[Index Politique] Pour discuter de politique, c'est par ici !

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Comte_Pseudonyme
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Re: [Index Politique] Pour discuter de politique, c'est par ici !

Message par Comte_Pseudonyme »

lucius a écrit : vendredi 29 avril 2022 à 23:58 Ce n'est pas ce que j'ai lu.

le PCF (enfin son dirigeant) dit qu'au second tour il y aura une union potentielle (mais pas avant à ce jour) et une partie du PS est contre au point que les négociations sont suspendues. Certains veulent même soumettre la proposition aux militants. Et une partie des écolos qui sont pro-européens se méfient de Mélenchon qui a eu régulièrement des propos eurosceptiques.

Sans compter que le problème est que pour chaque voix lors d'une élection législative, le parti qui a la voix gagne de l'argent en plus. Une union dés le premier tour ferait perdre beaucoup d'argent à des partis mal en point. C'est un des sujets des négociations.
Sans vouloir être cynique : c'est des gens de gauche qui négocient. Entre eux.

Évidement que c'est le bordel.

Entre les courants internes aux partis, la méfiance quasi maladive pour les figures charismatiques des militants écolos, la simple existence de Mélenchon (qui à a la fois sauver l'existence de la gauche, tout en la faisant évoluer à marche forcée (j'ai lu que certains militants l'appelaient "tonton", parce que c'est le gars qui à rien lâché et porté à bout de bras ses convictions pendant x temps, tout en ayant politisé et formé tout plein de gens, tout en ayant eu la capacité d'évoluer lui même, etc.)), bref, Mélenchon qui est une personnalité compliquée à saisir (surtout que les gens ont tendance soit à le détester, soit à avoir beaucoup d'affection pour, en tout, cas, il y a beaucoup d'affects), entre les problèmes ultra locaux du genre, est-ce qu'on reconduit untel ou pas parce qu'il a une bonne assise locale, comment prendre en compte le fait que c'est le PS allié écolos et PCF qui le plus de mairies et de réseaux locaux alors que c'est la FI qui a la meilleurs présence nationale, PLUS, évidemment, les questions de programmes, les enjeux de financement liés aux sièges, votes et donc, candidatures, évidemment que c'est un fascinant, très intriqué, confinant à la partouse pansexuelle alimentée par le LSD, permanent, sans cesse renouvelé, bordel.

Mon propos est de dire que compte tenue des circonstances actuelles, ça se passe relativement bien. En fait, je suis surpris de voir que ça se passe tout court.

Surtout que si j'ai essayé de globalement couvrir les plus gros enjeux, il y en a pleins de moins évidents. Outre les questions de courant, il y a une vraie césure chez les écolos entre les Jadotistes et les Rousseauistes, bref, ceux qui ont conduit la présidentielle, et ceux qui auraient étés disposés à faire alliance avec la FI, ou que sais-je encore. Au PS, c'est la guerre entre les anciens ponte de centre-gauche et... les socialistes. J'entends pas là, ceux qui correspondent vaguement à la définition politique de ce qu'est le socialisme, et qui vont chercher jusqu'à Jaurès et Blum pour sauver la "vieille maison", comme pour l'exorciser et conjurer les mauvais esprits tels que Valls, Hollande et autres énarquos pas vraiment socialistes. Et le PCF. Josianne Marie Josette, le PCF. Le parti dont les adhérents voulaient une candidature pour exister sur la scène nationale, qui l'ont eu, mais qui se trouve dans la curieuse position de... je sais pas. "Sociaux traîtres à cause de qui on a perdu ?" ou quelque chose de la sorte "Wesh, les mecs : vos voix ont manqué, le second tour, on aurait réussit sans vos histoires de riflard." Ais-je mentionné les petits partis ? Alors, oui, on me dira que les petits partis comptent peu... parce qu'ils sont pitis. Mais il y a plein de petits partis qui gravitent autour de tout ça. Et les petits partis, ça faut aussi, parfois, office de réservoir à idée pour les grands partis. Je ne sais plus où sont passé les radicaux dans cette histoire, mais je sais aussi que FI est en fait un amalgame bizarre et très cheloue de petits partis, et que peut-être que d'autres petits partis vont se dire "Ouais, en fait, l'idée du Megazord, c'est pas mal."

Non, sérieusement, c'est chaotique, ça gueule plus que dans un bar où ça sert de l'absinthe, ça chicane plus que dans un parlement d'Ancien Régime, c'est beau. C'est d'autant plus beau qu'il y a une certaine effervescence intellectuelle provoquée par le "au secours, faillite, on va mourir" sur arrière goût de "au secours, le fascisme, au secours, le climat" avec quelques socialistes, 1% de suffrage, tels les naufragés de la méduse, criant "Blum, sauve nous !"

Bref, c'est le bordel, je comprend rien, c'est super compliqué et contradictoire dans les annonces et signaux qui passent au public, et j'adore.

Non vraiment. Plus c'est compliqué, moins je comprend, plus je trouve ça chouette.

:shock:

Peut-être que je suis un hypster ?

Ou peut-être que j'aime juste quand la vie à des mystères que je n'arrive pas à percer. Le mode de reproduction et de renouvellement de la pensée de gauche, je dois avouer que c'est drôle. A votre avis, est-ce qu'ils vont essayer de laisser tomber la mitose (pour le PS et PCF, persuadés que parce qu'ils sont les partis historiques, ils vont survivre) pour admettre qu'ils sont vivipares ?

Nan, parce qu'il y a la gauche, mais il y aussi... droite city.


Alors, est-ce que LR va avec LREM et ses satellites, ou pas ? Et l'extrême droite ?

Ah ! Ces élections ont de bonnes chances d'être les dernières sur le calendrier électoral pour encore quelques années (genre, 3 ou 4 années sans élections ? je ne sais pas plus exactement). Et en fonction de l'Assemblée Nationale que cette espèce de machine infernale va nous donner, on risque d'avoir un quinquennat très... disco ?

Nan parce que ça s'agite au point que je vois des gens dire que la France est théoriquement une république parlementaire, alors que sa pratique est présidentielle.

Bref.

En fait, quand on a le bon état d'esprit, c'est fascinant un monde de merde qui touche à sa fin. (Coucou, GIEC.)
En espérant avoir été utile et constructif. Reste ouvert à nouveaux éléments, pour mieux être, mieux faire.
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Re: [Index Politique] Pour discuter de politique, c'est par ici !

Message par lucius »

Comte_Pseudonyme a écrit : samedi 30 avril 2022 à 11:44
lucius a écrit : vendredi 29 avril 2022 à 23:58 Ce n'est pas ce que j'ai lu.

le PCF (enfin son dirigeant) dit qu'au second tour il y aura une union potentielle (mais pas avant à ce jour) et une partie du PS est contre au point que les négociations sont suspendues. Certains veulent même soumettre la proposition aux militants. Et une partie des écolos qui sont pro-européens se méfient de Mélenchon qui a eu régulièrement des propos eurosceptiques.

Sans compter que le problème est que pour chaque voix lors d'une élection législative, le parti qui a la voix gagne de l'argent en plus. Une union dés le premier tour ferait perdre beaucoup d'argent à des partis mal en point. C'est un des sujets des négociations.
Sans vouloir être cynique : c'est des gens de gauche qui négocient. Entre eux.

