Alone3545 a écrit :M'enfin tu t'appelle pas la gaffe. Euh non car pour faire de la viande, il faut Pitre des végétaux, de l'eau pour nourrir les vache et bien plus d'eau pour faire 1kg de viande que 1kg de légumes.
Et puis c.est meilleur pour la santé et cela évite la maltraitance des animaux, le réchauffement climatique du au méthane.
Après un peu de viande c'est delicieux. Trop c'est trop, ça fait des nausées et c'est pas bon signe pour le vide et cholestérol.
C'est sur que le réchauffement climatique lié aux tracteurs et à l'industrie agro-alimentaire (même végan) c'est tellement mieux.
J'adore (ironie) quand les gens qui n'y connaissent rien en agriculture, agro-alimentaire et compagnie débattent de ça.
"Neuro-atypique en attente de définition" Dyspraxique - QI très hétérogène - Diag SA en libéral (à approfondir / confirmer) Ma présentation ici
Liya, il faudrait faire quoi à ton avis pour se nourrir de manière la plus respectueuse de l'environnement possible? Sur le plan individuel et collectif. On parle souvent du bio, mais j'ai entendu aussi que nourrir tout le monde en bio ne marchera pas et qu'il faudrait plutôt s'orienter vers l'agriculture raisonnée... Mais je ne connais pas vraiment.
Détectée HQI dans l'enfance, diagnostiquée TSA de type syndrome d'Asperger en juillet 2015.
A mon avis (forcément subjectif, donc) et selon les données en ma possession, les différentes alternatives sont les suivantes:
- diminution drastique de la population humaine -> assez peu envisageable dans un avenir proche. Certains biologistes cependant vont à contre-courant des prévisions habituelles et annoncent une diminution de natalité (notamment par infécondité) et une chute de la population globale à partir de 2050.
- arrêt de l'agriculture industrielle et de la spéculation sur les ressources alimentaires, quelles qu'elles soient.
- diminution de la consommation de viande. Personne n'a besoin de manger 200g de viande ou plus chaque jour! Bien entendu, cela ne vaut pas pour les ethnies dont la survie dépend uniquement de la viande, dans les pays où il n'est pas possible de cultiver des légumes: régions des pôles, et hautes montagne par exemple.
- retour à des structures de plus petite taille ou des regroupements de petites structures, travaillant dans le respect de la Nature, des sols, de la vie, de l'Humain. Permaculture, et agro-écologie sont des exemples d'alternatives.
- augmentation du budget alloué à la nourriture par les consommateurs, permettant de rétribuer équitablement les agriculteurs (qui pour le moment vivent des aides, et non de leur travail, c'est un comble), et donc de changer le système qui pour le moment les incite à produire toujours plus pour espérer gagner un maigre salaire.
Le vrai problème à l'heure actuelle, n'est pas un problème de capacité à produire des ressources alimentaires: on peut produire largement assez pour tout le monde, et en bio, oui, des études sérieuses l'ont montré et d'autres sont en cours.
Les problèmes sont: la spéculation, l'intensification à outrance de l'agriculture pour servir les industries et la spéculation, le recours à des pratiques polluantes et non respectueuses (de l'environnement et de l'Humain) pour cette intensification.
Et enfin, la répartition des ressources produites: on cherche avant tout à préserver des marchés et des cours boursiers, puis à rétribuer des actionnaires, pas à nourrir les gens (et surtout pas les pauvres). Par conséquent, on préfère détruire des tonnes de denrées alimentaires, plutôt que donner à ceux qui en auraient besoin.
En ce qui concerne le débat "alimentation omnivore vs végétarienne", il faut garder en tête que:
1) Normalement, une vache est censée manger de l'herbe (ou du foin = herbe séchée), des feuilles, des broussailles. Dans ce type d'élevage, elle contribue donc à la préservation des écosystèmes herbagers (prévention de l'embroussaillement et de l'avancée de la forêt) et valorise des ressources naturelles.
Dans un système d'élevage respectueux, l'Humain offre à son cheptel: alimentation toute l'année, protection contre les prédateurs et les intempéries, soins en cas de maladie ou blessure. En échange il prend du lait, ou des œufs, ou une partie des animaux qui naissent pour la viande.
Le problème n'est donc pas d'élever des animaux, mais bien les modalités d'élevage qui se sont mises en place et qui relèguent l'animal au statut de simple consommable, et l'éleveur au rang d'un vague opérateur sur une chaine, comme en usine.
