Sans vouloir être cynique : c'est des gens de gauche qui négocient. Entre eux.lucius a écrit : ↑vendredi 29 avril 2022 à 23:58 Ce n'est pas ce que j'ai lu.
le PCF (enfin son dirigeant) dit qu'au second tour il y aura une union potentielle (mais pas avant à ce jour) et une partie du PS est contre au point que les négociations sont suspendues. Certains veulent même soumettre la proposition aux militants. Et une partie des écolos qui sont pro-européens se méfient de Mélenchon qui a eu régulièrement des propos eurosceptiques.
Sans compter que le problème est que pour chaque voix lors d'une élection législative, le parti qui a la voix gagne de l'argent en plus. Une union dés le premier tour ferait perdre beaucoup d'argent à des partis mal en point. C'est un des sujets des négociations.
Évidement que c'est le bordel.
Entre les courants internes aux partis, la méfiance quasi maladive pour les figures charismatiques des militants écolos, la simple existence de Mélenchon (qui à a la fois sauver l'existence de la gauche, tout en la faisant évoluer à marche forcée (j'ai lu que certains militants l'appelaient "tonton", parce que c'est le gars qui à rien lâché et porté à bout de bras ses convictions pendant x temps, tout en ayant politisé et formé tout plein de gens, tout en ayant eu la capacité d'évoluer lui même, etc.)), bref, Mélenchon qui est une personnalité compliquée à saisir (surtout que les gens ont tendance soit à le détester, soit à avoir beaucoup d'affection pour, en tout, cas, il y a beaucoup d'affects), entre les problèmes ultra locaux du genre, est-ce qu'on reconduit untel ou pas parce qu'il a une bonne assise locale, comment prendre en compte le fait que c'est le PS allié écolos et PCF qui le plus de mairies et de réseaux locaux alors que c'est la FI qui a la meilleurs présence nationale, PLUS, évidemment, les questions de programmes, les enjeux de financement liés aux sièges, votes et donc, candidatures, évidemment que c'est un fascinant, très intriqué, confinant à la partouse pansexuelle alimentée par le LSD, permanent, sans cesse renouvelé, bordel.
Mon propos est de dire que compte tenue des circonstances actuelles, ça se passe relativement bien. En fait, je suis surpris de voir que ça se passe tout court.
Surtout que si j'ai essayé de globalement couvrir les plus gros enjeux, il y en a pleins de moins évidents. Outre les questions de courant, il y a une vraie césure chez les écolos entre les Jadotistes et les Rousseauistes, bref, ceux qui ont conduit la présidentielle, et ceux qui auraient étés disposés à faire alliance avec la FI, ou que sais-je encore. Au PS, c'est la guerre entre les anciens ponte de centre-gauche et... les socialistes. J'entends pas là, ceux qui correspondent vaguement à la définition politique de ce qu'est le socialisme, et qui vont chercher jusqu'à Jaurès et Blum pour sauver la "vieille maison", comme pour l'exorciser et conjurer les mauvais esprits tels que Valls, Hollande et autres énarquos pas vraiment socialistes. Et le PCF. Josianne Marie Josette, le PCF. Le parti dont les adhérents voulaient une candidature pour exister sur la scène nationale, qui l'ont eu, mais qui se trouve dans la curieuse position de... je sais pas. "Sociaux traîtres à cause de qui on a perdu ?" ou quelque chose de la sorte "Wesh, les mecs : vos voix ont manqué, le second tour, on aurait réussit sans vos histoires de riflard." Ais-je mentionné les petits partis ? Alors, oui, on me dira que les petits partis comptent peu... parce qu'ils sont pitis. Mais il y a plein de petits partis qui gravitent autour de tout ça. Et les petits partis, ça faut aussi, parfois, office de réservoir à idée pour les grands partis. Je ne sais plus où sont passé les radicaux dans cette histoire, mais je sais aussi que FI est en fait un amalgame bizarre et très cheloue de petits partis, et que peut-être que d'autres petits partis vont se dire "Ouais, en fait, l'idée du Megazord, c'est pas mal."
Non, sérieusement, c'est chaotique, ça gueule plus que dans un bar où ça sert de l'absinthe, ça chicane plus que dans un parlement d'Ancien Régime, c'est beau. C'est d'autant plus beau qu'il y a une certaine effervescence intellectuelle provoquée par le "au secours, faillite, on va mourir" sur arrière goût de "au secours, le fascisme, au secours, le climat" avec quelques socialistes, 1% de suffrage, tels les naufragés de la méduse, criant "Blum, sauve nous !"
Bref, c'est le bordel, je comprend rien, c'est super compliqué et contradictoire dans les annonces et signaux qui passent au public, et j'adore.
Non vraiment. Plus c'est compliqué, moins je comprend, plus je trouve ça chouette.
Peut-être que je suis un hypster ?
Ou peut-être que j'aime juste quand la vie à des mystères que je n'arrive pas à percer. Le mode de reproduction et de renouvellement de la pensée de gauche, je dois avouer que c'est drôle. A votre avis, est-ce qu'ils vont essayer de laisser tomber la mitose (pour le PS et PCF, persuadés que parce qu'ils sont les partis historiques, ils vont survivre) pour admettre qu'ils sont vivipares ?
Nan, parce qu'il y a la gauche, mais il y aussi... droite city.
Alors, est-ce que LR va avec LREM et ses satellites, ou pas ? Et l'extrême droite ?
Ah ! Ces élections ont de bonnes chances d'être les dernières sur le calendrier électoral pour encore quelques années (genre, 3 ou 4 années sans élections ? je ne sais pas plus exactement). Et en fonction de l'Assemblée Nationale que cette espèce de machine infernale va nous donner, on risque d'avoir un quinquennat très... disco ?
Nan parce que ça s'agite au point que je vois des gens dire que la France est théoriquement une république parlementaire, alors que sa pratique est présidentielle.
Bref.
En fait, quand on a le bon état d'esprit, c'est fascinant un monde de merde qui touche à sa fin. (Coucou, GIEC.)