Évidement que c'est le bordel.
C'est bien ce que je disais deux messages plus haut. C'est pas gagné.

Il faut aussi distinguer les adhérents des militants. Les militants sont la frange plus pro-actifs des adhérents mais ne sont pas majoritaires.
[/quote]
Comte_Pseudonyme a écrit : samedi 30 avril 2022 à 11:44 Entre les courants internes aux partis, la méfiance quasi maladive pour les figures charismatiques des militants écolos, la simple existence de Mélenchon (qui à a la fois sauver l'existence de la gauche, tout en la faisant évoluer à marche forcée (j'ai lu que certains militants l'appelaient "tonton", parce que c'est le gars qui à rien lâché et porté à bout de bras ses convictions pendant x temps, tout en ayant politisé et formé tout plein de gens, tout en ayant eu la capacité d'évoluer lui même, etc.)), bref, Mélenchon qui est une personnalité compliquée à saisir (surtout que les gens ont tendance soit à le détester, soit à avoir beaucoup d'affection pour, en tout, cas, il y a beaucoup d'affects), entre les problèmes ultra locaux du genre, est-ce qu'on reconduit untel ou pas parce qu'il a une bonne assise locale, comment prendre en compte le fait que c'est le PS allié écolos et PCF qui le plus de mairies et de réseaux locaux alors que c'est la FI qui a la meilleurs présence nationale, PLUS, évidemment, les questions de programmes, les enjeux de financement liés aux sièges, votes et donc, candidatures, évidemment que c'est un fascinant, très intriqué, confinant à la partouse pansexuelle alimentée par le LSD, permanent, sans cesse renouvelé, bordel.

Mon propos est de dire que compte tenue des circonstances actuelles, ça se passe relativement bien. En fait, je suis surpris de voir que ça se passe tout court.

Surtout que si j'ai essayé de globalement couvrir les plus gros enjeux, il y en a pleins de moins évidents. Outre les questions de courant, il y a une vraie césure chez les écolos entre les Jadotistes et les Rousseauistes, bref, ceux qui ont conduit la présidentielle, et ceux qui auraient étés disposés à faire alliance avec la FI, ou que sais-je encore. Au PS, c'est la guerre entre les anciens ponte de centre-gauche et... les socialistes. J'entends pas là, ceux qui correspondent vaguement à la définition politique de ce qu'est le socialisme, et qui vont chercher jusqu'à Jaurès et Blum pour sauver la "vieille maison", comme pour l'exorciser et conjurer les mauvais esprits tels que Valls, Hollande et autres énarquos pas vraiment socialistes. Et le PCF. Josianne Marie Josette, le PCF. Le parti dont les adhérents voulaient une candidature pour exister sur la scène nationale, qui l'ont eu, mais qui se trouve dans la curieuse position de... je sais pas. "Sociaux traîtres à cause de qui on a perdu ?" ou quelque chose de la sorte "Wesh, les mecs : vos voix ont manqué, le second tour, on aurait réussit sans vos histoires de riflard." Ais-je mentionné les petits partis ? Alors, oui, on me dira que les petits partis comptent peu... parce qu'ils sont pitis. Mais il y a plein de petits partis qui gravitent autour de tout ça. Et les petits partis, ça faut aussi, parfois, office de réservoir à idée pour les grands partis. Je ne sais plus où sont passé les radicaux dans cette histoire, mais je sais aussi que FI est en fait un amalgame bizarre et très cheloue de petits partis, et que peut-être que d'autres petits partis vont se dire "Ouais, en fait, l'idée du Megazord, c'est pas mal."

Non, sérieusement, c'est chaotique, ça gueule plus que dans un bar où ça sert de l'absinthe, ça chicane plus que dans un parlement d'Ancien Régime, c'est beau. C'est d'autant plus beau qu'il y a une certaine effervescence intellectuelle provoquée par le "au secours, faillite, on va mourir" sur arrière goût de "au secours, le fascisme, au secours, le climat" avec quelques socialistes, 1% de suffrage, tels les naufragés de la méduse, criant "Blum, sauve nous !"

Bref, c'est le bordel, je comprend rien, c'est super compliqué et contradictoire dans les annonces et signaux qui passent au public, et j'adore.

Non vraiment. Plus c'est compliqué, moins je comprend, plus je trouve ça chouette.

:shock:

Peut-être que je suis un hypster ?

Ou peut-être que j'aime juste quand la vie à des mystères que je n'arrive pas à percer. Le mode de reproduction et de renouvellement de la pensée de gauche, je dois avouer que c'est drôle. A votre avis, est-ce qu'ils vont essayer de laisser tomber la mitose (pour le PS et PCF, persuadés que parce qu'ils sont les partis historiques, ils vont survivre) pour admettre qu'ils sont vivipares ?

Nan, parce qu'il y a la gauche, mais il y aussi... droite city.


Alors, est-ce que LR va avec LREM et ses satellites, ou pas ? Et l'extrême droite ?

Ah ! Ces élections ont de bonnes chances d'être les dernières sur le calendrier électoral pour encore quelques années (genre, 3 ou 4 années sans élections ? je ne sais pas plus exactement). Et en fonction de l'Assemblée Nationale que cette espèce de machine infernale va nous donner, on risque d'avoir un quinquennat très... disco ?

Nan parce que ça s'agite au point que je vois des gens dire que la France est théoriquement une république parlementaire, alors que sa pratique est présidentielle.

Bref.

En fait, quand on a le bon état d'esprit, c'est fascinant un monde de merde qui touche à sa fin. (Coucou, GIEC.)
hipster et non hypster

Les européennes auront lieu dans 2 ans en 2024.
Les gens différemment au niveau local qu'au niveau national. ils sont plus attentifs au niveau des propositions des compétences et des propositions des candidats pour la région ou la mairie.
Par contre au niveau national, ils votent plus pour dire qu'il faut changer les choses sans faire attention aux compétences des candidats. C'est même un problème de LFI qui mise beaucoup trop sur Mélenchon car ses résultats à la présidentielle diffère totalement des résultats aux législatives ou aux élections locales. Aux législatives 2017, LFI a fait 11,03% (2 497 622) au premier tour alors que 2-3 mois avant LFI avait fait 19,58% (7 059 951 électeurs) au premier tour, soit une perte de 8,55% et une perte de près de 4,5 millions d'électeurs
Et je ne parle pas des autres partis.

le PCF ne veut pas se railler à LFI ou dans une union à gauche car chaque fois qu'il l'a fait, cela s'est retourné contre lui en terme de perte d'influence et d'électeurs (sous Mitterrand et Jospin). Sans compter qu'ils ont déjà fait alliance auparavant avec Mélenchon avec le Front de Gauche. Beaucoup de ces partis ont perdu le lien avec la base (associations, syndicats...). Trop de ces partis ont le même défaut, ne parler qu'à ses électeurs déjà acquis ou qui pourraient basculer.