Une vache n'est pas censée manger: des grosses quantités de céréales, de la farine, des aliments ensilés, du soja...
2) Certaines productions végétales ont un bilan écologique épouvantable, là aussi à cause de pratiques inadaptées: transports, modes de production nécessitant beaucoup d'énergies fossiles, et/ou beaucoup d'eau, utilisation de beaucoup de produits chimiques.
3) 1kg de végétal n'équivaut pas d'un point de vue apport alimentaire à 1kg de steak, il est donc erroné de comparer les deux d'un point de vue consommation en eau, par exemple. La seule comparaison valable serait de comparer le bilan d'un repas végétarien au bilan d'un repas omnivore. (repas = apport alimentaire couvrant les besoins en protides/lipides/glucides, vitamines, oligos-éléments, acides gras essentiels, etc… d'un adulte moyen)
Pour ceux qui se sentent intéressés par ces problématiques globales, je vous invite vivement à aller voir le film "DEMAIN": il est vraiment bien fait, didactique sans tomber dans des partis-pris extrêmes, ni le larmoiement. Il explique l'essentiel, même si pour faire le tour de la question dans le détail il faudrait bien plus de 2h.
En conclusion, pour bien se nourrir il faut manger local, le plus bio possible, pas trop de viande, et accepter de payer pour ça. (et je sais bien que quand on a pas d'argent c'est pas facile, j'ai grandi dans un milieu où chaque centime était gardé précieusement pour manger)
Oubliez le bio du supermarché, c'est souvent du faux bio, à peine moins pourri que le pas bio. La cahier des charge est assez large, et permet pas mal de traitements. Le paysan convaincu ne fera que ceux qui sont indispensables, le bio-industriel fera tous ceux qu'il peut faire sans perdre son label.
Oubliez l'agriculture "raisonnée": ça veut tout et rien dire (surtout rien)
"Neuro-atypique en attente de définition" Dyspraxique - QI très hétérogène - Diag SA en libéral (à approfondir / confirmer) Ma présentation ici
Diagnostiquée Autiste Asperger et TDA.
Mère de 3 enfants : fils Aîné TDAH et TSA atypique, cadet TSA de type Asperger, benjamin en cours d'évaluation neuropsy.
Lol ^^
Tu fais bien de parler de ce film Liya, ma meilleure amie m'avait conseillé de le voir également, mais j'avais peur qu'il fasse un peu "faut faire comme ci comme ça mais on ne vous dit/montre pas comment faire", je ne sais pas vraiment expliquer mais j'étais pas très emballée.
Du coup je vais essayer de le voir également, dommage il n'est pas diffusé au cinéma par ici.
EDIT : Il suffisait d'en parler, le film est diffusé dans le petit cinéma d'art et d'essai de Roanne
Modifié en dernier par Lilette le mardi 12 janvier 2016 à 15:30, modifié 1 fois.
Merci Liya, c'est intéressant. Puisque tu dis que le bio du supermarché ne vaut rien, pour les fruits et légumes, vaut-il mieux aller au marché, si on n'a pas de magasin bio qui vend des fruits et légumes frais à proximité?
200g de viande par JOUR, c'est effectivement énorme. Moi qui me dis que j'en mange beaucoup, j'en suis loin... (Je dois être à genre 400g par semaine en moyenne et ça me paraît beaucoup. )
Détectée HQI dans l'enfance, diagnostiquée TSA de type syndrome d'Asperger en juillet 2015.
Pour les fruits & légumes, il n'y a pas de primeur vers chez toi ?
C'est souvent moins cher que le magasin bio, et de meilleure qualité que le supermarché.
Et en général, ça ne fonctionne pas forcément pour tous les primeurs, mais les produits qu'ils y vendent viennent souvent du coin, ils sont plus frais qu'en supermarché.
Et si je me réfère au primeur où se rend ma mère, ils peuvent en plus te conseiller sur la fraîcheur de leurs produits, prendre tel fruit car plus mûr que tel autre etc.
Flower a écrit :Puisque tu dis que le bio du supermarché ne vaut rien, pour les fruits et légumes, vaut-il mieux aller au marché, si on n'a pas de magasin bio qui vend des fruits et légumes frais à proximité?
Ca dépend ce que tu cherches à faire... Pour encourager l'économie locale, c'est sûr que c'est mieux d'aller au marché (en faisant gaffe quand même aux provenances).
