le dictateur haïtien Jean-Claude Duvalier, révérait l'ancien dictateur albanais Enver Hodja, et défendait Charles Keating, l’un des plus grands fraudeurs de l’histoire financière des États-Unis.
Des personnalités infréquentables qui, à l'instar d'autres escrocs, finançaient les œuvres d'Agnès Gonxha Bojaxhiu, à Calcutta et ailleurs. On estime qu'elle touchait en moyenne 100 millions de dollars par an et que la moitié de cette somme servait à l'évangélisation des pays en développement. Mais naturellement, les comptes des Missionnaires de la Charité ont toujours été gardés jalousement secrets. « Maintenant qu'elle est sainte, Mère Teresa et son mythe vont continuer de prospérer. Les interrogations autour de sa personne également », parie Aroup Chatterjee.
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Re: Parlons de religion
J'avais déjà vu passer dans le passé
son dérangeant "culte de la douleur" ...
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TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: Parlons de religion
Une belle chanson d'Amour pour DIEU
J'ai d'ailleurs rencontré cet artiste chez le dentiste, il venait se faire arracher une dent.
Résultats de recherche
Cours de français - 6e année - Devoirs
https://books.google.com/books?isbn=136510527X
Les Frères de l'Instruction Chrétienne
... comme une carpe. - 10. (Mentir, chanter) ...................... comme un arracheur de dents. 27. TEXTE. LE FEU DE LA SAINT-JEAN Les Canadiens de Mai 97.
J'ai d'ailleurs rencontré cet artiste chez le dentiste, il venait se faire arracher une dent.
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Re: Parlons de religion
Pour revenir sur le sujet de mère teresa, je ne savais pas que de tels soupçons tachaient sa carrière "auréolée" et j'aimerais bien qu'un jour nous puissions entendre la voix de ceux qui l'ont croisé dans leur misère. C'est certain, il y a des manipulateurs infiltrés en tout culte. Des manipulations par l'image, et même des religieux marionnettes, tirés d' "en haut" par des ficelles et peut être persuadés eux-même d'aller au secours d'un monde mourant de péchés.
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Re: Parlons de religion
voici un lien sur le temoignage de la créatrice du burkini, il s'agissait à la base de donner la possibilité aux femmes musulmanes de pratiquer un sport intensif jusque là difficile avec un voile classique.....une volonté vers plus de liberté donc.....
nos politiques sont minables , ce débat pue , est ridicule et néfaste pour les femmes musulmanes....
https://mrmondialisation.org/jai-cree-l ... r-enlever/
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-diagnostiquée tsa léger (asperger) fin 2015, hpi
-maman d'un garçon autiste sévère
ou quand les deux extrêmes se rencontrent..
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Re: Parlons de religion
Ah, vous êtes encore entrain de psychoter sur le burkini et son port ?
Alors qu'il n'y a rien de religieux dans cette histoire.
Oh, réveillez-vous ! Le sujet porte sur la (les) religion(s).
Bon je me barre une deuxième fois.
Alors qu'il n'y a rien de religieux dans cette histoire.
Oh, réveillez-vous ! Le sujet porte sur la (les) religion(s).
Bon je me barre une deuxième fois.
TSA, diagnostic établi à mes 33 ans par le CRA de ma région.
"Ce syndrome est caractérisé chez ce patient par l’absence de détérioration intellectuelle, un syndrome dysexécutif, un déficit d'attention"
"Ce syndrome est caractérisé chez ce patient par l’absence de détérioration intellectuelle, un syndrome dysexécutif, un déficit d'attention"
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Re: Parlons de religion
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Modifié en dernier par Enora12 le dimanche 24 mars 2019 à 11:49, modifié 1 fois.
Pas de Tsa
mariée, des enfants
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Re: Parlons de religion
Bah... tsé, les sectes...
Et la "tactique du prétexte", déguisées en "bonnes intentions" avec des "promesses" comme plus beaux atours.
Et la "tactique du prétexte", déguisées en "bonnes intentions" avec des "promesses" comme plus beaux atours.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
Diagnostiqué autiste en l'été 2014