Beaucoup des partis ont perdu car ils étaient déjà divisés en interne (Jadot vs Rousseau, Pécresse vs Ciotti). Une union à gauche favoriserait certains courants dans les partis associés. Cela inquiètent les autres courants. Même la démocratie en interne, ils refusent de la reconnaitre comme Rousseau qui veut être candidate dans un arrondissement où les militants n'en veulent pas. En plus une grande union de la gauche va probablement éclater à la moindre occasion car elle sera artificielle. Lorsque Hollande a été élu, certains partis de gauche ont refusé les propositions de postes ou d'union et d'autres sont partis après ( EELV)

Ceux sont les partis qui ont décidé de donner autant d'importance au Président. Comme je l'avais dit il y a des jours sur ce fil, le premier ministre et son gouvernement ont plus de pouvoir qu'un Président. Mais malgré nos institutions, les partis ont décidé différemment d'interpréter les choses. On parle injustement de régime Présidentielle mais on oublie qu'en dehors du suffrage universelle qui le met sur le devant de la scéne, il n'y peu de différences entre un Président français et le président de la République fédérale allemande. Pourtant ce ce dernier à un rôle assez honorifique.
D'après le site touteleurope.eu
Quelle est la fonction du président de la République fédérale allemande ?

Elle est avant tout honorifique. Néanmoins, le président de la République fait figure d’autorité morale pour les Allemands. Son mandat dure cinq ans et il ne peut être réélu consécutivement qu’une fois.

Devant être âgé d’au moins 40 ans au moment de son élection, le président de la République est chargé de promulguer les lois et de veiller à leur constitutionnalité. En ce sens, il est considéré comme gardien du droit et de la Constitution. Il a également pour charge de représenter l’Allemagne sur la scène internationale.

Etant donné ses pouvoirs limités, il ne peut dissoudre le Bundestag que dans deux cas très précis, à savoir l’incapacité de ce dernier à élire un chancelier ou quand il rejette une motion de confiance déposée par le chancelier en exercice. La dissolution de la chambre basse du Parlement doit être rapidement suivie d’élections législatives. Cela ne s’est produit que trois fois depuis la naissance de la République fédérale allemande en 1949, la dernière fois en 2005.
On parle du président de la République italienne
d'après un article de franceinfo
Le président de la République italienne, s'il a des pouvoirs limités, un rôle essentiellement honorifique dans l'absolu, peut jouer un rôle central en cas de crise politique puisqu'il est considéré comme étant le garant de l'unité nationale, de la stabilité des institutions et des traités internationaux. Il peut donc être amené à jouer un rôle d'arbitre, dans le respect de la Constitution de 1948.

Ses compétences institutionnelles sont définies dans le titre II de la deuxième partie de la constitution italienne. Il est élu par le Parlement, pour sept ans. Sergio Matarella est à la tête du pays depuis 2015.
La seule différence entre notre président et les leurs c'est le mode de scrutin qui enlève le titre d'honorifique. on dit que l'on est dans un régime semi-présidentielle (ce qui me semble exagéré) et que l'Allemagne a un régime parlementaire mais j'en doute puisque le président allemand peut dissoudre le Bundestag. Et c'est la même chose pour le président italien.

En tout cas mélenchon veut devenir premier ministre mais c'est plus une manière de surfer sur son score pour les législatives que pour avoir ce poste. Il avait perdu aux législatives en 2017 presque les 2/3 qui avaient voté pour lui quelques temps plus tôt à la présidentielle.
Ayant une maladie et des soucis en plus, on m'a pré-diagnostiqué Asperger et j'ai eu une confirmation assez incertaine depuis. Résultat, je continue de douter.
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Re: [Index Politique] Pour discuter de politique, c'est par ici !

Message par freeshost »

Le système en France (et en divers autres pays) empêche-t-il l'art du compromis ?
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.

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Re: [Index Politique] Pour discuter de politique, c'est par ici !

Message par Comte_Pseudonyme »

freeshost a écrit : dimanche 1 mai 2022 à 16:41 Le système en France (et en divers autres pays) empêche-t-il l'art du compromis ?
1. Qu'est-ce que le système ?
2. Qu'est-ce que le compromis auquel tu fais référence ?

Des compromis existent en France. Pas forcément là où on le pense, mais le plus extravagant et voyant qui me vienne à l'esprit est le concordat avec l'Église catholique sur une partie du territoire, ou encore, la pléthore de statuts particuliers qui existent dans les territoires dits d'outre mer. Même la Corse à un statut particulier.

Ce qui me fascine, c'est de voir que la pratique peut s'éloigner très loin des règles de fondamentales (constitution), puisque d'autres règles recouvrent les règles fondamentales. En d'autre termes, les modalités des financement des partis politique peut corrompre le plus vertueux des systèmes. (Je dis ça théoriquement, je ne dis pas que la Ve République est système magnifique. Je pense aussi à ça en terme de règles de JDR, je dois avouer. Puisqu'on peut avoir de bonnes mécaniques de base perverties et détournées par des petits systèmes annexes.)

En outre, je suis de plus en plus tenté de penser qu'une proportionnelle intégrale, en France, renverserait totalement la table et changerait probablement la pratique politique telle qu'on la connaît. Parce que tout d'un coup, il faudrait que le gouvernement fasse des négociations, ne serait-ce que pour être formé. Des réelles négociations.

Et très franchement, si ça rend le gouvernement instable, je m'en fout un peu. Je préfère très loin des fusibles qui sautent que des plombs qui sautent, d'autant que la défiance à de très, trop bonnes raisons d'exister.
En espérant avoir été utile et constructif. Reste ouvert à nouveaux éléments, pour mieux être, mieux faire.
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Message par freeshost »

Le système politique français notamment d'élections, par exemple présidentiel avec seulement deux candidats au second tour, ou l'absence d'initiatives et de référendums comme en Suisse, ou le manque de représentations de la diversité des partis au parlement.

En Suisse, le président n'est qu'un des sept conseillers fédéraux - il n'a pas plus de pouvoir que les six autres, et il n'a pas le loisirs de "remanier le gouvernement à sa guise".

Le compromis, c'est trouver des accords qui ne sont pas parfaits pour tout le monde, avec pesée des intérêts. :mrgreen:
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Message par lucius »

Comte_Pseudonyme a écrit : dimanche 1 mai 2022 à 17:26
En outre, je suis de plus en plus tenté de penser qu'une proportionnelle intégrale, en France, renverserait totalement la table et changerait probablement la pratique politique telle qu'on la connaît. Parce que tout d'un coup, il faudrait que le gouvernement fasse des négociations, ne serait-ce que pour être formé. Des réelles négociations.
Il ne faut pas se faire d'illusions. Les partis sont beaucoup trop autocentrés pour arriver à faire des négociations ou des compromis. ils sont plus sur l'homme à abattre qu'est un Président ou un premier ministre. Sans compter que la France est plutôt une championne des compromis. La quasi-totalité de nos grandes réformes promises ont fini par devenir des semi-réformettes face à l'opposition.

Et deux-trois années après la proportionnelle on se plaindra encore et certains trouveront une autre "solution" pour améliorer les choses.

Autant arriver à un système bipartisan élargi comme en Angleterre comme "solution"! Il y a des dizaines de solutions plus simples et plus efficaces pour rénover la pratique politique comme le monocamérisme, simplifier les procédures législatives qui empêchent les nouveaux élus de rentrer dans le bain très vite, imposer un nombre limite de mandats, un meilleur accompagnement à l'Assemblée et former obligatoirement les nouveaux députés par un organisme interne à l'Assemblée. La proportionnelle ne va rien changer et au contraire cela coupera le lien entre les électeurs et les élus de terrains. Quel électeur de Marseille sera heureux de voter pour une liste dont 80% des candidats vivent en région parisienne. On ne votera plus pour la qualité du candidat mais pour sa tête de liste. C'est déjà ce que l'on reproche aux élections européennes. La majorité des français ne connaissent ni leur sénateur ni les eurodéputés de leur région.