Le bio du supermarché, ce n'est pas que ça ne vaut rien, c'est surtout que pour moi la démarche est absurde. Dans mon cas, ma recherche du bio est bien plus influencée par le souhait d'encourager une offre autre que celle proposée par les grands groupes, que par la question sanitaire. A partir de là, aller acheter des produits bio à Carrefour, Leclerc au autre n'a juste aucun sens...
Il faut aussi se méfier de certaines enseignes de produits bio qui appartiennent à ces mêmes groupes (Monoprix et Carrefour pour les 2 enseignes bio les plus connues).
Il y a aussi des biocoop qui ne sont pas gérées très "dans l'esprit", tout dépend des propriétaires car ce sont des franchises. Il y en a des très bien, d'autres moins. D'après moi, c'est quand même mieux que rien, mais bon...
Le prix des fruits et légumes bio en magasin bio est le plus souvent très inférieur à celui pratiqué en grande surface (je compare souvent). La façon de faire les courses n'est pas la même non plus: souvent je pars dans l'idée d'acheter mettons un potiron, mais si je vois que le chou-fleur n'est vraiment pas cher je vais prendre un chou fleur. Mes achats s'adaptent à l'offre et non le contraire...
C'est le même principe dans les AMAP et ruches (qui pour moi restent le meilleur choix avec l'achat direct chez le maraîcher, même si ce n'est pas toujours facile à faire). Tu reviens avec ce qu'il y a, tu t'adaptes.
Or, on a l'habitude du contraire (je pense que c'est pour ça entre autres que ce n'est pas évident pour la plupart des gens...)
Je vais essayer aussi de voir le film Demain, et sur le sujet je conseille aussi les bouquins de Pierre Rabhi
Liya a écrit :- diminution de la consommation de viande. Personne n'a besoin de manger 200g de viande ou plus chaque jour!
J'en suis à environ cinq-cents grammes de poisson (de Suisse ou d'Écosse) par semaine. Et, de temps à autres (environ 1-2 fois par mois) des exceptions (bœuf, fruits de mer, chasse).
Liya a écrit :- augmentation du budget alloué à la nourriture par les consommateurs, permettant de rétribuer équitablement les agriculteurs (qui pour le moment vivent des aides, et non de leur travail, c'est un comble), et donc de changer le système qui pour le moment les incite à produire toujours plus pour espérer gagner un maigre salaire.
Un revenu inconditionnel de base me semble bénéfique tant pour les agriculteurs que les ménages. Les personnes ne seraient pas obligés de donner trop de poids au critère "prix" mais pourraient pondérer plus en faveur d'autres critères.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
@Misty: Faut savoir que je n'habite pas en France, donc le système n'est pas forcément le même.
Sinon, j'ai besoin de prévoir ce que je vais faire à manger et faire mes courses en conséquence. Si j'achète quelque chose sans savoir quoi en faire, il y a 80% de chance que ça finira à la poubelle, en tout cas si c'est du frais. (C'est moins problématique avec des trucs en boîte.) Là, c'est d'autant plus nécessaire que je n'ai plus de cantine et que j'ai des intolérances alimentaires un peu bizarres - si je n'ai pas prévu mon menu à l'avance, je finis par être complètement perdue et manger des frites ou des sucreries...
Détectée HQI dans l'enfance, diagnostiquée TSA de type syndrome d'Asperger en juillet 2015.
Flower a écrit :Sinon, j'ai besoin de prévoir ce que je vais faire à manger et faire mes courses en conséquence
C'est pour ça que je disais que ce n'est pas évident de s'adapter à cette autre façon de consommer. Je suis comme toi et, pour contourner la difficulté, je me dis par exemple: "mardi soir: gratin de légumes", comme ça je sais que, que je revienne avec un potimarron, un chou-fleur ou un brocolis, l'idée reste la même et je ne me sens pas trop chamboulée.
Ce que j'ai aussi et qui m'a bien aidée, c'est un tableau avec les légumes de saison (c'est Greenpeace qui m'avait envoyé ça mais tu peux en trouver facilement), du coup je prenais tous les légumes un par un et cherchais des idées de recettes pour éviter de me trouver coincée. Après, je suis relativement débutante (+ je fais toujours +/- les mêmes plats) et j'avoue que je ne sais pas encore à quoi ressemble un topinambour, ni ce que j'en ferais si jamais un jour quelqu'un m'en colle un dans les mains