Oups, je me suis trompé de bouton, j'ai rapporté ton message au lieu d'y répondre.
J'espère que les modos peuvent corriger mon erreur !
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Oui je connais la secte Kischidsu. C'est notre rivale car ils font beaucoup de tune.
C'est la branche intégriste des kifékakapartou...
Spoiler :
Je suis pour ma part en désaccord avec ce qui est écrit en gras. La méditation en pleine conscience ne vise pas du tout à mettre à distance l'esprit critique. C'est même exactement le contraire : le principe de la méditation en pleine conscience est de regarder ses pensées et ses sensations de manière aussi lucide que possible. Après, il peut sans doute y avoir des pratiques malveillantes qui usurpent le nom de "méditation en pleine conscience" mais cela n'a rien à voir.lulamae a écrit : ↑jeudi 21 novembre 2019 à 9:10Entièrement d'accord avec ce qui est en gras (c'est ce que je ressentais par rapport à l'hypnose, voire l'EMDR - j'ai envisagé un temps, puis arrêté).Tugdual a écrit : ↑mercredi 20 novembre 2019 à 23:45Ce n'est pas la méditation de pleine conscience en elle-même, mais l'usage qui en est faite dans de nombreux milieux (le lâcher-prise et la mise à distance du mental et de l'esprit critique sont pain béni pour bien des manipulations)...
Quant à Pierre Rabhi, quand on creuse on tombe (entre autre) sur l'anthroposophie chère à Rudolf Steiner...
Sans vouloir sa peau, je suis déçue par Pierre Rabhi...
Je pense que ce dont il est question est "l'usage qui en est fait dans certains milieux" (je cite @Tugdual, il pourra préciser à quels milieux il pense). Si je considère la méditation de pleine conscience comme enseignée par Christophe André, par exemple (à noter qu'il est psychiatre, donc médecin), je ne la considère pas comme potentiellement à risque. Dans bien des sens, elle rappelle et s'appuie sur la philosophie zen, et me rappelle personnellement le tai-chi (je l'ai pratiqué plus de 15 ans), soit en plus d'un art martial (car c'en est un ), une forme de méditation en mouvement, pourrait-on dire.Nicolas83 a écrit : ↑lundi 25 novembre 2019 à 12:52Je suis pour ma part en désaccord avec ce qui est écrit en gras. La méditation en pleine conscience ne vise pas du tout à mettre à distance l'esprit critique. C'est même exactement le contraire : le principe de la méditation en pleine conscience est de regarder ses pensées et ses sensations de manière aussi lucide que possible. Après, il peut sans doute y avoir des pratiques malveillantes qui usurpent le nom de "méditation en pleine conscience" mais cela n'a rien à voir.lulamae a écrit : ↑jeudi 21 novembre 2019 à 9:10Entièrement d'accord avec ce qui est en gras (c'est ce que je ressentais par rapport à l'hypnose, voire l'EMDR - j'ai envisagé un temps, puis arrêté).Tugdual a écrit : ↑mercredi 20 novembre 2019 à 23:45
Ce n'est pas la méditation de pleine conscience en elle-même, mais l'usage qui en est faite dans de nombreux milieux (le lâcher-prise et la mise à distance du mental et de l'esprit critique sont pain béni pour bien des manipulations)...
Quant à Pierre Rabhi, quand on creuse on tombe (entre autre) sur l'anthroposophie chère à Rudolf Steiner...
Sans vouloir sa peau, je suis déçue par Pierre Rabhi...
Je n'ai écrit nulle part que la méditation en pleine conscience vise à mettre à distance l'esprit critique.
Oui, et pas seulement lucide, mais également neutre (non réactivité, non-jugement...) sans faire appel à nos capacités de raisonnement (vulgairement "notre mental") qui viendraient perturber la méditation.
Je reste en désaccord. La méditation en pleine conscience n'implique pas l'arrêt du processus de réflexion mais une position d'observation et donc de recul, y compris par rapport à ce dernier. Et l'esprit critique commence précisément avec ce recul.Tugdual a écrit : ↑lundi 25 novembre 2019 à 13:44 Cela a pour conséquence (et non pas pour objectif) de mettre notre esprit critique à distance. Et certaines personnes (malveillantes dans le cas des sectes, mais pas forcément malveillantes dans d'autres contextes) peuvent en profiter pour influencer des personnes vulnérables...
Je pense qu'en fait, tu interprètes mal la neutralité et le non-jugement. Il s'agit d'éviter de considérer que nos sensations ou nos pensées soient bonnes ou mauvaises mais pas de les brider. Notre "mental" ne perturbe pas la méditation, il en est l'objet même.