Ce qui devrait être une préoccupation plus importante c'est le verrouillage des partis en interne. Entre cooptation et blocage de têtes émergentes, entre militantisme et adhérents modérés, entre crises d'égo et les suiveurs, entre ligne populiste et ligne réfléchie... il y a un problème de renouveau des partis. Les gens désertent les partis pour aller dans les associations pensant faire bouger les choses. Pour avoir été dans ces associations, on n'y a jamais changé les choses (mais aidé quelques personnes) mais on se jette des fleurs pour se donner l'illusion d'avoir été utile et justifier l'existence de l'association.
Ayant une maladie et des soucis en plus, on m'a pré-diagnostiqué Asperger et j'ai eu une confirmation assez incertaine depuis. Résultat, je continue de douter.
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Re: [Index Politique] Pour discuter de politique, c'est par ici !

Message par Comte_Pseudonyme »

lucius a écrit : dimanche 1 mai 2022 à 18:01 Il ne faut pas se faire d'illusions. Les partis sont beaucoup trop autocentrés pour arriver à faire des négociations ou des compromis. ils sont plus sur l'homme à abattre qu'est un Président ou un premier ministre. Sans compter que la France est plutôt une championne des compromis. La quasi-totalité de nos grandes réformes promises ont fini par devenir des semi-réformettes face à l'opposition.
"Dans ce système, les partis font comme ça. Donc, dans l'autre, ils feront forcément la même chose."

Genre, non ? Les partis sont déjà capables de faire des alliances et choses transpartisanes à condition que :
1. Le problème à résoudre soit consensuel.
2. La personnalisation du pouvoir ne soit pas sur la table.

J'ai deux exemples en tête. La reconnaissance de l'endométriose comme handicap et celle des "mutins" avant ceux de 1917 par le parlement. C'était la niche parlementaire de la LFI et pourtant, c'est passé. Pour l'endométriose, à l'unanimité. Les partis, c'est pas des entités inter-cosmiques, ce sont des groupes de gens. Si la règle du jeu change de façon lisible et compréhensible, ces gens vont s'adapter. Le gros problème que le parlement à aujourd'hui, c'est le fait de que le président de la République à beaucoup, beaucoup trop de prestige, par le contrôle qu'il à sur le parti politique qui le porte. Si la chambre est élue de façon proportionnelle, contrôle prestigieux ou pas, il faudra qu'il y ait des concessions et des alliances pour que les choses bougent, ce qui n'est pas le cas actuellement.
lucius a écrit : dimanche 1 mai 2022 à 18:01 Il y a des dizaines de solutions plus simples et plus efficaces pour rénover la pratique politique comme le monocamérisme, simplifier les procédures législatives qui empêchent les nouveaux élus de rentrer dans le bain très vite, imposer un nombre limite de mandats, un meilleur accompagnement à l'Assemblée et former obligatoirement les nouveaux députés par un organisme interne à l'Assemblée. La proportionnelle ne va rien changer et au contraire cela coupera le lien entre les électeurs et les élus de terrains. Quel électeur de Marseille sera heureux de voter pour une liste dont 80% des candidats vivent en région parisienne. On ne votera plus pour la qualité du candidat mais pour sa tête de liste. C'est déjà ce que l'on reproche aux élections européennes. La majorité des français ne connaissent ni leur sénateur ni les eurodéputés de leur région.
J'aime beaucoup comme tes "solutions" sont moins simples à mettre en place que la proportionnelle. Supprimer le Sénat. Carrément. D'accord, je suis pour d'ailleurs, mais si tu supprime juste le Sénat, tu supprime juste un des derniers contre pouvoir et l'Assemblée Nationale reste dans la même situation. Dire, "simplifier les procédures législatives", oui, bien sûr, qui serait contre ? Mais ça veut dire quoi exactement ? Ça prend quelles formes, ça a quelles conséquences peu prévisibles ?

Enfin, j'aimerai te poser une question bête. Les élus de terrain, c'est qui ? Les députés ? Tu veux dire, ceux qui ont à peine le temps de passer dans leurs circonscriptions ? Je croyais que c'était les maires, les élus de terrain.

Quand on résous un problème, ou quand on refait un appartement, c'est tentant de se dire qu'on va avoir une approche holistique, qu'on va tout faire, par tous les bouts.

Si j'ai assez de capital politique pour faire passer une réforme, ce serait la proportionnelle. Le reste, c'est bien, mais déjà refaire en sorte de l'assemblée soit contrainte à débattre me semble être la première étape. Parce que si l'assemblée est élue à la proportionnelle, au lieu d'avoir environ 50% des députés qui dépendent du prestige du président, tu n'en as plus que 20%. Je ne comprend pas pourquoi tu ne comprend pas ça lève l'omerta et permet même aux députés au sein du parti du président de reprendre de l'initiative. Parce qu'il faut pas croire, chez les partis dominants, il y a toujours eu des dissensions et des envies de discuter, de débattre. Que ce soit à l'UMP, ou PS, au RPR même. Mais comment être audible quand il faut tous se tenir derrière le chef ? À partir du moment où le vote de confiance au gouvernement suppose, oblige, mécaniquement, la constitution d'alliances et de compromis, ça habitue déjà à discuter, débattre, concéder, etc. Je rêve ou personne ne suit les alliances qui se négocient pour les élections intermédiaires depuis des dizaines d'années ?

Est-ce que c'est parfait de passer à la proportionnelle ? Non. Mais au lieu de chercher une solution à tout, je préfère chercher les moyens de permettre à un système de trouver des solutions à ma place. Or, notre "système de résolution de problème" est bloqué, ne peut que difficilement discuter et débattre, parce que dans la pratique, le président de la République peut marcher sur les plates bandes de tout le monde.

À l'heure actuelle, casser le Sénat, c'est casser, par exemple, la chambre qui initiée les enquêtes sur les cabinets de Conseil. C'est aussi casser une des principales chambres d'enquête et d'opposition quand des réformes vraiment radicales sont lancées. En théorie, c'est une bonne idée, mais là, tout de suite, en pratique, c'est une mauvaise idée, parce que ça laisse une seule chambre pantin. Limiter les mandats, dans la théorie, c'est bien beau, mais actuellement, l'apathie politique et les corps intermédiaires sont trop faibles pour pouvoir proposer des remplaçants compétents à un rythme suffisant. On peut dire ce qu'on veut des partis, des syndicats et autres, mais c'est théoriquement eux qui forment le personnel politique et autre, idem pour les associations.
Or, ces corps intermédiaires, sont en train de mourir justement à cause de la perte de confiance dans le "système de résolution de problème", parce qu'il est profondément verticalisé et dépend en tout et pour tout du président de la République. En outre, ça pose de gros problèmes, même dans des communes de taille moyenne, puisque des remplaçants pour le maire, même dans des villes de 10 000 habitants, tu n'en trouves parfois pas et je parle d'expérience. Parce que tout le monde est devenu passif et habitué au fait que tout descende, que tout vienne du proverbial chef. La France est devenue profondément Bonapartiste.

Faire en sorte que l'Assemblée Nationale, de gré ou de force, redevienne un lieu de débat, bref, faire en sorte que la vie parlementaire reprenne c'est donner un coup de défibrillateur à la démocratie tout cours. C'est la théorie. Et certes, c'est beaucoup d'effets pour une seule réforme. Et ce qui est bien, avec cette réforme, c'est qu'au départ, pour l'électeur moyen, elle ne change pas vraiment les pratiques. C'est après, sur le temps long, que le processus change la façon de faire la politique. Si tu regardes l'histoire du Second Empire, Bonarpartisme ou pas, bizarrement, quand les gens ont commencé à discuter dans des chambres, quand on à demander aux gens de voter, étrangement, surprenamment, les choses ont commencé à bouger et s'agiter. Le libéralisme de façade finit par donner un libéralisme de fait. On à une autorité bienveillante de façade qui donne un autoritarisme de fait.

Peut-être que je passe pour un illuminé, mais pour avoir lu la presse politique de la IIIe République, je peux vous assurer que quand l'Assemblée est un lieu où il FAUT négocier et discuter, débattre, la profession de journaliste et la politisation de la population, le courrier des lecteurs, bref, tout ça s'en ressent. Bref, je bouillonne parce que j'ai pleins d'exemples et d'éléments, de la Première, deuxième, troisième République Française à Taïwan, pour dire que vraiment, le débat parlementaire est une des clefs de la démocratie.

Je ne sais pas si ça marchera aussi bien que je le souhaite, mais c'est quelque chose de possible, c'est quelque chose auquel une bonne part de la population n'a pas grand chose contre, bref, c'est déjà bien plus simple que d'imaginer des institutions alternatives, ce qui est en fait ce que tu suggères, parce qu'aucune de tes solutions prises indépendamment ne peut tenir sur ses pieds toute seul, elles ont toutes besoin d'un changement de contexte et d'environnement. À mon avis, pour changer le contexte / environnement dans une démocratie, il faut changer le scrutin. D'où la proportionnelle.
lucius a écrit : dimanche 1 mai 2022 à 18:01 Il ne faut pas se faire d'illusions.
lucius a écrit : dimanche 1 mai 2022 à 18:01 Et deux-trois années après la proportionnelle on se plaindra encore et certains trouveront une autre "solution" pour améliorer les choses.
Donc oui, je suis tout à fait d'accord. Mais tes solutions (qui sont loin d'êtres mauvaises hein), elles seront débattues à l'assemblée. Actuellement, elles sont débattues en dehors de l'assemblée, tout au plus dans des commissions ou des organismes annexes. Et c'est là qu'est le plus gros problème.
Modifié en dernier par Comte_Pseudonyme le dimanche 1 mai 2022 à 19:25, modifié 2 fois.
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Message par Comte_Pseudonyme »

freeshost a écrit : dimanche 1 mai 2022 à 17:36 Le système politique français notamment d'élections, par exemple présidentiel avec seulement deux candidats au second tour, ou l'absence d'initiatives et de référendums comme en Suisse, ou le manque de représentations de la diversité des partis au parlement.

En Suisse, le président n'est qu'un des sept conseillers fédéraux - il n'a pas plus de pouvoir que les six autres, et il n'a pas le loisirs de "remanier le gouvernement à sa guise".

Le compromis, c'est trouver des accords qui ne sont pas parfaits pour tout le monde, avec pesée des intérêts. :mrgreen:
Ouais, ben actuellement, en France, le financement des partis, le système des circonscriptions pour les députés, et le prestige du président font que quand une des minorités arrive au pouvoir, elle à presque tous les pouvoirs. Pour moi, la démocratie, ce devrait être trouver des consensus qui soient les plus tolérables possible pour tout le monde. Pas l'inverse. Actuellement, on à 20%/30% de la population qui se croit tout permis tous les 5 ans, qui obtient la présidence, le gouvernement via l'assemblée et l'assemblée. En plus de pleins de trucs dans l'administration. (en gros, je sais que c'est plus compliqué que ça)

Bref, je suis très en faveur de tout ce qui est gouvernement collégial et je pense très sincèrement que la première étape pour faire une démocratie, c'est s'assurer que tout le monde puisse parler et avoir sa chance pour ne pas se faire marcher dessus.

Je déteste l'extrême droite et le racisme, mais si les gens voyaient ce qu'un tiers de députés d'extrême droite donne à l'Assemblée, s'ils entendaient réellement ce qu'ils pensent et voyaient vraiment ce qu'ils votent, je donnerai pas longtemps à vivre aux tiers de suffrage pour l'extrême droite au premier tour des présidentielles, parce que tout le monde se rendrait compte que quand il faut passer à la caisse, les fascistes coupent les mesures sociales pour tout le monde, juste avec les étrangers plus que les autres.

Idem, ça voudrait dire que les divers gauches et toutes les nuances d'écologie et de joyeux bazar pourraient enfin s'exprimer librement. On a pas eu de députés écologistes à la dernière mandature. C'est juste ridicule.

Les USA ont le collège électorale, nous, on à notre système parlementaire. Je vais le formuler comme ça.
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Comte_Pseudonyme a écrit : dimanche 1 mai 2022 à 19:04 "Dans ce système, les partis font comme ça. Donc, dans l'autre, ils feront forcément la même chose."

Genre, non ? Les partis sont déjà capables de faire des alliances et choses transpartisanes à condition que :
1. Le problème à résoudre soit consensuel.
2. La personnalisation du pouvoir ne soit pas sur la table.

J'ai deux exemples en tête. La reconnaissance de l'endométriose comme handicap et celle des "mutins" avant ceux de 1917 par le parlement. C'était la niche parlementaire de la LFI et pourtant, c'est passé. Pour l'endométriose, à l'unanimité. Les partis, c'est pas des entités inter-cosmiques, ce sont des groupes de gens. Si la règle du jeu change de façon lisible et compréhensible, ces gens vont s'adapter. Le gros problème que le parlement à aujourd'hui, c'est le fait de que le président de la République à beaucoup, beaucoup trop de prestige, par le contrôle qu'il à sur le parti politique qui le porte. Si la chambre est élue de façon proportionnelle, contrôle prestigieux ou pas, il faudra qu'il y ait des concessions et des alliances pour que les choses bougent, ce qui n'est pas le cas actuellement.
Je n'ai pas dit cela.
Mais les institutions et la difficulté de mettre en place des propositions et des réformes font que tout va très lentement. La reconnaissance est une bataille menée par beaucoup d'associations mais les partis reprennent ces propositions pour se d"marquer ou surfer sur l'air du temps. On se focalise trop sur la majorité absolue alors l'on a souvent eu des coalition de différents partis).
Comte_Pseudonyme a écrit : dimanche 1 mai 2022 à 19:04 J'aime beaucoup comme tes "solutions" sont moins simples à mettre en place que la proportionnelle. Supprimer le Sénat. Carrément. D'accord, je suis pour d'ailleurs, mais si tu supprime juste le Sénat, tu supprime juste un des derniers contre pouvoir et l'Assemblée Nationale reste dans la même situation. Dire, "simplifier les procédures législatives", oui, bien sûr, qui serait contre ? Mais ça veut dire quoi exactement ? Ça prend quelles formes, ça a quelles conséquences peu prévisibles ?