Je pense que nous sommes d'accord. Ce que je veux dire, pour préciser, est que ce n'est pas la pratique de la méditation en pleine conscience qui peut conduire au risque de manipulation, c'est plutôt la pratique de quelque chose qui se fait passer pour de la la méditation en pleine conscience mais qui n'en est pas réellement. Je pense qu'au contraire, la méditation en pleine conscience ne peut que conduire à prendre conscience que certaines de nos croyances n'ont aucun fondement (car, par définition, elle vise à rendre davantage conscient de la réalité, intérieure comme extérieure). Elle me semble donc à l'opposé du risque sectaire.lulamae a écrit : ↑lundi 25 novembre 2019 à 13:17 Je pense que ce dont il est question est "l'usage qui en est fait dans certains milieux" (je cite @Tugdual, il pourra préciser à quels milieux il pense). Si je considère la méditation de pleine conscience comme enseignée par Christophe André, par exemple (à noter qu'il est psychiatre, donc médecin), je ne la considère pas comme potentiellement à risque. Dans bien des sens, elle rappelle et s'appuie sur la philosophie zen, et me rappelle personnellement le tai-chi (je l'ai pratiqué plus de 15 ans), soit en plus d'un art martial (car c'en est un ), une forme de méditation en mouvement, pourrait-on dire.
Oui, c'est bien moi !
Exercer notre esprit critique exige justement de brider certaines de nos sensations, pensées, réflexions premières, par un effort actif de raisonnement, pour tenir compte et compenser nos biais cognitifs. Ce n'est pas compatible avec la méditation.Nicolas83 a écrit : ↑lundi 25 novembre 2019 à 17:03 Je reste en désaccord. La méditation en pleine conscience n'implique pas l'arrêt du processus de réflexion mais une position d'observation et donc de recul, y compris par rapport à ce dernier. Et l'esprit critique commence précisément avec ce recul.
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Je pense qu'en fait, tu interprètes mal la neutralité et le non-jugement. Il s'agit d'éviter de considérer que nos sensations ou nos pensées soient bonnes ou mauvaises mais pas de les brider. Notre "mental" ne perturbe pas la méditation, il en est l'objet même.
Je pense qu'au contraire, exercer son esprit critique nécessite d'élargir son horizon et donc de "débrider" ses pensées. Cet exercice de l'esprit critique peut passer par un effort actif mais pas forcément : il peut aussi se déclencher de manière inconsciente parce qu'on a suffisamment ouvert son esprit. Il arrive qu'on prenne conscience que certaines de nos idées étaient fausses, sans nécessairement avoir activement recherché à les remettre en question. La méditation en pleine conscience ne conduit pas forcément à exercer son esprit critique mais elle prépare au moins les conditions de cet exercice en nous faisant prendre du recul par rapport à nos pensées. En tout cas, elle n'est certainement pas incompatible avec cet exercice.
On n'a peut-être pas "besoin" d'exercer son esprit critique pour le faire. En tout cas, être en confiance n'empêche pas l'exercice de l'esprit critique.
Tu confonds la méditation et la relaxation.
J'ai lu l'article dont tu donnes le lien. Malgré son titre (que je trouve racoleur et inutilement anxiogène), la seule information qu'il apporte est que, parmi des personnes à qui on a donné une liste de mots en rapport avec "ordures", les méditants se souviennent (à tort) plus souvent que les non-méditants avoir vu le mot "ordures" dans la liste. Soit. Il me semble toutefois un peu rapide d'en conclure que la méditation causerait des "dégâts". Ce que cela suggère à mon sens est justement que les méditants ont davantage fait appel que les autres à leurs facultés de raisonnement en identifiant que les mots de la liste avaient un rapport avec "ordures". Quant au témoignage de la psychiatre "spécialiste", qui fait part du déclin de sa mémoire de long terme après 10 ans de méditation, j'ai du mal à le prendre très au sérieux (n'a-t-elle pas envisagé que sa mémoire a peut-être décliné juste parce qu'elle a vieilli ?). Je trouve le reste de son propos plutôt abscons.Tugdual a écrit : ↑lundi 25 novembre 2019 à 23:08 Hors de ce milieu (développement personnel, bien-être, coatching...), des personnes mal intentionnées, ou n'ayant tout simplement pas le bagage nécessaire à utiliser cet outil dans un cadre de soin, peuvent influencer voire faire des dégâts chez les personnes qui viennent les voir, pour peu que celles-ci soit vulnérables ou dans une mauvaise passe...
Si j'étais le grand gourou d'une secte, je ne proposerais certainement pas de la méditation en pleine conscience à mes adeptes car ce serait me tirer une balle dans le pied. Mais peut-être leur présenterais-je une pratique qui n'a rien à voir comme de la méditation en pleine conscience. En profitant de la naïveté de certaines personnes, qui s'imaginent qu'il s'agit d'une pratique merveilleuse qui va les illuminer (alors qu'en réalité, son principe est très simple et n'a rien de mystérieux).Tugdual a écrit : ↑lundi 25 novembre 2019 à 23:08 Le danger de cet outil n'est donc pas seulement lié à un mauvais usage (comme c'est le cas pour n'importe quel outil), mais aussi à sa nature même, et c'est sûrement une des raisons pour lesquelles il est si prisé dans les milieux qui usent et abusent des pseudo-sciences.