Enfin, j'aimerai te poser une question bête. Les élus de terrain, c'est qui ? Les députés ? Tu veux dire, ceux qui ont à peine le temps de passer dans leurs circonscriptions ? Je croyais que c'était les maires, les élus de terrain.

Quand on résous un problème, ou quand on refait un appartement, c'est tentant de se dire qu'on va avoir une approche holistique, qu'on va tout faire, par tous les bouts.
Je me suis mal exprimé mais mon utilisation du terme simple signifie efficace. Beaucoup de pays démocratiques n'ont qu'une seule chambre comme la Finlande, la Suède, la Norvège (qui utilisent en plus le scrutin proportionnel plurinominal). Le problème du sénat est un ralentissement des réformes. Au lieu d'être un contre-pouvoir efficace, cela fini par laisser des projets d loi devenir des gloubi-boulgas ayant perdu son efficacité. Entre le coût/qualité, on n'est pas gagnant.

Les députés peuvent rencontrer des électeurs dans la permanence de leur circonscription. C'est ce qu'un membre de ma famille a fait. Le député avait aidé un membre malade de ma famille (ainsi que d'autres patients) pour un traitement. Lorsqu'ils font sérieusement leurs boulots à voir régulièrement les gens de leurs circonscription, on peut dire qu'ils sont sur le terrain.
Comte_Pseudonyme a écrit : dimanche 1 mai 2022 à 19:04 Si j'ai assez de capital politique pour faire passer une réforme, ce serait la proportionnelle. Le reste, c'est bien, mais déjà refaire en sorte de l'assemblée soit contrainte à débattre me semble être la première étape. Parce que si l'assemblée est élue à la proportionnelle, au lieu d'avoir environ 50% des députés qui dépendent du prestige du président, tu n'en as plus que 20%. Je ne comprend pas pourquoi tu ne comprend pas ça lève l'omerta et permet même aux députés au sein du parti du président de reprendre de l'initiative. Parce qu'il faut pas croire, chez les partis dominants, il y a toujours eu des dissensions et des envies de discuter, de débattre. Que ce soit à l'UMP, ou PS, au RPR même. Mais comment être audible quand il faut tous se tenir derrière le chef ? À partir du moment où le vote de confiance au gouvernement suppose, oblige, mécaniquement, la constitution d'alliances et de compromis, ça habitue déjà à discuter, débattre, concéder, etc. Je rêve ou personne ne suit les alliances qui se négocient pour les élections intermédiaires depuis des dizaines d'années ?

Est-ce que c'est parfait de passer à la proportionnelle ? Non. Mais au lieu de chercher une solution à tout, je préfère chercher les moyens de permettre à un système de trouver des solutions à ma place. Or, notre "système de résolution de problème" est bloqué, ne peut que difficilement discuter et débattre, parce que dans la pratique, le président de la République peut marcher sur les plates bandes de tout le monde.
ce que je trouve inquiétant avec la proportionnelle est que les électeur voteront pour un type qu'ils apprécient mais que par derrière, il a sur sa liste des incapables ou des pistonnés.
Déjà qu'avant, on ne regardait plus le cv du candidat mais son parti aux municipales. Heureusement, c'est passé de mode.
L'autre point qui m'inquiéte c'est la pression médiatique et des réseaux sociaux sur députés élus à la proportionnelle. Est-ce qu'ils voteront selon le nombre de like ou de dislike ? En 2017, certains voulaient que des députés votent selon le souhait des gens par un questionnaire sur le web. ils auraient votaient comme le souhaite la base. D'ailleurs c'est un projet d'un candidat populiste de la dernière saison du Baron noir.

J'ai regardé les élection intermédiaires. C'est aussi grâce à ces alliances que des sénateurs que personne ne connait se sont fait élire. Que des listes ont négocié pour fusionné pour les municipales ou les régionales. Mais ils sont toujours sur la corde raide et passent leurs temps à se friter en interne comme à la mairie de Paris depuis des mois entre le PS et ses alliés.
Comte_Pseudonyme a écrit : dimanche 1 mai 2022 à 19:04 À l'heure actuelle, casser le Sénat, c'est casser, par exemple, la chambre qui initiée les enquêtes sur les cabinets de Conseil. C'est aussi casser une des principales chambres d'enquête et d'opposition quand des réformes vraiment radicales sont lancées. En théorie, c'est une bonne idée, mais là, tout de suite, en pratique, c'est une mauvaise idée, parce que ça laisse une seule chambre pantin. Limiter les mandats, dans la théorie, c'est bien beau, mais actuellement, l'apathie politique et les corps intermédiaires sont trop faibles pour pouvoir proposer des remplaçants compétents à un rythme suffisant. On peut dire ce qu'on veut des partis, des syndicats et autres, mais c'est théoriquement eux qui forment le personnel politique et autre, idem pour les associations.
Or, ces corps intermédiaires, sont en train de mourir justement à cause de la perte de confiance dans le "système de résolution de problème", parce qu'il est profondément verticalisé et dépend en tout et pour tout du président de la République. En outre, ça pose de gros problèmes, même dans des communes de taille moyenne, puisque des remplaçants pour le maire, même dans des villes de 10 000 habitants, tu n'en trouves parfois pas et je parle d'expérience. Parce que tout le monde est devenu passif et habitué au fait que tout descende, que tout vienne du proverbial chef. La France est devenue profondément Bonapartiste.

Faire en sorte que l'Assemblée Nationale, de gré ou de force, redevienne un lieu de débat, bref, faire en sorte que la vie parlementaire reprenne c'est donner un coup de défibrillateur à la démocratie tout cours. C'est la théorie. Et certes, c'est beaucoup d'effets pour une seule réforme. Et ce qui est bien, avec cette réforme, c'est qu'au départ, pour l'électeur moyen, elle ne change pas vraiment les pratiques. C'est après, sur le temps long, que le processus change la façon de faire la politique. Si tu regardes l'histoire du Second Empire, Bonarpartisme ou pas, bizarrement, quand les gens ont commencé à discuter dans des chambres, quand on à demander aux gens de voter, étrangement, surprenamment, les choses ont commencé à bouger et s'agiter. Le libéralisme de façade finit par donner un libéralisme de fait. On à une autorité bienveillante de façade qui donne un autoritarisme de fait.

Peut-être que je passe pour un illuminé, mais pour avoir lu la presse politique de la IIIe République, je peux vous assurer que quand l'Assemblée est un lieu où il FAUT négocier et discuter, débattre, la profession de journaliste et la politisation de la population, le courrier des lecteurs, bref, tout ça s'en ressent. Bref, je bouillonne parce que j'ai pleins d'exemples et d'éléments, de la Première, deuxième, troisième République Française à Taïwan, pour dire que vraiment, le débat parlementaire est une des clefs de la démocratie.

Je ne sais pas si ça marchera aussi bien que je le souhaite, mais c'est quelque chose de possible, c'est quelque chose auquel une bonne part de la population n'a pas grand chose contre, bref, c'est déjà bien plus simple que d'imaginer des institutions alternatives, ce qui est en fait ce que tu suggères, parce qu'aucune de tes solutions prises indépendamment ne peut tenir sur ses pieds toute seul, elles ont toutes besoin d'un changement de contexte et d'environnement. À mon avis, pour changer le contexte / environnement dans une démocratie, il faut changer le scrutin. D'où la proportionnelle.
Hélas, beaucoup de parts ne forment pas les élus ou proposent des formations bateaux pour récupérer des sous. C'est un problème. On devrait s'assurer que tous les députés puissent rapidement être autonomes. J'avais entendu plusieurs journalistes qu'il faut au moins la durée d'un mandat pour devenir autonome et comprendre comment cela marche (rédiger des propositions de loi...). J'ai lu aussi que des députés payaient des cabinets pour rédiger les propositions de loi car ils ne savent pas le faire.

Il y a beaucoup de jeunes qui veulent participer à la vie publique de leur pays. Si on limitait le nombre de mandat, on permettrait à des jeunes de prendre la relève. Pour l'instant, je constate le nombre élevé de fonctionnaires, hauts-fonctionnaires ou issus du monde associatifs. Beaucoup ont déjà eu 3-4 voir plus de mandats à l'Assemblée ou au Sénat. beaucoup ne veulent pas reprendre leurs anciens vie ou se reconvertir car ils sont resté si longtemps dans la vie politique qu'ils ont passé plus de temps à être politicien que salarié
Il y a un renouveau possible et des gens motivés mais il y a un problème de barrage et d'entre-soi. Où est la relevé lorsque certains députés ou sénateurs sont là depuis plus de 20 ans et s'accrochent à leur siège car ils y ont pris goût ou qu'ils ne savent plus rien faire d'autres. Alors, dire qu'il manquera de candidats, c'est faux.

Comme je le disais, il y a eu des avancées avec le Sénat comme la création CNIL mais en proportion il y en as pas eu beaucoup. Mais beaucoup commencent à dire que le Sénat n'est pas très efficace au final. ils travaillent beaucoup mais n'a que peu de pouvoir en dehors de bloquer ou retarder les projets de lois. mais nos sénateurs sont moins au prise avec la pression médiatique. Certains veulent reprendre le projet de De Gaulle et fusionner le Sénat avec le CESE comme Benoit Hamon en 2017. Mais pour beaucoup, il faut réformer absolument le Sénat pour qu'il devienne une force de construction et non d'obstruction.

Beaucoup ont voulu supprimé le Sénat même des anciens sénateurs comme Mélenchon (" tous les trois ans on redécouvre le Sénat et (...) on se demande à quoi il sert". 1989 et en 2017 la « suppression du Sénat et le Conseil économique, social et environnemental pour créer une Assemblée de l’intervention populaire et du long terme, émettant un avis sur l’impact écologique et social des lois ») et d'autres élus comme Royal ou candidats comme Poutou
Ayant une maladie et des soucis en plus, on m'a pré-diagnostiqué Asperger et j'ai eu une confirmation assez incertaine depuis. Résultat, je continue de douter.
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Message par Comte_Pseudonyme »

Je ne snobe pas tes propos (qui sont très intéressants) : je n'ai juste rien à ajouter. :D

Par contre, je me permet de vous faire passer deux articles du diplo, sous le manteau, comme ça. Non, c'est pas bien. Enfin si, je trouve ça bien le diplo. Mais si vous en voulez plus, de la "bonne" (presse), pour vous rouler du papier journal et sniffer des infos ou des éditos de qualité, soutenez la presse. (Au diplo ou ailleurs.)

Mais sérieusement, j'espère que ces deux articles vous aideront à essayer de faire sens de cette élection.

Pour moi, ça n'a pas trop été le cas. En fait, ça m'aide à réaliser que j'arrive pas à me défaire de l'axe gauche droite. Avant, cet axe était un point de bascule avec des petits partis a "l'extrême centre", mais majoritairement des partis de centre [quelque chose]. Le fait que Macron ait fait un nouvel UDF en récupérant l'électorat du Parti Radical des années 30, par exemple, je sais que c'est une analyse très anachronique et paradoxale, mais c'est ça que je comprend du paysage politique actuel. Ce qu je n'arrive pas à comprendre, avec le nouveau paysage politique, c'est qu'il y ait tant d'outils d'analyse qui soient aussi évident obsolètes, et en même temps™, toujours si opératoires.

On a un centre "de gouvernement" (et en fait de droite) tiède (sur plus de sujets, mais vraiment violent sur beaucoup d'autres) avec en gros un tiers des votants, des gauches "franches" (pour reprendre Clémentine Autain), que certains disent radicales (dans le sens violentes (souvent un sous entendu plus qu'une réalité (Autain, encore elle, dit que le radicalisme, c'est prendre le problème à la racine))), ces gauches franches sont aussi globalement écologistes, et enfin le bloc identitaire que j'ai envie de qualifier d'anti-dreyfusard.

Je dois avouer que j'ai un peu honte d'écrire un post pareille, avec aussi peu de compétences en histoire politique, en traçant de telles continuités politiques à la serpe. Mais bon, ma formation, si j'ose dire, c'est l'autopsie des sociétés, pas vraiment leur diagnostique quand elles sont encore en vie. (Étudiant en histoire.) Peut-être que c'est pour ça que je suis persuadé que notre société est mourante pour telles ou telles raisons.

En tout cas, je trouve le résultat de cette élection vraiment ahurissant. Ahurissant, parce que personne n'en est réellement satisfait si on y pense bien. Pas même le candidat sortant je pense. Plus les échéances électorales s'avancent, moins le consensus existe, plus le proverbial système de grippe et grince sous de très nombreuses contraintes.
Même, et peut-être surtout dans le fait que le désaccord des autres est quelque chose de respectable. Chacun des trois blocs à des raisons existentielles d'être radical et de ne plus faire confiance au vote. L'Ordre™ et la Stabilité™ pour le centre (qui est au fond sa continuité historique : le centre, c'est le changement, si vous voulez, mais jamais par la rue), qui craint à raison des tensions sociales de plus en plus fortes... dont il est pourtant un des grands coproducteurs avec les identitaires qui pensent soit que l'indépendance de la France, soit que la race est menacée. Et enfin les gauches, qui lisent le GIEC, et qui flippent leur Jaurès.

Ouverture :
Il y a pas mal de gens à gauche qui s'imaginent forcer une cohabitation, mais j'ai du mal à imaginer ça possible. Les gens du parti centriste de l'Ordre™, c'est aussi beaucoup des vieux et des retraités. Et c'est eux qui votent, surtout aux législatives. L'électorat de la gauche, c'est pas mal de jeunes, étudiants ou non. Et eux ne votent pas. Idem pour les plus vieux. Ils ne votent pas. Ils sont dégoutés. Je sais pas ce que ça en pense ici, mais j'ai l'impression que les législatives, ce sera à qui réussira le plus à mobiliser ses forces vives. Les législatives réservent une surprise, et elle sera forcément mauvaise, peu importe le résultat, parce qu'il y aura au moins un grand perdant qui finira pas avoir recours à une forme de violence pour se passer le nerfs. Là encore, j'ai un peu honte d'une analyse pareille et par dessus la jambe, mais à ce moment M, c'est ce que je comprend du délire ambiant.
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Message par freeshost »

États-Unis : Lisa Cook confirmée comme gouverneure à la banque centrale américaine
Le Monde avec AFP

Publié le 11 mai 2022 à 03h51, mis à jour à 08h05

Malgré l’opposition des républicains, cette professeure d’économie et de relations internationales devient la première femme noire à siéger au conseil de la « Fed ».

Le Sénat américain a confirmé, mardi 10 mai, la nomination au poste de gouverneure de la Réserve fédérale américaine (Fed, banque centrale) de l’économiste Lisa Cook. La candidate choisie par le président Joe Biden devient la première femme noire à occuper cette fonction en cent huit ans d’histoire de l’institution monétaire.

Les sénateurs ont voté par 51 voix contre 50 en sa faveur, le vote de la vice-présidente des Etats-Unis, Kamala Harris, ayant permis d’aboutir à une majorité. Sa nomination s’était heurtée à une forte opposition. Les sénateurs n’étaient ainsi, fin avril, pas parvenus à organiser un vote final de confirmation, les républicains étant opposés à cette nomination. Leur chef au Sénat, Mitch McConnell, avait même reproché à Lisa Cook d’avoir « poussé des théories du complot » autour du racisme et de la police.

Lisa Cook a fait partie des conseillers économiques de la Maison Blanche, à l’époque de Barack Obama ; elle était aussi dans l’équipe de transition de Joe Biden. Pour ses partisans, elle apportera une nouvelle perspective à la puissante Fed.

Une enfance dans le Sud

Professeure d’économie et de relations internationales à l’université d’Etat du Michigan, elle a consacré une grande partie de ses recherches aux cicatrices économiques, jusque-là non mesurées, de la discrimination sur la capacité de production de la plus grande économie du monde. Elle est également diplômée en économie de l’université d’Oxford et titulaire d’un doctorat de l’université de Californie à Berkeley. Elle parle cinq langues, dont le français et le russe. Elle a aussi travaillé sur le redressement du Rwanda après le génocide de 1994.

« Mes convictions ont été façonnées par mon enfance à Milledgeville, en Géorgie [sud-est des Etats-Unis]. C’était le Sud en cours de déségrégation », avait-elle expliqué, le 3 février, lors de son audition devant la commission bancaire du Sénat. « Les deux côtés de ma famille faisaient la promotion d’un changement non violent aux côtés d’un ami de la famille, le révérend Martin Luther King », avait-elle ajouté.

Elle « a été l’un des premiers enfants noirs à intégrer son école publique, et elle a passé sa vie à briser les barrières raciales et de genre », avait alors salué le sénateur démocrate de Géorgie, Raphael Warnock.

Fille d’un aumônier baptiste et d’une professeure en école d’infirmiers, elle porte d’ailleurs sous l’œil droit la cicatrice physique du racisme, après avoir été attaquée, enfant, alors qu’elle fréquentait une école auparavant réservée aux élèves blancs. Dans sa région natale, plutôt que d’autoriser aux personnes noires l’accès aux piscines publiques, celles-ci étaient détruites, ce qui a conduit cette économiste à observer dans ses travaux les conséquences de cette discrimination, qui, explique-t-elle, a ralenti l’ensemble de la société, pas seulement les victimes directes de l’injustice.

Un conseil des gouverneurs à remodeler

Son mandat court jusqu’en janvier 2024, et sa nomination intervient alors que la banque centrale doit lutter contre le retour de l’inflation, sans pour autant peser sur la croissance économique et l’emploi.

« Le Dr Cook comprend comment la politique économique affecte tous les Américains. Elle sait que les travailleurs sont le moteur de notre croissance et elle comprend que, lorsque tout le monde participe à notre économie, elle croît plus vite et plus fort », a salué le sénateur démocrate de l’Ohio Sherrod Brown dans un communiqué.

Avec cette confirmation par le Sénat, Lisa Cook obtient l’un des nombreux postes que Joe Biden a à pourvoir au sein de la Fed, lui donnant l’occasion de remodeler le conseil des gouverneurs de l’institution. Lael Brainard, qui en était la seule démocrate depuis 2014, a, pour sa part, été confirmée fin avril, au poste de vice-présidente de l’institution monétaire.

L’assemblée plénière du Sénat doit encore se prononcer sur la reconduction du président Jerome Powell, à qui Joe Biden a offert un second mandat de quatre ans, ainsi que sur la nomination au poste de gouverneur de l’Afro-Américain Philip Jefferson, un professeur d’économie qui deviendrait le quatrième homme noir au sein du conseil de la Fed.

La Maison Blanche doit désormais proposer un nouveau candidat au poste-clé de vice-président à la régulation bancaire, après que Sarah Bloom Raskin, qui avait été choisie, a renoncé, faute de soutien suffisant.
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Re: [Index Politique] Pour discuter de politique, c'est par ici !

Message par freeshost »

Vous vous souvenez de l'arrêt Roe v Wade.

Va-t-il être annulé par la Cour Suprême des États-Unis, composée de six Républicains (dont pas mal d'originalistes ou conservateurs) et de trois Démocrates depuis qu'Amy Coney Barrett a succédé à Ruth Bader Ginsburg ?

Le combat en pro-vie et pro-choix s'embrase avec forte polarisation, aux États-Unis comme ailleurs.

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Re: [Index Politique] Pour discuter de politique, c'est par ici !

Message par Comte_Pseudonyme »

Pro-choix ou pro-vie, c'est déjà un débat aux configurations orweliennes. Quoi, celles qui avortent sont des meurtrières parce qu'elles seraient "anti-vie" ?

Le simple terme "pro-vie" demande une démonstration extrêmement solide que je n'ai, jusqu'à maintenant, jamais vu ou lu. On me dira que je n'ai jamais essayé : certes. Mais c'est qui qui est cessé faire la démonstration, moi ou eux ? J'en ais marre de faire la moitié du travail de mes "interlocuteurs" quand j'essaie vaguement de discuter d'un truc, parce qu'ils n'essaient jamais d'expliquer quoi que ce soit. "J'ai raison et voilà pourquoi." En boucle.

Avoir une opinion, construite ou non, devient aussi épuisant que de moudre son blé avec une pierre à l'ancienne, en poussant la roue sois-même. Et le même raclement, de pierre sur pierre. Un peu comme du Sisyphe, mais en tournant littéralement en rond. :|

De manière général, la bipolarisation de tout débat en pro vs anti me saoule. Pour ou contre. C'est tout. Pour ou contre le vaccin, le pass, le nucléaire, des loutres de combat, le droit l'avortement, l'avortement tout court, etc.

Même le terme débat est galvaudé. Je n'ai jamais vu de débat politique de ma vie, pas un qui corresponde à la définition de ce que serait un débat en tout cas (edit : ou alors, je me trompe sur ce qu'est censé être un débat, je pensais que c'était une discussion pour, avec des intervenants qui ne sont certes pas d'accords, mais en tout cas que ce n'est pas censé être un pugilat où on s'interrompt et s'invective (Débats Mitterrand Chirac ont une autre gueule que ceux de Macron et Le Pen). Le plus proche d'un débat que j'ai vue, sur des sujets politiques, c'était... avec des gens qui ne voulaient pas se voir comme des politiques, et qui sont ingénieurs de profession justement. Jancovici et Bihouix, sur Thinkerview (une chaîne où on trouve le bon grain comme l'ivraie, je ne suis pas pour ou contre, etc.).
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Re: [Index Politique] Pour discuter de politique, c'est par ici !

Message par freeshost »

On pourrait lire un livre de martyrs américains (ainsi que les autres livres de Joyce Carol Oates) dont parle cet article.
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Re: [Index Politique] Pour discuter de politique, c'est par ici !

Message par Tugdual »

Sources d’information et orientation politique :
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).